Hello

Avant tous désolée pour mon long retard, j'ai eu deux passages qui me bloquaient dans ce chapitre mais le déblocage à tous juste eut lieu hier. J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop pour cette longue attente et que ce chapitre vous plaira. Il n'y a pas de faute dans le titre, il est bien au pluriel.

Maïlys : Contente que cette fic te plaise, pour les réactions, j'essaye de me mettre à la place des persos, faut pas avoir les blues… Mais bon, comme à chaque fois j'espère ne pas en faire de trop. Pour le dernier chapitre, je l'avais mis car c'est normalement le moment où Ran rencontre 'Conan'. Avec cette fic j'essaye de montrer les réactions de l'entourage de Shinichi, mais aussi comment se seraient passée les choses, je pense que vous en réaliserez une partie avec ce chapitre…. En tous cas, merci pour tes compliments et j'espère que la suite te plaira.

Et si…

Chapitre 4 : Cœurs brisés

Les cours étaient terminés pour aujourd'hui. Ran rassembla ses affaires et ouvrit son sac pour y ranger ses livres et cahiers lorsque son regard se posa sur un bureau non loin. Un bureau vide. Shinichi n'était pas venu aujourd'hui.

Lorsqu'elle était arrivée ce matin, elle avait espéré voir son ami déjà à sa table mais ce n'était pas le cas. Puis les cours avaient commencés, Shinichi n'était pas arrivé. Au moment de l'appel le professeur lui demanda si elle savait où se trouvait le jeune homme. Elle répondit qu'elle n'en avait aucune idée. Le professeur et les autres élèves lui jetèrent un regard étonné, surpris de son ignorance. Elle et Shinichi étaient considérés par la majorité d'entre eux comme un couple d'Inséparables. On les voyait rarement l'un sans l'autre. Certains faisaient même des paris sur le temps qu'ils mettraient encore avant de se mettre ensemble, d'autres avait pour but de savoir lequel des deux ferait le premier pas.

Ran poussa un soupir. La journée lui avait semblée horriblement longue et en grande partie à cause de Shinichi. Son inquiétude de la veille que le professeur Agasa avait réussi à calmer était revenue au grand galop. Elle secoua la tête. En rentrant chez elle, elle téléphonerait à Shinichi pour savoir pourquoi il était absent. Cet idiot s'était sans doute enrhumé avec l'averse qu'il avait dû se prendre hier. Il était sans doute cloué au lit. Pas besoin s'inquiéter ou de se faire des films.

Ran empoigna son sac et sorti de la salle. Peut-être bien que dans sa grande bonté elle accepterait de lui préparer un bon repas pour qu'il soit plus vite sur pied. Elle retient un petit rire en s'imaginant déjà donner la béquée à un Shinichi aux joues rougies par la fièvre, ou la gêne. Oh oui elle tenait sa vengeance.

- OH RAN !!

Ran se retourna à l'appel de son nom et vit Sonoko, sa meilleure amie, courir vers elle en faisant de grands signes. Lorsque la blonde arriva à sa hauteur elle se pencha en avant, posant ses mains sur ses genoux pour reprendre sa respiration.

- Pourquoi tu es partie si vite, tu aurais pu m'attendre quand même.

Ran eut l'honnêteté de se montrer gênée de son oubli. C'est vrai que d'habitude elle et Sakuno rentraient ensemble. Une chose de plus à faire payer à Shinichi.

Un nouveau petit sourire apparu sur ses lèvres, sourire bien vite repéré par son amie.

- Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça. Pendant toute la journée tu semblais dans la lune et maintenant voilà que je te prends à rire et sourire toute seule… Tu sais que ça peut faire peur ?

Ran se mit à rougir et s'empressa de s'expliquer.

- C'est juste que je croie savoir pourquoi Shinichi n'était pas là aujourd'hui.

Sakuno pencha sa tête sur le côté, ne comprenant pas très bien le lien.

- Et…

- Et je crois qu'en fait il est malade. Hier il a plut à verse et je crois qu'il est resté sous la pluie. Il n'était pas chez lui pendant l'averse.

Sakuno eut un sourire moqueur.

- Et tu le sais car….

La rougeur qui avait disparu des joues de la jeune brune réapparue aussitôt.

