Titre :
Auteur : Anne/Belyn, elfe folle
Base : LOTR
Genre: Yaoi natürlich… Certainement assez cucupower, un peu OOC. POV de Legolas.
Disclaimer : Persos du Seigneur des Anneaux pas à moi… Sinon, ça fait longtemps que Legolas et Aragorn seraient maqués ensemble, que la pouffe dont je n'ose prononcer le nom serait morte, que Boromir serait pas mourru et que Frodon serait un peu moins pleurnichard. Par contre, Nethanir est mon mien et celui qui ose y toucher sera maudit par le dieu des patates frites !
Tit mot de la n'auteuse : Je tiens à rappeler que Legolas, pendant l'épopée du SDA, est âgé de 2941 ans, et qu'il connaît Aragorn depuis plusieurs années donc, ça m'aurait étonnée qu'il ait eu un brusque coup de foudre lors de leur quête. J'en déduis donc que tout est la faute d'Aragorn qui ne veut pas reconnaître qu'il aime son petit elfe depuis bien longtemps.
Ca y est, nous sommes de retour à Mirkwood. Je pars en direction de la Grande Salle, espérant y trouver mon père. Je lui fais un rapide compte-rendu du voyage : l'affaire du vin est réglée, juste un 'deux' qui ne se trouvait pas là où il aurait dû être.
-Parfait. Merci beaucoup mon fils.
-Père, vous n'avez pas besoin de moi dans les temps qui viennent ?
-Non, tu n'as aucune contrainte. Puis-je te demander pourquoi, si ce n'est pas indiscret ?
-Je… voudrais faire un aller-retour jusqu'à Rivendell. Nous… Je souhaite voir du pays.
-Sais-tu que Nethanir a aussi demandé une permission ? Legolas, mon fils…
Il s'approche de moi et me prend paternellement dans ses bras.
-Quand cesserez-vous de vous cacher à moitié, tous les deux ? Personne en vous fera rien de nuisible, tu sais. Les mauvaises langues ne méritent pas d'être écoutées.
-Je sais, père, mais… Ce n'est peut-être pas très courant.
-Bien plus que tu ne le crois. Tes choix n'appartiennent qu'à toi-même Legolas. Personne n'a le droit de t'influencer.
Je réfléchis quelques secondes.
-Vous avez sans doute raison. Dans ce cas, je n'en tiendrais pas compte, mais puis-je vous poser une question ?
-Tu viens déjà de le faire, mais je t'en prie…
-Qu'en pensez-vous ?
Mon père a un sourire amusé.
-Ma seule déception sera de ne pas faire sauter mes petits-enfants sur mes genoux. Au fait, je voulais te donner quelque chose.
Il sort d'une bourse pendue à sa ceinture une bague : un anneau d'argent serti d'une magnifique émeraude ovale de la plus belle eau. Il la contemple un instant puis me dit :
-Ce bijou date de bien avant ta naissance. As-tu entendu parler de notre ancêtre Taëlanor ? Il est mort assez jeune, de tristesse…
-Ce nom ne m'évoque rien.
-M'étonne pas, vu ta passion pour l'histoire… Ceci est son alliance.
-Et qu'a-t-elle de particulier ?
-Rien, si ce n'est que c'est son époux qui lui a offert.
Il me faut quelques secondes avant de réaliser.
-Son … époux ?
-Un Homme du nom de Fanth. Taëlanor renonça à son immortalité pour vivre avec lui. Tous deux vécurent heureux et s'éteignirent après plus de 70 ans de vie commune, à l'âge de 100 ans pour Fanth et 720 pour son amant.
Je regarde cette bague plus attentivement. Contrairement à Fanth et Taëlanor, Nethanir et moi auront la chance de pouvoir vivre bien plus longtemps qu'une vie humaine. Mon père sourit et me tend le bijou.
-Elle t'appartient. A toi de décider ce que tu veux en faire…
C'est déjà tout trouvé…
****************
Nethanir m'attend, debout à côté de nos chevaux. Nous sommes revenus hier pour repartir presque aussitôt. Mais cette fois, nous partons tous les deux, sans personne d'autre. Je m'avance vers mon amant souriant, le prend dans mes bras et l'embrasse.
-Tu ne m'embrasses jamais en public, souffle-t-il quand nous nous séparons.
