Salut, salut ! Après des jours/semaines/mois d'attente, je vous annonce que le chapitre 8 de Le nom est enfin publié ! *brouhaha* Et non vous ne rêvez pas (vous pouvez toujours essayer de vous pincez si ça vous tente...). Sur ceux, je vais éviter de blablater trop longtemps et répondre aux reviews :
Ialka-Yuika : Décidément je te vois partout dis-moi... Ah, ah tu es sur la bonne voie, mais ce n'est pas ça non plus... Pour détrôner les dieux elle improvisera ! C'est Ryuko, c'est un volcan sur patte ! La "voix" n'a pas ce genre d'humour... Désolée ! Et la voilà la suite ! :D
Bonne lecture.
Chapitre 8
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, traversé çà et là par des brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Je regarde la brune endormie devant moi. Elle a maigrit depuis la dernière fois que je l'ai vue et ses cheveux ne sont plus si soyeux qu'avant. Peut-être parce que cela fait trois jours qu'elle est là, allongée dans son lit d'hôpital. Elle est si faible et vulnérable que je pourrais la tuer juste en couvrant son visage avec ma main.
Alors pourquoi je ne le fais pas ?
Je me souviens qu'elle a les yeux bleus. Un bleu très clair, qu'on pourrait même qualifier de « pur ». Sauf que ce n'était pas son cas, à Primrose. Elle porte un joli prénom c'est vrai, certains diraient même qu'elle était belle toute court mais à l'intérieur il ne reste plus rien qu'un fruit pourrit. Comme moi elle était une mercenaire, spécialisée dans les lames. D'ailleurs je me demande bien où sont passés ses deux sabres… Aussi loin que je m'en souvienne, elle ne s'en séparait jamais, même pour dormir.
Je pose mon doigt sur sa joue, molle. Sa peau est froide et rugueuse, pourtant elle m'avait toujours semblé parfaite. Le bras droit d'Ivan faisant toujours attention à son image. Je n'ai jamais compris ce concept, surtout qu'elle passait son temps à rejeter les garçons qui tentaient de l'approcher. Comme le fils de Makarof, elle aime et recherche la puissante. Pire encore elle aime les hommes riches. Très riches. Une fois je l'ai vu en compagnie d'un noble marié et d'un certain âge. Et ils ne faisaient pas que parler je peux te l'assurer… Malheureusement pour elle notre boulot fut de le tuer. Visiblement sa femme acceptait peu qu'il puisse voir ailleurs. En même ça ne me surprend même pas vu le caractère de son épouse qui m'a (presque) regardée de haut quand j'ai débarquée dans sa chambre quelques minutes après l'assassinat. Je crois que le fait que j'ai foutu le feu au rideau ne lui à pas spécialement plut. Surtout qu'à côté de ça Primrose avait congelé le corps de son ex-époux après l'avoir soigneusement électrocuté grâce à ses lames magiques.
Et c'est moi qu'on traite de monstre ? J'ai au moins la décence de ne pas torturer mes victimes sauf en cas de folie et là, paix à leur âme.
J'appuie de nouveau sur sa joue. Toujours pas de réaction. Elle qui d'habitude est si vive… On dirait une morte. Si elle ne ronflait pas je la trouverais presque de bonne compagnie. Mais seulement quand elle dort, et encore…
Je suis très bien toute seule.
Un éclair traverse le ciel, je ferme les yeux, me laissant emporter par la fatigue. Quand j'ouvre de nouveau mes paupières Primrose me fixe méchamment, une dague appuyée contre mon cou.
- Ridicule, je crache avant de la repousser avec mon pied, sans trop de difficultés.
Elle étouffe un cri de douleur avant de pousser un juron que je ne préfère pas relever.
- Tu aurais dû me tuer bien avant. Tu sais très bien que tu n'as aucune chance contre moi.
