Les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer, et l'auteure de cette histoire est mybluesky. Je ne suis que la traductrice...
Merci pour tous vos commentaires, et bonne lecture.
Épilogue
BPOV
« En présence de Dieu, de notre famille et de nos amis, je fais le serment solennel d'être ton époux fidèle dans la maladie et dans la santé, dans les bons moments comme dans les mauvais, dans la joie ainsi que dans la douleur. »
Je prends une grande respiration et je rencontre le regard d'Edward, et il me fait un clin d'œil de l'autre côté de l'allée.
« Je promets de t'aimer inconditionnellement, de te soutenir dans tes objectifs, de t'honorer et te respecter, de rire et de pleurer avec toi, et de te chérir aussi longtemps que nous vivrons tous les deux. »
Mes yeux retournent à Rose, et j'admire sa beauté mise en valeur par sa robe de soie beige avec des garnitures rouges, et ses cheveux qui tombent en larges boucles dorées dans son dos. Son teint est lumineux, ses yeux brillants, et je ne pense pas qu'elle ait jamais été aussi sublime.
Il faut ajouter qu'Edward et moi avons fait un pari quant au moment où Emmett va faire un truc embarrassant. Parce que ce n'est pas vraiment une question de si, avons-nous jugé. Edward a supposé qu'il allait dire quelque chose en échangeant ses vœux, mais j'ai parié que ce serait pendant ou après le baiser. Et c'était une chose facile à faire, ce pari. Un simple petit geste entre deux personnes qui se soucient l'une de l'autre, ce n'est pas une grosse affaire, parce qu'il est tout pour moi maintenant.
Et les paris ne sont pas toujours si mal. Ils me procurent beaucoup de massages du dos.
Les yeux d'Emmett scintillent et il récite ses vœux sans un seul accroc. Edward croise mon regard et il me lance un petit sourire espiègle. Il sait qu'il a perdu, mais seulement si mon intuition ne me fait pas faux bond.
Et c'est là que ça se produit. Rose finit de prononcer ses vœux et elle est soudainement plongée en arrière pour un baiser exagéré, le choc envoyant sa jambe en l'air. Elle manque d'entraîner le cousin d'Emmett avec son pied nu, puis sa robe se soulève avec une délicate rafale de vent et elle s'exhibe devant tout le groupe de garçons d'honneur. Ceux-ci reculent sous le coup de l'étonnement, et plusieurs se rincent l'œil avant de reculer davantage, honteux.
J'espère qu'elle porte des sous-vêtements qui couvrent bien ses attributs. Mais c'est le jour de son mariage – je pense qu'on est damné ou quelque chose du genre si on ne le fait pas. Ou peut-être qu'on devrait juste l'être. Je ne me souviens pas.
Je réprime un sourire, me réjouissant en songeant au massage de dos qui m'attend, et je vois Edward secouer la tête en signe d'incrédulité.
Emmett soulève Rose de terre et la porte dans l'allée, mais il doit ensuite revenir sur ses pas pour prendre des photos. C'est très drôle. Ni l'un ni l'autre ne peut s'empêcher de sourire, et je ne suis pas sûre que Rose soit consciente de s'être exhibée devant tous les mâles présents au mariage. Ou bien c'est qu'elle s'en fiche carrément.
Tout le monde se rassemble avec enthousiasme près de l'heureux couple afin de pouvoir les étreindre, leur offrir des vœux de bonheur et leur parler. Je sens quelqu'un frôler mon bras et je me tourne.
« Oh mon Dieu. C'est à peine croyable d'être aussi belle ! »
Alice ne peut pas contrôler son sourire ; il domine son petit visage, persistant et résolu. Elle a rencontré Rose une fois avant le mariage, et elles ont tout de suite sympathisé. Nous sommes allées déjeuner et faire du shopping, et Alice a passé des heures et des heures à parcourir les magazines de mariage pour trouver des idées et des robes. La rose rouge épinglée dans les magnifiques boucles de Rosalie est une de ses suggestions, mais ses idées n'ont jamais été imposées ou non désirées. Rosalie était reconnaissante pour l'aide.
