A Sweet Smell


Disclaimer: Hetalia ne m'appartient pas.

Personnages: FACE Family + mention de Lars

Genre: Plusieurs genres: romance, humour, famille, amitié, ansgt (un peu)

Rating: Pour tous (pour le moment)

Note: C'est une époque un peu spéciale, un genre de 19e siècle, d'époque victorienne, avec des inventions plus modernes. La magie existe mais n'est maîtrisé que par peu d'humains. Généralement ils en ont peur.


Chapitre 9: Morsure


Arthur se réveilla ce matin-là. Tout était sombre : il neigeait encore. L'hiver était loin d'être fini. Et la grande fête approchait. Si ça continuait comme ça le vampire n'accepterait jamais que ses proches viennent lui rendre visite.

Il avait faim.

Terriblement faim.

Il luttait contre ses instincts.

Il ne mordrait pas sans la permission du blond. Pas tant que celui-ci n'ait pas accepté la situation. Il se fichait des conséquences sur sa santé. Il se fichait qu'il se sentait plus faible et qu'il digérait de moins en moins bien la nourriture. Son corps avait besoin du sang de l'être endormi à ses côtés.

Grimaçant il se passa la main sur le visage. Quelle heure était-il? Il regarda dehors. Impossible de savoir si c'était le matin ou toujours la nuit.

Il se sentait pourtant reposé. Il avait donc du dormir un petit moment.

Des rêves un peu trop en accord avec sa foutue situation.

Il maudit Roderich pour la il ne savait combien de fois. Mais ça faisait un nombre conséquent.

Il avait du dépasser la centaine.

Il se laissa retomber sur le lit. Tentant de ne pas prêter attention à la présence de son calice juste à côté, à son odeur de fleur. Ignorant ses crocs qui étaient soudainement apparus tendis que son ventre se tordait à nouveau.

«Le vampire aura beaucoup de mal à imposer une morsure à son calice si celui-ci est terrorisé ou se braque...ce qui arrive souvent avec un lien forgé de force.»

Francis avait accepté d'être lié à lui donc il ne se braquerait sans doute pas mais...baillant il s'étira langoureusement, ses muscles se détendant.

Il se redressa sur un coude, regardant le visage paisible de son compagnon. Pâle et délicat sans être fragile, il était même légèrement doré. Ses pommettes étaient parfaites, ses joues ni trop creuses ni trop pleine, son menton délicat. Ses longs cils. Ses lèvres fines. La petite cicatrice en haut du front, caché par une mèche de cheveux blond. Ce léger sourire dans son sommeil.

Il se rendit compte que sa bouche était encore plus sèche et qu'il avait encore plus faim. Ses crocs le tiraillaient, il avait besoin de mordre, de boire. Son ventre se tordit douloureusement. Ses sens étaient axés sur l'odeur et la respiration de son calice. Devait-il le réveiller? Le supplier de le laisser boire son sang?

Hors de question! Il avait sa fierté, il ne demanderait rien. Ce serait Francis qui s'offrirait!

Il se pencha cependant un peu plus. Il sembla que son esprit s'embrumait de plus en plus.

«Papa?»

Il stoppa. Et baissa les yeux vers son fils. Matthew le fixait de ses grands yeux violets. Arthur sentit soudain la honte l'envahir. Il allait mordre l'humain pendant son sommeil, devant le regard de l'enfant.

«Tu as soif papa?» Il attrapa le veston et continua, inquiet «Pourquoi tu demandes pas à ma...Francis?»

Le vampire grogna. Détourna les yeux. Et se leva. «Je vais...me faire un thé. Restes au lit, il est encore tôt.»

Il n'en savait rien en fait.

Il ramassa son veston qui traînait au sol (il avait du le retirer pendant la nuit). Et sortit sa vieille montre de sa poche. Il l'ouvrit. «7 heures» Ils avaient dormis ici tous ensemble pendant 6 heures. Souriant à son fils il chuchota «Ne réveille personne. Tu peux jouer si tu veux et si tu n'as plus sommeil...ou te rendormir.»

Si Francis ouvrait les yeux maintenant, il n'allait pas se contrôler, il mourrait de soif et savait que rien ne pourrait le soulager s'il ne mordait pas. La fermeture du lien devenait soudainement très secondaire.

