Note : L'intégralité de cette traduction est postée sur manyfics. J'ai longtemps hésité à la publier ici en raison des restrictions de contenu de ffnet, mais je vais le tenter quand même (parce que ce n'est pas si poussé que ça, comparé à d'autres choses). Mais soyez prévenu(e)s : il y a des scènes de sexe hétéro et gays. Si vous avez d'autres sites actifs de fanfics HP à me recommander, je prends :)

Titre original : Draco Malfoy's Travelling Theatre of the Strange and the Spectacular

Auteur : melusinahp

Lien vers la VO : cf mon profil

Pairing(s) : Harry/Draco, Harry/Ginny, Ron/Hermione, et plusieurs autres

Rating : Tous publics pour le premier chapitre, 18+ dès le suivant.

Disclaimer : Tous les personnages de Harry Potter sont la propriété de J. K. Rowling et Bloomsbury/Scholastic. Merci à melusinahp pour son accord enthousiaste à l'idée de cette traduction.

Avertissements : incidents et catastrophes magiques, infidélité. EWE. Sexe.

Longueur : 27,500 mots en anglais ; divisé en 8 chapitres de longueur aléatoire par confort de traduction. Mais c'est un bloc à l'origine.

Bonne lecture !


Draco Malfoy et son théâtre ambulant de l'étrange et du spectaculaire


1


Quelque part entre Londres et le Northamptonshire, il s'était mis à pleuvoir. Harry et Dennis se matérialisèrent au milieu du champ dans un claquement retentissant et un bruit d'éclaboussure ; la sensation de succion autour de leurs mollets leur indiqua qu'ils avaient atterri dans la boue et qu'ils en avaient jusqu'au genou.

« Eh merde », s'exclama Harry.

Dennis éclata de rire.

L'enthousiasme intrépide de Dennis était une qualité très appréciable chez un binôme, d'autant que la mode pour un très grand nombre des nouvelles recrues était d'adopter un air d'ennui profond, à la limite du baudelairien. Durant la formation soudaine et tronquée qu'avait suivie Harry, ils n'avaient pas eu l'énergie de se soucier de la mode. Mais Dennis conservait toute sa joie de vivre, son intérêt et son enthousiasme, qu'il doive interroger un meurtrier présumé, Stupéfixer un criminel en fuite ou se farcir une montagne de parcheminasse dont la vue seule le ferait, lui, mourir d'ennui.

Fort heureusement, les périodes de temps durant lesquelles son éternelle bonne humeur donnait à Harry envie de l'étrangler tendaient à se réduire en nombre et en fréquence.

En ce moment, par exemple, alors que la pluie s'abattait sur eux, traversait leurs lourdes robes d'Aurors et dégoulinait pitoyablement sur leur peau, Dennis souriait jusqu'aux oreilles et sautillait sur place :

« Des tentes ! s'exclama-t-il gaiement. Et des roulottes ! Regarde ça, Harry. C'est super coloré. Tu crois qu'il y aura un tatoué ? Ou une femme à barbe ? Je n'ai jamais rencontré de vrais monstres en chair et en os avant. Tu n'as pas hâte ?

Les yeux de Dennis, déjà ronds et bleus en soi, étaient écarquillés d'émerveillement et d'excitation. Harry n'avait envie de le trucider qu'un tout petit peu. Sur une échelle allant d mesurant son envie de lui tordre le cou, il en était peut-être au deuxième cran. Ce qui était plutôt bien.

C'était plutôt bien parce qu'il était déjà grognon et ça n'allait pas être pratique s'il arrivait à son irritabilité maximale.

- On ne dit pas « monstre », Dennis. Je suis relativement sûr qu'ils trouveraient ça insultant.

- Oh. Oh ! Eh bien, tu fais bien de me le dire, Harry. Enfin, je veux dire, bien sûr. Qu'est-ce que je suis con ! Ouah, t'imagines si j'étais allé là-bas et…

- Je crois qu'ils préfèrent qu'on les qualifie de sorcières et sorciers aux talents et apparences hors du commun. Tu pourrais te calmer deux minutes ?

