Auteur original : coldmackerel sur Archive Of Our Own

couple : Rivaille/Eren

Traduction : Nami-chan

Note : Ceci est écrit dans le but d'être une comédie. Au final...ça ne dépend pas de moi. Ça reste extrêmement touchant, voilà pourquoi je me devait de partager cette histoire.

Bonne lecture !

The 6th Ward

Chapitre 1 : De nouveaux Horaires.

6 mois, 0 jours

Il y avait quelque chose d'indiscutablement ironique dans le fait de célébrer votre bon rétablissement en retournant travailler dans l'hôpital que vous veniez juste de quitter. Félicitations pour ta libération, on a hâte de te revoir la semaine prochaine. La seule différence étant qu'au lieu de passer son temps le cul à l'air dans la chemise d'hôpital, il se retrouvait habillé proprement dans une blouse d'infirmier.

Dans l'ensemble, en tout cas, il se sentait plutôt bien. Ou du moins, aussi bien qu'il pouvait se sentir seulement deux mois après avoir réchappé d'un accident de voiture mortel. Ce qui était étonnamment bien. Et tandis qu'il pointait et entrait dans les couloirs stériles de l'hôpital St. Trost, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver les murs blancs immaculés et l'odeur ultra-présente de désinfectant plus que revigorant.

Sa rêverie fut rapidement interrompue par un coup de karaté amical, bien que puissant dans son dos. Émettant un son ressemblant à un pneu de vélo percé, il se retourna brusquement vers la femme qui riait déjà a son inévitable colère. "Rivaille, vieux démon. Regardez ce que le chat a ramené. Regarde toi. Laisse moi juste te dire que t'ai un petit survivant, toi !"

"Hanji-" commença Rivaille, avant que la femme excitée ne prenne ses joues entre ses deux mains. Il essayait d'avoir l'air intimidant, mais comme n'importe qui ayant le visage écrasé, ce n'était même pas suffisant pour instaurer de la peur dans le cœur d'un petit rongeur, donc encore moins un être humain. Ça n'aidait probablement pas beaucoup non plus que Rivaille lui même n'atteigne même pas l'épaule d'Hanji en taille.

"Tu reviens bosser si vite," déballas elle, appuyant joyeusement sur ses joues. "Tu ne vas pas croire ce qui est arrivé l'autre jour. Mike essayait de se faire livrer son repas dans la salle de pause mais quand il a appelé..."

Hanji continua de bavasser, appuyant ses arguments avec différentes pressions sur ses joues. Rivaille lui renvoya un regard désintéressé par dessus ses paupières, le bras croisé. Il laissa ses yeux vagabondé sur l'hôpital animé, des infirmières sortant ça et là des salles avec des bloc-notes et d'autres outils, des médecins accrochés à leurs téléphones, marchant difficilement à travers la circulation, plaçant bien trop de confiance en l'aptitude des autres à éviter leur personne distraite.

"Eh, Rivaille !" le ton d'Hanji devint autoritaire et Rivaille dut revenir vers elle. "Qu'est ce que tu fiches encore ici, tu es supposé être en train de vérifier les signes vitaux des patients comateux de l'aile numéro six. Vas y l'infirmier," elle sourit, claquant son dos une dernière fois avant de s'en aller, directement dans un autre médecin, des papiers s'envolèrent partout.

Rivaille fronça les sourcils dans sa direction avant de tourner les talons en direction de l'aile numéro six. Bien que ce soit très prévenant envers ses superviseurs de lui avoir assigné une tâche si facile durant la rotation sur six mois, il aurait quand même préféré être n'importe où ailleurs. En plus d'être intensément ennuyeuse, l'aile des comateux avait une atmosphère que personne n'enviait. Aucun de ses patients n'allaient se réveiller. L'infirmier du service des comateux était une baby-sitter pour des gens morts. La seule différence entre l'aile numéro six et une maison funéraire était que pour une raison inexpliquée, les corps de l'aile numéro six avait toujours le cœur qui battait. Mais un cœur qui bas une personne ne fait pas.

Après avoir été lui même pratiquement dans le coma, Rivaille pensait qu'il aurait une vision plus romantique du service et de ses habitants après son accident de voiture, mais quelqu'un de mort était mort.

