Coucou les gens ! :D Surprise, surprise !

A la demande de plusieurs d'entre vous, j'ai décidé de vous écrire un second épilogue qui se passerait deux ans après la fin de la fiction ) J'espère qu'il vous plaira !

J'y ai mis tout mon n'amour et j'espère que vous apprécierez ce petit sursaut !

leia26 : Hé bien le voilà ! :D J'espère qu'il te plaira !

Sur ce, enjoy ! :D


2 ans plus tard…

Le vent marin souleva une mèche de cheveux qui vint caresser le visage de l'homme accoudé au pont principal du navire. Kanon poussa un long soupir d'aise, les yeux fermés pour mieux apprécier ce court instant de plénitude qui l'envahissait peu à peu.

Depuis la mort de Saga, il se sentait… Bizarre.

Libéré et tourmenté à la fois…

Libre parce qu'il n'avait plus l'impression d'avoir des regrets ou encore de ressentir de l'animosité envers son aîné : il avait lui-même avoué à son frère qu'il lui pardonnait tout.

Tourmenté parce que…

Parce qu'il l'avait tué.

Oh, tourmenté était un bien grand mot : Kanon, le grand Dragon des Mers, n'était tourmenté par rien du tout ! Hormis peut-être par son fratricide.

Parfois, la nuit, il se réveillait en sueur, le visage de Saga imprimé sur la rétine.

Mais c'était tout.

Cela arrivait rarement.

Une fois par semaine minimum…

Pourtant, il commençait à en avoir assez de cette ville et du poids de son passé qu'il traînait derrière lui. Alors voilà, il s'était mis au service d'une petite chieuse qui dirigeait un superbe navire (Saori Quelquechosemaisenfaitons'enfout) et il n'allait pas tarder à découvrir de nouveaux horizons. Son seul regret c'était…

-Que fais-tu ?

Kanon sourit lorsqu'il reconnut la voix de celui qui l'avait interpellé de la sorte et il répondit sans se retourner :

-Ma patronne est rivale du tien : es-tu sûr de vouloir te promener sur son raffiot ?

Les bras de Rhadamanthe se refermèrent sur sa taille et le blond enfouit son visage dans la nuque de Kanon qui haussa un sourcil lorsque la voix étouffée de son amant souffla :

-Je cours le risque : rien ne pourra m'empêcher d'être près de toi.

Kanon esquissa un demi-sourire et profita silencieusement de l'étreinte que lui offrait ainsi Rhadamanthe.

A la base, il n'était pas amoureux de lui.

A la base, il avait passé la nuit avec sur un coup de tête, l'esprit embrumé par l'alcool.

A la base, il ne se souvenait même pas de son visage.

Juste d'une sensation.

Un sentiment auquel il n'avait eu droit qu'une seule fois, de la part de son frère.

De l'amour.

Depuis ce jour, Kanon pouvait passer des heures à essayer de s'imaginer le visage, le corps, le caractère de celui qui avait partagé sa couche. Et lorsque Camus avait fait la description des juges qu'ils devraient convaincre… Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine en entendant son nom.

Rhadamanthe.

Et lorsqu'il l'avait revu, digne dans son costume, il avait su qu'il ne pourrait jamais plus se séparer de ces yeux dorés. Depuis, il ne pouvait imaginer vivre sans ce regard, sans ces douces attentions malgré leur relation tendue et passionnelle.

Voire même fusionnelle.

Alors, Kanon se taisait et profitait simplement de l'amour que lui offrait Rhadamanthe.

Avec un plaisir qu'il dissimulait parfaitement.

-Que fais-tu ? (Répéta donc Rhadamanthe)

-Jaloux ?

-Ne joue pas à ça avec moi, Kanon. Pourquoi t'es-tu embarqué sur ce bateau ?

Kanon se dégagea de l'étreinte du blond et désigna l'océan d'un large mouvement de bras :

-Ouvre les yeux : tu as vu la merveille que tu as devant toi ? Ose seulement me dire qu'elle ne t'appelle pas ! Ose me dire que c'est ridicule.

-Je peux comprendre ton « amour » pour cette vaste étendue de liquide salé et rempli de créatures hostiles mais… Je voudrais une vraie réponse, Kanon.

