Bonjour, après 1 an et demi d'absence voilà la suite de Butterfly. Je ne sais pas s'il y a encore des personnes qui suivent cette histoire mais sachez que je vais faire de mon mieux pour la traduire jusqu'au bout ! N'hésitez pas à relire les chapitres précédents pour vous resituer dans l'histoire ;) Merci pour toutes vos reviews qui me rappellent régulièrement de me bouger les fesses pour continuer cette traduction 3

Bonne Lecture

Nombre de mots : 4418

1er Septembre 1991. Gare King's Cross.

C'était un peu étrange qu'Harry ne soit vu qu'avec son oncle. Evan ne voyait habituellement aucun inconvénient à ce qu'Harry s'en aille tout seul mais dès qu'ils s'aventuraient dans le monde sorcier, Evan allait avec lui. Ce n'était jamais Pétunia. Et ce n'était pas la meilleure manière de convaincre les personnes comme Dumbledore qu'Harry était encore un membre d'une famille moldue 'normale' et 'ordinaire'. Quand Vernon était encore en vie, Pétunia et lui étaient rarement en désaccord. Mais maintenant, les opinions d'Evan étaient tellement différentes de celles de sa femme que ces deux-là s'approchaient rarement, à moins qu'Evan ne soit d'humeur à humilier Pétunia.

C'est dans ce contexte qu'il dut conduire Harry au quai 9 ¾. Il avait obligé Pétunia à l'accompagner. Elle avait protesté, bien entendu, clamant qu'elle devait conduire Dudley à son école à l'heure mais, Evan avait insisté, le pensionnat d'Harry était beaucoup plus important que l'école publique de Dudley. Pétunia ne pouvait financièrement pas se permettre d'envoyer son unique fils à l'école privée Smelting.

Leur famille entière était là. Dudley, tremblant de peur, était pressé contre sa mère, comme si elle représentait une barrière contre les personnes magiques. Pétunia, une main sur sa joue droite enflée, l'autre bras enroulé autour des larges épaules de son fils, regardait avec un air de défiance quiconque la regardait avec condescendance. Harry et Vernon se tenaient côte à côte, souriant en regardant le train rouge vif crachant de la fumée qui était arrêté en gare. Pétunia et Dudley avaient pu passer la barrière en touchant l'un d'eux. Evan allait devoir les faire sortir un par un puisqu'Harry ne repartirait pas avec eux.

« C'est fantastique, » souffla Harry. Un sortilège d'allégement avait été jeté sur sa valise qu'il pouvait donc aisément soulever.

Evan l'attira dans une brève étreinte, ses doigts se refermèrent sur les épaules d'Harry avant qu'il ne repousse l'enfant. Sa mâchoire était serrée et même si Harry était trop excité à l'idée d'aller à Poudlard pour être triste, il savait qu'Evan était malheureux de le quitter.

« Ça va aller. Je serai à la maison pour Noël. Et je suis sûr que tu trouveras un moyen de me voir, pas vrai ? » Les yeux d'Harry étaient remplis d'espoir et cette vue provoqua un sourire sur le visage d'Evan.

« Je vais certainement venir te voir, Caen. » Il prit une profonde inspiration. Par-dessus l'épaule d'Harry, il remarqua la famille Malfoy avancer vers un des wagons. Il leur adressa un signe de tête et Draco lui répondit de la même façon. « Maintenant, va dans le train avant qu'il ne parte sans toi. »

Harry renifla. « Ça ne le ferait pas. »

« Non, pas du tout. Au revoir, mon enfant. » L'homme s'éloigna d'Harry pour aller se tenir à côté des moldus. Il leva légèrement la main, mimant un signe d'au revoir, et Harry copia le mouvement. Il lui offrit un dernier sourire et tourna les talons. Il marcha en direction de Draco en tirant sa valise derrière lui, il adressa à Evan un dernier sourire par-dessus son épaule en montant dans le train.