- Je… Mmm… Je-je lui aie téléphoné mais comme il ne répondait pas je suis allée chez lui mais il n'était pas là. J'ai ensuite été chez le professeur Agasa et il m'a dit qu'il avait sans doute été surprit par la pluie.

- Mmm, alors j'imagine que tu te vois déjà donner la béquée à notre détective préféré, non ?

Les joues de Ran devinrent aussi rouges que deux feux de signalisation.

- Je, comment tu le sais.

Sakuno eut un sourire victorieux.

- Alors s'est bien ça ? Tu es vraiment trop prévisible ma pauvre Ran.

La jeune fille, complètement gênée d'être ainsi découverte se retourna et prit le chemin de sa maison. Sakuno parti à sa poursuite, continuant de temps en temps de la charrier sur son comportement envers Shinichi qui selon elle était 'plus que juste amical'.

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Ran parcourue les derniers mètres qui la séparaient de sa maison en courant. Elle avait hâte de déposer ses affaires pour aller ensuite rejoindre Shinichi. Elle avait vraiment été stupide de s'inquiéter autant, le fait qu'il soit malade était la raison la plus plausible pour laquelle il avait manqué les cours. Elle était un peu en retard car sur le chemin du retour elle s'était arrêtée dans une boutique photo. Elle tenait absolument à récupérer les photos qu'elle avait données à développer ce matin même. Elle serrait joyeusement la pochette plastifiée dans la main. Elle avait hâte de montrer les clichés à son ami en allant le voir tout à l'heure. Il sera sûrement surprit que les photos soient déjà prêtes.

En passant devant un magasin de télévision, elle entendit le nom de son père être prononcé et s'arrêta pour voir de quoi il s'agissait.

''…arrêté le complice du meurtrier de la petite Akiko Tani, âgée de tout juste 10 ans et fille du président de la société Tani. Le complice était le précepteur de la petite Akiko et depuis son arrestation, monsieur Aso ne cesse de clamer son innocence malgré les preuves qui pèsent contre lui. En effet, plusieurs personnes présentes à l'hôtel Yayoi l'on vu entrée en présence de la fillette et repartir peu de temps après sans elle. Le détective Kogoro suppose que l'hôtel se trouvait être le lieu où monsieur Aso à remis la petite Akiko à son complice, qui la tua quelques heures plus tard après avoir reçu une rançon de 3 millions de yens. Le corps de la fillette fut retrouvé sans vie dans le local de rangement du collège Futasubashi. Le meurtrier est toujours recherché par les forces de polices mais nous demandons à toute personne ayant des renseignements de se faire connaître au commissariat le plus proche…''

Ran regarda les images défiler tour à tour. On voyait un vieil homme menotté entrer à l'arrière d'une voiture de police. Ses yeux étaient en larme. Puis elle vit la photo d'une adorable fillette, les bras enlaçant le cou d'un grand chien. Ensuite ce fut la photo d'un homme plutôt costaux portant une énorme moustache. Le père de la fillette d'après la journaliste. Puis ce fut une photo de son propre père suivi d'une vidéo montrant des policiers cherchant des indices aux alentours du collège Futasubashi.

Ran soupira tristement, sincèrement désolée pour la petite fille et son père. Intérieurement elle était folle de rage que des personnes osent s'en prendre ainsi à des enfants.

Elle reprit sa marche, plus lentement, toute joie envolée. Elle comprenait mieux pourquoi en se réveillant ce matin elle avait trouvé son père endormi sur son bureau, plusieurs cannettes de bière traînant autour de lui.

Arrivée devant chez elle, elle remarqua une voiture de police mais bien que quelque peu surprise, elle ne fut pas inquiète. Sans doute les inspecteurs chargés de l'enquête voulaient t-ils des précisions de la part de son père.

Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle entendit des voix s'élever du bureau sans pour autant distinguer le moindre mot. Elle frappa donc à la porte et passa sa tête dans la pièce. Elle vit son père, debout à côté du fauteuil qui faisait face à l'entrée, parlant au commissaire Maigret. Les deux hommes abordaient un visage sérieux et Ran remarqua que son père était légèrement plus pâle que ce matin. Lorsqu'ils l'entendirent entrer, ils se tournèrent vers elle et Ran eut l'impression de voir son père se raidir. Elle entra dans la pièce, remarquant alors la présence de deux des inspecteurs de Maigret qu'elle avait déjà eut l'occasion de croiser, les inspecteurs Takagi et Sato. Ran leur adressa un sourire qu'ils lui rendirent mais leurs sourires lui semblèrent quelque peu crispés. Reportant son attention vers son père et le commissaire, la jeune fille pu s'apercevoir que celui-ci avait les traits tiré et des cernes sous les yeux, comme s'il n'avait que peu dormi de la nuit. Elle se tourna donc vers son père, le regard interrogateur.

- Je dérange peut-être ?

Les personnes présentes dans la pièce s'entre-regardèrent, visiblement gênées de son arrivée soudaine mais ne tenant apparemment pas à la chasser. Ran passa d'un pied à l'autre, ne sachant pas que faire. La tension présente dans la pièce semblait lui crier de partir mais cette même tension lui laisser deviner que quelque chose s'était passée, quelque chose de grave. Puis elle réalisa.

- Papa, tu n'as pas à t'inquiéter, je suis au courant.

Toutes les personnes présentes dans le bureau du détective la regardèrent en écarquillant les yeux.

- Au-au courant ? Comment ?

Ran fut surprise, il était rare que son père bégaye, sauf devant une jolie femme bien sur.

- Ils en ont parlé au journal télévisé.

Maigret se redressa, visiblement furieux.

- LES JOURNAUX ? J'avais pourtant donné l'ordre qu'ils n'en parlent pas.

Le commissaire ferma les yeux et prit plusieurs profondes inspirations pour se calmer. Finalement il les rouvrit et pausa sur Ran un regard plein de sympathie.

- Ran, je suis sincèrement désolé. J'aurais voulu que tu l'apprennes autrement. Tu dois être choquée, je suis désolé. Je te promets de tout faire pour retrouver le meurtrier.

Ran le regarda, surprise. Elle ne comprenait pas pourquoi la mort de la petite fille devrait la toucher à ce point. Bien sûr c'était cruel, mais elle ne la connaissait pas.

- Je vous remercie. Le complice va sans doute vous aider n'est-ce pas ?

- Le complice ?

Maigret fronça les sourcils. Bien sur le comportement de la jeune fille le surprenait. Pas de larme, pas de question, pas de cris. Comme si cela ne la touchait pas. Mais la dernière remarque de la fille Mouri retient son attention. Ran avait-elle une piste pour retrouver la personne qui avait assassiné Shinichi ?

- Oui, comment il s'appelait déjà… A-Aso, le précepteur de la fillette.

Là Maigret était complètement perdu.

-La fillette ? Quelle fillette ?

Ce fut au tour de Ran de froncer des sourcils.

- Vous parliez bien du meurtre de la petite Akiko, non ?

Le silence tomba dans la pièce, un silence aussi lourd que le plomb. Tous regardaient à présent la fille du détective avec surprise. Kogoro et Maigret s'entre-regardèrent, dans un certain sens, ils auraient été heureux de ne pas avoir à annoncer la mort de Shinichi à l'adolescente.

Mouri fut le premier à se reprendre, s'avançant vers sa fille avant de lui prendre le bras et de la diriger vers le canapé non occupé.

- Ran, viens t'assoir s'il te plait.

L'adolescente regarda son père avec surprise et un soupçon de crainte. La dernière fois qu'il lui avait parlée avec un air aussi sérieux avait été pour lui annoncer son divorce. Elle s'assit donc sans protester et son père se plaça sur la petite table basse entre les deux divans.

Pendant ce temps, Maigret avait jeté un regard à ses deux inspecteurs qui comprirent le message sans avoir besoin de parole. D'un même mouvement ils se levèrent et alors qu'ils se dirigeaient vers la porte, la voix du commissaire se fit entendre.

- Mouri, préviens-nous lorsque tu pourras venir. Si tu veux que je reste, je…

- Pas besoin. Merci commissaire.

Maigret baissa la tête et poussa un faible soupir en replaçant son chapeau, cachant ainsi ses yeux. Puis il partit à sa suite de Sato et Takagi. Pourtant, une fois dans les escaliers, il s'arrêta. Les deux inspecteurs qui l'attendaient plus bas l'interrogèrent du regard.

