Coucou mes loulous, me revoilà pour le dernier chapitre de cette trad. A là là, ça fait toujours bizarre de terminer une trad. Surtout que je ne reviendrais pas avant septembre (pour ceux qui ne comprennent pas, allez zieuter mon profil).

Vous allez vraiment me manquer chers lecteurs.

Je tiens encore une fois à vous remercier pour votre soutien, pour lire et commenter cette trad et toutes les autres. Merci beaucoup à vous.

Je vous laisse à ce dernier chapitre en espérant qu'il vous plaira. Bonne lecture.


« Il les traque aussi » dit soudainement Parrish.

« Peut-être » Tes yeux ne quittent pas la route, ils ne quittent pas la voiture de Hale.

« Comment il a trouvé la scène de crime en plus ? » sourcilla Parrish « On a bouclé le voisinage pendant deux jours. Sauf si Stiles s'est souvenu de quelque chose… »

« Peut-être. A ce stade, ce qui m'intéresse, c'est de savoir où il va »

« Et qui sera là quand il arrivera » acquiesça Parrish.

C'est la raison pour laquelle vous le suivez à trois voitures de distance au lieu de l'intercepter. Si Hale trouve la scène de crime, peut-être qu'il pourra trouver les attaquants de Stiles aussi.

C'est probablement dingue. Quelques combinaisons de stress, de traumatisme et de manque de sommeil. Il n'y a absolument aucune raison de croire que Derek Hale aura plus de succès à trouver les hommes que tout le département de police de Beacon Hills. Mais au point où on en est, qu'est-ce que tu as à perdre ?

A part ta tête ?

Hale entre dans le parking d'un motel pas cher au bout de la ville, en faisant crisser les pneus.

Parrish arrive au bout de la route. Il n'entre pas dans le motel. Il approche la voiture contre un écran de laurier. Tu peux voir le parking d'ici. Tu vois la porte du passager de la Camaro s'ouvrir.

Hale n'est pas seul.

Scott sort de la voiture.

Mais qu'est ce qui se passe ici ?

Parrish se penche par-dessus le volant en plissant les yeux « Qu'est-ce qu'ils font ? »

Hale et Scott sont debout dans le parking, en face de la petite rangée de ces chambres d'hôtel laides qui s'ouvrent directement sur l'asphalte. Si tu ne le savais, tu dirais qu'ils lèvent leur tête pour renifler. Scott a ce même air de concentration intense que Bodie, le limier (1) que le département appelle des fois pour les recherches.

« J'en ais pas la moindre idée » marmonnas-tu.

Hale et Scott se fixent pendant un moment, puis, les épaules redressées, s'approchent de l'une des chambres.

Hale défonce la porte et l'enfer se déchaîne.

-24-

« Arrête ça » rit Claudia.

« Ca tape dur » lui dis-tu en posant une main contre son ventre.

« Oh John, j'aime quand tu me parle de façon cochonne ! »

Tu éclatas de rire « Je voulais dire, toi, pas moi. J'espérais que tu sois sentimentale »

« Et bien il n'y a pas de place pour le sentimental » Vrai. Même son nombril était sorti. Elle prit ta main et la bougea. Tu peux sentir une bosse dure sous sa peau. « Tu sens ? C'est soit des fesses soit un coude »

« C'est dingue de se dire qu'il sera bientôt là »

« Ouais » Claudia tapota le bébé sur les fesses. Ou peut-être le coude « Sort de là bébé, ton papa et moi voulons te rencontrer »

Oui.

Le bébé illuminait déjà ton monde entier. Tu avais hâtes de le tenir.

- 25 -

Le hurlement se termine presque au moment où il commence.

Il y a deux coups de feu.

La Camaro, dérape hors du parking alors que tu cours vers la chambre du motel.

Il y a quatre hommes morts dans la chambre du motel et assez d'armes pour armer une petite milice.

Quatre hommes morts qui semblent avoir eu la gorge arrachée.

Ca semble approprié.

Tu ne comprends pas mais ça te va.

Ca te va.

Tu n'en discutes jamais avec Parrish mais tu remarques, quand il te remet son rapport, qu'il ne fait aucune mention de Derek Hale ou de Scott McCall.

Tu aimes bien Parrish.

- 26 -

Le normal revient doucement de façon insidieuse, par des degrés douloureux

Stiles retourne en cours à la fin de la semaine. Puis il refuse de sortir de sont lit les deux jours suivants.