- Oui, chef ! bien, chef ! fit Dennis en adressant à Harry un rapide salut militaire. Je me calme sur le champ, Harry. Désolé. J'ai juste hâte qu'on y aille. Eh, Harry, tu crois qu'il y aura des contorsionnistes ? »

Contractant la mâchoire de toutes ses forces, Harry lança subrepticement un Assurdiato sur Dennis et se concentra pour essayer de se calmer lui-même.

Il se secoua les cheveux et extirpa ses bottes de la boue avant de se diriger vers le cercle de tentes et de caravanes qui se trouvait à moins d'une centaine de mètres de là. Dennis lui emboîta le pas en pataugeant, son incessant bavardage merveilleusement assourdi, et Harry tenta de se préparer à la rencontre avec Malfoy.

Ce n'était pas vraiment qu'il le détestait encore – après tout, cela faisait huit ans que la guerre était terminée et le monde avait changé. C'était simplement que Malfoy était, eh bien Malfoy. Il avait une manière de vous regarder qui donnait envie de lui mettre une droite. Or, si lui mettre une droite passait très bien dans un pub après huit Whiskey Pur-Feu, cela risquait de faire désordre dans les circonstances actuelles. Et puis, Kingsley ne serait pas franchement ravi.

Pas de coup de poing dans la gueule, s'intima Harry lorsqu'ils se sortirent enfin de la boue et foulèrent de l'herbe plus sèche. Pas d'insultes gratuites. Pas d'insultes du tout, si possible. Dennis et lui étaient en mission professionnelle, ils enquêtaient pour une affaire criminelle. Il était même tout à fait possible que Malfoy n'y soit pour rien. Il fallait que Harry garde ça à l'esprit.

Ils étaient censés retrouver Malfoy dans l'une des caravanes. Harry la repéra sur la gauche du cercle : c'était une roulotte en bois, aux flancs rouges et au toit d'un bleu vif. Ses grosses roues étaient peintes en argent et une inscription en filigrane s'étirait sur toute sa longueur : « Isabella la rikiki et Borislav le félin ».

Du coin de l'œil, Harry vit la bouche de Dennis débiter des paroles à toutes vitesses tandis qu'il examinait la circonférence colorée de caravanes qui formait un orbite autour de l'imposante tente rouge qui se trouvait au centre la clairière. Ils atteignirent leur lieu de rendez-vous et gravirent les marches de bois jusqu'à la porte d'entrée.

Il y avait des mois que Harry n'avait pas revu Malfoy. Ils étaient alors tous deux ivres et heureusement accompagnés de leurs amis respectifs, lesquels les avaient écartés l'un de l'autre avant qu'il n'y ait matière à figurer dans le journal.

Ce n'était pas de sa faute si cela faisait autant de bien de sentir le visage de Malfoy sous son poing. Et Malfoy avait lui aussi réussi à caser une ou deux beignes.

Mais là, c'était pour le boulot, se répéta Harry tandis que Malfoy se levait du fauteuil usé et trop rembourré dans lequel il était assis. Le frisson d'inconfort habituel lui parcourut les bras et la poitrine. Il inspira profondément.

Sans surprise, la roulotte était bien plus grande à l'intérieur que ce dont elle avait l'air vue de l'extérieur. Il y avait assez de place pour une petite cuisine et un coin salon avec un feu de cheminée. Un gros chat gris tigré était enroulé autour d'une sorte de poupée devant l'âtre. Sur le côté, un rideau occultait une zone dont Harry supposa qu'il s'agissait d'une chambre à coucher.

C'était une petite maison douillette et Malfoy, avec ses robes luxueuses, ses cheveux impeccablement peignés et le raffinement global de son allure, y détonnait.