Le jeune homme passa une main dans sa longue chevelure bleue azurée et soupira :

-Parce que j'en ai marre de cette ville ! J'en ai marre de cette routine infernale, j'en ai marre de continuer à vivre dans une grotte, j'en ai marre… De tout.

Rhadamanthe haussa un sourcil :

-Et moi ?

-Allons, Rhada, c'est pas pareil ! Je ne serai jamais lassé de toi mais…

-Tu as pensé à ce que je pourrais ressentir ?

Kanon stoppa net le flot de paroles qu'il s'apprêtait à déverser lorsqu'il sentit dans la voix de Rhadamanthe une légère fêlure.

Preuve ultime de son amour et de sa douleur de le voir partir.

Kanon se mordilla la lèvre et s'empêcha de lever les yeux au ciel :

-Rhada…

-Arrête avec ça et parle franchement : tu n'as pourtant pas l'habitude de mettre de gants.

Gronda le blond entre ses dents. Kanon fronça les sourcils :

-J'ai… Pensé au bien que ça nous ferais à tous les deux.

-Quoi ?!

S'exclama Rhadamanthe tandis que Kanon se retournait, comme soudainement furieux :

-Fais pas genre, Rhada ! Pas avec moi : je vois les petits regards mielleux que tu adresses discrètement à ta supérieure, Pandore Trucmuche là ! J'avais envie de partir et je me suis dit qu'après tout, c'était peut-être mieux ains…

Mais il ne put pas terminer : les lèvres de Rhadamanthe venaient de se plaquer sur les siennes avec une violence mal contenue. Il ferma les yeux retenant un soupir et, quand le blond mit fin à leur baiser, il entrouvrit vaguement un œil curieux :

-Ca, c'est parce que je t'aime.

-Si tu penses que c'est ainsi que tu vas me faire changer d'av-AÏEUH !

Termina-t-il en se frottant le crâne : face à lui, deux yeux dorés le fusillaient du regard.

Rhadamanthe venait de…

Le frapper ?

Sérieusement ?

-Mais pourquoi t'as fait ça ?! T'es complètement malade, ma parole ?!

-Ca, c'est pour avoir raconté des imbécilités pareilles.

Kanon fronça les sourcils et argumenta sa souffrance et son incompréhension avec un « Heinn ? » terriblement raffiné. Rhadamanthe lui attrapa le menton et il se noya dans l'océan des yeux de Kanon qui admirait l'or de ses prunelles :

-Pandore est ma supérieure hiérarchique et je ne lui jette pas des « regards mielleux » ! Je la respecte, point, barre. Vu ?

Kanon déglutit et resta un instant silencieux :

-Vu ?

Jugea utile de répéter le blond en captant le regard fuyant de Kanon. L'homme aux cheveux bleus hocha doucement la tête et, ne pouvant se retenir, se jeta au cou de Rhadamanthe, le visage enfouit dans sa nuque :

-Pardon Rhada… Je ne voulais pas te blesser… Je… Je pensais que…

-Ouais… Hé bien on voit le résultat. Si tu veux mon avis, arrête de penser et laisse-moi faire ce genre de boulot.

Rhadamanthe sentit le sourire de Kanon dans son cou et il plissa les yeux : ça y est, c'était gagné.

Kanon ne partira pas.

Mais il refuserait aussi de s'avouer vaincu aussi vite.

Alors, Rhadamanthe l'attrapa par les hanches et le balança, sans gène aucune, sur son épaule, comme un vulgaire sac de patates sous les yeux ébahis du mousse présent (un certain Seiya pensait Kanon…) qui s'enfuit vers les appartements de sa patronne en poussant un « Saori-saaaaan ! » horriblement crispant. Kanon se débattit en rageant :

-Mais lâche-moi ! 'Tain mec, t'es lourd ! Je dois aller prévenir ma patronne ! Lâche-moi, bordel !

-Non. Ta « patronne » se rendra bien compte que tu n'es pas là : elle comprendra.

-Tu crois, toi ? Elle est complètement débile cette nana ! Limite si elle n'oublie pas de respirer !

-A ce point là ? (Se moqua Rhadamanthe sans pour autant faire mine de déposer son paquetage sur le sol)

-Oh oui ! A ce point là !

Rhadamanthe haussa les épaules et ses pieds touchèrent la terre ferme du port :

-Tant pis pour elle alors.

Kanon sourit dans le dos de son compagnon et se laissa transporter, les bras ballants, faisant de temps en temps des signes aux badauds ébahis qui les regardaient passer.