-J'ai eu une petite discussion avec mon père…
Il reprend mes lèvres avec avidité. Quelques rires discrets se font entendre dans les arbres au dessus de nous. Je m'écarte de Nethanir et tire la langue vers les feuilles avant de me mettre à cheval. Mon compagnon m'imite et nous partons.
Nous chevauchons toute la journée, sans pour autant forcer l'allure, ne nous arrêtant qu'à la nuit tombée. Nos chevaux broutent aux alentours pendant que nous nous rassasions de même. Le ventre plein, je m'allonge dans l'herbe haute pour observer les étoiles. Nethanir me rejoint et je me blottit contre lui. Je suis entouré de douceur…
-Nethanir…
-Mmmm ?
-Je veux t'offrir quelque chose.
Je me redresse et fouille dans l'une de mes poches à la recherche de la bague de Taëlanor. Mon amant m'observe, ses yeux pleins de questions muettes. Quand enfin je trouve le bijou, je lui ordonne :
-Ferme les yeux.
Il obéit sans mot dire. Je prend sa main et y dépose l'alliance.
-Elle est mienne, elle devient tienne, tout comme je suis tien…
Nethanir ouvre les yeux. Il regarde mon présent qui repose au creux de sa paume.
-Qu'est-ce donc ?
Je lui résume en quelques mots ce que mon père m'a raconté. Nethanir paraît songeur.
-Je n'ai rien à te donner en échange, Legolas…
-Je ne veux rien. Tout ce que tu m'as déjà donné me suffit.
Je referme ses doigts sur la bague. Il serre le poing, puis le rouvre doucement pour glisser le bijou à son annulaire.
-Pour l'éternité, cet anneau me lie à toi.
Nethanir me prend dans ses bras. Je me serre contre lui, sentant ses lèvres et ses mains partir à la recherche des parties de mon corps qu'elles ne connaissent pas encore parfaitement…
***************
Nous avons encore ralenti notre voyage. Pour le moment, nous sommes à pied, tenant vaguement les chevaux par les rênes et profitant des chauds rayons de la Soleil sur notre peau. Si seulement cet instant de bien-être pouvait être éternel…
-Pourquoi as-tu quitté Rivendell ? Je demande soudain à brûle-pourpoint.
-Je n'ai pas l'âme de gibier pour nymphomane…
-Pardon ?
-J'ai manqué me retrouver devant l'autel.
-C'était qui ?
-Arwen. Ben pourquoi tu t'arrêtes ?
Je referme ma bouche avec un claquement sec.
-Et… tu n'as pas peur de retourner là-bas ?
-Nan, passk'en plus je vais bien rire quand je verrais tous mes amis en train de se faire courser à ma place.
-Sadique…
-Naaaan… Juste un peu.
-En attendant, on arrive.
Nous sommes au sommet d'une colline, et à nos pieds émerge Rivendell, demeure d'Elrond Semi-Homme. Si j'apprécie énormément les bois de Mirkwood, j'ai pourtant toujours un pincement au cœur devant la sérénité de ce lieu. Nous entamons la descente qui nous mènera à notre destination.
Le seigneur Elrond nous attend à l'entrée, en compagnie de sa fille et de ses deux fils.
-Bienvenue à vous, Legolas Greenleaf et Nethanir Cyswan. Ma maison vous est ouverte.
-Soyez remercié pour votre hospitalité, seigneur Elrond.
Nethanir se contente de saluer en s'inclinant.
-Des chambres vous ont été préparées, nous informe le maître des lieux. Et vos amis seront ravis de vous revoir, Nethanir.
-L'inverse est aussi vrai, répond mon amant avec un sourire.
Elrond nous laisse aux mains de ses fils qui nous accueille à coup de grandes tapes dans le dos. Ils s'empressent de nous mettre au courant des dernières nouvelles.
-Alors, devinez à qui le tour ? nous demande Elrohir.
-C'est le combientième depuis que je suis parti ?
-4,5,6… Le 7° je dirais.
-Tant que ça ? Ca lui arrive de s'arrêter ?
-Tu rêves mon vieux ! Alors, qui ?
-Attendez, je suis perdu, je les interromps. Vous parlez de quoi ?
-De l'actuelle victime de la nymphomane…
-Elladan, Elrohir, j'ai l'impression que vous adorez votre sœur.
-Esprit de famille, que veux tu… me répond Elladan.
Elrohir se contente d'esquisser un sourire. Puis il reporte son attention vers Nethanir.