« Potter. »

Les doigts de la main de droite de Malfoy se contractèrent le long de sa cuisse. Harry n'avait pas eu le temps de bien le regarder lors de leurs rencontres précédentes. Il était toujours aussi grand, bien sûr, même s'il était moins anguleux qu'à Poudlard. Son teint était plus pâle, son regard clair mais sur ses gardes. Son maintien faisait emprunté : la posture était parfaite mais trahissait une tension musculaire contenue.

« Malfoy », le salua Harry en hochant la tête sans lui tendre la main.

Ils s'assirent : Malfoy dans son fauteuil, Harry dans le jumeau du fauteuil, et Dennis sur une chaise en bois grêle qu'il était allé se chercher dans le coin cuisine. Ce dernier sortit son carnet, sa plume, et croisa les jambes.

« Bon, commença Harry. Alors un de tes employés à été victime d'une agression ?

Malfoy hocha la tête, l'air sombre. Pourquoi fallait-il que Malfoy ait un regard d'une telle intensité ? Il était hors de question qu'il détourne les yeux, alors Harry soutint son regard. Malfoy plissa les yeux ; ses mains se crispèrent sur les accoudoirs. Harry sentit poindre en lui un début de pulsion de violence, or ils n'avaient même pas encore véritablement commencé leur entretien. Les joues de Malfoy commencèrent à rougir. Le pouls de Harry se mit à s'accélérer. Il songea à sa baguette.

Harry sentit qu'on lui tira sur la manche, ce qui l'obligea à mettre un terme à la joute de regards : c'était Dennis, qui agitait la bouche sans produire aucun son, et fronçait les sourcils.

- Monsieur Crivey aurait-il un problème ? demanda Malfoy d'une voix traînante.

Merde… Harry fit un geste imperceptible du bout de sa baguette, murmurant « Finite » du bout des lèvres.

- C'est super bizarre ! s'exclama Dennis d'une voix qui sembla soudain emplir tout le volume de la caravane. J'étais en train de parler mais vous ne pouviez pas m'entendre. Je me demande ce qui s'est passé.

- Mystère, répondit Harry, remarquant le ricanement amusé de Malfoy.

Bien. Ça avait détendu l'atmosphère. Ils allaient peut-être arriver à s'en sortir sans s'entre-tuer en fin de compte.

- Carlo. Il était chargé de l'entretien des roulottes.

Malfoy secoua la tête et Harry comprit soudain que l'incident l'avait réellement bouleversé.

- Raconte-moi ce qui s'est passé, se reprit Harry, bien décidé à rester professionnel.

- Nous ne sommes pas très sûrs de ce qui s'est passé. Isabella l'a trouvé comme ça tôt dans la matinée. Il était roulé en boule sous la tente principale. Quand nous avons réussi à l'en faire sortir, nous nous sommes rendus compte qu'il s'était fait attaquer.

- Attaquer par quoi ? pépia Dennis.

- De la magie. Je n'ai pas reconnu le sort. On lui avait…

Il s'interrompit un instant pour se frotter les yeux et se renfoncer dans son fauteuil :

- Vous feriez mieux de le demander directement à Isabella. C'est elle qui l'a vu en premier.

- Qui est Isabella ? demanda Harry.

Il sursauta lorsque ce qu'il avait pris pour une poupée prit la parole :

- C'est moi, dit la toute petite femme.

Elle traversa la pièce et tendit le bras vers Harry qui, sans savoir quoi faire d'autre, lui tendit l'index pour lui serrer la main.

- Vous êtes une…, commença Dennis, les yeux tellement écarquillés qu'ils semblaient menacer de sortir de leurs orbites.

- Non, je ne suis pas une putain de fée, l'interrompit Isabella. J'ai accidentellement bu une potion de rétrécissement. La foutue étiquette était exactement pareille que celle du Philtre Amincissant Philomène.

- Et les guérisseurs n'ont pas pu vous faire retrouver votre taille normale ?