Scott passe tous les matins avant les cours. Il passe tous les après midi aussi et joue à des jeux vidéos avec Stiles. Il amène Allison quelques fois et Lydia se montre une ou deux fois, aussi guindée et parfaitement élégante comme toujours. Tu ne l'a pas aimé au premier abord (une petite lycéenne princesse et gâtée) mais ça ne t'as prit que quelques conversations avec elle pour que tu changes d'avis. Sous le maquillage et les cheveux parfaits et son air ingénu aux grands yeux, elle est branchée. Lydia est intelligente. Elle est formidable aussi. Pas étonnant que Stiles ait été amoureux d'elle.

Stiles commence une thérapie. C'est terrible. Il déteste. Il ne veut pas y retourner.

Mais il y retourne et cela commence doucement à faire la différence.

Tu l'emmènes à une consultation avec un chirurgien plastique et grimace légèrement au prix. Stiles le remarque et tu te sens comme un connard quand tu vois à quel point il semble coupable.

Quelques jours plus tard, il laisse tomber un magazine sur la table en face de toi. Un magazine de tatouage.

« Qu'est-ce que c'est ? » demandes-tu mais tu le sais déjà.

« Moins cher que la chirurgie » dit-il, en contractant sa mâchoire.

« Tu as seize ans »

« Tu peux signer le consentement pour moi »

Tu jettes un œil au le magazine « A quoi tu pensais ? »

Les muscles de ses yeux se relaxent et sa bouche se tord « Il y a un motif appelé triskèle… »

Il sort son téléphone et cherche sur Google pour te le montrer.

Ca prend environ un mois à Stiles pour que tu l'entendes rire de quelque chose.

Tu préparais le diner quand ça arriva (des spaghettis) et tu essayais de décrire exactement, la merde qui s'était passé quand Garcia avait laissé un écureuil mort dans le tiroir du bureau de Carter, sauf qu'au final, il n'était pas aussi mort qu'il le pensait.

Le son de son rire vous surprend légèrement à tous les deux et avant que tu le sache, des larmes te piquent la gorge.

« Oh mon Dieu, papa » te dis Stiles les yeux écarquillés « Qu'est-ce que tu… ne pleure pas ! »

« Je pleure pas » lui dis-tu « C'est les oignons »

Les oignons ne sont toujours pas découpés. Et dans le garde manger.

« Ouais » dit-il avec un petit sourire désabusé qui t'a manqué plus que les mots ne peuvent le décrire « Les oignons »

Plus tard, quand vous mangez, tu décides que vous êtes tous les deux prêts pour ça.

« Tu sais » lui dis-tu « Si tu veux inviter Derek pour diner, c'est bon »

« D-Derek ? »

« Derek » lui dis-tu « Derek Hale, ton petit ami »

Il vire au rouge puis trouve quelque chose d'absolument intéressant à propos de sa sauce pour spaghettis, qu'il doit immédiatement regarder. Et fixer. Il plisse du nez. « Oh Um, ok » Il lève rapidement les yeux vers toi, puis ils reviennent à sa sauce « La semaine prochaine ? Vendredi ? »

« Vendredi, ça serait bien »

Ses sourires sont tellement rares ces jours-ci que tu savoures chacun d'entre eux.

- 27-

Mercredi, toi et Parrish conduisez vers les restes de la maison des Hale.

« Il vit ici ? » demande Parrish puis il hausse les épaules comme s'il se souvenait que ce n'était pas la chose la plus folle qu'il connaissait de Derek Hale

En fait 'savoir' est peut-être une exagération. Toi et Parrish n'en avaient pas encore discuté.

« Quelle ville bizarre » a-t-il dit tout en observant les gars du médecin légiste emballer les corps de la chambre du motel cette nuit là.

« Ouais » as-tu-dis et tu te demandes si sa démission se retrouvera sur ton bureau le lendemain matin.

Il ne l'a pas encore fait.

La seule chose que tu sais, c'est que Derek Hale a, d'une manière ou d'une autre, traqué les hommes qui ont fait du mal à Stiles et qu'il les a tué. Et il a probablement sauvé ton boulot (et ta liberté) en le faisant parce que tu n'aurais pas hésité à faire la même chose si tu les avais trouvé le premier.

Ces monstres ont mérité chaque putain de chose qu'ils ont eut.

Derek Hale attend sur les restes noircis du porche alors que toi et Parrish sortez de la voiture.

« Tu vis ici Derek ? » demandes-tu.

