Coucou mes loulous. Oui c'est le dernier chapitre de cette trad. Apparemment certains ont cru que le chapitre précédent était le dernier.

QUE NENNI ! Voici le dernier chapitre pour vous.

Pour ceux qui ne le savent pas vous pouvez savoir le nombre de chapitres d'une de mes trads sur mon PROFIL, ainsi que les futures traductions que je ferai. Si vous êtes curieux, allez jeter un œil.

Aujourd'hui, 15 février, est aussi le jour de la 1ère journée internationale des œuvres aficionados. Cette journée célèbre, entre autres, les fictions. Vous êtes aussi invités à laisser des reviews sur vos œuvres préférées. Pour plus d'infos allez sur le site d'Archive of our Own et lisez la page française dédiée à ce sujet.

Bref je vous laisse à votre lecture !


Stiles n'avait pas eu de crise de panique depuis presque trois ans.

Il n'en avait même pas eu durant ses examens de fin de lycée. Même pas pendant le combat contre les fées qui avaient pris d'assaut Beacon Hills pendant plusieurs semaines il y a deux étés. Même pas quand son père avait atterrit à l'hôpital pendant cinq jours après avoir croisé le chemin de Liam, qui bien sûr, n'avait pas été enchainé durant sa première pleine lune. Ni Derek ni Scott n'avaient réussi à le retenir.

Mais là, maintenant, alors qu'il était à la maison pour la semaine et que l'air froid de début Janvier lui glaçait le sang, il sentait qu'il pouvait en avoir une. Et seulement parce que, stupide comme il était, il avait décidé d'aller au cimetière. Parce qu'il voulait voir sa mère le jour de l'anniversaire de sa mort.

Il gara la Jeep dans le parking désert et sortit pour faire son chemin sur le gravier. Les feuilles et l'herbe glacée craquèrent sous ses Converses et il garda ses mains profondément ancrées dans ses poches.

Pour les protéger du froid.

Mais surtout pour ne pas les voir trembler.

Il se rendit compte, à mi-chemin, qu'il n'avait pas de fleurs pour sa tombe.

Il se rendit compte au trois quart du chemin, qu'il avait laissé son téléphone dans sa Jeep.

Il réalisa à quelques pas de la tombe, que c'était la première fois qu'il venait voir sa mère sans son père. La première fois.

Tout en s'accroupissant, il se rendit compte que tout cela ne serait pas du tout facile.

Stiles fit courir ses doigts sur la pierre lisse, retraçant les lettres qui formaient Claudia Stilinski.

Il déglutit et s'assit sur ses talons, ses yeux brillants alors qu'il regardait sa tombe. Il y avait une photographie d'elle sous son nom, prise le dernier Noël avant le diagnostic de sa maladie. Il observa son visage pendant un long moment et se demandait ce qu'elle penserait du grand bordel qu'avait été sa vie durant ces cinq dernières années.

Scott qui été devenu un loup garou (à cause de sa curiosité d'ado qui lui jouait encore des tours, même aujourd'hui), avoir affaire à un lézard tueur qui sortait avec son amour de jeunesse, une meute d'alphas, être possédé par l'esprit d'un démon renard de plusieurs milliers d'années qui lui donnait encore des cauchemars.

Vraiment, il se demandait ce qu'elle penserait de Derek. Il était presque sûr qu'elle l'aurait aimé. En tout cas il l'espérait.

Ensuite, Stiles pensa à toutes les choses qu'il ne pourrait pas faire avec elle dans le futur.

Elle ne criera pas dans la foule quand il sera diplômé de Berkeley.

Quand il se mariera.

Quand il aura des enfants.

Il pensait faire toutes ces choses avec Derek.

Ca devint difficile pour lui de respirer tout d'un coup. Les gouttes de sueur qui perlaient son front et ses mains qui tremblaient sans qu'il en ait le contrôle, tout ça lui était familier. Il était content d'être déjà assis mais le fait de ne pas pouvoir respirer commençait à le ronger de l'intérieur. Ses poumons lui faisaient mal et sa respiration était sifflante essayant d'inspirer de l'air qui ne passait pas ses lèvres.

Il plongea mollement sa main dans sa poche mais quand ses doigts ne rencontrèrent pas l'écran frais de son téléphone, il se souvient qu'il l'avait laissé dans sa Jeep qui était à dix minutes à pieds.

Il essaya de refaire comme avant.

Il essaya de compter chacune de ses respirations.

Il essaya de s'approprier encore un peu d'air mais un cruel souvenir de sa mère qui jouait du piano à un Stiles rieur de cinq ans qui essayait de grimper sur le banc à côté d'elle refit surface dans son esprit.

Il expira fortement avant de serrer les poings, il sentait la panique pure s'immiscer en lui et il ne pouvait pas faire ça.

Il se dit qu'il imaginait la sensation de cette main sur son bras.

Juste après le décès de sa mère, il avait commencé à avoir des crises de paniques et personne n'avait été là pour le toucher. Ca l'avait effrayé encore plus. Une fois, il avait même failli griffer son père.

Maintenant il sentait qu'il avait un ancrage à quoi s'accrocher et quand il leva les yeux, malgré les larmes et les taches noirs qui obscurcissaient sa vue, il vit une personne floue qui ressemblait étrangement à Derek.

« Stiles, hey, je suis là »

Et ça c'était la voix de Derek.

Stiles déglutit et essaya de le suivre. Il essaya de suivre la voix de Derek à travers tout ça. Il essaya de parler mais rien ne sortit de sa bouche excepté un bruit étranglé.

