Les personnages de Sherlock BBC et Sherlock BBC sont la stricte propriété de BBC et de leurs auteurs.

Vous voici dans la quatrième partie d'une longue série: La Liberté s'écrit avec un M.

Partie I: Une Affaire sans Nom
Partie II: Une Affaire de Promesse
Partie III: Une Affaire de Destin
Partie IV: Une Affaire de Volonté

Veuillez lire mon profil pour comprendre les subtilités de l'omégaverse que j'ai modifié pour les besoins de l'histoire. Beaucoup de personnages seront créés au fil des parties, mais vous pourrez trouver les détails dans le profil comme toujours. N'hésitez pas à commenter ou m'envoyer des messages pour éclaircissement. J'essaye d'être la plus succincte possible, mais parfois, je divague, alors les reviews sont appréciables pour me permettre de progresser et de corriger mes erreurs.

Un grand merci.


Prologue

France, Paris

15 décembre

Jour 1

Il était coincé. Le ciel était haut au-dessus de sa tête, et les alentours lui glaçaient le nez. Pourtant, il avait chaud. C'était sans doute dû au fait qu'il était coincé.

Merde! Comment avait-il pu se retrouver dans un pétrin pareil? Encore quelques jours avant cette merde, il se la coulait douce dans l'hôtel particulier qu'il avait acheté dans le XVIème avec le pactole promis. Finies étaient les journées interminables à servir une bande de vieux schnocks riches. Terminés étaient le manque d'argent et le loyer toujours trop cher à Paris! Il pouvait enfin se prendre du bon temps et rattraper toute les saisons des Ch'tis à Hollywood et autres en paix. Mais voilà qu'une bande de gens bizarres l'avaient débusqué de sa boulangerie favorite et traîné jusque-là. Dans le bois de Vincennes. A l'abri des regards et dans le froid glacial. Il n'avait pas même de manteau!

Et il était enterré sous terre. Seule sa tête dépassait. Jules regardait avec aigreur les quatre hommes alignés devant lui et sur la terre ferme. Il ne comprenait que des brides de ce qu'ils disaient. Il avait toujours été une daube en anglais. Mais on lui parlait en français.

— On est allé un peu fort non? dit le mec aux cheveux gris et au gros manteau noir en anglais. Il avait une tête de flic dépravé à la carrure A Alpha nauséabonde et se grattait constamment l'arrière du crâne.

L'oméga blond à ses côtés haussa des épaules avant de soupirer longuement.

— C'est une idée de Sherlock, pourquoi d'ailleurs? interrogea en anglais le blond en donnant un coup de coude à un grand type Alpha ressemblant étrangement à un extra-terrestre. Ce dernier releva le col de son manteau et réajusta son écharpe bleue.

Il s'accroupit devant Jules et l'observa attentivement.

— Hé! Pourquoi m'avez-vous emmené ici? J'ai rien fait moi! Mon cousin est flic à Paris, il peut vous faire coffrer pour injure à un français! cria Jules avant de cracher sur le visage de l'extra-terrestre.

Ce dernier se releva et le regarda de haut, très très haut avant de lever son pied.

— Oh! Ne m'écrase pas la tête! J'peux pas me permettre d'être plus encore enfoncé. Vous êtes une bande de tarés! On m'l'avait dit en plus… Les anglais sont des tarés…

Le pied lui effleura le crâne.

—Non, non, nooooon! Je n'ai rien fait! Mais qu'avez-vous donc?

— Sherlock, je pense qu'il est vraiment idiot. C'est un poisson rouge. Il n'a pas vraiment une grosse mémoire… dit un autre mec en anglais, aussi blond que l'oméga mais bêta cette fois-ci. Il était le plus beau du lot, même si l'oméga était bien appétissant aussi. Dommage, il est lié à l'extra-terrestre…

— Aden, tu me déranges, répondit le grand type, Sherlock. Il décolla le pied de la tête de Jules.

— Fin novembre, vous avez été de service dans un hôtel particulier comme serveur lors d'un banquet. Vous avez versé le contenu d'une capsule de cyanure résultant au décès d'une demoiselle Alpha-Oméga contre un joli pactole. Vous avez quitté votre agence d'intérim, acheté un hôtel particulier et déjà flambé la moitié de ce qui vous restait dans les clubs des Champs Elysées et les prostitués omégas. Vos parents viennent du fin fond du Pays de la Loire et vous n'avez pas de frères et soeurs. Vous êtes bêtes comme un âne, pas de diplôme, juste une belle gueule de loubard provincial. Alors je répète ma question… Qui vous a payé ce pactole?

Il avait tout débité dans un français impeccable. L'extra-terrestre entrait dans son esprit comme un agent du FBI, un peu comme le Mentalist ou un truc du genre. Jules frissonna. Il n'avait vraiment pas idée de quoi.

— Comment peut-on être bête à ce point? gémit l'A Alpha aux cheveux gris. Il enfonça les mains dans les poches de son jean noir.

— Ben, disons que la planète en fourmille. C'est pas tous les jours qu'on tombe sur un spécimen comme Myc… le bêta blond se prit un coup de poing de l'A Alpha à la tête de flic.

— Vous pouvez pas vous retenir de vous jeter dessus? Je vous rappelle qu'on a enfin une piste, les gars! beugla en anglais l'oméga en serrant les poings. Les deux bagarreurs s'arrêtèrent aussitôt et s'écartèrent l'un de l'autre.

