CHAPITRE 57 : D'ETRANGES RETROUVAILLES…


~ Marineford – Infirmerie du Quartier Général – 11h18 ~

Sengoku observe avec anxiété sa fille, le corps immobile à travers l'unique fenêtre apportant un visuel sur la chambre de repos. Le chirurgien de la mort s'approche silencieusement de l'amiral en chef et tousse légèrement pour se faire remarquer. Kizaru est appuyé sur le mur, non loin des deux hommes et en voyant le médecin, il décide de s'avancer également pour venir aux côtés de son chef. Sengoku se racle la gorge pour se montrer le plus neutre, mais sans y parvenir.

- Alors, quels résultats ?! demande-t-il précipitamment, la voix rauque sous la tension interne qui le ronge.

- Parlons-en dans votre bureau plutôt. Les murs ont des oreilles, répond simplement Trafalgar.

- Borsalino, pars devant pour vider les couloirs jusqu'aux bureaux. Simule la procédure pour un exercice pour maladie contagieuse en tote urgence. Je ne veux voir personne dans le couloir ! Même pas un haut-gradé !

Kizaru hoche vigoureusement la tête et part en éclaireur dans le couloir où se masse une dizaine de soldats, tous là pour savoir les derniers ragots et potins. En les voyant ainsi amassés, le regard de Kizaru se fait plus sombre et ses poings se serrent sous la colère. Lui qui aime d'habitude écouter les rumeurs dans le QG, voilà qu'il allait leur botter le cul pour vouloir faire de la fille du chef une victime de leur potin ! Il craque fermement ses doigts pour se faire remarquer par les soldats, qui reculent de peur à cause de l'aura dangereuse de l'amiral de lumière.

- Dégaaagez de ce coouloir tous autant que vous êtes ! tonne-t-il froidement. Je lance une procédure urgente d'évacuation des lieux ! La fille du chef est atteinte d'une maladiiie contagieuse ! Taaachons d'éviter que vous soyiez touchééé ! Même si ce ne seraaait pas une grande perte, de minaaables soldats comme vous !

Les soldats ne tardent pas et tous évacuent le couloir dans un brouhaha monstrueux cassant les oreilles de Kizaru qui passe rapidement en vitesse chaque recoin du couloir, vérifiant qu'aucun soldat n'a l'œil à travers les serrures des bureaux. Il revient alors aux portes de l'infirmerie qu'il ouvre en douceur, laissant le passage à l'amiral en chef Sengoku ainsi qu'à Trafalgar Law et ses membres de l'équipage. Ces derniers sont encore habillés de leur uniforme factice de la Marine et sont congédiés par leur capitaine à retourner sur le navire. L'amiral Kizaru les raccompagne en silence jusqu'au sous-marin tandis que Sengoku rentre dans son bureau en présence du médecin. Il s'assoit lourdement derrière son bureau et sort deux verres d'alcool dans lesquels il verse du saké. Le chirurgien s'assoit dans le canapé en face et observe cet homme si imposant lui tendre le verre.

- Cette mauvaise habitude était-elle liée à la situation de votre fille… ? questionne-t-il lentement en prenant le verre. Ou est-ce une vieille habitude depuis la disparition de votre famille il y a de nombreuses années ?

Sengoku grogne avant de boire une longue gorgée de son verre, qu'il dépose bruyamment sur son bureau. Ses yeux bruns fixent le pirate en face de lui, la colère ravivée en lui. Cette misérable soirée, il s'en souvient sans arrêt ! Et ce fiche pirate se permet de le juger sans savoir ?! Il se penche vers l'avant, les coudes sur le bureau et le fixe avec froideur.

- Je vous trouve étrangement renseigné sur la tragédie qui a touché ma famille, pirate ! Venons rapidement aux faits ! Lors de notre premier échange, vous avez parlé de vouloir des informations sur l'un de mes soldats… Est-ce vraiment le cas ou n'êtes vous là que pour profiter de mon instant de faiblesse ?!

- Ce serait une idée stupide de ma part de jouer avec vos sentiments et vos émotions alors que vous avez demandé mon aide alors que c'est contre vos principes, reprend Trafalgar. Sachez juste que j'ai accepté votre demande, uniquement car je sais que vous n'êtes pas l'homme que vous vous forcez d'être entre ces quatre murs.

Sengoku se tend sur son siège tandis que la conversation prend une tournure qu'il n'avait pas envisagé. A quoi joue ce pirate ?! S'il pense se payer de lui, il allait amèrement le regretter. Après tout, sa fille était normalement hors de danger, alors il pourrait très bien l'attraper maintenant avec ses hommes et l'envoyer à Impel Down. Mais ce ne serait pas juste alors qu'il a accompli sa part du contrat. Face au silence de son interlocuteur, Trafalgar continue son monologue.

- Vous avez commandé cette expédition en toute discrétion, en envoyant l'une de vos plus grandes forces à travers les mers pour me trouver. C'est déjà un exploit surprenant pour un homme qui croit en la Justice factice du Gouvernement Mondial. J'ai pris le risque de venir ici pour en savoir plus sur vous et un de vos anciens soldats de la Marine, disparus depuis quelques années. Et c'est de cet homme dont je voudrais que l'on discute, car il a été un proche admirable qui a fait des sacrifices importants.

Le cœur de Sengoku s'accélère face aux paroles désarmantes du pirate, tandis qu'il repense tristement à son fils adoptif Don Quichotte Rossinante. Sa main tenant le verre tremble d'émotions tandis qu'il retient les larmes de lui monter aux yeux, et l'émotion lui serrer le cœur. En unique retour, Sengoku grogne pour cacher sa douleur et le fusille du regard, de mauvais poil.

- Vous êtes en train d'utiliser votre pouvoir sur moi pour essayer de m'affaiblir, cupide pirate ! peste-t-il.

- Absolument pas, réplique Trafalgar en relevant sa main gauche. Je vous rappelle que l'amiral Kizaru m'a gentiment attaché un bracelet de granit marin après l'opération afin d'être sûr que je ne fasse rien de dangereux. C'était à votre demande également, l'avez-vous oublié ?

- ….

- Vous souhaitez vous pas savoir quel est le lien qui nous unit, vous et moi, pirate de la Nouvelle Génération ? souffle Trafalgar détendu dans le canapé.

- Nous n'avons aucun lien ! grogne Sengoku. Vous êtes un foutu pirate et moi un homme de Justice ! Cessez de dire de telles absurdités et faîtes votre demande qu'on en finisse !

Sengoku se lève très agacé de son fauteuil et toise froidement l'homme en face de lui mais cela n'a aucun effet sur le chirurgien de la mort qui se contente de boire une minuscule gorgée de son verre, fixant le boudha.

- Ma demande concerne le défunt soldat Don Quichotte Rossinante, fait-il placidement. Ce nom ne vous rappelle-t-il rien ?

Le visage de Sengoku se fige à l'énonciation du nom de l'homme qui a élevé comme son fils et regarde le pirate avec des yeux écarquillés. Se pourrait-il qu'il soit ….. ?

Trafalgar finit son verre et croise les jambes, tout à fait à l'aise et s'appuie dans le canapé, ces yeux fixés dans ceux de l'amiral en chef.

- Je suis l'enfant sauvé par Corazon, le soir de sa mort. Et je crois que vous avons beaucoup d'informations à nous échanger sur ce qui s'est passé cette nuit-là.


Instant émotion, snif ! :') Allez, bientôt la fin, on s'accroche mes loulous !

Bisous !

Chesca-Shan