-Bon, tu trouves ?
-Mmm…7°, vous dites ? Syrilien ?
-Presque.
-Nan, quand même pas son frère ?
-Et si…
-Pauvre Hewel…
-Il en est à sa troisième tentative de suicide.
-Et toi alors, toujours pas trouvé l'âme sœur ?
Je sens le rouge me monter aux joues. Nethanir pouffe.
-Ah si ! Je suis même fiancé !
-Tu nous la présenteras ?
-Ca va être difficile parce que c'est un 'le'.
Petit instant de latence… Elrohir se tourne vers son frère.
-Tu me dois 20 écus.
-Gnagnagnagna… Ca va, hein !
-Il voulait pas me croire que tu préférais les gars, explique le gagnant du pari en nous regardant. Je ne demande même pas qui c'est, j'ai ma petite idée…
-Bienvenue chez les fous, Legolas, s'exclame Elladan en me serrant gravement la main. Je suppose que Nethanir ne t'as pas prévenu ?
-Prévenu de quoi ?
-De la coutume pour l'entrée d'un nouveau taré dans le groupe.
-Pensez vous ! Je lui ai gardé la surprise !
Trois paires d'yeux convergent vers moi. J'ai une brusque envie de m'enfuir. L'ennui, c'est que quand je veux m'éxécuter, je me retrouve soulevé par six bras vigoureux. J'ai beau me débattre, ils commencent à m'entraîner vers…
-Nan ! Pas le ruisseau ! Pas le ruisseau !!!!!!!!!!
-Trop tard…^^
Effectivement, je recrache une gorgée d'eau pendant que les trois autres se gondolent de rire sur la berge. Nethanir s'approche de moi en essuyant les larmes qui perlent à ses yeux. Il me tend la main pour m'aider à me relever.
-Sans rancune ?
-Du tout !
Je prend sa main et, en tirant, lui fauche une jambe d'un coup de pied. Il tombe à son tour.
-Hé, j'ai rien fait !
-Ah oui ?
-Enfin si mais pas tout seul…
Et il commence à asperger joyeusement ses deux amis qui reculent en protestant.
-On se retrouve au dîner !
-Lâches !
-Ouais,et si nous on est courageux, on est aussi trempés…
Nethanir me regarde avec autant d'intelligence dans le regard qu'un troll à moitié assomé. Bon , d'accord les vêtements humides moulent son torse parfait qu'il me dévoile, et moi aussi je doit avoir l'air très intelligent, mais c'est come ça qu'on tombe malade.
-On va se changer ?
-En route !
Nous nous levons, dégoulinants, et nous partons en direction de la grande demeure qui nous fait face.
-Au fait, Legolas…
-Oui ?
-Tu sais où sont nos chambres ?
-Pas du tout !
-Comment on fait ?
-On demande à la première personne qu'on croise.
-Du moment que ça n'est pas Ar…
-T'aurais mieux fait de te taire.
Juste en face de nous vient d'apparaître la fille du maître des lieux.
-Nethanir ! Je n'ai pas pu vous le dire tout à l'heure, mais votre retour me transporte !
-Vous revoir me bouleverse aussi, Dame Arwen. Sauriez-vous par hasard où se trouvent nos chambres ?
-Bien sûr ! J'ai veillé personnellement à la préparation de la votre.
-Merveilleux…
-Mais ne restons pas plantés là, venez mon ami.
Sans même m'adresser un regard, elle s'empare du bras de mon amant et l'entraîne vers un couloir. Sale peau de vache ! Nethanir se tourne vers moi et articule silencieusement 'Au secours !'. Je m'empresse de les suivre, complètement deconnecté du babillage soulant et incessant d'Arwen. Elle finit par s'arrêter devant une porte.
-Voici votre chambre, Legolas. La vôtre est située juste en face, Nethanir. Je pense que vous trouverez quelques affaires de rechange. Mais sinon appelez-moi…
Bien entendu, elle ne s'est adressée qu'à Nethanir, et repart après un grand sourire à son attention. Lorsqu'elle disparaît au coin du coin du couloir, Sa victime laisse échapper un soupir de soulagement.
-Heureusement qu'elle ne s'est pas accrochée.
-Manquerais plus que ça.
Un brusque frisson fait tressauter mes épaules.
-L'eau était plutôt fraîche… Je vais me changer.
-Besoin d'aide ?