Il fut pourtant surpris de constater que l'aile numéro six avait de la compagnie ce jour là. Tandis qu'il entrait dans le service, il vit un nouveau lit avec deux personnes assissent autour. Les larges épaules du docteur Smith, ses cheveux blonds bien peignés et sa blouse blanche étaient facilement reconnaissable, mais la femme avec des cheveux noirs et lisse n'était pas familière à Rivaille. Un visiteur, raisonna il.

Il prit le dossier médical d'un des autres patients du service, vérifiant distraitement les signes vitaux et prenant des notes alors qu'il écoutait la conversation autour du nouveau lit.

Le docteur avait sa voix toutes-mes-condoléances-pour-votre-perte et parlait d'un ton calme et profond. "...donc je ne m'attends pas vraiment à une réponse à ce stade. Je ne suis pas un homme assez cruel pour vous donner de faux espoirs. Je ne veux pas que vous vous fassiez une mauvaise idée. Eren est en mort cérébrale, et il n'y a rien que l'on puisse y faire." la femme assise sur la chaise hocha la tête d'un air hébété, son visage très pâle. "Maintenant, voici ce que je suggère pour la plupart des familles qui doivent affronter la même situation. Nous leur donnons six mois. Nous laisserons Eren branché sur des supports vitaux et ne le garantissons son confort pour six mois, et si aucun changement dans son activité cérébrale ne survient, nous, ah, je veux dire, vous le débrancherez," fini-t-il, pas plus fort qu'un murmure.

"Oh bon sang non, ne laisse personne s'approcher de la moindre prise !"

Rivaille se retourna brutalement, faisant tomber une pile de magazines et un lecteur de pression sanguine. Un grand jeune homme avec des cheveux châtains en bataille et un air de panique dans ses yeux verts mettait violemment en geste son désaccord. "Personne ne débranche quoi que ce soit !" insista-t-il.

Pour l'incompréhension de Rivaille, le docteur Smith continua de parler juste au dessus du jeune homme, et la femme à côté du lit continuait de hocher bêtement la tête en entendant les recommandations du docteur concernant le don d'organe.

"Tu ne feras pas la moindre merde avec mes branchements Docteur poupée Ken. Toi non plus Mikasa," dit il. Il agitait ses bras avec tant de ferveur que Rivaille finit par craindre qu'un avion n'essaye de se poser par erreur sur eux.

Rivaille regarda rapidement entre le jeune homme et le rassemblement autour du nouveau lit, les pièces du puzzle commençant à se mettre en place dans son esprit en dépit de son jugement. "Est-ce que tu es..." Rivaille traîna. "Comment..." il se trouva dans un état rarissime d'incapacité à former des pensées cohérentes.

Le jeune homme se tourna brièvement pour observer Rivaille, commença à s'en retourner vers le rassemblement autour du lit, mais finit par vérifier une dernière fois Rivaille au moment où leurs yeux se rencontrèrent. Il le fixa ouvertement. "Fixé quelqu'un et plutôt malpolis là d'où je viens," parvint à sortir Rivaille, sèchement.

"Bon tu pourras me dire croyant après ça," sortis finalement le jeune homme, joignant ses mains ensemble dans une prière. "Merci, Jésus, Mary, Joseph, Tom Cruise où qui que ce soit que je dois remercier," dit il. "Tu peux me voir. Dieu merci," souffla il, passant une main dans ses cheveux.

"Ouais, la vue est une invention vraiment fascinante," rendit Rivaille.

"Va leur dire ça à eux," dit le jeune homme, désignant la jeune femme et le médecin avec son pouce. Il s'approcha de Rivaille, portant sa voix dans un murmure inutile. "Je suis dans un putain de coma," siffla il, faisant des gestes affolés vers le lit concerné.

Rivaille fixa à son tour le jeune paniqué. Après pratiquement deux minutes complètes de scepticisme, Rivaille s'éclaircit la gorge avec inconfort. "Hum,"annonça il maladroitement en direction du rassemblement.

le docteur Smith se tourna lentement et leva un sourcil interrogateur à Rivaille. "Rivaille ?" nota-t-il.

"Ah, euh, Est-ce que vous-oui. Est il... ?" tenta Rivaille, désignant distraitement le jeune à côté de lui.

Le secoua la tête. "Pardon ?"

"Est que, hum," Rivaille tenta le changement de stratégie. "Nouveau résident du service ?" fini il humblement.

"Eren Jäger," répondit le docteur suspicieux. "Voici son dossier médical si tu en as besoin tout de suite."