Je me relève et me dirige vers elle, la fixant de mes yeux jaunes. Elle est l'une des rares personnes à pouvoir soutenir mon regard sans ciller.
- Va voir ailleurs si j'y suis sale bâtarde ! elle me répond, farouchement.
Je me contrôle pour ne pas lui briser la nuque et garde mon calme.
- Justement, tu es chez moi donc à ta place je baisserais d'un ton.
Elle jette de brefs regards autour d'elle avant de fixer de nouveau, m'invitant à continuer. Alors sans un mot je lui montre la marque rouge que j'ai sur la poitrine, juste au-dessus de mon sein. Elle ne cherche même pas à dissimuler son dégoût.
- Alors c'est vrai ce qu'on raconte ? crache-t-elle. Tu as rejoint l'ennemi ?
- Si on veut.
Elle retrousse le nez et fait une étrange grimace.
- Tu me répugne, elle lâche.
- Je peux te retourner le compliment, je réplique assez froidement.
Elle me fusille du regard alors que je reste de marbre. Elle aura beau m'insulter de tous les noms cela ne changera rien à mes sentiments à son égard. Elle me rappelle trop celle que j'étais, avant que je ne fasse la connaissance de Fairy Tail. Je pose ma main sur la paume de mon épée tandis qu'elle suit mon geste. Un sourire arrogant apparaît sur son visage. Elle finit par basculer la tête en arrière, m'invitant presque à commettre une « bêtise ». Je commence à sortir la lame de son fourreau jusqu'à que… :
- Hey la nouvelle !
Pu… Il manquait plus que lui tiens !
Je fixe le petit-fils de Makarof avec un dédain profond qui n'échappe pas à Primrose. Je l'entends étouffer un petit rire et ce fut à mon tour de grimacer, gênée. Luxus nous contemple un instant, un sourcil levé.
- Alors la Belle au Bois Dormants c'est enfin réveillé ? observe-t-il avec un grand sourire, ce qui me fit lever les yeux au ciel.
Quel crétin.
Et Primrose qui glousse comme une pintade… A tous les coups elle fait juste ça par intérêt puisque que l'autre idiot blond est le fils du Maître de Raven Tail. J'ai presque pitié d'eux…
- Alors Arracheuse, me susurre la brune, tu ne me présentes pas ton ami.
Ne pas tuer. Ne pas tuer. Ne…
- Ryuko, je grommelle. Je m'appelle Ryuko. Ryuko Feudeymon.
Sa bouche forme un joli rond. Elle affiche finalement une moue presque, je dis bien presque, amusée.
- Quel nom ridicule, commente-t-elle.
C'est décidé, je vais la buter.
Derrière moi, Luxus éclate de rire. Et je me retiens de justesse pour ne pas lui envoyer mon poing enflammé dans la figure. Faut croire que le caractère passionné de Natsu a fini par déteindre sur moi à force de s'être jeté sur moi pour se battre. Pire qu'avec Erza ou Grey. Et encore avec eux il ne termine pas généralement à l'hôpital.
Je suis un peu violente.
- Calme-toi Ryu, ricane la brune, je plaisantais.
Je serre les dents de rage.
- Oh je suis sûr que tu plaisanteras beaucoup moins quand je t'aurais transformée en torche humaine, je réplique, furieuse.
Elle perd un peu de son sourire.
- C'est une menace ?
- Non. Une promesse.
Vu son regard je crois qu'elle partage les mêmes sentiments d'animosité que je ressens à son égard. Le chasseur de dragon de foudre (c'est beaucoup trop long à dire) en profite pour intervenir :
- Allons les filles, ne vous battez pas pour moi.
- Oh toi ta gueule !
Une veine se met à palpiter sur son front. Visiblement on la vexée.
- Comment osez-vous bande de sales petites…
Il est coupé dans son élan par son grand-père qui débarque dans la pièce, très, très énervé :
- QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?!