- Je reste encore un peu ici. Retournez sur… la scène du crime et essayez de voir si vous ne trouvez pas de nouvel indice.

Les deux inspecteurs le saluèrent donc et partirent sans attendre plus. Ils avaient compris que l'affaire touchait de près leur supérieur. Ils avaient déjà croisé le jeune détective si plein de vie, et Takagi se souvenait très bien de la première enquête qu'il l'avait vu résoudre. Il avait alors compris qu'il s'agissait d'un jeune homme formidable comme il en existait peu. Et lorsqu'ils avaient appris sa mort… non, son meurtre, ils avaient compris que leur chef ne laisserait pas ce crime impuni et s'étaient promis de l'aider de toutes ses forces.

Maigret regarda ses deux inspecteurs s'éloigner puis, poussant un soupir las, il s'assit sur les marches menant à l'appartement.

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Dans le bureau du détective Mouri, celui-ci faisait face à sa fille, tête baissée. Il cherchait les mots qui pourraient adoucir sa peine mais ne trouva rien. Il avait plusieurs fois été amené à annoncer la mort d'une personne à un proche de la victime, mais ce n'était pas la même chose, c'était sa fille. Sa petite fille qu'il avait vu grandir et a sa grande horreur commencé à se transformer en une jeune femme pleine de charme. Une jeune femme amoureuse. Et lui allait lui briser le cœur. Jamais il n'aurait autant souhaité qu'Eri soit là. Il aurait voulu pouvoir lui demander de venir pour qu'elle soir présente et l'aide à soutenir leur fille… Mais il n'en avait pas et le temps, elle n'était pas là et lui se trouvait seul avec sa fille, fille qui commençait sans aucun doute à se faire un sang d'encre. Il releva alors les yeux et voyant que Ran ouvrait la bouche pour l'interroger, il la prit de vitesse.

- Ce n'est pas à propos d'Akiko.

La jeune fille referma ses lèvres, regardant son père dans les yeux, tentant d'y trouver une réponse aux nouvelles interrogations qui naissaient en elle. Doucement, Kogoro prit ses mains dans les siennes, les serrant avec force mais douceur. Malgré elle, la collégiennes sentit les battements de son cœur s'accélérer.

- Ran… Il s'est passé quelque chose hier. Quelque chose de grave.

Il senti les mains de sa fille resserrer les siennes. Il eut alors l'impression qu'une main de fer se resserrait sur son cœur. Sans doute était-ce la même chose pour elle. Y aller doucement, laisser le temps à la personne d'assimiler, de se préparer un minimum et se préparer soit même au refus et aux larmes, aux cris et à la colère. C'était ce qu'on lui avait appris à l'école de police mais bon sang comme cette attente faisait mal.

- Si Maigret est venu c'est parce qu'il a apprit hier la mort d'une personne que l'on connait, toi plus que moi.

Voyant sa fille écarquiller les yeux et sa respiration se saccader, Kogoro décida que tourner autour du pot faisait finalement bien plus de mal que de bien.

- Ran…

Sous une impulsion, Mouri se le va brusquement et s'assit aux côtés de sa fille, la serrant fermement dans ses bras, sa tête reposant sur le sommet de sa longue chevelure brune.

- Ran, je suis désolé, désolé… Ku-Shinichi… il ne pourra plus rester auprès de toi.

Il senti la respiration de sa fille se stopper et resserra d'avantage sa prise autour de ses épaules.

- Tu mens…

Ne l'écoutant pas, Kogoro poursuivi. S'arrêter maintenant n'arrangerait pas les choses. Et sincèrement, il n'était pas sûr de pouvoir reprendre ses explications s'il s'arrêtait maintenant.

- Il a été retrouvé mort hier soir par deux policiers qui faisaient leur ronde, près du parc d'attraction…

- Tu mens, ça ne peut pas, Shinichi ne peut pas.

- Le commissaire Maigret à confirmé qu'il s'agissait bien de Shinichi. …Ran…

- TAIS-TOI, TU MENS, TU MENS. Shinichi est, Shinichi est…

- Ran…

- NON !

S'extirpant des bras de son père, Ran couru vers la porte qu'elle ouvrit violement avant de se précipiter à l'extérieur.

- RAN !

