T/N : Bonjour à tous ! Voici enfin le dernier chapitre. J'ai fait exprès de le publier après Noël (même si j'avais prévu un ou deux jours plus tôt) car c'est une période où on se sent souvent un peu bizarre, euphorie retombée. Et ce chapitre se passe en hiver !
Je n'ai aucun projet en cours, donc je vais prendre quelques vacances en attendant l'illumination (et j'ai une fic en anglais à écrire). Bonne année à tous !
Chapitre 15 – Viens, Bâtis une Terre
Viens, bâtis une terre où le manteau d'éloges Résonne d'esprits autrefois faibles et las ; Où son peuple se tient comme des chênes de vertus. Oh, viens bâtir la terre que mon peuple recherche. " Nous Bâtirons une Terre " par Barbara Zanotti* Albus Dumbledore traversait la cour en direction de deux de ses personnes préférées – Minerva McGonagall et Severus Rogue. Les deux Directeurs de Maison supervisaient le cours de duel, nouveau venu dans le cursus, de leurs élèves. Ça avait été l'idée de Severus, un moyen sûr pour les deux maisons de régler leur antipathie notoire, ainsi que dépenser l'excès d'énergie que les jeunes Serpentard et Gryffondor possédaient généralement. Albus sourit en regardant les duels de loin. Cette idée avait vraiment été splendide. Les deux maisons y étaient allées de tout cœur, et au lieu de faire monter l'animosité, comme Albus l'avait craint, cela contribuait plutôt à créer une ambiance de camaraderie. Bien sûr, ça ne faisait pas de mal que Minerva et Severus les fassent combattre à deux en mêlant les maisons. Albus cessa d'avancer et s'installa sur le bord d'une fontaine de pierre. Il préférait regarder de loin un moment, car sa présence semblait rendre Severus nerveux. Il avait passé tellement de temps à s'assurer du bien-être du Serpentard que maintenant, chaque fois qu'il s'approchait, le jeune homme agissait comme s'il était surveillé. Heureusement, Albus n'avait plus peur que Severus essaie de prendre sa vie. Cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait plus besoin d'un gardien. En fait, Albus se reposait maintenant sur le Maître de Potions pour s'occuper de Marcus Flint, qui se sortait plutôt bien de son nouveau travail de concierge de l'école. Comme il n'était pas un Cracmol comme Argus Rusard, son travail était fait beaucoup plus vite et il avait d'avantage de temps libre pour aider Severus avec les Serpentard. Et les Serpentard prenaient bien du temps. C'était Severus qui avait formulé un plan de restructuration de sa Maison dans l'espoir qu'elle puisse être de nouveau une Maison d'honneur, avec un nom et une réputation restaurés. Son plan comprenait des choses aussi simples que changer les meubles des parties communes, établir une rotation des positions de Préfet/Préfète en chef, afin qu'un Serpentard occupe cette place de temps en temps, nommer un Assistant Directeur de Maison (M. Flint) et placer un portrait de Phinéas Nigellus pour espionner... enfin, signaler ce qui avait lieu de l'être. Plus audacieux était le besoin de convaincre les autres professeurs de traiter les Serpentard avec plus de dignité, et d'être plus tolérant de leur besoin de paraître devant les autres Maisons. Des difficultés similaires se présentaient pour convaincre les autres élèves de traiter leurs camarades Serpentard avec respect, et pas dédain. Mais avec Albus, Minerva et Filius punissant tout mauvais comportement de la part des autres maisons, les élèves arrêtèrent, et les Serpentard à leur tour. Ce n'était également pas un mal que maintenant presque tout le monde sache que le directeur des Serpentard était probablement le sorcier le plus puissant au monde, et qu'il avait aidé Harry Potter à battre Voldemort. Pour tout dire, Albus avait passé des moments très amusants à répandre les rumeurs les plus extraordinaires sur les exploits que Severus était censé avoir commis pendant la bataille finale. La seule chose plus ahurissante que les histoires qu'il racontait, pensa Albus, était que si peu doutassent de la véracité de ses propos. Eh bien, comme Severus avait toujours aimé dire, " le monde est pour moitié fou, pour moitié idiot ! " Se fatiguant de regarder de loin, le directeur s'approcha de ses professeurs. Severus soupira bruyamment. " Vous me surveillez encore, Directeur ? " Albus gloussa. Il se demandait s'il serait un jour capable de convaincre le jeune homme qu'il appréciait vraiment sa compagnie. " Non, Severus, je surveille Minerva. Vous savez combien elle peut faire de bêtises. " " Et comment " répondit Severus, pince-sans-rire. Minerva se contenta de plisser les lèvres et s'éloigna un peu des deux hommes. Albus fit un clin d'œil à Severus " C'est loin d'être aussi amusant quand elle ne participe pas. " Il sortit ensuite son petit sachet et le tendit à Severus. " J'ai des caramels au beurre salé aujourd'hui. " Severus tendit la main et en mit deux dans sa bouche. Albus sourit, il avait bien eu un effet positif sur le garçon. En vérité, l'expérience de cet été avait eu un effet sur toute sa vie. Le directeur n'était pas sûr de la cause exacte, il ne saurait peut-être jamais avec certitude. Etait-ce la libération de sa magie, et le fait de rendre à l'homme ce qui lui revenait de droit, qui avait emporté presque toute sa colère ? Etait-ce la fin de la guerre avec Voldemort, qui signifiait la fin de toute la douleur et la frustration créées par sa double vie ? Ou peut-être était-ce l'amitié qui existait maintenant entre Severus et Minerva, Pompom et oui, même Remus et Hermione, qui n'aurait pas pu exister avant. Maintenant que Severus leur avait montré son vrai caractère – même si seulement comme un petit enfant – il lui était véritablement impossible de remettre son masque. Ils l'avaient vu pour ce qu'il étaient et l'avaient aimé. Cela, songea Albus, n'était pas rien pour un homme qui avait passé la plus grande partie de sa vie sans compagnie. Quoi qu'il en soit, cela avait transformé son directeur des Serpentard. Severus était plus calme, plus liant, et nettement moins en colère. Même s'il ne pourrait jamais être décrit comme un homme doux ou aimable, Albus savait qu'il se rappellerait toujours que Severus avait autrefois eu ces deux qualités. Alors qu'Albus était sur le point de demander à Severus s'il avait envie de voir la petite boîte d'objets qu'il gardait depuis l'été – comprenant entre autres un bol en porcelaine et une petite tunique verte – un des Gryffondor fut projeté en l'air et atterrit avec un bruit sourd. Un instant après, des poils commencèrent à pousser sur tout son corps, le couvrant entièrement à l'exception des yeux, grand ouverts et effrayés. Severus et Minerva s'avancèrent vers le garçon tombé au sol et son partenaire Serpentard. Severus tendit la main pour retenir Minerva de parler, et croisa les bras, regardant de toute sa hauteur le Serpentard de quatrième année. " Vous pouvez réparer ça, je présume, M. Stoker ? " Le garçon avala nerveusement sa salive. " Non, Monsieur. " " Quelle est la troisième règle de la Maison Serpentard ? " Albus gloussa intérieurement. Severus avait inventé les 'Dix Règles de la Maison Serpentard' et les avait littéralement tatouées (même si temporairement) sur leurs fronts pendant le premier mois d'école. Le garçon devint raide comme une planche et aboya la troisième règle comme s'il était à l'Académie des Aurors. "'Ne faites jamais ce que vous ne pouvez pas défaire', Monsieur. " " Ça sera dix points en moins pour Serpentard pour avoir enfreint une règle de Maison. Vous allez également accompagner M. Calvin à l'infirmerie. De plus, d'ici samedi matin au petit-déjeuner, vous aurez copié la troisième règle de la Maison Serpentard mille fois. Cinq cents pour avoir enfreint la règle, et cinq cents pour avoir été pris. " Albus dut rassembler toute sa volonté pour ne pas éclater de rire en entendant la fin. Eh bien, la maison Serpentard n'était pas Gryffondor et Severus savait comment les gérer. Il devait reconnaître sa créativité. Le garçon se dirigea vers le château, la main sur l'épaule de son comparse hirsute. La cloche sonna et les autres élèves rangèrent leurs baguettes et prirent leurs sacs. Il était temps de rentrer. Le soleil d'hiver disparaissait derrière le château, et même si la disposition de la cour protégeait les élèves des plus forts vents d'hiver, il ferait bientôt sombre et nettement plus froid. Albus sourit à ses compagnons. " Puis-je vous inviter à boire un verre dans mes quartiers ce soir ? Amélia Bones m'a envoyé une ravissante bouteille de porto pour me remercier de l'avoir aidée dans sa campagne. Il semblerait que les sondages la présentent comme grande favorite. " Severus renifla. " Bien que j'eusse aimé prendre part à quelque activité liée directement ou indirectement au départ de cet abruti de Fudge, j'ai promis à Minerva ici présente une partie d'échecs dans les cachots ce soir. " Minerva eut un sourire moqueur. " Oui, Severus va tenter de regagner sa dignité après sa défaite de la semaine dernière. " Albus pensa brièvement en lui-même que Minerva prenait de plus en plus les expressions de Severus, peut-être qu'ils passaient trop de temps ensemble. " Vous pourriez jouer dans mon bureau. J'ai un charmant échiquier, vous savez. Il m'a été donné par mon arrière-grand-père. " Severus eut un rictus. " J'avais un charmant échiquier. Mais quelqu'un ne veut pas me rendre mon pion. Donc, maintenant, j'ai un échiquier incomplet. " Minerva secoua fermement la tête et réussit l'exploit de regarder de haut un homme mesurant une demi tête de plus qu'elle. " Ce kneazle est en remboursement de plusieurs objets m'appartenant, que vous avez détruit. Vous l'avez offert librement et je l'ai accepté en tain que tel. Maintenant, si vous continuez à travailler avec moi en Métamorphose, je suis sûre qu'un sorcier talentueux comme vous sera capable de transfigurer votre propre kneazle en un rien de temps. " Un instant, Albus pensa avoir entendu Severus grogner en direction de la directrice des Gryffondor. Mais quoi qu'il eut entendu, cela ne dura pas longtemps car Severus tourna brusquement les talons dans un grand mouvement de robes et partit vers le château à grands pas. Il semblait n'exister que deux choses que le sorcier le plus puissant au monde ne pouvait faire – la première était une métamorphose réussie, la seconde était de l'emporter sur le professeur McGonagall. Il était étonnant, songea Albus, combien certaines choses ne changeaient jamais vraiment. Fin * hymne religieux