Après un certain moment, le Dragon des Mers soupira et se redressa :

-Mec !

-Hm ?

-Tu sais quoi ?

-Dis toujours.

-Je t'aime.

-Oh…

Rhadamanthe s'arrêta et Kanon en profita pour se laisser glisser sur le sol, décidant de passer par l'arrière et de…

S'écraser sur le sol la tête la première.

Mince, ses réflexes n'étaient plus ce qu'ils avaient été autrefois !

-Ouch !

-Mais qu'est-ce que tu fabriques ?

-Ca se voit pas ? Je fais mes lacets, andouille !

Grogna-t-il en lui jetant un regard furieux. Rhadamanthe haussa le sourcil, mi amusé, mi surpris, et il croisa les bras :

-Vraiment ?

-Bien sûr que non, imbécile ! Je regardais si le sol était nickel propre ! C'est ma passion en fait !

Le blond sourit et aida Kanon à se relever pour lui voler un léger baiser :

-Moi aussi.

-Hein ?

-Moi aussi je t'aime…

Kanon sourit et tous deux reprennent leur marche, en silence…

Mais pas longtemps :

-Mec, faudra quand même que tu me mettes au courant de ta relation avec Pandore et de celle qu'entretiennent tes frères !

Rhadamanthe poussa un long soupir et Kanon continua :

-Nan mais sérieux ? Eaque se foutait de la gueule d'Aiolia mais…

-Kanon ?

-Ouais ?

-Tais-toi… S'il te plaît.

-Pff… C'est même pas drôle !

Rhadamanthe leva les yeux au ciel et attrapa la main de son compagnon, espérant ainsi le faire taire un court instant. Et le pire, c'est que la ruse fonctionna parfaitement !

Rhadamanthe serra le poing et, des larmes envahissant ses yeux, il remercia le Seigneur Tout Puissant qui lui offrait ainsi ces quelques minutes de répit : mais pourquoi est-ce qu'il avait empêché ce moulin à paroles de partir ?

-Pfiuu… L'amour, c'est quand même compliqué…

$s$s$s$

Le silence. Oppressant. Lourd.

Et cette chaleur…

Le petit garçon pressa une main sur sa bouche lorsque son papa passa derrière lui en grognant :

-Où te caches-tu, petit monstre ?

Chut ! Ne pas faire de bruit ! Sinon, son papa allait le trouver et il allait le…

Un homme aux courtes boucles châtaines se dressa soudain devant lui, un large sourire sur les lèvres :

-Ha ha ! Je vais te manger tout cru !

-Naoon !

Hurla le petit garçon roux avant d'éclater de rire et de s'enfuir en courant dans le petit jardin extérieur, son père sur les talons.

Aiolia se releva en souriant aux anges et se lança à la poursuite de son fils aîné, mimant des griffes avec ses mains et imitant de faux rugissements :

-Je vais t'attraper !

-Kyaaaahh !

Lui répondit le hurlement strident de Leo et Aiolia éclata de rire. Assise sur un petit banc, Marine berçait contre elle une petite fille dont le crâne était couvert d'un épais duvet châtain et qui baragouinait des syllabes incompréhensibles.

Enfin, Aiolia se jeta sur le sol et attrapa le petit garçon qui poussa un nouveau cri :

-Haa !

-Je te tiens ! Alors… Par quoi est-ce que je commence ?

Leo frémit et se débattit lorsque son papa approcha ses doigts de son ventre :

-Peut-être que la viande n'est pas assez tendre ? Voyons-voir…

Murmura Aiolia pour lui-même avant d'entreprendre la séance « chatouilles de la mort » auxquelles Leo ne savait pas résister. En effet, le petit garçon éclata de rire et se débattit en tous sens, tentant d'échapper à cette terrible torture. Il se débattit tant et si bien que son pied finit par atterrir droit sur le nez de son paternel.

-Ouch !

S'écria Aiolia en portant une main à son nez douloureux et même ensanglanté ( ?!) tandis que Leo, trop heureux de voir une échappatoire s'offrir à lui, s'enfuyait vers le fond du jardin en éclatant de rire.

Aiolia pressa son mouchoir contre sa narine et se tourna vers son épouse, désignant leur fils du doigt :

-Nan mais tu as vu cette violence ?! Est-ce que tu as vu la force avec laquelle il a défoncé mon pif ?

