Encore merci à toutes celles qui ont pris la peine de me laisser un pti com.

Cela me fait énormément plaisir.

Voici le dernier para en l'honneur des noces de coton de notre couple préféré. Je vous le mets maintenant, car ce soir, j'aurai d'autres choses à faire et vous aussi, sûrement.

J'espère que vous l'apprécierez jusqu'à la dernière ligne.


Nuit d'amour

Les jeunes remariés quittèrent la réception qu'Eléanor et Lily avaient organisée en leur honneur, comme l'année précédente.

Ils avaient juste sauté la case « Passez par le poste de police »

Blair avait craint un instant que l'ombre de la mort de Bart ne vienne obscurcir la fête, mais Chuck semblait déterminé à faire table rase de ses souvenirs à propos de l'horrible événement.

Elle n'avait pas cessé de l'observer et il avait eu l'air de vraiment profiter de la soirée. Elle ne se rappelait pas l'avoir vu si enjoué depuis longtemps.

Il faut dire que l'année qui venait de s'écouler n'avait pas laisser grand place à l'insouciance. En dehors de leur union, ils s'étaient principalement absorbés dans leur entreprise respective. Chacun ayant des choses à prouver à la société New-yorkaise, qui n'était, certes, pas la plus clémente et la plus charitable.

Des requins et des Panurge dans un panier de crabes, voilà ce qui la caractérisait parfaitement.

Personne n'avait jamais dit que la vie dans l'UES était facile, et aucun monde n'était parfait.

Néanmoins, c'était leur monde, celui dans lequel ils évoluaient depuis toujours et ils n'imaginaient pas, jamais le quitter. Ici, ils connaissaient les règles et ils les utilisaient à leur avantage aussi souvent qu'ils le pouvaient.

- Tu vas bien ? questionna-t-il.

Elle perçut l'inquiétude dans sa voix.

- Mhm mhm, marmonna-t-elle, sa joue posée contre son torse, sans ouvrir les yeux.

Le roulis de la limousine la berçait agréablement, couplé aux battements du cœur de Chuck qui résonnaient sourdement dans ses tympans.

Il remonta protectivement sa main sur le haut de son bras pour mieux la caler contre lui et posa son menton sur le haut de son crane, les paupières closes.

Il valait mieux qu'il ne regarde pas les lumières des rues de la grosse pomme qui se balançaient de l'autre côté de la vitre tintée.

A vrai dire, elles tanguaient plus qu'autre chose.

Il avait bien profité de la célébration de leur renouvellement de vœux. Il avait l'impression que cela faisait des siècles qu'il ne s'était pas autant amusé.

Cependant, l'attitude de la brune de son cœur ne lui avait pas échappée.

S'il était un peu ivre, elle était, par contre, totalement sobre.

Elle avait à peine portée la coupe de champagne à ses lèvres après le toast de Serena.

Leurs mères avaient pourtant sélectionné son préféré. Don Pérignon 2003, millésimé.

- Juste un peu fatiguée, bailla-t-elle.

- On a même pas commencer notre nuit de noce, se plaignit-il, la bouche pâteuse et la langue langue un peu trop râpeuse.

En réalité, il était tout aussi proche des bras de Morphée qu'elle.

La nuit précédente n'avait pas laisser place à beaucoup de sommeil et la journée avait été intense émotionnellement et physiquement.

- Notre nuit de noce, c'était l'année dernière et elle a durer plus d'une semaine entière. On est toujours en mode « lune de miel » depuis, sourit-elle, plongeant son nez dans les plis de son veston pour mieux s'enivrer du parfum de musc qui se dégageait de lui.

- Juste, approuva-t-il, avant de déposer des baisers sur sa chevelure.

Dieu, qu'il aimait cette odeur mixée, de lys et de jasmin !

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Lorsque Arthur ouvrit la portière arrière de la limousine, un sourire illumina son visage à la vision de ses employeurs, tous deux au pays des rêves.

La jeune Madame Bass pelotonnée entre les bras de l'homme qui lui donnait des ordres depuis qu'il avait à peine dix ans.

- Monsieur Bass, appela-t-il doucement en lui tapotant légèrement l'épaule.