Il courut dans les couloirs et se terra dans sa chambre, fermant la porte à double tour et jetant la clé à l'autre bout de la pièce. Il se laissa tomber sur le lit.

Sa bouche était atrocement sèche.

Une soit dévorante le consumait.

Il ne pourrait rien avaler d'autre que le sang de son calice.

Attrapant une bouteille d'ersatz entamée, il but une gorgée et la recracha aussitôt. Immonde. Il avait trop besoin de Francis à ce moment-là. Il jeta la bouteille contre un mur, fou de colère.

«Pourquoi ça ne tombe que sur moi ce genre de chose?»

Heureusement qu'il n'était pas devenu dépendant du père des jumeaux. Ça aurait causé bien des problèmes.

Se passant une main sur le visage, il grogna. Pourquoi n'allait-il pas réveiller Francis pour lui dire son problème? Tout le monde semblait dire que tout se basait sur la communication dans le cas d'une union consentie par le calice.

Consentie...n'empêche que monsieur le génie (Roderich) avait quand même manipulé le blond pour qu'il se laisse mordre. C'était important de se souvenir de ça quand même.

Attendre.

Seule solution.

Se roulant en boule, retenant son gémissement de souffrance, il tenta de dormir. D'ignorer le vide en lui et cette soif atroce.


Francis se réveilla dans un étrange sentiment de solitude. Il avait dormis dans une douce chaleur, comme s'il était protégé par quelque chose et il n'y avait plus rien. Les enfants étaient assis par terre, jouant silencieusement.

«Bonjour!»

Matthew eut un grand sourire et grimpa sur le lit pour lui faire un câlin. «On attendait que tu te réveilles.

- On a faim!» S'écria Alfred «Et puis il faut commencer à décorer la maison pour la fête de l'équinoxe!» Il sautilla joyeusement dans toute la maison «C'est dans 10 jours , génial! L'année dernière, papa a invité plein de monde! Et nos cousins, on a joué toute la journée et toute la nuit!

- Alfred, je sais pas si on aura des invités cette année.

- Pourquoi tu dis ça Mattie?» Gémit le blond «On verra pas nos cousins?» Il ouvrit de grands yeux et plaqua ses petites mains sur sa bouche «Bah oui c'est vrai.» Il se tourna vers Francis «Bah en fait parce que il vient juste de te mordre, il va pas supporter que d'autres vampires s'approchent.»Il ne comprenait pas bien pourquoi.

Francis eut une vague idée . Le lien n'était pas fermé. Donc n'importe quel vampire pouvait l'attaquer et le mordre sans enfreindre la loi. D'après ce qu'il avait comprit des explications maladroites d'Arthur.

- D'ailleurs ça faisait une semaine que le vampire l'avait mordu et pourtant il n'avait rien demandé de plus depuis.

- Il devait avoir soif après 10 jours sans rien.

- Surtout dans la présente situation.

Arthur risquait de devenir fou sous l'effet de la faim. Il ne pourrait pas l'attaquer mais pourrait le mordre de force s'il avait trop faim. Et il devait mourir de soif d'ailleurs.

Ne sachant pas où était le vampire, il se tourna vers les enfants et lança, dans un sourire amusé «Si on faisait des crêpes?»

Il ne pouvait laisser deux enfants si jeunes tout seuls dans la présente situation.

Il attendrait qu'ils fassent leur sieste en début d'après-midi.

Si Arthur ne se montrait pas entre-temps.

Il souleva un Matthew somnolant. Et tendit la main à Alfred qui sourit et s'exclama «Regardes! Regardes!»

Il se concentra et se transforma en une petite chauve-souris. Il s'élança. Et percuta le mur, peu habitué à cette apparence. Francis reposa rapidement le petit qu'il tenait par terre et alla ramasser la créature ailée.

«Tu vas bien?»

Dans un petit bruit de craquement, l'autre reprit son apparence, des petites larmes aux coins des yeux. «Je veux plein de crêpes!»

Dans un rire, son nouveau parent (vu le changement de statut) l'emmena à la cuisine. Il les assit à la table et se mit à cuisiner. En même temps il réfléchissait. Une relation avec Arthur telle qu'elle était à présent se basait sur un rapport proie/prédateur...après tout le vampire avait besoin de le mordre, de boire son sang, même s'il préférait le fuir en ce moment.