Mes pauvres oreilles… Et vu la tête de Luxus et de Primrose eux aussi ne s'attendaient pas à cette réaction. Ça lui apprendra à cet imbécile blondinet à écouter aux portes. Et puis pour une fois qu'il n'a pas ses écouteurs sur lui… Faut croire qu'il a l'ouïe plus fine que la mienne et d'un autre côté ça m'arrange beaucoup.
La prochaine fois qu'il viendra me faire chi… m'embêter je lui crierai dans les oreilles. On verra bien de nous deux qui est le plus fort.
- Calme-toi le vieux, grince le grand blond, c'est juste ces deux tarés qui déraillent.
Je le fusille du regard. Comment ose-t-il s'adresser à son grand-père de cette façon ? Lui qui s'est donné corps et âme pour l'éducation de son petit-fils alors que son propre fils, le père de Luxus, Maître Ivan, avait été renvoyé de Fairy Tail. Quelle bande d'idiots. On voit bien qu'ils sont de la même famille, notamment dans la forme des sourcils et de la mâchoire. Parfois je me demande si j'ai hérité quelque chose de ma mère…
Enfin bref.
- Les deux « tarés » t'emmerdent espèce de blondinet débile, réplique méchamment Primrose avec un regard noir.
Pour une fois je ne peux qu'être d'accord avec elle et ça me tue de le dire.
Je crois que Maître Makarof va péter un plomb si ça continue…
- Luxus, Ryuko, soyez gentils et laissez-moi seule avec cette jeune femme, nous ordonne-t-il presque.
- Je m'y oppose fermement ! je manque de hurler. Cette (je me tourne vers elle)… fille est dangereuse ! Elle n'hésiterait pas un seul instant à vous tuer si elle en avait l'occasion !
- Et c'est toi qui dit ça ! s'énerve-t-elle. Toi, celle que l'on surnomme « L'arracheuse de vie ». De nous deux c'est toi la plus pourrie ! Sorcière !
Une veine palpite sur mon front et des flammes viennent se former autour de mes poings alors que je m'apprête à me jeter sur elle, avec toute la haine que représente les mots qu'elle vient de me cracher à la figure. Et alors que j'allais la tuer, une main m'agrippe par le poignet et je croise aussitôt le regard orageux de Luxus.
- Le vieux a donné un ordre, déclare-t-il avec rugosité.
Je sens toute ma colère descendre d'un seul coup alors qu'il se décide de me lâcher. Je le suis donc, la tête basse, laissant les yeux bleus de Primrose vagabonder sur ma silhouette.
Je ne saurais probablement jamais ce que le Maître à pu dire à cette petite garce. Sûrement parce qu'à peine j'avais quitté l'infirmerie j'étais partie m'isolée dans la forêt voisine. Une fois que je fus sûre et certaine que personne ne m'avait suivie, j'ai levée mes mains vers le ciel, avalant les faibles rayons du soleil. Je les ai regardés traversés ma peau, formant des étranges marques rouge grenat sur mes poignets. J'ai admirées leurs formes si particulières et me suis réjouie de sentir de nouveau un sentiment de puissance. Ce même sentiment qui me murmure que je n'ai plus rien à craindre de personne, que je suis celle qui décide. J'ai mon destin entre mes mains. Personne ne peut me les dicter, pas même les dieux. Et si jamais l'un d'entre eux s'amusait à le faire à ma place, il n'aura qu'à le payer de sa vie.
Je suis Ryuko Feudeymon. L'enfant dragon qui domine les flammes démoniaques.
Mais avant tout une mage de Fairy Tail et je tolérerais plus que l'on me fasse du mal. Je suis forte.
Du moins, c'est ce que je croyais.
Que de mystère j'ai envie de dire ! J'espère que cela vous aura plus et je vous souhaite à tous un joyeux réveillon, un joyeux Noël et une bonne année 2015 :D
Salut ! *s'étouffe avec les effets spéciaux*