-Je ne dis pas non…
**************
Une fois la journée écoulée, le dîner passé et notre ayant pris son congé, Nethanir et moi sommes enfin libres de nos mouvements. Nous partons nous promener dans les bois alentours. Au bout d'un moment, nous nous asseyons à même le sol, bercés par le bruit du vent dans les arbres.
-Elle n'a pas arrêté de nous suivre de toute la journée… je souffle.
-Je sais. Elle ne doit encore pas être loin.
-C'est énervant.
-Y'a peut-être un moyen pour qu'elle nous fiche la paix…
Je me contente de me tourner vers lui pour l'embrasser et le forcer à s'allonger sur le tapis de mousse. Il répond à mes avances avec ardeur. Un brusque hoquet derrière nous parvient à nos oreilles, et je sens les lèvres de Nethanir se tendre en un sourire ravi sous les miennes.
Nous entendons ensuite une course qui s'éloigne de nous, et je lève un œil pour voir Arwen en train de s'enfuir. Nethanir l'a vu aussi.
-Tu crois qu'elle aura compris ? me demande-t-il avec une vague lueur inquiète dans l'œil.
-C'était assez clair…
Je me redresse lentement, les yeux fixés dans la direction dans laquelle l'elfe s'est enfuie.
-Elle avait pourtant l'air de t'aimer. Pourquoi l'as-tu repoussée ?
-Parce que justement je ne l'aimais pas. J'avais déjà choisi quelqu'un d'autre.
Il a beau m'avoir prouvé maintes et maintes fois son amour, je sens les affres de la jalousie me pincer le cœur.
-Qui donc ? je demande en tentant de prendre un air léger.
-Un elfe que j'avais entraperçu peu de temps auparavant. Il était passé par Rivendell en revenant d'une excursion à Bree. Il s'appelait… Legolas, je crois.
-Pourquoi ne t'ai-je pas vu, ce jour-là ?
-Ha si, on s'est même croisés ! Mais faut dire que je revenais de je ne sais plus quelle ballade avec les jumeaux, qu'on devait être couverts de boue, et que je n'avais qu'une envie : un bain.
De brusques souvenirs remontent soudain à la surface.
-C'était toi l'espèce de monstre des marais qui faisait peur à tout le monde ?!!
-Peut-être, va… C'est quand j'ai appris que tu étais prince de Mirkwood que j'ai décidé de m'exiler. Avec Arwen aux trousses, je n'avais pas le choix, en plus.
-Au début j'étais persuadé que tu préfèrais les filles, lui avouais-je.
Je souris, amusé. Il m'a fallu à moi plusieurs semaines après son arrivée pour lui prêter attention, et ne parlons pas d'une déclaration !
-Moi je me suis dit : même s'il préfère les filles, je le ferais changer d'avis après tout, le temps ne nous manque pas…
J'éclate de rire : toujours aussi direct, aussi franc. Nethanir me regarde, les yeux pétillants, puis se lève.
-Il faut songer à rentrer, me dit-il en me tendant la main.
-Et aller se coucher…
-Tu es fatigué ?
-J'ai dit se coucher, pas dormir.
-Voilà qu'il se dévergonde… Mais à tes risques et périls, Legolas.
-Pardon ?
-Elladan et Elrohir sont fichus de nous apporter le petit déjeuner au lit, demain matin.
-M'en fiche… je répond en me bouinant contre lui.
-Tricheur… Comment tu veux que je te dise non avec tes mains dans le dos.
-Mais tu n'as pas intérêt à dire non…
A suivre…
Anne :Snif snif…
Nethanir : Ben quoi t'as ?
Anne : J'ai fait de Legolas un dévergondé !!!!!
Nethanir : C'est pas moi qui m'en plaindrais…
Anne : Tu remontes pas le niveau toi…
Legolas : C'est toi qui l'as fait comme ça.
Anne : Comme en plus j'ai aucune idée du caractère des jumeaux, l'a fallut que je brode…
Elladan : Pour ce qu'on apparaît…
Anne : Tout de même pas ma faute si vous apparaissez quasiment pas dans le bouquin !
Elrohir : Tiens au fait…
Anne : Vouip ?
Elrohir : Dans le chapitre précédent et dans celui-là, t'as mis la Soleil au féminin. Je te rappelle que le Lune est au masculin, en plus.
Anne : Je sais. Contraire de chez nous… Mais je la mettrais au chapitre prochain, la Lune.