— Ton cousin est une fripouille qui croupit en ce moment-même chez la police des polices pour corruption. Et la police est avec nous sur ce coup-ci. Ton idiotie a fait perdre la vie à des dignitaires politiques très haut-gradés. Je pense que même la bêtise te pousse à rester en vie, hein? Alors dis-nous qui t'a donné le pactole, où on te laisse croupir ici. La zone est déserte et les ordres ont été donnés pour la laisser vierge de monde pendant… Un mois, n'est-ce pas, John? continua nonchalamment Sherlock en français. Il croisa le regard exaspéré de l'oméga blond.

— Ouais, un mois. Mais est-ce vraiment nécessaire, Sherlock? cria en anglais le blond.

L'extra-terrestre l'ignora et s'allongea sur le ventre au niveau de Jules. Il lui pinça le nez et joua avec ses joues glacées. Puis, il s'agenouilla et lui donna une baffe. Deux.

— Aïe! Mais c'est de la folie, vous êtes f… Aïe! P'ta… Aïe! Aïe! Aïe!

Sherlock continuait de lui donner baffe sur baffe, rythmé par les "aïe" et les insultes de Jules aux joues écarlates.

— Vous avez mis enceintes trois femelles bêtas et une oméga. Le dernier oméga vous a dénoncé à la police pour comportement abusif et jaloux. Votre cousin vous a sorti de là parce que vous l'avez menacé de dévoiler son addiction à la cocaïne. Pas de bol, il est écroué pour cette même raison. Votre mère est une idiote qui a épousé un ivrogne… continuait Sherlock entre quelques baffes incessantes.

— Aïe, aïe, aïe!

Derrière Sherlock, les trois autres hommes regardaient la scène entre amusement, étonnement et exaspération.

— Vraiment, faut-il être si ridicule pour lui soutirer des infos? A sa place, j'aurais opté pour une salle de torture médiévale avec chaînes et instruments BDSM, proposa le beau blond.

— Aden, tout le monde n'est pas taré comme toi. Je comprends pourquoi Mycroft a mis fin à votre relation, soupira John en levant les yeux aux cieux.

— Mais il aimait les fouets en cuir, et…

— Ok, on ne veut pas en savoir plus! Laisse-le se remettre de tout cela, il vient de perdre deux amis et… Daiyu! coupa John.

— Les deux amis dont tu parles étaient mes parents…

— C'est pour cela que tu es avec nous. On te comprend. Mais sois moins provoquant, ok? Greg s'énerve facilement ces derniers temps et je ne pense pas que tu veuilles transformer tes bleus en tatouages éternels!

— Désolé John, Aden, si je vous cause du souci… C'est juste que… intervint l'homme aux cheveux gris.

— Pas de quoi. Tu es notre ami, et nous sommes là pour ça: découvrir toute cette mascarade au plus vite. On doit bien cela à Kalyn et Myc… SHERLOCK! gueula John.

— Aïe, aïïe… Ouch! gémissait Jules.

Sherlock avait cessé de lui infliger des baffes pour lui enfoncer deux stylos dans ses narines. Il les lui enfonça davantage. Jules pleurait de douleur.

— Crache le morceau et on te laisse en paix!

— Aaaaahh…

Il retira un stylo et dirigea la pointe vers son oeil. Cela sembla faire l'affaire.

— Non, non, non! Je… elle… la grande dame… m'avait promis cet argent… je ne sais rien d'autres! Mais… Aïe! Je ne savais pas que… c'était du poison! Je le jure! Et puis… elle est morte devant mes yeux! C'est une… tarée! Non! Pas mes yeux, pas mon visage… J'ai rien d'autres à part mon beau visage…

Sherlock jeta le stylo au loin et se releva.

— Aden, je te le laisse, dit-il avant de s'écarter.

Jules inspira et expira plusieurs fois avant de voir arriver une autre paire de jeans au niveau des yeux.

On lui infligea un coup de pied au visage.

— Sale fumier! cria Aden en lui assénant un autre coup.

— On aurait dû l'enterrer dans l'autre sens. Sa tête est trop ennuyeuse à frapper. Ses bijoux de famille, par contre… continua le bêta en anglais.

— Peut-être. Mais laisse-le moi, fit le flic en écartant Aden.

Il lui versa une bouteille de whisky glacé.

— Aïe! Mes yeux!

BAM! deux coups de pieds. Et on lui cracha dessus.

— Et on fait quoi maintenant? dit John, ravi de la scène qu'il venait d'assister. Il banda les yeux de Jules.

Il entendait les pas s'éloigner de lui.

— Hé! Oh! Vous allez où là? Hé! cria Jules.

Les pas avaient disparu.

— Putain! Les gars! Ne me laissez pas là!


Bonne année tout le monde!

Et en route pour la dernière partie! Promis, vous comprendrez tout au fur et à mesure. N'hésitez pas à continuer de me poser des questions, par reviews, inbox... J'y répondrai dans la mesure du risque spoilers possible!

Et aussi, en route pour la Saison 3 de Sherlock! Bon Dieu comme ça fait du bien de revoir toute la bande et quelques nouveaux costumes trois-pièces sur Mycroft... héhéhé!

PS: une énorme bourde... J'ai confondu les Ch'tis avec Bienvenue chez les Ch'tis... honte à moi! Mais bon, ce n'est pas une grosse perte héhéhé