Les mains de Derek attrapèrent ses poignets pour tirer les mains de Stiles sur sa poitrine, juste au dessus de son cœur. Stiles pouvait sentir les battements frénétiques du cœur de Derek. Il pouvait sentir sa poitrine monter et descendre à chaque respiration. Ensuite, Derek posa ses mains sur les joues de Stiles.

« Écoute-moi » la voix de Derek était douce, légère, rassurante « Tu dois respirer avec moi Stiles »

Stiles réussit à peine à acquiescer. Ca devait plus ressembler à une brusque secousse qu'autre chose mais Derek avait saisi le message. Derek inspira profondément comme l'aurait demandé un docteur avec son stéthoscope posé sur la poitrine de son patient. Il inspira profondément puis expira lentement. Il fit des petits et lents mouvements circulaires sur les joues de Stiles.

Stiles ferma les yeux et focalisa son attention sur les inspirations et expirations qu'il sentait sous sa paume ainsi que sur la voix de Derek. Sa première et profonde inspiration fût tremblotante comme pas possible. Tremblotante comme l'étaient ses mains sur le tee shirt de Derek.

« C'est super » chuchota Derek « Fais le encore »

Stiles inspira encore profondément comme le faisait Derek. Ses mains ne tremblaient plus mais elles agrippaient le tee shirt de Derek comme on s'accrochait à la vie.

Il inspira une nouvelle fois.

Puis encore une fois.

Après plusieurs inspirations, ses poumons ne le faisaient plus souffrir et ses joues étaient humides à cause des larmes qu'il avait versées. Il ne pleurait plus désormais.

Après une lente expiration, il ouvrit les yeux et fixa Derek. Celui-ci semblait effrayé comme pas possible même s'il le cachait. Il le cachait si bien. Stiles déglutit et renifla avant que Derek n'essuie les larmes de ses joues.

« Comment tu m'as trouvé ? » dit Stiles d'une voix rauque en regardant tout autour de lui.

« Les battements de ton cœur étaient hors de contrôle, je pouvais presque le sentir » dit Derek en frottant toujours les joues de Stiles avec ses pouces.

« Tu entends toujours les battements de mon cœur ? » demanda Stiles et il sentit son cœur se gonfler en voyant le sourire timide de Derek.

« Ouais » admit Derek, les oreilles rosies.

Stiles sourit légèrement et joint ses lèvres à elles de Derek. Ses mains agrippèrent le tee shirt de Derek alors que celui-ci posait ses mains sur ses joues.

Il était presque submergé par ce sentiment qu'il ressentait dans sa poitrine. Il avait l'impression d'avoir la peau en feu et que des étincelles s'illuminaient à l'intérieur de son corps dès que Derek était près de lui.

Il approfondit encore plus le baiser et sentit les mains de Derek passer de son visage à son cou puis à ses épaules. Stiles s'éloigna légèrement des lèvres de Derek pour pouvoir respirer, partageant le même air que ce dernier. Il déglutit et sans vraiment y penser il lui dit :

« Je t'aime »

Ca avait été marmonné dans sa peau, sa barbe lui éraflant la joue.

La sensation était familière et lui allait droit au cœur. Derek posa ses lèvres sur les siennes encore une fois et l'embrassa passionnément. Ils marmonnèrent quelques mots tendres entre plusieurs baisers. Stiles s'était plus ou moins installé sur les genoux de Derek. N'importe qui pouvait débarquer là maintenant, il avait eu tellement peur mais il se sentait aussi tellement bien.

Il s'éloigna quand il se rendit compte qu'ils étaient devant la tombe de sa mère. Derek l'aida à se relever sur ses jambes de Bambi (1) et fixa la tombe comme Stiles.

Ils restèrent devant pendant un moment jusqu'à que cela devienne trop dur et Stiles se fit la promesse de revenir avant de retourner en cours. Mais il viendra avec Derek. Et peut-être aussi son père. Et un gros bouquet venant du fleuriste super cher qui n'est pas très loin d'ici.

Ils firent leur chemin jusqu'à la Jeep et une fois installés dedans, Stiles inspira encore profondément.

Ensuite il regarda Derek et vit un éventuel futur, il vit tout ce qu'ils pourraient faire ensemble.

Il vit du bonheur et probablement de la tristesse parce que l'un n'allait pas sans l'autre, mais il savait qu'ils pouvaient traverser tout ça.

Stiles attrapa la main de Derek et enlaça les doigts de celui-ci avec les siens. Et quand leurs yeux se croisèrent, il sût que tout irait bien.


(1) C'est la traduction, je n'invente rien

Ca fait toujours aussi bizarre de terminer une traduction et pourtant c'est pas la première que je termine.

Je tiens à remercier tous les lecteurs, les followers, les favoriteurs et les reviewers qui se sont attardés sur cette traduction. Je ne vous remercierez jamais assez, merci pour votre soutien.

Et sachez que, vous, lecteurs, êtes ma plus grande motivation pour traduire.

Annonce de la traductrice : Je retourne maintenant vers les OS. Le prochain OS est assez long, donc il n'arrivera peut-être pas la semaine prochaine mais je vous promets il arrivera.

Annonce numéro 2 : Sachez aussi que je vais bientôt passer des examens, à partir du 7 mars et jusqu'à fin avril. A partir de maintenant je me concentre beaucoup sur mes révisions donc je publierai peut-être de façon plus sporadique pendant cette période. Merci à tous de votre compréhension.

ET VIVE LES FICTIONS !