Blabla préalable : Bon bon bon… J'ai pas desmasses d'inspiration pour le titre, et en ce moment je ne sais plus trop vers où je veux faire aller cette fiction, du coup j'ai peur d'écrire des trucs qui seront des incohérences plus tard, du coup je rame un peu.

Le premier passage de ce chapitre était supposé faire partie du précédent chapitre, du coup il casse un peu l'harmonie de celui-ci. Mais anyway, voici le chapitre 11 ! Enjoy ~


Réponse à Kalas1209 : Je vais te faire une confidence moi aussi j'ai dû relire mes derniers chapitres quand je me suis remise à l'écriture. Déjà que je n'aime pas lire mes propres chapitres en temps normal, faire l'effort de les relire là et essayer de retrouver ce que je voulais faire n'était pas non plus très agréable ^^ ''

Le dernier passage parle de… Tu verras ça très vite. J'avais envie d'écrire sur Misa, parce que personne ne l'aime (j'avoue qu'elle m'a beaucoup insupportée aussi hein) malgré le potentiel tragique du personnage : Light passe son temps à la prendre pour une conne et la manipuler, méprisant ses sentiments, la personne humaine en elle. Et pourtant elle l'aime quand même, elle est quand même prête à tout pour lui, pour qu'il la regarde, pour qu'il lui dise ne serait-ce qu'un seul compliment.

Pour ce qui est de la suite : la voici. J'ai fini ce chapitre depuis un certain temps, mais j'ai un peu attendu pour le poster histoire de me préparer un peu d'avance. J'espère qu'il te plaira et que tu y trouveras tes réponses (bon, d'un autre côté, je suis tellement prévisible…)


Chapitre 11 : Coincé.

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« Trop de confiance attire le danger. »

Pierre Corneille (Le Cid)

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Après que Light se soit couché, L avait continué à étudier le dossier venu de la police écossaise. Rien de très intéressant ou très long. Apparemment Alistair avait quelques fois fait quelques remplacements chez un de ses amis tatoueur. Il n'y a quasiment rien d'autre. Le jour de sa mort, il aurait été aperçu avec une jeune femme aux cheveux courts bruns, d'une petite vingtaine d'années. Elle avait fait grand bruit en l'accusant d'avoir tué un ami à elle en nettoyant mal les aiguilles de tatouage. Il s'en été défendu mais la fille avait insisté. Elle avait fini par partir, visiblement hors d'elle et réclamant la justice.

Il n'y avait rien d'autre dans le dossier qui permit de rattacher ce dossier à leur enquête. Mais c'était tentant. Les deux tatouages rappelaient vraiment les habitudes du tueur qui s'acharnait à montrer de manière plus ou moins ostentatoire la culpabilité des gens qu'il tuait dans telle ou telle affaire.

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Derrière son écran, gardant dans l'ombre de ses cheveux bruns l'expression de son visage, une femme, jeune encore, ne pouvait retenir son sourire. Son plan marchait à merveille. Bientôt L la retrouverait et avec lui viendrait le temps. Cela l'excitait grandement. Cela avait été une plaie de pirater tous ces serveurs, d'infiltrer ceux de la Wammy's, de suivre les dossiers, mais à présent l'heure était proche. Elle avait tant attendu ça… Tant de temps passé à élaborer ses desseins, à placer ses pions, et bientôt, Justice serait rendue. Elle en mourrait sans doute de bonheur.

Ils seraient vengés. Après tant de temps à attendre, à mordre son frein, Justice serait faite. La Reine serait vengée. Elle cliqua sur le bouton d'arrêt de son ordinateur et se leva. Le prochain jalon l'attendait. Elle emporta avec elle une sacoche, pleine de papiers. L'homme serait au café du coin à 14 heures, et il ne fallait pas qu'elle soit en retard.

« - Irène O'Talec ? » interrogea-t-il en la voyant arriver.

« - Oui, je vous en prie, rasseyez-vous. »

Elle s'assit, et après avoir échangé quelques politesses avec l'homme et avoir commandé un café, elle sortit un microphone qu'elle posa sur la table ainsi que des papiers et stylos.

« - Si cela ne vous embêtes pas, Mr Egbert, je pense que nous pourrions commencer. Vous permettez que j'utilise un microphone pour enregistrer notre entrevue ? »

Il hocha la tête pour signaler son accord et elle lui rendit un sourire rayonnant. L'interview pouvait commencer. Mais ce n'était que la première étape du plan. Elle déboutonna le premier bouton de son chemisier et commença à poser ses questions.