C'est dommage qu'Alice vive si loin, au Texas.
« Je sais, » je réponds. « Et Emmett lui-même n'est pas mal du tout. »
« Ne m'en parle pas. J'ai eu un choc. Je ne pensais pas qu'il pouvait être si élégant. »
« Où est Jasper ? » Je demande en regardant autour. Alice se contente de hausser les épaules.
« Quelque part en train de parler à Edward, je pense. » Elle me regarde, son expression sérieuse. « Avez-vous emménagé ensemble, Edward et toi ? »
Après des mois de discussion, Edward a fini par laisser aller sa maison à Seattle pour la remplacer par un vaste appartement à Tacoma. Et bien que ça me terrifiait de le faire, j'ai renoncé à mon appartement et j'ai emménagé avec lui.
Les choses avaient plus de sens de cette façon. Toujours avides de passer nos nuits ensemble, nous devions faire énormément d'allers et retours afin de rester l'un avec l'autre pendant la nuit et quand même pouvoir se rendre au travail le matin. Tacoma est une belle ville et c'est un compromis idéal ; elle est située à moins d'une heure de route de Seattle et à seulement une petite demi-heure d'Olympia.
J'ai réussi à convaincre Edward d'opter pour un appartement au lieu d'une maison, malgré ses objections. Ça me semblait peu pratique d'acheter un bien immobilier alors qu'il est possible que nous n'y restions pas longtemps. Je recherche actuellement un emploi près d'Olympia tandis qu'Edward projette l'extension de son entreprise à Seattle. Nous devons encore trouver l'endroit où nous voulons nous installer pour de bon, ou prendre une décision finale, mais ce déménagement a été une expérience heureuse et utile. Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'en ce moment, vivant à Tacoma avec Edward, même si nous ne profitons pas des joies d'investir dans une maison qui, insiste-t-il, accompagnent l'accession à la propriété.
« Ouais. Tout est déballé, ou presque, » je confirme avec un hochement de tête, et Alice sourit joyeusement.
Quand ils ont fini de prendre des photos, nous nous entassons dans les voitures et nous nous rendons à la maison des parents de Rose pour la réception. C'est un peu surréaliste de voir Rose se marier. Ce n'est pas quelque chose dont nous avons vraiment parlé ; je ne l'ai jamais imaginée dans une robe satinée avec un maquillage impeccable, ses cheveux flottant dans la brise de Washington alors que le soleil se couche sur l'horizon côtier. Je n'ai jamais envisagé la sensation des coquillages broyés et du sable sous mes pieds nus tandis que je me tiens à ses côtés, le goût du sel dans l'air alors que ma robe s'agglomère et s'évase autour de mes genoux. Et pourtant c'est parfait, et c'est tout ce que j'aurais souhaité pour ma meilleure amie, et davantage. Et elle est si heureuse que j'en éprouve un serrement au cœur.
Nous nous garons dans la rue devant la maison de Rose, et quand il ne reste qu'Edward et moi dans sa voiture, il se penche et embrasse mon cou. Un frisson parcourt ma peau et je m'éloigne pour m'extraire du véhicule, un sourire plaqué en permanence sur mon visage.
Edward me rejoint, faisant quelques pas sur le trottoir froid. Nous avons tous les deux mis les chaussures que nous avions apportées, mais le bas de son pantalon est légèrement humide à cause du sable mouillé, même s'il était retroussé durant le plus clair de la cérémonie sur la plage. Il doit avoir traîné sur le sol à un certain moment.
« Quoi, je n'ai droit à rien ? » Dit-il en faisant la moue. Je roule des yeux et prends sa main pour le conduire dans l'allée pavée.
« Tu es un garçon d'honneur très avide, » je réplique. « Ce n'est pas comme si tu n'allais pas m'avoir pour toi tout seul cette nuit. »
Il lâche ma main et tire sur une mèche de cheveux qui est sortie de mon chignon torsadé. « Je suppose que je peux être gentil, » concède-t-il, et les mots son graves et chauds dans mon oreille. Je frémis juste au moment où le portail en bois s'ouvre en grand, et je suis introduite dans la cour, sa main au creux de mon dos pour me guider.