Il craquerait à un moment.

Sa soif serait plus forte que sa volonté.

Et il pouvait devenir violent.

Bien entendu il ne le blesserait pas mais la morsure risquait de faire mal d'après ce que Arthur lui avait donné à lire à ce sujet.

Il mit la plaque à chauffer. Et versa un peu de pâte dessus.

«Alors comme ça votre papa fait des fêtes à cette période de l'année?

- Oui! L'année dernière il a invité toutes sa fratrie. On a vu nos cousins! Oncle Oliver a fait plein de bonnes choses et tante Liliane nous a fait plein de cadeaux sous prétexte qu'ils ne nous voient presque jamais.

- On les voit souvent.

- Ouais bah c'est ce que je dis: une excuse!»

Les deux petits se lancèrent un regard noir puis Matthew reprit «Papa n'aime pas les visites mais il sait recevoir. Il y a Monsieur Roderich qui vient souvent! Et puis monsieur Lars de temps en temps.

- Papa boit un drôle de liquide vert avec lui. Ils versent le liquide vert sur du sucre blanc et boivent!» renchérit l'aîné «Et ça sent fort!»

Francis changea de sujet. «Et vos oncles et tantes?

- Papa dit qu'une fois dans l'année ça suffit!» Rit Alfred.

Son frère s'exclama «Mais ils viennent quand même quand ils veulent pour une visite et un thé.

- Ils nous donnent plein de cadeaux!»

Leur nouveau parent posa une assiette devant chacun d'eux. «Rien d'autres?

- Non.

- Papa n'aime pas que des inconnus viennent dans la maison. Il est très protecteur!»

Francis s'en doutait. Il avait l'air d'être très territorial. Il se sentait de plus en plus inquiet et sur les nerfs. Il avait l'impression de sentir l'agressivité et de la faiblesse d'Arthur.

De sentir sa faim.

Ou plutôt sa soif.


Plusieurs heures passèrent. Les enfants jouaient, inconscient de la tension présente dans la maison. Francis sentait une douleur au niveau du cœur, comme si quelqu'un tirait sur quelque chose. Il se sentait sur les nerfs. Quand en début d'après-midi il coucha les enfants pour une sieste, il se sentait de plus en plus mal.

Une fois dans le couloir, il prit une grande inspiration et se dirigea vers les appartements du vampire et frappa. «Monsieur Kirkland...Arthur!»

Pas de réponse.

La porte était ouverte.

Il entra: la pièce était ravagée, les draps déchirés, les oreillers déplumés, les meubles renversés, une bouteille de liquide rouge se déversant au sol. Arthur avait du passer ses nerfs sur sa chambre.

Il n'avait rien entendu. La pièce devait être bien insonorisée.

Il ressortit et se dirigea vers une porte entrebâillée ouvrant sur des escaliers qui montaient vers le grenier. Les marches craquaient sous ses pas. Il y avait de la poussière partout. Il n'avait pas du y avoir beaucoup de ménage de fait ici. Il faisait sombre. Quelques rayons de lumières passaient au travers des rideaux sombres et éclairaient des piles de cartons et de boites. De drôles de formes recouvertes d'un tissu.

Il tira sur un des rideaux pour y voir un peu plus clair : ce n'est pas comme un ciel nuageux allait être néfaste à Arthur, même si dans son état de soif, ça pouvait le blesser. Pas de soleil donc pas de blessures.

«Ca va?»

Un sifflement lui répondit. Il distingua un forme dans un coin. Deux ailes sombres le protégeait de la soudaine clarté. Ses habits semblaient de travers et un peu déchirés ici et là. Sa peau était bien plus pâle qu'à l'ordinaire. Ses crocs étaient sortis. Et ses yeux était fendus comme ceux d'un félin et d'une couleur rouge vif. Il ne semblait plus avoir sa raison.

Il mourrait de soif.

Il le savait, instinctivement. Ce lien, même incomplet le faisait ressentir une forte culpabilité à avoir laissé seul son vampire. Il s'approcha. Un grondement ne l'arrêta pas.

La respiration d'Arthur était haletante, son souffle court. Ses griffes raclèrent le sol, arrachant un peu du bois qui le composait.

«Tout va bien.»