Le regard de Rivaille passa nerveusement entre le jeune homme à côté de lui et le docteur. Il s'approcha du nouveau lit avec précaution, et tout comme il le soupçonnait, le jeune homme paniqué à côté de lui était la même personne que celui étendu dans le lit, connecté à une série de respirateur artificiel et différents appareils. Purée qu'est-ce qu'il détestait quand il avait raison. Rivaille aimait se considérer comme un homme rationnel, difficile à atteindre, et prompt à rejeter la bêtise. La vue d'un homme dédoublé, cependant, draina toute couleur de son visage et le laissa bégayer de façon inhabituelle. "Je euh- J'ai besoin, air...manger-" bredouilla il, prenant le bloc note des mains du docteur et se précipitant en dehors du service.

Rivaille se précipita au poste des infirmières là où il trouva Hanji essayant de faire tenir un thermomètre en équilibre sur son nez. Attrapant sa blouse, il l'attira à sa hauteur et murmura avec urgence, "Hanji c'est comme dans ce Sixième Sens de merde."

Hanji regarda avec désespoir le thermomètre cassé maintenant au sol. Puis elle plissa les yeux, considérant son visage hostile maintenant inquiet.

"Hanji Je-" il retomba sa voix en dessous d'un murmure. "Hanji je crois que je vois des gens morts ou un truc de merde pareil." Rivaille relâcha sa prise sur son haut et fit un pas en arrière, croisant les bras comme si elle allait trouver une solution immédiate à son problème.

Elle hocha lentement la tête, un sourcil relevé ostensiblement vers lui. Après une minute d'appréciation, son visage se fit pensif. "Donc, tu es Haley Joel Osment ?" demanda-t-elle avec incrédulité. "Où je suis Haley Joel Osment et tu es Bruce Willis. Parce que, je veux ire, peut être que tu es mort, et que je vois des gens morts, mais tu sais, tu ne sais pas que tu es mort." c'était difficile de dire si Hanji était sérieuse.

"Je suis définitivement Haley Joel Osment," siffla Rivaille.

"Je veux être Haley Joel Osment," bouda Hanji.

"Personne ne veux être Haley Joel Osment ! Le point culminant de sa carrière était quand il avait quoi, dix ans !"

"Non, il était dans Forest Gump et je suis pratiquement certaine qu'il fait une voix dans une franchise de jeux vidéo populaire aussi, "répondit elle.

"Forest Gump était avant Sixième Sens," Répondit Rivaille avec un air douteux.

"Seigneur, alors pourquoi tu as tant de problème à être Bruce Willis ?"

"Bruce Willis était mort, Hanji ! Je ne suis pas mort !" Rivaille criait maintenant.

Hanji riait ouvertement de lui à ce moment là. Son rire attirait l'attention des autres infirmières, donc Rivaille l'attira de nouveau à sa hauteur en la tirant pas son haut, et plaqua une main sur sa bouche. "Écoute, saloperie de hyène," gronda-t-il. "J'étais dans l'aile numéro six et il y avait ce type, un nouveau et je l'ai vu se tenir à côté de son putain de corps presque mort. Personne d'autre ne pouvait le voir. Il était en panique et toute la merde qui va avec, et j'étais le seul enfoiré qui savait qu'il était là," Rivaille se retrouva à babiller. Il détestait babiller. "Il était là, dans son putain de lit, à moitié mort. Mais il était aussi à côté de moi, me disant que personne ne devait débrancher quoi que ce soit." Rivaille haletait maintenant, plus en colère qu'autre chose.

La compréhension illumina les yeux d'Hanji. "Oh, alors il est Bruce Willis."

"Est-ce que tu vas te la fermer avec Bruce Willis," dit Rivaille, avant d'y réfléchir. "Mais, je veux dire, ouais. Il est Bruce Willis."

"Mince, est ce que ça fait de moi comme, la mère à l'écran de Haley Joel Osment ?" demanda Hanji avec tristesse.

"C'était Toni Collette je crois," suggéra Rivaille.

"Mince," pleurnicha Hanji.

"Non-juste, c'est quoi ce merdier Hanji. Est que je perds ma foutue tête là ?" Hanji réajusta ses lunettes inconfortablement, regardant au delà de Rivaille comme si la réponse était quelque part sur les murs du poste des infirmières. "Peut être que je suis revenu travailler trop vite," pensa Rivaille à voix haute.