Les parents de Rosalie se sont surpassés. La cour entière est décorée avec des lanternes de papier et des rubans assortis de soie rouge et beige. Un orchestre live est installé près de la piscine, et un reggae velouté se déverse de ses instruments. Il y a de petites tables avec chacune deux chaises et un vase étroit au centre, contenant un lys blanc, et une grande table élégante sur laquelle se trouvent une profusion de hors d'œuvres et une fontaine de chocolat. Le père de Rose est actuellement en train de griller des steaks et des crevettes sur son énorme barbecue, l'odeur flottant dans la cour et jusqu'à l'avant de la maison.
Nous nous mêlons aux autres invités et nous dansons, et Edward porte un toast en l'honneur du couple, aux bons moments passés et aux merveilleuses années à venir – aux joies de trouver quelqu'un qui a toute notre confiance et tout notre amour, et ses yeux rencontrent les miens avec presque chaque mot prononcé avec une profonde sincérité.
Quand il est tard et que Rose et Emmett disent au revoir à tout le monde, je m'excuse pour aller à la salle de bain et je disparais dans l'immense maison de trois étages. Celle-ci est vide et tranquille, et impeccablement propre, et je trouve facilement la salle de bain dans le long couloir, ma mémoire me servant de guide. La porte en est verrouillée, alors j'attends patiemment devant.
Quand la porte de la salle de bain s'ouvre enfin, une grande femme au teint pâle et à la chevelure rappelant un feu ardent en sort. Elle me voit et sourit, s'excusant rapidement en me cédant le passage.
Son visage est familier, mais je n'arrive pas à me rappeler où je l'ai vue avant.
« Hé… tu es Bella Swan, non ? »
Je me tourne sous le coup de la surprise, parce que je me souviens de sa voix. Et soudainement, je me souviens d'elle.
« Victoria Burns ? »
J'allais à l'école secondaire avec Victoria Burns, mais elle était plus costaude à l'époque et elle se teignait en blonde, mais un blond vraiment moche. Avec ses yeux clairs et sa peau translucide, ça lui donnait un look maladif et inesthétique. On la remarquait à peine et elle semblait préférer qu'il en soit ainsi, se terrant souvent derrière ses cahiers et ses créations artistiques et préférant toujours manger seule.
Mais les choses sont différentes maintenant. Maintenant, elle est magnifique, avec une silhouette grande et élancée, des lèvres pulpeuses et une peau parfaite. Son sourire illumine son visage en entier et ses yeux clairs sont d'une beauté remarquable alors qu'elle me regarde avec une expression aimable.
Je suis sidérée de voir à quel point elle a changé.
« La seule et unique, » répond-elle avec spontanéité.
« Tu es superbe, » je dis vivement en lui retournant son sourire. « Comment vas-tu ? »
« Je vais bien. Ça fait quelques années que je travaille à la galerie d'art sur Pike Place. »
« C'est merveilleux. Tu as toujours eu un tel intérêt pour l'art. Je n'avais pas réalisé que Rose et toi vous étiez toujours en contact. »
« Eh bien, c'est un peu étrange, mais en fait je l'ai croisée avec son mari la semaine dernière dans un café au centre-ville, » me dit-elle, et ça fait drôle d'entendre parler du mari de Rose. « Elle m'a dit qu'elle allait se marier et m'a invitée à la noce… a dit qu'on pourrait se rattraper plus tard, après la lune de miel. Elle a toujours été très gentille avec moi. »
C'est vrai. Rosalie n'a pas toujours été gentille avec tous les étrangers, ni tous ses camarades de classe à l'école secondaire, mais une fois elle a défendu Victoria quand un gars a appelé celle-ci l'enfant illégitime de Carrot Top et de Rosie O'Donnell et l'a fait pleurer. Rose a dit que personne ne méritait d'être appelé l'enfant illégitime de Rosie O'Donnell. Personne.