« Ecris-moi ! » cria Harry à travers la fenêtre du compartiment dans le lequel Draco et lui étaient assis. Le train commença à avancer, à gagner de la vitesse à chaque seconde. Harry regarda le visage de sa tante se déformer de dégoût quand il passe devant elle. Il regarda sa bouche avec attention et fronça les sourcils quand il comprit les mots qu'elle avait prononcé.

« Bon débarras », siffla-t-elle.

Evan se tendit à côté d'elle. Une main se referma autour de son cou, une poigne serrée et douloureuse, et il serra jusqu'à ce qu'elle commence à lâcher d'horribles halètements en sifflant et en se battant pour respirer. Il la relâcha, un masque de colère froide sur le visage, avant de se détourner complétement d'elle et de regarder le Poudlard Express emmener son fils loin de lui.

XXX

Draco s'assit, son dos contre le mur et ses jambes allongées sur le siège. Harry s'assit à l'opposé de lui, de l'autre côté de la petite table qui les séparait mais il s'assit correctement, avec ses pieds sur le sol et son dos contre le dossier de son siège. Draco roula des yeux et ricana sous le regard acerbe d'Harry.

« Oh détends-toi. Il n'y a personne d'assis là ou qui veuille s'assoir là donc c'est bon si je prends les deux sièges. Et de toute façon, je suis plus important que quiconque dans ce train. »

« Où veux-tu en venir ? » demanda Harry avec un petit sourire. Il avait toujours trouvé les singeries de Draco amusantes, même quand le garçon était sincèrement égocentrique.

« De ce fait, » dit-il d'une voix trainante, « j'ai plus le droit de mettre mes pieds sur le siège qu'une autre personne de s'assoir là. Cette conversation est terminée, Potter, » ajouta-il d'une voix forte alors qu'Harry ouvert à nouveau la bouche. La bouche du brun se ferma sèchement et se tordit de désapprobation avant qu'il ne roule des yeux et qu'il décide de laisser passer.

« Peu importe, Malfoy, » dit-il d'un ton léger.

Draco sortit un paquet de cartes explosives d'une poche intérieure de sa cape et les fit glisser sur la table jusqu'à Harry. « Qu'en dis-tu ? » Quand Harry hocha la tête, Draco récupéra le paquet et l'ouvrit. Il mélangea les cartes et était sur le point de les distribuer quand la porte s'ouvrit brusquement.

Un garçon roux à l'air dégingandé et plein de taches de rousseur se tenait sur le pas de porte, l'air penaud. « Désolé. Je ne m'étais pas rendu compte que je poussais si fort. » il traina sa malle dans le compartiment, il paraissait avoir des difficultés, mais ni Harry ni Draco ne se levèrent pour lui porter assistance. « ça vous dérange si je m'assois là ? C'est plein partout ailleurs. » Il n'attendit pas la réponse avant de porter sa malle, les bras tremblants, incertains, alors qu'il essayait de la monter sur le porte bagage au-dessus de la tête d'Harry.

Harry le regardait les yeux écarquillés. Il changea de siège, se pressa contre la fenêtre juste au cas où le roux laisserait tomber sa malle sur le siège où il avait été assis. Draco regardait tout ça avec un amusement certain. Toujours affalé sur le siège, ses yeux gris brillaient alors qu'il regardait le garçon se débattre avec sa lourde malle.

« Je pourrais lancer un sort d'allègement à ta place, » offrit-il amicalement. Le roux se tourna pour lui offrir un sourire et laissa presque tomber sa valise en même temps. Draco laissa échapper un léger reniflement, « mais je ne le ferai pas. »

Il commença à distribuer les cartes, il tendit à Harry sa moitié et garda la sienne. Il retourna une première carte et attendit qu'Harry en fasse de même puis il rejoua. Le garçon avait désormais rangé sa malle et son regard voyageait entre les deux sièges vides. Il n'était de toute évidence pas très intelligent car il contourna la table et il poussa les jambes de Draco du siège.

« Je m'appelle Ron -» commença-t-il mais un reniflement de Draco l'arrêta.