Chuck entrouvrit les paupières et se frotta les yeux d'une main, assurant sa prise autour de Blair de l'autre.

- Nous sommes arrivés à destination, se contenta d'annoncer le chauffeur.

Le jeune homme mit plusieurs secondes pour se situer dans le lieu et l'espace temps.

- Voulez-vous que je vous ouvre la porte ? questionna l'employé zélé.

Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation et il pouvait prédire la suite des événements.

Finalement, le PDG de BI nota son approbation d'un signe de tête et l'homme toucha brièvement sa casquette, avant de se précipiter sur le perron et d'insérer la clef dans la serrure de la porte d'entrée principale de la demeure des Bass.

L'air frais de la nuit qui s'engouffrait dans le véhicule contribua à sortir totalement Chuck de sa somnolence.

Il sentit le corps de son épouse frissonner et constata que la chair de poule se répandait sur la peau de son poignet nu.

Passant un de ses coudes sous ses genoux, il glissa sur le bord du siège pour s'extraire du cocon douillet et familier de l'habitacle, la serrant tout contre lui.

Il crut un instant qu'elle avait reprit conscience, mais elle ne fit que frotter son nez dans son cou avant de soupirer d'aise dans son sommeil.

Il sourit inconsciemment, tandis qu'il l'emportait vers leur maison, les paupières lourdes.

Il gravit immédiatement les marches du grand escalier menant à leur chambre, prenant garde à ne pas trébucher en chemin, sa précieuse épouse toujours endormie au creux de ses bras.

Arthur se dépêcha de récupérer le sac à main de la jeune femme et celui qui contenait les vêtements que son patron avait revêtus dans la matinée pour se rendre au Palace.

Puis, referma la porte, après avoir déposer les effets personnels de ses employeurs sur la petite table dans l'entrée.

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Chuck déposa Blair délicatement sur leur lit et l'embrassa tendrement sur les lèvres avant de rabattre l'édredon sur ses formes délicates.

Il l'observa quelques minutes, ajustant inconsciemment sa respiration à la sienne.

Il avait encore du mal à réaliser qu'elle était officiellement sa femme. Même après un an. Même après cette journée.

Il y avait parfois une horrible petit voix qui lui soufflait à l'oreille que tout ça n'était qu'un rêve. Alors, une angoisse irrationnelle s'emparait de lui à l'idée qu'elle ait disparue le matin venu.

Cependant, pas ce soir.

Ce soir, il savait avec certitude qu'elle sera là, chaque matin, chaque nuit, lorsqu'il se réveillerait. Son corps entrelacé au sien, ses boucles brunes répandues sur l'oreiller, sa main dans la sienne.

Il caressa la matière soyeuse de ses cheveux puis se dirigea vers la salle d'eau.

Il était épuisé, lui aussi, mais il avait impérativement besoin d'une bonne douche avant de se coucher.

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Lorsqu'il revint dans la pièce, Blair dormait toujours paisiblement.

Sans délester ses épaules de la robe de chambre qu'il avait revêtue en quittant la salle de bain, il se glissa sous la couette auprès d'elle.

L'odeur de Santal chatouilla les narines de la jeune femme et amena un sourire sur son visage même dans son sommeil.

Elle chercha à tâtons l'homme qui dégageait cet arôme, SON homme, et se lova entre ses bras, frottant son corps contre le sien.

Ce qui réveilla inévitablement tous les sens de Chuck.

Incapable de résister à la divine déesse, qui le tentait en exposant maintenant la peau tendre de son cou, il l'inonda de plusieurs chapelets de baisers éthérés.

Elle gémit de plaisir et sa main trouva naturellement le chemin de son torse velu, là où l'odeur boisée était la plus concentrée.

Il laissa glisser sa bouche sur sa clavicule tandis que ses phalanges s'insinuaient dans les plis de sa robe, à la recherche de la fermeture éclaire qui, une fois baissée, lui permettrait d'avoir plus librement accès à la peau de porcelaine dessous.

Il sut que sa femme était clairement réveillée quand elle dénoua la ceinture de son peignoir pour atteindre une partie de son anatomie qui tremblait par anticipation.