« Eh bien ça m'a fait vraiment plaisir de te revoir, » je lui dis avec sincérité. « Ça fait un bail. Peut-être que nous pourrions aller déjeuner un de ces quatre. »
« Ça me plairait bien. »
Je bouge pour passer devant elle, mais sa voix m'arrête à nouveau. « Bella… j'ai entendu dire que tu étais sortie avec James ? »
Je me retourne pour la regarder, soudain méfiante et, je dois l'admettre, curieuse. « Ouais ? »
Son sourire est timide et un peu penaud. « Je suis sortie avec lui pendant un petit moment moi aussi, » me dit-elle. « Il y a quelques mois. J'ai fini par entendre parler de toi par un de ses amis. »
« D'accord, » je dis lentement, ne sachant pas où elle s'en va avec ça. « Eh bien, j'espère qu'il s'est mieux comporté avec toi qu'avec moi. » Je ne compte pas là-dessus, mais je ne sais vraiment pas quoi dire d'autre.
« Non, en fait, » réplique-t-elle avec un petit rire, mais il n'y a pas d'humour dans sa voix. « Il essayait toujours de faire progresser notre relation très vite. Je ne voulais pas, pas vraiment, mais je… » Elle laisse sa phrase en suspens et paraît honteuse. Je me sens immédiatement navrée pour elle.
« Mon Dieu, Victoria. Je suis désolée, » je dis honnêtement. Je ne peux même pas imaginer ce que l'enfoiré lui a fait.
« Ça va, » dit-elle en chassant mes préoccupations d'un signe de la main. « Je vais bien. En fait notre relation a été au beau fixe pendant quelques semaines, mais ensuite les choses ont tourné au vinaigre et on a rompu. Ce que je tenais vraiment à te dire c'est qu'il est en prison maintenant. »
« Ah bon ? » Je demande, incapable de contenir ma joie. Mais je ne peux pas célébrer avant de savoir ce que ce type méprisable a fait pour se retrouver en taule. « Qu'est-ce qu'il a fait ? »
« Délit d'initié, » répond-elle, secouant la tête en signe d'incrédulité. « Peux-tu le croire ? Je n'avais aucune idée qu'il était impliqué dans ce genre de combines. Apparemment il le faisait tout le temps que nous avons été ensemble »
Il a commis un délit d'initié. Wow, c'est… sophistiqué, si on considère que ça a été fait par un gars comme James.
Eh bien, techniquement, il ne doit pas avoir été assez sophistiqué pour réussir son coup. Il s'est fait prendre, après tout.
Sophistiqué et James ne vont vraiment pas ensemble dans la même phrase. Jamais.
« Est-ce que tu connais la durée de sa peine ? » Je demande avec espoir. Même la prison à vie sans libération conditionnelle ne serait pas une condamnation assez longue, mais je sais que je ne pourrais jamais avoir cette veine.
« Neuf ans avec libération conditionnelle. Il va probablement sortir avant, mais… on ne sait jamais. Peut-être que ça va lui faire du bien. »
Ouais, bien sûr. J'ai vu les films. Les gens en prison soulèvent des poids et se font tatouer avec des stylos à encre, et ensuite quand ils sortent ils détournent des avions ou bien ils assassinent leurs conjoints. Je ne suis pas dupe. On ne pourra jamais faire confiance à James.
« Eh bien je suis désolée que tu aies eu à passer par tout ça avec lui, » je lui dis d'une voix sincère. « On devrait vraiment se donner rendez-vous bientôt. Apparemment on a beaucoup en commun. » Je souris pour qu'elle sache que je ne suis pas sarcastique et que je le dis dans le sens le plus favorable qui soit, et son expression reflète la mienne.
« Je t'ai vue avec ce mec, » dit-elle. « Vous avez l'air vraiment heureux ensemble. »
Je ne peux pas m'empêcher de mordre ma lèvre et sourire en retour. « Ouais, » je réponds. « Nous le sommes. »
ooo
« Rappelle-toi, elle mange beaucoup, alors si elle t'emmerde toute la journée, t'as qu'à jeter un peu de nourriture pour chat humide par terre, et après un moment elle va être tellement pleine qu'elle va simplement tomber dans les vapes. »
« Je sais, Emmett, je sais. J'ai compris. »
J'ai entendu ces instructions avant, mais Emmett est hyper anxieux et il sent le besoin de se répéter. Mais je suppose que si je peux me débrouiller avec un gros chat, je peux me débrouiller avec tous.
