Auteur : verityburns ( u/2494960/verityburns )

Titre : The Road Less Traveled (Le chemin le moins fréquenté)

Genre : Romance/Humour

Résumé : Sherlock se rend compte que la vie amoureuse de John implique un niveau de risque inacceptable... et si il rencontrait une femme plus tolérante que la moyenne et finissait par se marier ?

Pairing : Sherlock/John

Rating : M

Disclaimer : L'univers appartient à ACD et aux créateurs de la série, et l'histoire à verityburns.

Avertissements : Traduction & fic slash assez graphique (traitant de relations amoureuses et sexuelles entre garçons).

Hey voici un nouveau Sherlock/John qui fait partie des classiques (selon moi). Si vous pouvez, allez aussi lire "The Heart in the Whole" de la géniale verityburns, fic qui devrait aussi être traduite. Comme je suis maintenant en période scolaire, je préviens que le rythme de publication devrait être plus lent que pour ma précédente trad, à savoir autour d'un chapitre par semaine.

Je dédie cette trad à anksenamoon, qui me l'a commandée =) J'espère que ça te plaira! (ya intérêt xD)

Bonne lecture!

Chapitre 1 : Cible détectée

POV Sherlock

« Tu vas le perdre, tu sais. »

J'abaissai le violon dont j'étais en train de pincer les cordes et jetai un regard noir à mon frère, qui n'était ni le bienvenu ni invité.

« Mycroft, tes remarques pourraient-elles être plus inutiles ? » demandai-je. « Fais en sorte que tes déclarations aient un quelconque sens ou, mieux, reste silencieux. En fait, ne te sens pas obligé de rester ici du tout – je prendrai soin de communiquer tes salutations à John dès qu'il reviendra, et de le féliciter pour son absence exceptionnellement bien programmée. »

« Est-ce que tu te montres délibérément obtus, ou est-ce que tu es vraiment aussi aveugle, Sherlock ? »

Je me hérissai. « Sois clair, ou va-t-en, Mycroft, » claquai-je, ma patience, toujours minimale, disparaissant brusquement.

« Sherlock, Sherlock, » soupira-t-il d'une manière inopportunément lasse, secouant la tête pour faire bonne mesure. « Où est le bon docteur, de toute façon ? »

« Comme si tu ne le savais pas, » rétorquai-je avec dégoût. « Vraiment, tes sous-fifres sont tristement incompétents en matière de subterfuge – il est péniblement évident que tu nous fais surveiller tous les deux, bien que ce que tu espères gagner en fourrant ton gros nez dans nos affaires me dépasse. »

« Très bien, » répondit Mycroft, réalisant clairement que je n'allais pas mordre à l'hameçon. « John est actuellement à son troisième rendez-vous avec Jane, qu'il a rencontrée en faisant la queue au fast-food chinois du bout de la rue. C'est la quatrième femme avec laquelle il est sorti depuis qu'il a emménagé dans ton appartement, et tout jusqu'ici suggère que cette relation va devenir intime ce soir ou dans un futur très proche. » Il s'arrêta, me regardant d'un air caustique. Je haussai les sourcils, me demandant où diable il voulait en venir avec ce flot d'informations sans intérêt.

« Sherlock, ne vois-tu pas ? » demanda-t-il, se penchant en avant dans son siège. « John cherche quelque chose et tôt ou tard il va le trouver. Ce n'était pas Sarah, Rachel ou Alice et ça pourrait ne pas être Jane, mais il finira par trouver une femme qui sera prête à supporter le fait qu'il file dès que tu lui envoies un message, qui acceptera la partie de lui-même qu'il offre et lui donnera ce dont il a besoin en retour – et à ce moment-là, mon cher frère, il sera parti, marié et installé et tu seras à nouveau seul, sans la seule personne qui te correspond et te complète. »

ooo

Longtemps après que Mycroft soit enfin parti, j'étais allongé sur le canapé, regardant le plafond et réfléchissant à ce qu'il avait dit. Bien que je déteste admettre que Mycroft puisse avoir raison sur quoi que ce soit, il était clair pour moi qu'il n'avait pas tort.

Je ne voulais pas recommencer à travailler seul – tout allait tellement mieux quand John était avec moi ; il gardait les spécimens humains les plus agaçants à distance, il m'était totalement loyal et était tout à fait fiable, sans parler du fait qu'il était étonnamment pratique dans les situations dangereuses. Son intelligence, évidemment, n'était pas de mon niveau, et ses déductions, si on pouvait les appeler comme ça, étaient presque inévitablement fausses. Cependant, il semblait que ses erreurs préparaient souvent le terrain pour mes propres intuitions, et son appréciation de mes capacités était rafraîchissante. Vraiment, c'était le parfait partenaire pour moi, sur tous les plans.

Malheureusement, comme l'avait souligné mon frère irritant, John avait lui-même manifestement des besoins qui n'étaient pas satisfaits dans les limites de notre relation actuelle. Il cherchait à combler ces besoins ailleurs et c'était là qu'était le risque… Comme Mycroft l'avait, de manière si agaçante, expliqué, une Joan, une Ruth ou une Mary finirait par arriver et par m'enlever John – les restrictions des relations traditionnelles prévaudraient et il finirait marié et, inévitablement, quitterait mon appartement et, à un niveau inacceptable, ma vie.

Donc, ayant pris en considération ce problème potentiel, j'employai l'immense puissance de mon cerveau à trouver la solution. John voulait-il vraiment se marier, s'installer, avoir une famille ? Sur une balance, je pensais que non… il se délectait de l'excitation et du danger que notre mode de vie actuel fournissait et ce n'était pas en accord avec le cadre domestique traditionnel. Il tolérait les enfants, mais n'avait pas l'air d'être particulièrement à l'aise avec eux et n'avait jamais montré la moindre volonté de contribuer au problème global de surpopulation.

Par conséquent, on pouvait présumer que c'était une motivation plus primaire qui le poussait à passer du temps avec un flot de femmes ennuyeuses et inintéressantes, dont il était impossible qu'il préfère la compagnie à la mienne.

Déduction : John voulait du sexe et utilisait une approche traditionnelle pour l'obtenir.

Déduction supplémentaire : De plus, il était possible qu'il ait un besoin, plus général, d'affection physique.

Résumé : Pour éviter la crise potentielle que représenterait le mariage de John, ces conditions supplémentaires doivent être incluses dans sa relation avec moi, rendant ainsi l'implication d'un tiers dans la vie de John inutile.

Conclusion : Je dois faire en sorte que John Watson tombe amoureux de moi.