« Des cheveux roux, des taches de rousseur, des vêtements de seconde main. Tu dois être un Weasley. Mon père m'a tout dit à propos de vous. » Le blond libéra ses jambes, les rebalança sur le siège et poussa Ron par terre. « Et tu n'as de toute évidence aucune bonne manière. Honteux, vraiment, de laisser des gens comme toi intégrer Poudlard. »

Le visage de Ron était devenu rouge de colère et il ouvrit la bouche pour répondre à Draco mais il entendit la tentative de Harry de s'empêcher de rire. Il se retourna, furieux et se moqua d'Harry. « Qu'est-ce qu'il y a de drôle, Sang-de-Bourbe ? » Harry leva un sourcil face à l'insulte et Draco plissa des yeux, indigné pour Harry. « Tu penses que c'est marrant d'être pauvre et d'avoir beaucoup de frères et sœurs ? C'est ça ? Eh bien au moins je viens d'une famille magique ! C'est plus que ce que tu peux dire, hein ? Mince, j'ai vu ces affreux moldus avec toi à la gare et j'ai vu Snape te faire visiter le Chemin de Traverse. » Ron tira nerveusement sur le bout de ses manches. Ils étaient déchiquetés et les épaules étaient rapiécées. La robe était également trop courte de quelques centimètres et visiblement de seconde main.

Dans un autre monde, Harry aurait pu avoir beaucoup en commun avec ce roux malpoli. Mais c'était avant qu'Evan ne tue son oncle. Et avant que Ron n'insulte sans réfléchir à la fois Evan et sa mère dans une même phrase. Les personnes qui ne réfléchissent pas avant de parler méritaient de subir les conséquences de leurs mots. Que lui avait dit Evan une fois ? Mes paroles s'envolent, mes pensées n'ont pas d'ailes. Paroles sans pensées jamais ne vont au ciel. 1 (traduction de François Maguin, Garnier-Flammarion 1995). Il est possible que Shakespeare ait écrit cette ligne en pensant à un Weasley, pensa Harry narquoisement.

« As-tu un problème avec les Nés-Moldus ? » demanda Harry d'un air doux en ne le prenant pas du tout pour lui. « Je pensais que c'était un préjugé de Serpentards ? Sans rancune Draco. »

« Je- euh, non ? » dit Ron, peu convaincu.

Le blond lança d'un coup, « et pour ton information, lui, c'est Harry Potter ! » Draco le pointa du doigt et agita les bras, mettant l'accent sur son nom, et il fit le plus grand sourire satisfait qu'il n'avait jamais vu.

Le visage de Ron pâlit aussi vite qu'il avait rougi. En comparaison avec la rougeur de son visage, la pâleur le faisait ressembler à un Inferi. Harry le regarda avec inquiétude, attendant une réaction extrême, soit la haine soit l'adoration. Mais le garçon hocha simplement la tête, lentement, en essayant de digérer l'information et, d'un coup, ses yeux s'agrandirent de façon comique. Il tendit la main en direction d'Harry. « Harry, mec, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? »

Harry ne prit pas la main de Ron donc celui-ci vint s'assoir à côté du brun. Ce dernier fronça les sourcils. Il était assis à côté de la fenêtre, ce qui laissait un siège libre côté couloir. Ron s'approchant de lui, Harry glissa sur la banquette jusqu'à ce qu'il se retrouve sur le bord, il n'y avait plus de place pour le roux.

« Tu ne voudrais pas t'assoir à côté d'un Sang-de-Bourbe, n'est-ce pas ? » demanda lentement Harry en levant un sourcil tout en tapant des doigts contre la table. Ron bafouilla un instant, ses yeux voyageant entre l'autre siège d'où Draco l'avait poussé et sa malle. Il se retourna et, laissant la malle où elle était, quitta le compartiment. « Ma mère était une Née-Moldue, tu sais. »

« Je sais, » dit doucement Draco. Il joua légèrement avec son tas de cartes.