« Et si ça ne fonctionne pas, t'as qu'à lui donner un peu de cataire. Elle va se défoncer et tomber dans les vapes pendant la moitié de la journée. Ça l'apaise vraiment. »
« Elle t'a entendu les quinze premières fois, Emmett, » s'emporte soudainement Rose. Ils sont en train de dire au revoir à la ronde une dernière fois et se préparent à monter en voiture pour se rendre à Seattle et passer la nuit à l'hôtel. Demain ils vont prendre l'avion et s'envoler vers la Grèce pour leur lune de miel.
« Je veux juste m'assurer que tout baigne, Rose, » argumente-t-il, irrité. « Elle n'a jamais pris soin de la petite Heidi avant. »
Emmett a appelé la chatte Heidi en l'honneur d'Heidi Klum. Comment un chat issu du gros postérieur d'Ursula peut-il être comparé à Heidi Klum, je ne le saurai jamais. Et ça me semble être un oxymoron étant donné qu'Heidi pèse déjà plus de dix kilos, est aussi ronde que sa mère, et partage avec elle la même expression furieuse. Mais Emmett l'aime quand même.
Je crois qu'il a une sorte de fétiche secret pour les chats obèses. Il a littéralement sauté sur les chatons d'Ursula quand il a découvert qu'elle était enceinte, adoptant Heidi et l'amenant à la maison sans même demander d'abord l'avis de Rose. Bien entendu Rose était furax et elle lui a dit qu'il allait devoir la retourner, mais apparemment les gros chats sont beaucoup plus mignons quand ils sont bébés et elle s'est attachée à la boule de poils.
Maintenant je suis coincée à garder un chat et j'ai des flashbacks cauchemardesques alors que je me souviens de la cuvette des toilettes bouchée et de la fois où j'ai failli être suffoquée par Ursula au beau milieu de la nuit. Il faut vraiment que je pense à verrouiller la porte de la chambre à coucher cette fois-ci.
« Tu es prête à y aller ? » Le bras d'Edward glisse autour de moi et il embrasse ma tempe affectueusement.
Je n'entends plus Em et Rose se chamailler, alors je me retourne et je découvre qu'ils sont pratiquement en train de se peloter contre le côté de la voiture de Rose. Et leurs parents sont ici ! Mais sur une note plus scandaleuse, ils doivent avoir de fabuleuses réconciliations sur l'oreiller. Dieu sait qu'elles doivent être fréquentes, étant donné qu'ils passent leur temps à se disputer.
« Oh, dégoûtant, » je murmure à Edward, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire à leur démonstration embarrassante. « J'aurais pensé qu'ils attendraient au moins d'arriver à l'hôtel. »
« Ce sont de jeunes mariés, Bella. Ils ont le droit d'être dégoûtants. »
« Je suppose. Ce n'est plus un péché, en tout cas. »
Edward me regarde, incrédule. « Tu t'inquiètes d'être une pécheresse à présent ? »
Mes yeux rencontrent les siens. « Veux-tu dire que je ne suis pas autorisée à m'inquiéter de mes péchés ? »
Il se penche vers moi, son souffle chaud contre mon oreille. « Non. Je dis seulement que c'est une honte, parce que je prévois de te faire des choses très… immorales cette nuit. »
Je frissonne, et tout à coup attendre que les nouveaux mariés daignent se lâcher et s'éloigner de la voiture de Rose n'est plus une option. Je prends la main d'Edward et le tire vers le duo de débauchés afin que nous puissions leur dire au revoir et foutre le camp d'ici.