Quand la paume de Blair se referma sur lui, il haleta de plaisir et l'emmena avec lui au septième ciel, sans plus attendre.

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Une raie de lumière agressa Chuck depuis une fente entre les plis des rideaux et il grommela de mécontentement.

Il tendit le bras et ne trouva que le vide, là où aurait dû se trouver le corps de sa femme.

Relevant la tête et luttant contre le sommeil, il ouvrit grand les paupières pour trouver Blair, assise sur le rebord du matelas, qui l'observait avec intérêt.

- Bonjour, soleil de ma vie, murmura-t-il en se tortillant pour arriver tous près d'elle, s'installant du même coup du côté du lit de la jeune femme.

- Bonjour, mon roi, répondit-elle en se penchant pour l'embrasser au coin des lèvres.

Un gémissement d'approbation s'échappa de la bouche de Chuck alors qu'un souvenir récent envahissait sa mémoire.

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Il remonta les escaliers pour rejoindre leur chambre après avoir raccompagné Nate à la porte.

Il savait qu'il pouvait compter sur lui pour occuper Harold et Roman.

La dernière chose qu'il voulait, c'est que le père de Blair ne soit pris d'une furieuse envie de voir sa fille avant le déjeuné du lendemain.

En pénétrant dans la pièce, il constata que la brune de ses pensées était levée.

Leur grand lit était vide et d'après le bruit de l'eau qui coulait, elle prenait sa douche.

Il se glissa subrepticement dans la cabine, enveloppant sa taille, collant son torse contre son dos.

D'un geste, il dégagea sa nuque, plaçant ses cheveux détrempés sur son épaule gauche pour avoir un meilleur accès au point de pulsation sous le lobe de son oreille droite.

- Tu n'étais pas là quand je me suis réveillée, bouda-t-elle pour donner le change.

Aucun besoin qu'il sache qu'elle avait espionné sa conversation avec son meilleur ami.

- Je voulais prendre de l'avance dans mes dossiers pour pouvoir être tout à toi en rentrant de la réunion du conseil, mentit-il.

Inutile de l'ennuyer avec ses angoisses psychotiques.

- Je te promets que demain, pour notre anniversaire, tu te sentiras comme une véritable princesse, ne put-il cependant s'empêcher d'ajouter.

- Je ne veux pas être une princesse, rétorqua-t-elle, se retournant tout à coup dans ses bras, pressant mieux son bassin contre le sien.

- Et depuis quand ? s'étonna-t-il, laissant glisser ses phalanges sur ses hanches avant de caresser le creux de ses reins

- Depuis toi ! Être princesse implique un prince, expliqua-t-elle. Pourquoi me contenterais-je d'un simple prince quand j'ai le plus puissant des rois à ma disposition ? Du reste, je me sens déjà comme la Reine des milles et une nuit. Depuis, approximativement, trois cents soixante quatre jours.

Elle mordilla légèrement le menton de Chuck, les bords saillants de sa mâchoires, et enfin ses lèvres. Emprisonnées sous les siennes, elle insinua sa langue plus loin dans sa bouche pour la faire danser contre la sienne.

Un grognement impétueux accueillit favorablement l'initiative de la brunette.

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Le contact de sa paume sur sa pommette et la voix de Blair le ramenèrent au moment présent

- Tu as bien dormi ? voulu-t-elle savoir.

Elle avait bien l'intention de trouver une solution à ses problèmes nocturnes. Elle était prête à y consacrer toutes ces nuits, jusqu'à ce que le fantôme de Bart et les insécurités qu'il ravivait dans le cœur de son mari ne disparaissent.

- Comme un bébé, affirma-t-il.

Depuis qu'il avait pris la décision de vivre sa vie sans laisser Bart faire intrusion dans ses pensées, il avait l'impression qu'un poids immense avait été enlevé de ses épaules.

Depuis leur « remariage » et la confirmation que leur vie était exactement celle qu'elle souhaitait du plus profond de son cœur de petite princesse.

Il la vit le sonder, comme si elle appréciait la véracité de ses paroles.