- Si vous m'aviez vue avant qu'ils s'occupent de moi à Ste-Mangouste ! Mais ç'aurait été difficile parce qu'on avait du mal à me voir à l'œil nu. Les médicomages n'ont pas réussi à faire mieux que ça.

Elle avait une voix stridente et métallique, un nuage de cheveux blonds cotonneux autour d'une figure rondouillette. Elle aurait été adorable si elle ne dégageait pas quelque chose qui semblait indiquer qu'elle décocherait un coup de pied dans l'œil à quiconque oserait le suggérer.

Harry se dit qu'il valait mieux qu'il prenne la conversation en main s'il voulait éviter à Dennis d'y laisser un œil :

- Votre nom complet ?

- Isabelle Magillicutty.

- Dites-moi ce dont vous vous souvenez, Isabella.

Il lui parlait d'une voix douce, c'était plus fort que lui : elle était tellement petite !

Elle prit une profonde inspiration et enroula ses bras autour d'elle. En arrière plan, le chat se leva sur ses pattes et s'étira, faisant frémir la fourrure le long de son échine. Il trottina en direction d'Isabella, puis, dans un tourbillon, la fourrure disparut, remplacée par du velours, et un homme apparut.

- Oh putain ! s'exclama Dennis avant de tomber de sa chaise.

Harry leva les yeux au ciel.

- Tu aurais pu nous prévenir, Malfoy.

- Je suis confus, répondit Malfoy d'un ton faussement innocent. C'est que j'ai l'habitude de Borislav. J'oublie que ses transformations peuvent surprendre quand on ne s'y attend pas.

- C'est ça…, dit Harry, arrivant au bout de sa patience. Bon, Isabella. Pouvez-vous, s'il vous plaît, nous dire ce qui s'est passé ?

Borislav, un homme aux cheveux gris et lisses, à la peau mate, au nez pointu et aux yeux en amande, s'agenouilla sur le sol en tendant la main à Isabella. Celle-ci s'en servit pour grimper jusqu'à son genou plié, où elle se percha, les yeux levés vers Harry.

- Boris et moi nous promenions. Il aime bien aller chasser les mulots le matin. Nous avons entendu des gémissements, je me suis glissée sous la tente et Carlo était là. Il… Il… Oh.

Elle enfouit soudain le visage dans ses mains et ses épaules furent secouées d'un sanglot. Borislav fredonna quelque chose et lui caressa le dos du bout de l'index.

- Ça va aller, Isabella, dit Malfoy.

- C'est juste que Carlo était si gentil, poursuivit Isabella une fois qu'elle eût fini de pleurer. C'était un Insipide, mais il m'était sympathique quand même.

- Un « Insipide » ? demanda Harry.

Malfoy s'éclaircit la gorge :

- Un des membres de la troupe qui ne se produit pas sur la piste.

- Je n'ai aucune idée du sort qu'il a pu se prendre, mais c'est un mauvais sort. De la magie noire.

Isabella frémit.

- D'accord, acquiesça Harry. Il faut que je sache exactement ce qui est arrivé à Carlo.

Isabelle reprit une profonde inspiration et redressa ses petites épaules.

- Il a été mis sens dessus dessous. Son corps. Il a la tête au milieu du ventre, les bras et les jambes mélangés et tournés dans le mauvais sens. C'était hh-ho-horrible.

- Lyubimy, murmura Borislav.

Il souleva Isabella délicatement et la porta à son visage auquel elle se raccrocha, enfouissant son visage dans ses cheveux.

- Et où est Carlo maintenant ?

- À Ste-Mangouste, répondit Malfoy. Ils pensent ne rien pouvoir faire pour lui. Il y avait quelque chose dans le sort, quelque chose d'intrinsèque au sort, qui empêche tout traitement qui aurait recours à la magie.

Il soupira et ferma les yeux. Harry l'observa et lut une grande lassitude dans les traits de son visage. Lorsque Malfoy rouvrit les yeux, il les fixa directement sur Harry.