Recroquevillé sur lui-même, l'autre gronda à nouveau, ne voyant qu'une proie et un danger. Pourquoi un danger? Il ne savait pas pourquoi. Il sentait des capacités magiques dans cet état d'instinct de survie.

«N'a...appro...che...pas.» grogna-t-il. Son ventre se tordit sous l'effet de la faim et l'odeur de l'autre blond allait le rendre fou. Complètement fou. Sa bouche était sèche, ses crocs lui faisaient mal. Mordre. Mordre. Il ne pensait qu'à ça à cet instant. Il avait si soif. Attrapant ses cheveux de ses mais il cracha «Éloigne...toi!»

Francis savait que partir ou fuir ne changerait rien. Arthur pouvait le retrouver n'importe où. Il était un véritable calice. Il ne pourrait pas échapper au vampire, même s'il le voulait.

«Tu vas mourir de soif si tu continue comme ça.

- Te mêles pas de mes affaires.

- Ce sont un peu les miennes maintenant.

- Je vais mette monsieur Piano sur la paille, ça lui apprendra à me pourrir l'existence avec ses idées à la...

- Certes. Mais ce qui est fait est fait.»

Il crut voir un éclat vert pendant un instant à la place des orbes rouges vifs. Arthur se lécha les lèvres, la respiration un peu plus calme. Retrouvait-il un peu la raison? Pour parler ça serait mieux.

«Enlève ce truc!

- Quoi?

- Ton foutu bracelet, il émet des ondes magiques et je me sens agressé.» siffla-t-il, les yeux posés sur l'étrange bijou. Ses yeux passèrent une nouvelle fois au vert avant de rougir à nouveau.

Francis regarda l'objet «Je n'ai jamais réussi à le retirer.» Et pourtant il avait essayé un nombre incalculables de fois. Les dirigeants de l'orphelinat, ses tuteurs, ses patrons...seul Lars n'avait pas eu l'air intéressé. Il avait jeté un coup d'oeil au bijou et avait dit «Veinard d'avoir ça!» Et c'était tout.

Quand il s'était retrouvé à la rue, il avait voulu le retirer pour le vendre, au désespoir, mais n'avait pas réussi non plus.

- «Je ne peux pas.

- Si tu peux. C'est juste que tu es incapable de le retirer pour t'en débarrasser. Le vendre. Ou le donner à quelqu'un. C'est un objet magique après tout. Il faut que tu veuille le retirer pour...sans raison particulière ou pour aider quelqu'un.

- Mais un objet ne peut pas avoir de conscience!»

Arthur gloussa. Un rire qui se transforma en une toux sèche et irritée. Il lécha ses lèvres à nouveau, épuisé d'avance. «Tu ne va pas partir hein?

- Non. Ça ne changerait rien. Vous souffrirez toujours et moi je sentirais que vous aurez mal.» Il tritura le bracelet, cherchant comme il pouvait se retirer et sentit quelque chose céder. Le bijou tomba au sol dans un bruit sourd. Francis frotta son bras, qui ne gardait aucune trace du port de cet objet depuis des années.

«Éloignes ce truc!»

Francis hésita une fraction de seconde. Et s'il l'attaquait? Il se corrigea immédiatement. Il ne pouvait pas lui faire du mal. Il donna un petit coup de pied au bijou qui fut éloigné de quelques mètres.

Arthur sembla respirer plus facilement. «Faut que je sache ce qu'est ce truc!»

L'autre se demandait aussi ce que c'était. «Pourquoi vous vous obstinez?

- Je ne veux pas t'imposer cette vie.

- Vue que vous m'avez mordu et que vous ne pouvez plus boire d'autre sang, c'est un peu idiot comme tactique.»

Les yeux du vampire redevinrent rouge et il siffla de colère. «Je n'ai jamais demandé à te mordre, Roderich a profité que j'étais malade pour...

- Apparemment vous étiez déjà accroc à mon sang!»

Un regard blasé se posa sur lui. «Tu veux donc vivre cette vie? Ne jamais réellement pouvoir m'échapper? Car je te retrouverais n'importe où.

- C'est pas comme si on avez le choix vu la situation. Soit vous craquez, soit vous mourrez de soif.»

Arthur ferma les yeux, refoulant la vague de douleur causée par sa soif atroce. Sa gorge le brûlait et il tremblait, glacé. «Je ne veux plus me lier à quelqu'un.