- Promets-moi que je ne me réveillerai plus seule dans ce grand lit, commanda-t-elle. Que tu ne chercheras plus à me dissimuler tes insomnies. Je déteste quand tu me tiens loin de toi ou que tu t'éloignes de moi, même si c'est pour me protéger. Je ne suis pas une petite fleur délicate. Je suis ta reine, avec tout ce que ça implique.

- Promis, jura-t-il.

Il savait combien il se sentait seul quand elle-même se retranchait dans sa bulle. Il avait l'impression d'être inutile dans ces moments là. Et il n'avait de cesse de la presser tant qu'elle ne lui livrait pas ce qu'elle avait sur le cœur ou ce qui la tourmentait.

Les yeux de Queen B s'éclaircirent puis prirent tout à coup une teinte plus intense.

- Je ne t'ai même pas encore offert mon cadeau, dit-elle d'un petit air mystérieux, une petit sourire vicieux peint sur ses traits encore un peu chiffonnés.

- Je vais le déballer tout de suite, sourit-il malicieusement, en passant un doigt sous la bretelle de sa nuisette parme.

Il déposa un baiser sucré dans son cou et le désir se propagea en elle, annihilant toutes sensations de fatigue ou réflexions cohérentes.

Son autre paume s'insinua sous la soie fine pour tracer un chemin enflammé de son abdomen à la lisière de ses seins.

Les gémissements de plaisir de la belle brune accrurent son envie d'elle et il l'attira tout contre lui.

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Allongés l'un contre l'autre, leurs corps emmêlés, ils reprenaient lentement leurs souffles.

- Ce n'était pas ça, ton cadeau, rit-elle contre son épaule. Même si j'ai grandement apprécié le soin que tu as pris pour le déballer.

- Je ne voulais pas ruiner cette nouvelle lingerie, commenta-t-il avec un sourire mutin.

- Comme si tu n'adorais pas réduire à néant mes sous-vêtements, railla-t-elle. Je dépense la plus grosse partie de notre argent chez Kiki de Montparnasse.

- Et ça le vaut amplement, susurra-t-il de sa voie grave au creux de son oreille, titillant par la même occasion, son lobe avec sa langue.

- Il y a autre chose qui le vaut amplement, affirma-t-elle en roulant sur lui.

Il déposa un baiser sensuel à l'échancrure de ses seins.

Une nouvelle sensation de luxure l'envahit mais elle résista à la tentation de Belzébuth en personne.

- Ton cadeau, d'abord, grimaça-t-elle en s'arrachant à lui à contre cœur.

Elle s'échappa des draps avant que ses bras n'encerclent sa taille et passa un peignoir assorti à la nuisette qui gisait au sol, où Chuck l'avait laissée tomber après la lui avoir ôtée savamment et méthodiquement. Puis, elle se dirigea vers la partie de son dressing, où elle avait dissimulé un boîtier de velours noir.

Elle revint après quelques minutes et le trouva installé contre la tête de lit, un sourire accroché sur son visage comme il la détaillait de ses petits orteils à la pointe de ses boucles chocolat.

- Quelque chose que tu aimes ? questionna-t-elle, taquine.

- Absolument tout, sans aucune exception, répondit-il, son regard rivé au sien à présent.

Elle plongea dans une étendue cacao et en oublia presque l'écrin qu'elle tenait à la main.

Presque.

Elle s'assied sur le rebord du lit, à ses côtés et posa le boîtier velouté sur une de ses cuisses.

Il s'en saisit et l'ouvrit sans plus attendre. La patiente était loin d'être sa plus grande vertu.

Une Rolex en or blanc et jaune étincelait sur le coussin couleur charbon.

- Elle est superbe, apprécia-t-il en se saisissant de la tocante.

Il admira le cadran. De minuscules saphir violet, incrustés dans la platine, représentaient chaque chiffre, sous la trotteuse et les aiguilles des heures et des minutes, couleur argent.

- Je l'ai faite graver, lui fit-elle remarquer.

Au dos, se trouvait effectivement une inscription, au-dessous d'une petite pièce insérée dans le fond du bijoux.

Une pièce qu'il reconnaissait parfaitement !

Qu'il aurait reconnue entre mille.