- Carlo avait dix-neuf ans. Il était fort comme un bœuf et dévoué corps et âme au Théâtre. Il faut que vous trouviez qui lui a fait ça.

- On le trouvera, répondit automatiquement Harry.

- J'ai besoin d'être sûr que tu ne vas pas te laisser distraire par notre passé.

Et revoilà le regard intense. Cette fois, cependant, cela ne donna pas envie à Harry de serrer les poings : cela le fit rougir de honte.

- Malfoy…, déglutit Harry. C'est mon boulot.

Au bout d'un moment, Malfoy hocha la tête, même s'il avait toujours l'air d'avoir quelques doutes.

Harry se jura de mettre la main sur le coupable, et vite, histoire de les lui faire bouffer, ses doutes.

Dennis et lui prirent congé et sortirent de la roulotte. Ils marchèrent en silence… enfin, Dennis sautillait à ses côtés. Harry marchait.

- Wow, dit Dennis une fois qu'ils eurent atteint la limite du cercle de caravanes et se rapprochèrent du champ. Malfoy…

- Quoi, Malfoy ?

- Il… Enfin… Il est devenu super sexy.

Harry pinça les lèvres. Ça ne lui posait aucun problème que Dennis soit gay. C'était même toujours divertissant de l'écouter raconter ses mille et un exploits dans divers clubs moldus et sorciers. En revanche, Harry ne voulait pas l'entendre parler de Malfoy. Il tripota sa baguette dans sa poche, prêt à lancer un autre Assurdiato.

- Malfoy avait plutôt une tête de fouine à l'école, non ? Tu te souviens, Harry ? Et il était mauvais. Un vrai connard.

- Je m'en souviens très bien.

- Mais là… Ces cheveux et ces yeux. Il est tellement grand. Et sa façon de s'étaler dans son fauteuil comme ça, avec son air prétentieux et son regard

Dennis frissonna. Harry lui lança un regard noir furtif.

- Je me demande où il traîne, qui il voit.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je veux dire que je ne suis pas contre une injection de sang-pur de temps à autre, répondit Dennis avec un mouvement de sourcils suggestif. Une fois que l'affaire sera réglée bien sûr.

Harry eut chaud aux joues.

- Malfoy est sorti avec Pansy Parkinson pendant toute notre scolarité.

Dennis pouffa de rire :

- Et alors ? Ça ne veut rien dire. Crois-en mon expérience, Harry : Malfoy est gay comme un foc.

- Et comment tu peux savoir ça ? C'est encore une de ces histoires dont tout le monde est au courant sauf moi ? Comment peux-tu en être aussi sûr ?

Pour une raison qui lui échappait, l'idée que Malfoy soit gay le perturbait. Dennis lui lança un regard qui semblait dire « Tu vas te prendre les pieds dans le tapis si tu t'embarques dans ce genre de questions, petit hétéro », alors Harry laissa tomber. Merlin, qu'il détestait ce regard.

Il se fourra les mains dans les poches.

- Faut que je rentre. Ginny m'attend.

Dennis éclata de rire :

- Tu n'as pas besoin de mentionner ta femme à chaque fois qu'on parle de ma sexualité, Harry. Je sais que tu es hétéro.

Il lança un regard vers sa gauche avant de revenir à Harry :

- Et même si tu ne l'étais pas, tu n'es absolument pas mon genre.

- Non, mais, se hérissa Harry, il faut vraiment que je rentre. Elle part en déplacement ce soir et je voudrais… Attends, qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Arborant un sourire radieux, Dennis le scruta de ses grands yeux bleus, puis, aussi vif qu'un serpent à l'attaque, il embrassa Harry sur la joue.

Harry en resta bouche bée.

- Trop nerveux, dit Dennis en lui faisant un clin d'œil. On se voit au bureau, Harry.

Il tourbillonna sur place avant de transplaner dans un claquement sonore.

Harry resta immobile, s'enfonçant lentement dans la boue.

Saleté de Dennis Crivey.