C'était pas des cracks quand j'disais qu'on s'reverrait très bientôt...

Bien le bonjour à vous, cher(e)s lecteurs et lectrices qui passez par ici !

Ah punaise ça y est, le fameux jour-J est là... Je publie, enfin, cette fic que j'écris en douce depuis presque deux ans maintenant. J'sais même pas trop quoi dire tant ça me fait bizarre, et un peu peur aussi, que de vous la livrer car c'est le plus gros projet d'écriture que j'ai jusque là réalisé. Jamais je ne me suis à ce point investie dans une fanfic ni n'en ai autant chié – qu'on se le dise – car nom de Dieu, qu'est-ce que je me prends le choux avec ce récit ! Truc de malade j'vous l'dis...

Depuis septembre, j'angoisse un chouïa car ce 24 décembre – date fixée depuis au moins six à huit mois déjà – ne faisait que se rapprocher et mes chapitres ne se terminaient pas aussi vite que je l'aurais voulu et ça, c'est le bad pour moi :) Car si j'ai mis « autant » de temps avant de publier, c'est bien pour vous évitez de vous faire trop attendre. Y a déjà un peu plus de la moitié qui est écrit et si y a une chose dont vous pouvez être sûr(e)s, c'est que cette histoire aura une fin. J'ai toujours fini et veillé à terminer mes écrits et celui-ci n'échappera pas à la règle. Je ne promets pas en revanche qu'il n'y aura pas d'attente car malgré cette avance que j'ai, je rame comme pas possible pour pondre les chap'.

J'ai une dernière chose à ajouter avant de vous laissez lire. C'est pas dans mes habitudes de faire ça mais j'avoue que, là pour le coup, j'ai terriblement envie de le faire. J'aimerais remercier tout spécialement une certaine auteure, celle qui déprave d'une délicieuse façon le gruvia : Achrome. Te remercier pour m'avoir donné des coups de pieds au cul quand j'en avais foutrement besoin. Te remercier pour cette constante présence qui n'a cessé de me procurer à mon tour l'énergie et la volonté nécessaire pour terminer ces foutus chapitres de merde. Te remercier de ta connerie neuronale que tu partages continuellement avec moi. Te remercier pour tout ça et pour bien plus encore car sans toi, cette expérience d'écriture aurait mis un temps fou avant de se faire et surtout, ça n'aurait pas été aussi fort à partager. Alors je le dis et le re-redis – car j'suis une vieille qui radote et qu'au fond, t'adores ça : merci beaucoup, Achrome, d'avoir été et d'être toujours là.

Bon ! Est-ce qu'on va pouvoir sacre bleu passer à la lecture de ce prologue, maintenant que la séquence niaise et toute guimauvante est passée !? J'vous jure, on s'refait pas...

Comme toujours, j'vous mets le résumé complet juste avant le texte.

Quant aux personnages - hormis quelques uns - et à l'Univers de FT, je ne fais que les emprunter à leur auteur respectif, Hiro Mashima. Il en va de même pour l'image que j'ai choisie qui n'est pas de ma création neuronale - bien malheureusement.

Installez-vous confortablement et, lisez bien !


La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Tous s'accordent sur cette anodine mais véridique phrase. Chaque jour cette dernière apporte son lot de rires, de pleures, d'espoir et de désespoir. C'est un juste équilibre. Qu'importe si certains le déforment ou le rejettent. Son existence plane et danse. C'est vital ; ce contraste de faits, de sentiments, d'événements, de sensations. Quel goût aurait donc la vie sans un tel mélange ? Peut-être ne vaudrait-elle pas le coût.

Oui, la vie est parsemée d'opposés.

La vie n'est pas quelque chose que l'on peut contrôler. Elle vient, puis part. À ses côtés vagabondent des histoires qui se percutent, se chevauchent et se rencontrent les unes avec les autres. Qui peut dire et penser quel demain sera ? Il n'y a pas de ligne directe, de tracé établi ni écrit. Sur une route instable et zigzagante elle défile. Un goût prononcé pour la surprise et le changement ses pas guident. Chaque jour la différence bien qu'invisible marque. Il suffit d'un rien, parfois, pour que la ritournelle se fissure.

Oui, la vie est totalement imprévisible.

À son tour, à elle et à eux, d'arpenter ou non ce chemin épineux.

À son tour, à elle et seulement à elle, de déterrer ou non ce passé irrésolu.

À son tour, à elle mage de Fairy Tail, de nouer ou non cette boucle d'identité.

Faire marche arrière, elle ne le peut plus. Juste faire face, front à cette impulsive pirouette que lui a joué la vie.

Il y a toujours un équilibre.

Alors peut-être, cette fois-ci, le bon sera au-delà du mauvais.