- Ce n'est pas vraiment comme vos précédents liens.»

Arthur grinça des dents. C'était tellement vrai. Il se souvint de cette confiance totale et tout. Il se mordit la lèvre, refusant de penser à celui qui l'avait si cruellement trahi. Qui avait prétendu l'aimer pour mieux le poignarder dans le dos, apprenant la magie, tirant de lui tout ce qu'il pouvait avant de disparaître sans un mot. Sans une parole.

Ne restait que les enfants.

La preuve qu'il avait goûté à ce faux bonheur.

Qu'il avait été trompé.

Que son cœur avait été brisé en mille morceaux.

«De quoi avez vous peur?

- Me retrouver seul. Être abandonné.» Sa voix n'était qu'un murmure. L'odeur de l'humain emplissait ses narines et quelque chose se réchauffa en lui. Son cœur battit plus fort et ses sens revinrent un peu, sortant du brouillard.

« Et bien ce n'est pas comme si un vrai calice pouvait laisser son vampire.»

Un œil rouge se posa sur lui, blasé «Ce qui veut dire?

Je ne vais pas partir ou quoique ce soit. Je n'ai nulle part où aller. L'autre genre de vampire trouve que je sens très bon. Je n'ai plus de famille...je n'ai aucun intérêt à partir.

- Ce n'est pas rien! Tu seras immortel.

- Vu que le lien est en partie formé, je le suis déjà non?»

Arthur gémit. C'est vrai le lien était formée, il fallait juste coucher ensemble pour le fermer. Là il avait juste terriblement soif.

«Arrêtez de faire la tête de mule, vous vous faites du mal!»

L'autre ricana froidement. «Je refuse de contrôler la vie de quelqu'un! De posséder quelqu'un!

- Rien ne vous oblige à agir en tyran!» Il s'agenouilla devant l'être prostré «Et bien...on pourra se mettre d'accord sur plusieurs choses, placer des interdits, commencer une relation bien définie et voir si on veut qu'elle évolue dans le bon sens.

- Qu'elle évolue...

- Rien ne presse. On peut commencer par voir comment vivre en couple.

- Ça ne change rien je suis toujours un prédateur et toi une proie.

- J'ai accepté de mon plein gré de devenir votre calice!

- Arrête de me vouvoyer alors!»

Silence.

Francis détourna les yeux «Soy...Sois raisonnable, fuir ne te feras que souffrir et à t'entêter comme ça tu vas mourir de soif.»

Il était trop proche.

Arthur frémit et voulut reculer mais le mur l'en empêchait.

Ses crocs lui faisaient mal, comme s'ils poussaient plus.

Quand deux bras l'enveloppèrent, il ne put retenir un glapissement de surprise. Il se retrouva le nez dans le cou de son calice.

Il ne l'avait jamais mordu là. Il l'avait juste mordu une fois au poignet, en étant inconscient!

La soif était si atroce qu'il en avait des vertiges.

«Vas-y...Tu en as besoin.»

Ces mots résonnèrent dans la tête de l'autre blond.

Vas-y.

Vas-y.

Vas-y.

Il avait la permission. Hésitant il prit une grande inspiration et mordit, impatient. Le goût du sang emplit sa bouche et le bien-être l'envahit comme une vague de bonheur. Ses doigts se crispèrent sur le tissu de la chemise de son partenaire et il sentit ses doigts se crispant dans son dos. Mais il ne s'en préoccupa pas. Il se colla un peu plus au blond, les faisant tout les deux tomber au sol. Son genou remonta légèrement, voulant coupler ce plaisir avec un autre.

Il était à lui.

A lui seul.

Un gémissement lui parvint et il recula, conscient d'avoir assez bu. Il ne se sentait pas totalement repu après 11 jours de jeun. Mais savait qu'il devait s'y prendre en deux fois pour se sentir totalement mieux. Sa langue passa sur les deux petits trous. Il détourna la tête et grommela «Je te savais pas aussi masochiste pour aimer être mordu.» marmonna-t-il, occultant le fait que les calices ressentaient toujours ça lors des morsures.

L'autre, sachant parfaitement ce point, répliqua, un sourire torve aux lèvres «Tu as bien pris ton pied toi aussi.»

Virant à l'écarlate, le vampire se mit très maturement à bouder.


A suivre