"C'est de la science fiction de niveau-A," dit Hanji, regagnant son attitude excitée. "Peut être que quand t'a eut ton accident de voiture, tu as comme qui dirait, ouvert une sorte de portail vers l'autre monde. Et maintenant tu vois les gens qui sont comme, presque mort, mais part vraiment."

Elle s'amusait bien trop de cette situation. Même si Rivaille avait apprécié des trucs amusants, bien que ce soit souvent le contraire, ceci était à l'opposé de quelque chose d'amusant.

"D'accord, d'accord. Pourquoi n'irait tu pas parler au mec Bruce Willis dans le coma ? On doit tester ce truc," dit elle, avec un peut trop d'excitation au goût de Rivaille. Hanji semblait sur le point de les ramener en parade au service des comateux pour étudier le nouveau patient dans le coma, avant qu'elle n'aperçoive un superviseur s'avançant vers elle, un éclat colérique dans le regard de la femme. "Merde, je dois me faire toute petite, Rivaille." dit elle rapidement. "Je suis dans la merde jusqu'au coup avec le superviseur. On se voit plus tard, mais tu ferais mieux d'aller parler avec Bruce Willis." elle se sauva, mais quand elle fut à environ cinquante pas de Rivaille, elle lança par dessus son épaule, "Pas l'acteur !" avant de percuter le même médecin distrait qu'elle avait percutée plus tôt.

"Parfait bordel," grommela Rivaille, retournant lentement vers l'aile numéro six.

Oooooooo

Se tenant juste en dehors du service, Rivaille savait qu'il devait tenter une approche délicate. Le gamin devait probablement être encore plus effrayé qu'il ne l'était et il ne voulait pas empirer la situation. Une partie de lui espérait que c'était une hallucination due au stress et qu'il ne reverrait plus le jeune homme anxieux. Faire un pas dans le service, cependant, envoya volé tout espoir hors de son esprit. Le patient, où peu importe ce qu'il était, faisait les cent pas nerveusement devant son lit, où la femme aux cheveux noirs tenait la main de son corps sans vie silencieusement. Rivaille tenta désespérément de se rappeler le nom du gamin. Eren, pensa il. Erving. Un truc comme ça.

Eren-ou-Erving-ou-un truc comme ça releva le regard quand Rivaille entra dans la chambre et qu'il lui fit discrètement signe de le suivre dans le couloir désert.

Rivaille se rappela mentalement d'approcher la situation calmement et essayait de ne pas effrayer le gamin. Rester calme.

Le gamin referma la porte de la chambre derrière lui et commença à faire face à Rivaille. Celui ci attrapa l'avant du haut du jeune homme et l'attira à lui brutalement, un ton intentionnellement menaçant dans sa voix. "Écoute moi petite merde."

Dans le mille.

"Petite ?" bredouilla le gamin avec indignation. Apparemment le doux surnom de 'merde' était quelque part moins offensant qu'une accusation d'avoir un problème avec la verticalité. "Très bien, monsieur l'infirmière courte sur pattes," cracha il.

Rivaille choisi, avec grande difficulté, d'ignorer la pique envoyée à sa petite stature. Il relâcha l'avant du t-shirt blanc du gamin et fit un pas de recul. "Recommençons depuis le début," soupira-t-il. "Rivaille," se présenta il rapidement, tendant une main.

"Eren," répondit le jeune homme soupçonneux, prenant la main de Rivaille. La main d'Eren était incroyablement froide. Il y eut un moment de lourd silence avant qu'Eren ne reprennent la parole. "Est ce que je suis mort ?"

Au moins il ne tournait pas autour du pot. L'instinct de Rivaille lui dit de confirmer les soupçons d'Eren, mais il se ravisa légèrement à cet instant. Il y avait un genre d'affaissement des épaules du gamin, et Rivaille ne pouvait pas s'empêcher de se sentir désolé pour lui. "Est ce que tu veux une réponse sur le plan médical?" demanda Rivaille, le regardant.

Eren prit cela en considération pendant un instant. "Je veux ta réponse."

Rivaille soupira. "Tu es mort."

"Mon cœur bat toujours," offrit Eren raisonnablement.

"Tu ne vas jamais te réveiller," insista Rivaille, peu être un peut trop abruptement.

Eren sembla prendre cela raisonnablement bien. Il acquiesça pensivement, bien qu'avec un air distinctement fatigué dans les yeux. Si Eren n'avait pas été pratiquement mort, Rivaille l'aurait averti que l'intensité avec laquelle il passait distraitement sa main dans ses cheveux allait vraisemblablement le rendre chauve prématurément. "Comment ça ce fait que tu peux me voir ?"