« Tu as un problème avec ça ? »

« C'est à toi de jouer, Potter. Lance une carte. » Harry retourna une de ses cartes et la plaça au-dessus de la petite pile au milieu de la table. La main de Draco s'abattit sur la pile et il cria, « attrapé ! », avant qu'elle ne puisse exploser.

« Et je n'ai bien évidemment pas de problème avec tes origines, idiot, » dit-il tendrement avant de commencer à distribuer pour une nouvelle partie.

XXX

1er Septembre 1991. Poudlard, école de magie et de sorcellerie.

Le train ralentit avant de s'arrêter. Les élèves fourmillaient dans les couloirs du train et se jetaient des coups d'œil inquiets. Tous, sauf les premières années, portaient une robe noire avec l'emblème de leur maison sur la poche cousue du côté droit de leur poitrine et une cravate rayée. Harry, Draco et le reste de leurs camarades portaient des robes unies et pas de cravate du tout.

Enfin, certains d'entre eux, comme Ron qui était sûr d'être réparti à Gryffondor, avait dans sa poche une cravate rouge et or qui avait appartenue à un de ses grand-frères. Draco était certain d'être réparti à Serpentard mais Narcissa allait suivre la tradition et lui envoyer par hibou les cravates et les écussons après la Répartition.

Harry ne savait pas où il allait finir et il trouvait étrange le nombre de ses camarades qui se baladaient en disant à tout le monde qu'ils seraient dans telle ou telle maison car toute leur famille y était allée. C'était une croyance ridicule. Toute la famille d'Harry était allée à Gryffondor mais c'était la seule maison qu'Harry avait enlevée de l'équation. Il n'atterrirait pas là.

« Premières années, par ici ! » appela une voix forte. Quand il entendit Draco haleter, Harry regarda dans la même direction que lui. Le blond fixait un homme presque aussi grand que le train. Une grosse main leur fit signe et Harry grimaça en imaginant brièvement la tête de Dudley sur le corps du géant. Ses mains étaient plus grosses que la tête d'Harry.

Harry remarqua Ron s'éloigner. Il avait quitté un compartiment avec deux autres roux et un garçon noir. L'un était un ami, les deux autres étaient manifestement ses frères et tous trois étaient bien plus âgés que Ron et lui criaient dessus. Ron les fusilla du regard, rougit et s'éloigna encore plus vite.

« Laissez vos valises, Argus va les prendre » continua le géant.

Harry ne savait pas qui était ce Argus mais il supposait que quelqu'un qui travaillait à Poudlard le savait. Les enfants descendaient du train en groupe et la plupart d'entre eux se dirigeaient vers la direction opposée à Hagrid, vers des calèches tirées par d'étranges cheveux qui paraissaient sortir d'un autre monde.

« Qu'est-ce que c'est ? » chuchota Harry à Draco en pointant le doigt en direction des calèches. Ils s'arrêtèrent à côté d'un lac et regardèrent d'un air inquiet Hagrid les presser par groupe de quatre. Plusieurs bateaux flottaient à la surface de l'eau noire. Le lac s'étendait sur des centaines de mètres devant eux, tellement loin que Poudlard n'était pas encore visible.

Hagrid s'arrêta à côté d'eux, un morceau de parchemin dans les mains. Il rayait les noms au fur et à mesure qu'il mettait les enfants dans les bateaux, s'assurant de tous les compter. Il entendit la question d'Harry et répondit en même temps que Draco.

« Quoi, Harry ? » dit le blond.

Hagrid se tamponna les yeux avec son mouchoir. « Tu peux voir les sombrals ? » demanda-t-il, « pauvre garçon ! » il renifla et ce fut assez fort pour agiter les cheveux d'Harry puis il éloigna son mouchoir. « Maintenant, montez dans la barque. » Il attrapa Harry par le col de sa robe et le souleva. Hagrid pataugea dans l'eau and posa doucement Harry dans un bateau. Ceux déjà dans les bateaux tremblaient légèrement, n'ayant pas oublié la sensation d'être soulevé d'une main et porté au-dessus d'un lac.