« De temps à autre » dit-il « Monsieur »

« Trouve un meilleur endroit » lui dis-tu « Et un travail »

Ses sourcils se rapprochèrent.

« Voilà. C'est la conversation. En dehors du fait où je te dis que si tu lui fais du mal, je te ferais regretter d'être venu au monde »

Il se redresse « Je ne lui ferais jamais de mal »

Tu le sais « Et aussi, garde la dans ton pantalon jusqu'à ses dix huit ans »

« Oui Monsieur »

En fait, tu le crois, bien que, une fois que Stiles sera redevenu lui-même, tu es presque sûr qu'il aura une bataille sur les mains. Les adolescents étant ce qu'ils sont et Stiles est particulièrement motivé par ses buts.

Et ce chien qu'il a voulu à ses treize ans ?

Il a gardé ça en tête pendant des mois. Au final tu as dû négocier avec lui pour qu'il ait une Playstation. Et tu as ensuite soupçonné que c'était son but durant tout ce temps. Cet enfant est un escroc.

« Il va t'inviter pour diner vendredi » Tu pose tes mains sur ton ceinturon « Tu vas dire oui »

« Oui Monsieur »

« Bien » Tu te tournes pour t'en aller.

« Shérif ? » Il ressemble à ce jeune garçon effrayé de la nuit de l'incendie, tu t'en rappelles « Au motel, vous savez… » Son regard oscille entre toi et Parrish une fois, puis une deuxième fois « Je sais que vous avez vu… »

« Tu ne sais pas ce que j'ai vu » lui dis-tu « parce que tu n'étais pas là »

Il fronce de nouveau les sourcils « Vous ne voulez pas savoir ? »

Tu échanges un regard avec Parrish « Derek, voici tout ce que j'ai besoin de savoir. Mon enfant est difficile à gérer. Il est agité et maladroit et bruyant et tellement intelligent qu'il peut surpasser la plupart des gens, même moi. Surtout moi. Mais je sais aussi que Stiles est la meilleure chose qui me soit jamais arrivé et peut-être que c'est quelque chose que nous avons en commun »

Derek déglutit et acquiesce.

« Je sais qu'il me cache des choses et je sais qu'il me les diras quand il sera prêt. Je sais que ce qui s'est passé dans cette chambre de motel est arrivé à des personnes qui le méritait » Ta voix se noue légèrement à ça « Et Derek ? Je sais que des fois, prendre soin de Stiles est le boulot de plus d'une personne »

Il acquiesce une nouvelle fois, en contractant ses poings le long de son corps.

« Tu es dans l'équipe maintenant » lui dis-tu « Ne fout pas tout en l'air »

« Je ne foutrait pas tout en l'air »

En fait, tu crois aussi cela.

- 28 -

« Tu prendras soin de lui n'est-ce pas John ? »

« Oui. Oui, je prendrais soin de lui »

« Promets-le-moi »

C'était la dernière promesse que tu lui avais faite.

C'était la seule chose qui lui importait, à la fin.

Pour toi, c'est toujours la seule chose qui importe.


(1) Un limier est un chien renifleur qui aide parfois les forces de l'ordre quand cela est nécessaire.

Fin. Ca fait toujours bizarre. Vraiment. J'espère que cette fin vous aura plut en tout cas, j'ai adoré traduire cette fic tant elle était pleine de sentiments. Je vous laisse un petit extrait de la prochaine trad qui sera postée.

Celle-ci comporte 28 chapitres (oula oui, vous avez bien lu) et c'est un AU mais pas complètement. Vous comprendrez quand vous lirez le premier chapitre. Chapitre qui paraitra le 4 septembre. Et oui si loin. Pourtant vous savez pourquoi je fais ça (profil, si vous ne savez pas les loulous).

'Le gamin observait encore…

' « Veuillez m'excuser si nous n'avons pas été présenté, je ne suis pas exactement doué avec les visages »…

'Derek poussa la porte, envoyant valdinguer le gamin sur le plat de ses fesses…

'Le gamin était soudainement partout…

' « Il y a des gens qui vivent là dedans ? »…'

Oui je sais que ce n'est pas beaucoup mais j'en suis qu'à 3 chapitres de traduit et ils sont longs !

Encore merci à vous tous chers lecteurs pour suivre mes trads, ça me touche vraiment. Je vous dis à dans 3 mois (que ça va être long) et si vous voulez discuter n'hésitez pas à laisser un commentaire ou un MP.

Et sachez que vous, chers lecteurs, êtes toujours ma plus grande motivation pour traduire.