-Aiolia ! (Le gronda Marine) Pas devant les enfants…

Elle sourit et son compagnon se laissa tomber à côté d'elle :

-Et en plus tu te fiches de moi ! Quelle honte ! On voit de qui il tient cet enfant.

Marine éclata de rire lorsqu'elle vit l'état dans lequel se trouvait le nez de son époux et elle lui tendit leur cadette :

-Laisse-moi m'occuper de ça.

Aiolia leva la tête tout en passant un doigt délicat sur la joue de Camille.

Camille qui sourit et leva les bras en gazouillant.

Aiolia sourit alors que Marine tapotait doucement son nez en riant sous cape :

-Hé bien mon pauvre amour, tu n'es plus aussi solide que tu l'étais.

-Rien à voir ! Il m'a juste explosé le nez ! Ca veut rien dire !

Se défendit le jeune homme en souriant. Marine leva les yeux au ciel pis effleura les lèvres de son époux des siennes :

-Vous êtes fou, Monsieur Arco.

-Mais vous l'êtes autant, Madame Arco.

-Ha bon ? (Marine haussa un sourcil moqueur) Et pourquoi cela ?

Aiolia posa son front contre celui de sa bien-aimée :

-Qui a accepté de m'épouser ?

La jeune femme rousse sourit et, comme elle allait répondre, Leo se jeta sur eux :

-Papaaa ! Pourquoi tu joues plus ?!

-Parce que Papa vient de se faire tuer par son fils.

Leo cligna des yeux avant de murmurer, passant une main douce sur le nez de son papa :

-Oh… C'est ma faute ?

-Pas vraiment : tu n'as…

-Pardon Papa !

S'exclama l'enfant en se jetant au cou de son géniteur, manquant au passage d'écraser sa cadette vite récupérée par sa maman. Aiolia sourit et serra son fils contre lui :

-Ce n'est rien mon grand.

Il jeta un regard à sa compagne et leurs mains s'étreignirent : la vie était vraiment belle.

Et puis, sans doute qu'Aioros les regardait de là où il était.

Aiolia ferma les yeux : jamais il n'avait été aussi heureux…

Et pourtant, le meilleur restait à venir…

Il en était sûr.

Et il comptait bien profiter de chaque parcelle, chaque minute, passée aux côtés de sa famille.

Camille ouvrit alors les yeux pour la première fois.

De magnifiques yeux bleus-verts.

Elle sourit et referma les yeux en poussant un gazouillement de clochette.

$s$s$s$

-Mû ?!

Le jeune homme aux cheveux lilas leva un œil de son journal et déposa sa tasse de thé sur la table :

-Oui, Kiki ?

Le jeune garçon aux cheveux roux leva les yeux au ciel :

-M'appelle plus comme ça ! Je suis plus un gamin !

-Mais tu resteras toujours mon petit frère.

Le taquina l'aîné en souriant. Kiki esquissa un sourire et abdiqua :

-Bon… Passons. Est-ce que je peux aller en ville avec Genbu ? Pas longtemps hein, mais…

Mû se leva et posa les mains sur les épaules de son cadet :

-Killian : j'adore Genbu et je lui fais entièrement confiance, tu le sais et il le sait aussi. De plus, tu n'as jamais fait de bêtise telle que je ne te ferais plus confiance.

Kiki haussa les sourcils et esquissa un sourire charmeur :

-Ca veut dire oui ?

Mû éclata de rire et gratifia son cadet d'une légère claque sur la tête :

-Allez, file ! Eremets-lui mon bonjour.

Kiki rit franchement et donna un baiser bruyant sur la joue de son aîné :

-Merci grand-frère !

-Avec plaisir.

Sourit Mû en regardant son cadet s'éloigner en trottinant vers le couloir, là où attendait le timide Genbu, sans aucun doute. Le jeune homme aux cheveux lilas allait se rasseoir lorsqu'une domestique débarqua soudain dans la pièce :

-Señor Mû !

-Que se passe-t-il, Amanda ? (S'étonna le jeune homme en se retournant vivement) Y a-t-il un problème avec…

-C'est votre épouse, Señor ! Elle est au jardin et elle vous demande !