Mouri parti à la suite de sa fille mais son entraînement au karaté en faisait une bien meilleur coureuse, de plus le fait d'être un grand fumeur n'était vraiment pas à son avantage. Il n'abandonna pourtant pas l'idée de rejoindre sa fille et se dirigea vers la voiture qu'il avait louée ce matin, se doutant de l'endroit où il allait retrouver sa fille.

En haut de l'escalier, Maigret regarda les deux Mouri s'éloigner. Il n'avait pas eut le temps de réagi lorsque Ran était sorti du bureau de son père. Il aurait lui aussi pu partir à sa poursuite, après tous Ran était la dernière personne connue à avoir vu Shinichi vivant et il avait donc pas mal de questions à lui poser, mais il se dit qu'il valait mieux laisser Mouri s'en charger. Maigret regarda l'heure sur sa montre et vit qu'il devait partir maintenant s'il voulait pouvoir accueillir Yusaku et Yukiko. Une raison de plus de laisser le père et la fille ensemble. Alors qu'il s'approchait de la porte du bureau laissée grande ouverte pour la refermer, il remarqua une pochette plastifiée sur le sol. Il s'en approcha pour la poser sur la table basse lorsqu'il découvrit qu'elle contenait des photos. Intrigué il observa la première avant de toutes les ranger et les poser avec respect sur le bureau. Silencieusement il quitta la pièce, refermant la porte derrière lui avec la clé qui lui avait un jour donné Mouri. Alors qu'il s'asseyait à l'arrière de la voiture de fonction, l'image qu'il avait vue dans le bureau lui brulait encore les rétines, tournant encore et encore dans son esprit.

Ran et Shinichi devant le château de Tropical Land, Ran souriant joyeusement tandis Shinichi lui vraisemblablement très joyeux souriait de toutes ses dents, tous deux faisant le V de la victoire.

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Lorsqu'il arriva devant la maison des Kudo, Mouri vit sa fille tambouriner à la porte en appelant Shinichi. Lorsqu'il vit des larmes couler de ses yeux et Ran s'écrouler devant la porte, levant faiblement son poing pour continuer à frapper la porte il senti son cœur se briser. Il s'avança rapidement vers elle et lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques pas il l'entendit encore appeler Shinichi en lui suppliant de revenir.

Il se laissa tomber à côté d'elle et la prit à nouveau dans ses bras. Cette fois elle ne résista pas. Sentant ses larmes mouiller lentement sa chemise Kogoro se mit tendrement à caresser les cheveux de sa petite fille. Lui embrassant le sommet du crâne, il prit une légère inspiration.

- Ran, …je suis désolé.

Ce fut comme si quelqu'un avait fait sauter les barrages qui la retenait encore. Ran poussa alors un cri déchirant, un cri qui exprima toute sa tristesse, sa colère, sa douleur, un cri qui montrait à tous ceux qui auraient pu l'entendre qu'elle venait de perdre une partie de son âme. Les larmes redoublèrent, ses doigts resserrèrent leur prise sur la chemise de son père. Puis les cris devinrent pleurs, les pleurs sanglots, et sans qu'elle ne s'en aperçoive, Ran s'endormi dans les bras protecteurs de son père, les larmes coulant toujours le long de ses joues. Kogoro lui avait regardé les minutes passer sans prononcer un mot, restant juste auprès de sa fille pour la soutenir. Lorsqu'il vit qu'elle s'était endormie d'avoir trop pleuré, il replaça ses mèches de cheveux et chassa les larmes de son visage. Mais celles-ci revinrent aussitôt. Il la serra plus fortement et se pencha près de son oreille. Il se mit alors à lui chantonner une berceuse qu'il avait pris l'habitude lorsqu'elle était petite de lui chanter après chaque cauchemar. Cela sembla quelques peu fonctionner, les larmes s'arrêtèrent et la prise sur sa chemise se relâcha légèrement, mais son visage, lui, exprimait toujours de la douleur.

- Ran, je te jure que je retrouverais le salopard qui a fait ça, je le retrouverais et je lui ferais payer.

Sa résolution était prise dès le moment où il avait vu les larmes dans les yeux de sa fille. Jamais personne ne blesserait un membre de sa famille sans en payer le prix, foi de Kogoro Mouri.