Avant qu'Hagrid ne puisse attraper Draco, une fille se faufila entre le blond et Hagrid. « Hermione Granger, monsieur. Je devrais être sur cette liste. »

« Euh », Hagrid se frotta la nuque tout en regardant le parchemin. « Oui, en effet. Je suppose que tu s'ras dans c'bateau là alors. » Il souleva Hermione et la posa à côté d'Harry. Draco réussit à s'installer dans le même bateau qu'eux avec un autre garçon un peu rond qui tremblait de terreur dès qu'un des trois autres enfants faisait mine de regarder dans sa direction.

« Oh, » dit doucement Hermione, « c'est Neville Longdubat. Il a perdu son crapaud. » Harry ne s'embêta pas à lui demander comment elle le savait, il se contenta d'hocher la tête et se résolut à passer le reste du trajet en silence.

Quand le château fut enfin en vue, Harry ne pu retenir un halètement. C'était magnifique ! Il ne pouvait pas imaginer d'autres mots pour décrire toute la beauté qu'il avait sous les yeux. Le soleil commençait tout juste à se coucher (après avoir passé la journée à voyager) et des rayons dorés et roses se déployaient dans le ciel en partant du château, comme si Poudlard était auréolé de lumière. Harry sourit doucement à cette idée. C'était magnifique.

Et ce serait sa maison.

« Oh mon dieu, » haleta Hermione, la main posée contre sa poitrine. « Wow. »

« Exactement ce que je pensais, » acquiesça Harry.

« Je l'avais déjà vu, » dit Draco d'un air suffisant, « mon père fait partie du conseil d'administration de l'école. J'ai vu Poudlard à de nombreuses reprises ! » Bien que cela soit vrai, Draco n'avait pas l'air moins impressionné que le reste des premières années. C'était, après tout, la première fois que Draco voyait Poudlard de l'extérieur.

« Merci Hagrid, » dit une femme à l'air sévère en aidant le géant à amarrer les barques sur la berge du lac. « Mon nom est Minerva McGonagall, » se souvenant de la née-moldue, elle adressa un petit sourire à Hermione, « Je suis la sous-directrice de Poudlard ainsi que la Directrice de la Maison Gryffondor. »

Elle menait le chemin jusqu'au château et Harry faisait son possible pour que les autres ne lui marchent pas dessus. Il n'était pas le plus grand de son année et tout le monde était tellement excité et impressionné qu'ils tournaient la tête à droite et à gauche pour essayer d'assimiler le plus de choses possibles. Mais personne ne regardait vraiment où il allait. Un cri retentissant et un grand fracas avertirent McGonagall du fait que Ron Weasley venait de rentrer dans une Armure. Le Chevalier en Armure leva son épée face à Ron, les fentes dans son casque s'étrécirent et il fit un pas en avant. McGonagall donna un coup de baguette et l'Armure se remit en position initiale puis se figea.

« Mr Weasley, si ce n'est pas trop vous demander, pourriez-vous s'il vous plaît regarder où vous allez ? La répartition est sur le point de commencer. » Elle manifesta son mécontentement d'un petit bruit de bouche et se remit à marcher. La plupart des enfants étaient trop nerveux pour rire mais Draco réussit à adresser un sourire supérieur quand ils passèrent juste à côté de lui. Harry retint un petit rire.

« Quand j'appellerai votre nom, » leur dit le Professeur, « vous avancerez, vous vous assiérez sur le tabouret et vous serez répartis. » La première à être appeler fut une fille blonde qui s'appelait 'Abbott, Hannah'.

Quand son nom fut appelé, Hermione prit une profonde inspiration. Elle redressa le dos et les épaules et s'avança d'un pas tranquille, essayant de paraitre calme. Elle s'assit bien sagement sur le tabouret, les chevilles croisées et les mains serrées sur ses genoux. Elle lança un regard furtif dans la direction d'Harry quand le choixpeau toucha sa tête. Elle voulait désespérément être son ami.