Mû abandonna bien vite sa tasse de thé et se précipita vers le jardin, là où se trouvait donc Elsa. Il arriva bien vite à la petite fontaine et s'arrêta net lorsqu'il aperçut sa compagne, accroupie sur le sol, soutenant un bébé aux cheveux sombres de ses mains. Elle leva la tête et ses yeux s'illuminèrent lorsqu'elle souffla son prénom :

-Mû…

-Que se passe-t-il mon…

-Regarde.

Elsa poussa délicatement le bébé vers son époux et murmura :

-Va, Shion… Va voir Papa…

Le bébé sourit aux anges puis tendit les bras vers son père en baragouinant :

-Pa…Pa…

Mû rosit de fierté et s'accroupit avant de tendre les bras vers son fils :

-Oui… Oui c'est ça… Viens me voir mon grand…

Le bébé fit quelques pas hésitants en avant, trébucha, manqua de s'écrouler,…

Se ressaisit et offrit un sourire lumineux à son père avant de continuer à avancer, bras tendus.

Mû sourit et, lorsque Shion fut arrivé à destination, il serra son fils contre lui :

-Oui ! Bravo mon grand ! C'est super ! Tu marches maintenant !

Le bébé poussa un cri de joie qui illumina ses yeux de jade et Elsa les rejoignit en quelques pas, un sourire lumineux sur les lèvres :

-C'est génial ! Tu te rends compte ? Tu marches !

Shion rit lorsqu'une mèche lilas chatouilla son visage et Mû serra et sa compagne et son fils dans ses bras :

-Comme je vous aime, mes amours…

Cela faisait deux ans qu'il avait récupéré son titre, deux ans qu'il vivait dans cette maison,…

Et cela faisait deux ans que tout allait pour le mieux.

Enfin…

$s$s$s$

-Non ! Non pas comme ça ! C'est trop… Trop maladroit… Sois-sûr de toi et… Nh ! Un peu plus à gauche… Oui ! Oui, c'est ça ! Oui ! (Milo se mordit la lèvre) Voilà ! Plus vite maintenant ! Ouii ! Plus… Viiite !

Hyôga poussa soudain un petit glapissement surpris et lâcha son épée de bois lorsque celle d'Isaak cogna contre ses doigts. Milo cessa son monologue et se frappa le front du plat de la main :

-Han ! Mais c'est pas vrai ! Hyôga !

S'écria-t-il alors. Le petit garçon sursauta et se tourna vers son maître d'armes en bafouillant et en triturant ses doigts :

-Heu… Oui ?

-Qu'est-ce que je vous ai dit juste avant que vous ne commenciez votre petit duel ?

-« C'est parti » !

S'écria Hyôga, ravi. Milo haussa un sourcil :

-« C'est par… » Attends : quoi ?!

-Ben oui ! « C'est parti » !

Souriait le Russe, absolument satisfait de sa réponse. L'ex-Scorpion resta un instant immobile puis, il leva le doigt :

-Un instant, je te prie.

Il lâcha sa rapière d'entraînement, s'approcha à toute vitesse du canapé extérieur où lisait Camus et où Léna et Ariane parlaient bébés en surveillant Lukas et Gabriel du coin de l'œil. Là, Milo attrapa violemment un coussin et Camus haussa un sourcil :

-Qu'est-ce que tu fabriques ?

-Deux secondes, mec.

Milo plaqua le coussin sur son visage et poussa un long cri de frustration et d'énervement mal contenu :

-RHAAAAA !

Camus pouffa et les deux jeunes femmes éclatèrent de rire lorsque, après une bonne minute, la voix de Milo ne s'était pas éteinte.

Enfin, le blond sortit la tête du coussin et le balança sur le canapé :

-J'en peux plus de ce gosse ! Il va finir par me tuer !

Gémit Milo en désignant Hyôga du doigt et en se laissant tomber dans le fauteuil. Il attrapa sa gourde et poussa un long soupir :

-Autant Isaak pige bien ce que je lui demande, autant Hyôga… Il est complètement à côté de la plaque !

Léna intervint alors :

-C'est parce qu'il n'est pas fait pour ça, c'est tout.

-Ha ! Je te défie de me dire une chose, une seule, où ce gosse est compétent !

Ricana Milo et il manqua de s'étouffer lorsque Léna souffla :

-Hé bien… La danse classique.

-Gloub !

Milo se mit à tousser violemment, s'étranglant avec son eau sans pouvoir se rattraper. Ariane lui tapota doucement le dos :

-Ne force pas trop, mon cœur.