Alors peut-être, cette fois, la pluie ne sera que le fruit du temps capricieux

Alors peut-être, cette fois-ci, la vie lui fera un cadeau.

Ou pas.


Prologue

Les mots…

Ils sont ordinaires, présents. Tous les jours une pluie de lettre l'esprit compose. Tous les jours la vague déferlante de dires la bouche délivre. C'est un rituel infini qui à mesure des tonalités bombées devient une ritournelle journalière. L'ouïe capture chaque grain sonore puis trie ce défouloir auditif. Unique sonorité qui en ressort gagnante. Avec elle se déroule le sens du mot libéré. Instantanée est la transparence du signifié ainsi que du signifiant. Manège incessant se baladant. À force la pensée ne prête qu'une attention allégée à ce flot de paroles combinées. L'écoute demeure divisée, incomplète.

Ils sont vifs, impulsifs. Sans une réelle appréhension les vocables les composent. Pas même le temps n'influence leur tracé. Quant à la pensée, cette dernière reste dans les loges, seule et impuissante. La scène n'est réservée qu'à eux. Pas question de partager le rôle. Dès les premiers sons l'esprit se voile derrière le rideau de l'invisibilité, disparaissant presque. Ainsi l'anticipation devient pure prouesse ou insolite clairvoyance. Qui sait de quoi sera fait ou de quoi sera claironné les mots ? Figés dans l'oral, ils résonnent et cognent ; forts. Un temps inexistant il faut pour entendre, comprendre et connaître leur message.

Ils sont joueurs, vagabonds. Ils courent après le langage. Véritable casse-tête qu'ils peuvent être à galoper dans l'introuvable. Or certains d'entre eux tombent parfois du ciel. Rien ne les prépare ou ne les pousse à venir. Ils agissent, surgissent comme bon leur semble. Sur quel pied faut-il danser ? Une fois la maîtrise les enclave alors que d'autres fois c'est l'indiscipline qui les couve. Quelques uns d'ailleurs n'éprouvent aucun scrupule à étaler au grand jour une réflexion consciencieusement dissimulée. Lapsus révélateur. Penser tout haut. Exécrables fourbes qui passent au travers des filets de la vigilance et de la retenue.

Ils sont raison, émotion. Avec un naturel déconcertant ils esquissent la courbe des sentiments. Chancelante, tonnée, indistincte, hélée, la voix pianote des notes révélatrices de l'humeur. Sa tonalité valse au gré du cœur et de la conscience. Une lucidité préparée entoure chaque décibel. Le sens se veut réfléchi et dicté à la virgule près. Pas d'erreur ou d'inattention ne folâtre. Tout est sous contrôle. Derrière cette netteté de l'esprit plane pourtant l'indomptable et impondérable ressenti. À travers les arcs du son une vague rugissante d'émoi se brise. Il suffit de tendre l'oreille. Pour écouter. Pour sentir cette pointe d'affects perler de tout bord.

Ils sont individuels, personnels. Chacun les goûte, les expérimente à son tour puis les domine. Absolue et finale possession. Ainsi naît les éternelles manières de dire. Ainsi éclate une diversité colorée qui les parcoure sans n'autre pareil. Avant la parfaite trouvaille orale plusieurs grammes du temps sont grignotés tandis qu'un élancé apprentissage du langage s'édifie. Ils se cherchent, construisent leur singularité, s'adaptent puis finissent par adhérer en harmonie totale à l'individu. Autre chose ils deviennent alors. Plus qu'un alphabet emboîté, ils révèlent une part de l'être.

Oui, les mots ne sont pas que des mots.

Ils sont un miroir de nous-même.

Un pouvoir où se mêle la peur et l'incroyable ils détiennent.

Poser le présent.
Envisager le futur.
Remonter le passé.

Ils tracent et disent notre vie.

Quelques mots, déterrant le refoulé empoisonné.
Quelques mots, réveillant la mémoire non désirée.
Quelques mots, racontant l'histoire déracinée.
Quelques mots, révélant l'identité morcelée.

Des mots murmurés vont s'ancrer dans l'individualité.
Des mots libérés vont apporter la cassure de la réalité.
Des mots prononcés vont appeler des souvenirs éloignés.
Des mots implantés vont opérer le retour aux sources du passé.

…du bouleversement vont tomber.


Ouais je sais, tout ce blabla merdique en début pour ça... Faut bien vous faire mijoter un p'tit peu, non ?

Le chapitre 1 sera publié dans le week-end du 3-5 décembre.

Merci en tout cas à vous d'avoir parcouru ce prologue qui dit tout et qui dit rien, ha ha :)

Réveillonnez bien et rendez-vous dans un peu plus d'une semaine, pour les quelques curieux !