Rivaille haussa les épaules avec lassitude. "Je n'en sais foutrement rien."

"C'est comme dans le Sixième Sens, là maintenant," songea Eren.

En ayant parfaitement mare de la moindre allusion au Sixième Sens, Rivaille sembla vouloir protester mais fut interrompue.

"Yoooooooo," une voix cassa leur conversation depuis l'autre bout du couloir.

"Ils ne peuvent pas nous entendre," dit une fille avec un air septique.

"Non, regarde, ce type porte la même tenue de fantôme bizarroïde," répondit l'autre voix.

Une fille avec de longs cheveux bruns ramenés en queue de cheval et un sourire honteux s'approcha d'eux avec un jeune homme plus petit avec le crane tondu et un sourire plein de dents. "Salut, gamin," il interpella Eren, ignorant complètement Rivaille. "Je vois que tu as pris la peine de mort toi aussi." il fit signe entre les deux. Les trois portaient des pantalons blancs, de simple t-shirt de la même couleur et une ceinture noire. "Bienvenue dans l'aile numéro six. Je vois que tu as déjà ton uniforme," blagua il. "Je pense que la vraie question est pourquoi les hautes instances ont pensées qu'un uniforme de peintre aurait bonne allure sur des gens qui n'avaient pas réussi à mourir convenablement. Personnellement, je trouve cette image du paradis un peu trop cliché, mais on peut rien y faire. " il tendit une main à Eren. "Connie," offrit il chaleureusement. "Ravis de te rencontrer, mais vraiment désolé que ce soit ici."

Eren lança un regard à Rivaille avant de prendre la main de Connie. "Eren," offrit il en retour.

"Sasha," piailla la fille qui était arrivée avec Connie, levant la main. "Moi aussi je suis presque morte, je suppose."

"Ce jour se déroule de mieux en mieux," affirma Rivaille amèrement.

Connie et Sasha se tournèrent pour regarder béatement Rivaille. Sasha passa même sa main devant le visage de Rivaille, agitant ses doigts pour obtenir une réponse, avant qu'il ne lui lance un mauvais regard, la faisant de cacher derrière Connie.

"Oh merde, mec," parvint à dire Connie, réussissant à refermer sa mâchoire grande ouverte. "T'es mort toi aussi ?"

"Putain, non," grommela Rivaille.

"Tu peux nous voir, pourtant," dit Sacha incrédule. Elle le regardait avec un grand étonnement qui pouvait s'apparenter à une vénération. "Tu peux nous voir," répéta elle doucement.

"Malheureusement," répondit Rivaille. Ils ne faisaient tous que le regarder et Rivaille souhaita désespérément avoir fait semblant de ne pas pouvoir voir Eren du tout. Il avait fallu qu'il ouvre sa foutue bouche. C'était tout aussi bien que le service soit pratiquement désert le reste du temps.

"C'est un truc alors ?" interrompit Eren. "Comme, est ce que tous les patients en mort cérébrale font cette expérience merdique à l'extérieur de leur corps ?"

Connie haussa les épaules. "Je peux pas vraiment dire. En revanche je dois dire que la science fiction faisait sembler ça bien plus cool. La réalité est un peu différente, cependant. Honnêtement, c'est fichtrement ennuyeux."

"Depuis combien de temps vous êtes comme ça ?" Eren sembla mal à l'aise.

"Eh bien," Connie marqua une pause, calculant rapidement dans sa tête. "Je pense que Sasha et moi sommes ici depuis environ deux mois. Certains des autres sont ici depuis plus longtemps. Le temps bouge d'une façon étrange ici. Quand tu n'est pas vraiment certain de vouloir que le temps recule ou avance, ça à une façon étrange de ne plus bouger. Jusqu'à ce qu'un jour tu te réveilles et tu remarques que les choses ne sont pas comme tu pensais qu'elles étaient."

Eren essaya d'acquiescer comme s'il avait comprit mais tout ce qu'il parvint à produire ce fut un air comme s'il avait le mal de mer, ce qui fit penser à Rivaille qu'Eren était plus enclin à vomir sur ses chaussures immaculées qu'autre chose. Rivaille se sentait comme s'il avait envie de le rejoindre dans son geste.

TBC