- Ton cœur, murmura-t-il en passant son index sur le relief de l'ornement précieux, engoncé dans le métal doré.

« A toi. Pour toujours et à jamais » lut-il à voix basse tant sa gorge était serrée.

- Comme ça, tu l'emporteras avec toi, partout où tu iras. Quelque soit l'heure et le lieu, elle te rappellera que je t'attends. Je n'attendais que toi, depuis tout ce temps, même quand je ne le savais encore.

Il l'embrassa tendrement, avec déférence et vénération.

- Moi aussi, je t'attendais. Je t'attendais pour commencer à vivre. Ce n'est qu'en te croisant que j'ai compris le pourquoi de tous ces au revoir, de tout ce long chemin. Les doutes, les jeux, les mauvais courants. Tu as réduit tout ça à néant. Tous ces rêves de puissance n'étaient rien en comparaison de ce que tu as fais naître en moi. Toutes ces émotions, tous ces sentiments, proscrits depuis si longtemps.

Ses yeux brillaient intensément, elle pouvait percevoir les larmes accumulées aux coins de ses paupières et les trémolos dans sa voix.

- J'étais une adolescente troublée et perdue. Je cherchais une raison, un sens à tout ça. J'attendais l'incandescence de ton regard, l'embrasement de ma peau au toucher de tes mains, le pays de ton corps pour comprendre. Tu es ma boussole. Le seul sens à ma vie. La raison de ma naissance, ce pourquoi je suis là. Je veux que tu le saches. Je te l'ai déjà dit. Ne l'oublie jamais. Mon monde ne serait pas mon monde sans toi.

- Tu es mon monde, confia-t-il avant de l'attirer à lui.

Elle resta là. Une minute ou une heure. Ils avaient perdus toutes notions du temps et de l'espace.

- Il y a autre chose, murmura-t-elle finalement en se dégageant doucement de son étreinte.

Il fronça les sourcils et se redressa à son tour pour fourrager dans le boîtier qu'elle lui avait offert.

Sur le cousin de velours, là où avait été placée la montre ultérieurement, il trouva, plié en deux, un petit morceau d'étoffe blanche et soyeuse.

Lorsqu'il le déploya, il s'aperçut qu'il n'était pas plus grand que sa paume et qu'il y en avait un deuxième, identique.

L'air quitta ses poumons d'un seul coup, réalisant qu'il s'agissait de chaussons. Des chaussons minuscules, qui tenaient dans le creux de sa main, un peu tremblante désormais.

Il leva les yeux sur elle, cherchant ses prunelles noisette dans l'espoir d'une confirmation à l'idée qui électrifiait ses neurones et faisait, à présent, son chemin dans sa tête, battre le sang à se tempes, dans ses veines, courant jusqu'à son cœur.

- Tu ne seras pas le seul à porter une partie de moi partout ou tu iras durant les prochains mois, sourit-elle entre rire et larmes de joie.

Les morceaux de tissus tombèrent sur l'édredon, délaissés sans égard par les phalanges de Chuck qui effleuraient maintenant l'abdomen de Blair avec dévotion.

- Comb ... Combien de temps ? bégaya-t-il.

- Cinq semaines d'après le test de grossesse. J'ai un retard de vingt jours. Les analyses sanguines ont confirmé que je suis bien enceinte.

Le monde autour de lui disparu totalement, tandis qu'un autre prenait place. Un monde rempli d'amour et d'allégresse. De tendresse et de caresses. Un monde qu'il n'avait jamais imaginé connaître un jour. Un monde qui s'ouvrait devant lui, devant eux, plein de promesses et d'espoirs.

- Joyeux anniversaire, chuchota-t-elle à un souffle de sa bouche.

Il embrassa ses lèvres, son menton, son cou, sa clavicule, le creux de ses seins, jusqu'à atteindre son nombril et son ventre, où il concentra toute la douceur et l'amour qui émanaient de chacune des fibres de son corps pour ce petit être en devenir qui grandissait, bien à l'abri, dans les entrailles de la femme qu'il aimait plus que lui-même.

FIN


JOYEUX NOËL A TOUTES ET A TOUS