« Trève de bavardage, Edward. Partons. »
ooo
Nous pouvons entendre Heidi brailler derrière la porte quand nous rentrons à l'appartement. Elle tourne en rond dans la pièce et je pense qu'elle a faim ou quelque chose, aussi dois-je faire un arrêt pour la nourrir avant que nos actions immorales puissent avoir lieu. J'imagine que ce serait comme ça si nous avions des enfants – il y aurait toujours quelqu'un autour se lamentant pour avoir quelque chose à manger tout en étant constamment un empêcheur de s'envoyer en l'air. Je crois que je commence à avoir des visions furtives de mon avenir.
Tant qu'Edward n'insistera pas pour que nous adoptions un des chatons d'Ursula, je devrais être peinarde.
Je dépose la nourriture d'Heidi sur le sol et Edward est derrière moi avant même que j'aie le temps de me redresser. Il repousse mes cheveux d'un côté et embrasse mon épaule nue, puis mon cou, avant de murmurer, « T'ai-je dit à quel point tu es belle dans cette robe ? »
Je frémis avant de me tourner et d'enrouler mes bras autour de ses épaules. Ses yeux verts sont brûlants.
« T'ai-je dit combien tu es séduisant dans ce costume en lin ? »
Je tire sur son col pendant qu'il m'embrasse, puis je commence à déboutonner sa chemise. Sa bouche presse contre la mienne, dure et insistante, et bientôt ses vêtements sont jetés négligemment alors que je le pousse vers la chambre, loin des bruits gloutons de la chatte.
Au moment où nous arrivons devant le lit, il ne porte plus que son boxer. Il me retourne et repousse mes cheveux de côté encore une fois, puis il entreprend de baisser lentement la fermeture Éclair de ma robe. Il fait glisser le tissu de soie sur mes épaules, et la robe tombe en une flaque autour de mes pieds.
Je retire mes chaussures avant d'être poussée sur le lit, ses lèvres toujours chaudes contre les miennes. Je peux sentir mon cœur battre la chamade, ma respiration s'accélérer tandis qu'il fait pleuvoir les baisers passionnés sur ma peau – de mon cou jusqu'à ma poitrine, sur le tissu de dentelle de mon soutien-gorge sans bretelles.
Il embrasse mon mamelon à travers le tissu. Mes mains s'enroulent dans ses cheveux, le tenant contre moi.
« Nous allons devoir aller à l'église et nous repentir après nos péchés de ce soir, » murmure-t-il, et je ne peux pas cacher le sourire qui apparaît sur mon visage. Je meurs d'impatience.
« Je veux essayer quelque chose de nouveau ce soir, » dit soudainement Edward, et il ramène son visage à la hauteur du mien de sorte que seulement quelques centimètres séparent nos lèvres. Ses yeux rencontrent les miens et je peux voir la chaleur, la sincérité qu'ils contiennent.
« D'accord, » je dis avec empressement, relevant une main pour que mes doigts effleurent la barbe légère sur son menton. J'aime essayer de nouvelles choses avec lui. « Qu'est-ce que tu as en tête ? »
« Me fais-tu confiance ? »
Je fronce les sourcils, un peu confuse, mais j'acquiesce malgré tout. Bien sûr que je lui fais confiance ; c'est sur ça que nous avons travaillé pendant tous ces mois. Nous avons travaillé sur l'honnêteté, sur l'établissement de bases solides dans notre relation, sur lesquelles nous pouvons compter et être à l'aise tous les deux.
Edward se penche et ouvre le tiroir de la table de chevet, atteignant le fond avant de finalement en retirer un objet brillant et argenté que je reconnais tout de suite. Mais celles-là sont différentes, elles sont rembourrées, le matériel autour du métal servant de barrière protectrice, et leur vue génère de l'excitation plutôt que l'angoisse qui me hantait avant.
Il tient les menottes devant moi, et je sais qu'il veut me l'entendre dire.
Je hoche la tête une fois encore et le regarde dans les yeux, et ma décision ne vacille jamais.
« Oui, Edward. Bien sûr que je te fais confiance. »
Le sourire qu'il m'adresse en retour est malicieux, et je mords ma lèvre, impatiente de commencer la fête.
o ~ O ~ FIN ~ O ~ o
Un gros merci à tous ceux et celles qui m'ont suivie dans cette traduction, et à bientôt j'espère.
Milk