Le Choixpeau cria « GRYFFONDOR ! ». Hermione adressa un grand sourire à Harry et courut en direction de la table rouge et or.

« Elle était convaincue qu'elle irait à Serdaigle. » chuchota Harry à son ami. « Je me demande pourquoi elle est allée à Gryffondor. »

« Elle pensait peut-être que tu serais là-bas ? » suggéra Draco alors que le prochain nom sur la liste était appelé.

« Elle pensait mal. » chuchota à son tour Harry.

Quand ce fut le tour de Draco, le choixpeau eut à peine le temps de toucher sa tête avant de crier « SERPENTARD ». Harry sourit en voyant son ami rayonner à la table des verts et argents. Draco regardait autour de lui, un sourire satisfait sur les lèvres, jetant des regards désapprobateurs, curieux ou respectueux selon qui ils étaient. La plupart d'entre eux regardaient l'héritier Malfoy avec un sourire satisfait sur le visage.

« Potter, Harry, » dit McGonagall. Cependant, la partie "Harry" fut noyée sous les cris qui remplirent soudainement la Grande Salle.

'C'est vraiment lui, là ?' chuchota quelqu'un.

'LE Harry Potter ?' cria un autre.

'Il est si petit !'

'C'est lui ? Vous êtes sûrs ?' demanda quelqu'un en faisant de grands yeux.

Harry leva les yeux au ciel. Il s'avança en ignorant les chuchotements et marcha à grands pas vers le devant de la Grande Salle. Il s'assit sur le tabouret et il aperçut le sourire que Draco lui adressait avant que ses yeux ne soient couverts par le Choixpeau.

« Eh bien, qu'avons-nous là ? Ah, Harry Potter ! Comment vas-tu ? Voyons voir…Malin, courageux avec modération, hummm, tu as une sérieuse tendance vindicative également mon garçon. Je ne voudrais pas être contre toi. Gryffondor n'est pas une maison pour toi, j'en ai peur. Ah ha ! Qu'est-ce que cela ? Un grand esprit, une soif de connaissances et de reconnaissance. Je suppose qu'il ne reste qu'un seul choix même si Sepentard aurait tout à fait pu te convenir. Tu aurais trouvé de vrais amis là-bas… Oh, mais tu as déjà un ami là-bas ! Intelligent, intelligent de ta part de chercher des amis en dehors de ta maison. Bien, c'est réglé. La réponse est… »

Pour beaucoup, ce fut la plus longue répartition à laquelle ils se souvenaient d'avoir assisté. Beaucoup de personnes paraissaient inquiètes, se demandant si Harry Potter n'appartenait pas à Poudlard. Puis le Choixpeau prit la parole.

« … SERDAIGLE ! »

Tout le monde à la table des bleus et bronzes se mit à applaudit à tout rompre, à sauter sur place et à rire. Les Serpentards s'effondrèrent d'un air abattu sur leur siège en jetant des regards inquiets à Draco, la plupart d'entre eux savait que Draco et Harry avaient été amis (au moins dans le train). A la table des Gryffondors, la plupart des élèves se consolaient en se disant qu'au moins Harry n'était pas à Serpentard. Mais Hermione Granger commença à pleurer doucement. Elle aurait pu aller à Serdaigle mais elle avait choisi de ne pas y aller parce que tout le monde lui avait dit que les parents d'Harry étaient allés à Gryffondor et qu'ils s'attendaient tous à ce qu'Harry fasse de même. Les Poufsouffles applaudirent avec les Serdaigles : Ils ne s'attendaient pas à ce que le Sauveur finisse chez eux.

Harry prit place à la table, laissant un garçon plus âgé lui faire de la place entre ses amis. La plupart des premières années s'étaient assis au début de la table, près des professeurs, mais Harry s'était assis au milieu de l'équipe de Quidditch de Serdaigle.