-*Hiii* Attends ! (S'écria Milo en regardant tout à tour Camus, Léna et Hyôga, les yeux rouges) Sérieux, mec ?! Tu le laisses faire de la dans classique ?!

Camus haussa les épaules :

-Et pourquoi pas ?

L'ex Scorpion tenta d'étouffer son ricanement derrière le plat de sa main mais il renonça et éclata franchement de rire au nez et à la barbe de son meilleur ami et employeur :

-Hahaha ! C'est trop ! De la danse classique ! Haha !

Camus leva les yeux au ciel :

-Vous pouvez disposer les garçons, votre Maître d'armes est un peu fatigué…

Comme Isaak et Hyôga passait devant eux, Milo se redressa à demi, jeta un coup d'œil au Russe…

L'imagina faire une pirouette, un tutu rose ou blanc accroché à la taille…

Et son fou rire repartit de plus belle.

-Milo ! (Feula Camus) Ca suffit ces gamineries !

-Haha ! Excuse-moi Camus ! Mais je… Je peux pas ! Hahaha !

Le Français leva les yeux au ciel :

-Bon sang… Je plains ta femme et ton fils…

-Rho ! Mesquin !

S'écria Milo en se levant et en se dirigeant vers son fils :

-T'es vilain ! Mon petit Lukas est juste parfait ! Comme son père !

Sourit-il en tendant la main à son fils :

-Tope-là mon grand !

Le petit garçon leva sa petite main et abattit sa paume contre celle de son papa en souriant :

-Topà !

Léna rit franchement et Camus secoua la tête. Ariane sourit et demanda :

-Et donc, Gabriel ne parle pas encore tu dis ?

-Non… (Soupira Léna) Je commence à m'inquiéter… Et Camus aussi…

-Mais c'est faux ! (S'insurgea le Français en dissimulant sa version collector de «L'âge où parlent les enfants : pathologies et anomalies. ») Il prend son temps ! C'est tout ! Moi aussi j'ai parlé tard !

Ariane sourit et posa une main rassurante sur le bras de son amie :

-Ne t'en fais pas : Lukas « parle » depuis 4 semaines à peine : ça viendra…

Milo se redressa soudain :

-Je vais le faire parler moi !

Camus leva les yeux au ciel :

-C'est inutile Milo : il ne dit même pas encore « Maman » ni même « Papa ». Ce n'est pas toi qui va lui faire dire son premier mot.

Mais le blond poussa un renifflement fier et s'accroupit devant son neveu (parce que oui : Camus et Léna étaient les parrains et marraines de Lukas comme Ariane et lui ceux de Gabriel) et sourit :

-Ben alors mon bonhomme ? Comment va ?

-Gah !

-Milo… (Soupira Camus)

-Chut ! (Le gronda Milo en lui adressant un mouvement impatient de la main avant de se tourner à nouveau vers le petit garçon) Dis-moi mon grand, je suis qui, moi ?

-C'est inu…

-Mi…lo !

La mâchoire de Camus se déboita de 20 centimètres et Léna en laissa tomber son petit gâteau tandis qu'Ariane s'étranglait avec sa gorgée de thé. Milo sourit :

-Tope là !

Mais cette fois, Lukas frappa en même temps que son copain et tous deux gazouillèrent :

-Topà !

-Apa !

Léna manqua de défaillir et Milo se redressa, tout sourire. En passant devant son meilleur ami, il lui murmura :

-Tu vois, avec les enfants, faut juste avoir le feeling…

Puis, il tapota l'épaule de Camus, condescendant :

-Haa… Hé bien mon vieux… je plains ta femme et ton fils…

-Mais la ferme !

Milo s'enfuit en courant lorsque Camus se leva et le poursuivit, le menaçant de son bouquin d'environs 600 pages :

-Kyahh ! Noooon ! Pas le bouquin !

-Reviens ici tout de suite, stupide arachnide !

-Jamais !

-Milooo !

Ariane et Léna éclatèrent de rire et, assis dans leur petit carré d'herbe, Lukas et Gabriel s'adressèrent un regard complice avant de claquer leurs paumes de mains :

-Topà !


Et voilà ! :D J'espère qu'il vous a plu )

Encore merci à tous de m'avoir suivi jusqu'au bout et…

A la prochaine ! 3