« Je m'appelle Roger Davis, je suis le nouveau capitaine, » dit-il à Harry en se penchant vers lui pour lui serrer la main de manière enthousiaste. Deux autres garçons se présentèrent comme étant Adam Bradley et Benjamin Chambers, tous deux Poursuiveurs.2

La répartition toucha rapidement à sa fin et Harry était tellement occupé à serrer des mains qu'il manqua complétement ce que le Professeur Dumbledore dit. La nourriture apparut et il sembla que ce soit suffisant pour que tout le monde le laisse un peu tranquille. Ils commencèrent tous à manger mais alors qu'il remplissait son assiette, Harry ne put s'empêcher de parcourir du regard la grande salle, les personnes, professeurs, fantômes et tapisseries. Le ciel au-dessus d'eux était beau, noir moucheté d'étoiles, mais Harry savait qu'il n'était pas réel. Il était enchanté mais cela ne le rendait pas moins beau.

Serdaigle accueillit dix nouveaux membres plus lui. D'après ses souvenirs, c'était la maison à accueillir le plus d'étudiants cette année. Il en était plutôt satisfait.

Alors qu'il mangeait, il réussit à croiser le regard de Draco. Il le regarda d'un air inquiet. Harry savait que Draco voulait qu'ils soient dans la même maison et, même s'il avait tenté de faire comprendre à Draco à plusieurs reprises qu'il ne serait sûrement pas à Serpentard, le blond n'était pas connu pour ses capacités d'écoute. Ses yeux s'étrécirent un instant avant qu'un sourire ne s'installe sur la bouche.

« Idiot, » articula-t-il silencieusement. Le visage du brun s'éclaira.

Harry continua de manger. Il essaya d'ignorer Hermione qui faisait des signes dans sa direction, le visage en larmes. Il se dit qu'il ne devait pas se sentir coupable. Ce n'était pas sa faute si elle avait fini dans une maison qui ne lui convenait pas. Si elle était restée vraie envers elle-même au lieu de seulement vouloir être avec Harry alors que ce n'était pas là qu'elle avait sa place. Ce n'était pas sa faute, se dit-il. Et ils n'étaient même pas amis d'ailleurs, alors pourquoi s'en souciait-il seulement ?

Il se détourna d'elle de manière résolue.

Maintenant n'était pas le bon moment pour lui de se sentir triste ou coupable. Il devrait être heureux. Il était enfin à Poudlard, il avait sa propre baguette (même s'il allait garder celle d'entrainement), et il était arrivé dans une maison qui le rendait heureux et qui, il le savait, rendrait Evan fier de lui. Il lui écrirait après avoir vu sa chambre.

Harry était certain que sa cravate rayée bronze et bleue arriverait avec les hiboux postaux le lendemain matin.

Les deux roux qui étaient venus dans le Poudlard Express avec Ron attirèrent son attention. Ils étaient penchés l'un vers l'autre, simulant de bruyants sanglots qui firent sourire Harry tout en criant « On n'a pas eu Potter ! ». Harry baissa vivement la tête pour cacher son sourire.

Ses années à Poudlard allaient être intéressantes. Il aurait parié là-dessus.

XXX

NDA

1 – Je suis les grandes lignes de mon emploi du temps, il y a longtemps, quand j'avais l'âge d'Harry est que j'allais à l'école en Angleterre… L'université craint !

2 – Hedwige est en fait le saint patron des orphelins. Choc, horreur.

3 – Gloussement… Edos est le dieu de la fertilité. Soit Romain soit Grec je ne me souviens plus désolée. Il a un gros pénis : environ 2 fois la taille de l'ensemble de son corps. Draco devrait prendre ça comme un compliment.

4 – Titiana est le nom de la Reine des Fées dans « Le Songe d'une nuit d'été ». Ils font référence à des fées, qui habituellement volent les enfants et vivent dans des collines ou des forêts. 'Meave' est un autre nom associé aux reines des fées. Je parie que personne n'a deviné qu'il s'agissait d'Evan, intelligent ou secret ?