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RAPPORT DE LIGHT YAGAMI QUANT AUX EVENEMENTS DU **/** /**** BERLIN

De l'assassinat d'une jeune Berlinoise.

NOM : BEILSHMIDT

Prénom : Julchen

Age : 20 ans

Extraits du rapport de police (morceaux choisis) :

Retrouvée trois jours après sa mort. Corps avachi dans le fauteuil de son bureau, couvert de sang séché.

Cause de la mort : Hémorragie (sa langue a été arrachée).

Famille : Père – Fredrich Beilschmidt, ingénieur Mère – Eva Beilschmidt, professeure à l'université de droit de Berlin Sœur cadette – Greta Beilschmidt, décédée (suicide).

Notes : Avec son propre sang elle a écrit de sa main (cf rapport de l'expert typographe) les vers d'un poète français, François Villon (alors qu'elle ne parle pas un mot de cette langue) : « Se frères vous clamons, pas n'en devez

Avoir dédain, quoique fûmes occis

Par Justice. Toutefois vous savez

Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. »

En conséquences, les premiers soupçons furent portés sur une étudiante d'échange française (Marianne Bonnefoy, 20 ans) qui séjournait à Berlin et qui était proche de la victime. Disculpée par les témoignages de 4 autres étudiants (Antonia Carriedo, 20 ans, demeurant au […], Feliciano et Romano Vargas, 17 et 19 ans, deumeurant au […], Arthur Kirkland, 19 ans, demeurant au […]). Piste abandonnée.

Notes personnelles de Light Yagami :

Après quelques recherches sur le suicide de Greta Beilschmidt, le dossier révèle qu'elle n'avait aucune raison apparente de se donner la mort : des amis nombreux et loyaux, des études brillantes, un petit ami italien qui l'aimait passionnément, auquel elle a laissé une longue lettre d'excuses disant qu'elle ne pouvait plus tenir. Tenir quoi ? Aucune précision. Morte par pendaison.

Le choix du poème est révélateur : La Ballade des Pendus.

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L'écran d'ordinateur illuminait leurs deux visages. Ils venaient d'échanger leurs conclusions sur les cas qu'ils avaient eu à étudier et Light se sentait très satisfait. Il pensait que L était assez impressionné de ses conclusions et cela lui faisait plaisir. Le détective n'avait guère plus apporté à leurs trouvailles sur l'Ecossais car il avait passé un temps considérable à le surveiller plutôt qu'à travailler de son côté. Bref, Light rayonnait de cette petite victoire sur le détective aux yeux noirs. Il rayonnait d'ailleurs tant qu'il avait fini par oublier toute retenue lorsqu'il s'agissait de dévisager l'autre homme sans vergogne ou de s'approcher plus de lui pour regarder l'écran.

Ecran sur lequel s'affichait à présent un nouveau cas. Un kidnapeur d'enfants anglais du nom d'Oliver Egbert, relaxé quelques temps auparavant, faute de preuves, ven ait d'être retrouvé mort près d'un orphelinat, fondé par l'inventeur Wammy. Il était pendu à un arbre par sa propre ceinture, le corps orienté comme s'il regardé vers la chapelle de l'orphelinat, une perruque de longs cheveux noirs posée grossièrement sur sa tête. A ses pieds se trouvait un certain nombre de papiers imprimés par les polices du globe pour dire que Eraldo Coil était sur l'affaire. Le tout accompagné d'un article, un seul, sur lequel on avait imité avec beaucoup d'art, par-dessus toutes les écritures imprimées, le gothique L majuscule qui servait au détective d'avatar. C'était une déclaration très fière de leur tueur. Il avait reconnu L derrière Eraldo Coil. Light se tourna lentement vers lui et se mit à détailler le visage surpris de son camarade. Ses yeux étaient écarquillés à l'extrême et son teint plus pâle encore qu'à l'accoutumée. Il ne s'attendait pas à être reconnu, pour sûr. Ah, le grand détective avait été ébranlé dans son infinie confiance en lui. Ou alors il avait vu un fantôme.

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Le corps pendu d'Alice dans sa chambre. La mort de la reine blanche. La première à céder, entraînant dans sa chute le roi noir. Un évènement traumatique pour Beyond, Eireen et lui.

Eireen. Cela ne pouvait être qu'elle. Seule une personne suffisamment importante à la Wammy's aurait pu savoir qu'il était les trois plus grands détectives au monde. Seuls, elle, Watari, Roger et Beyond étaient au courant. Beyond était en prison sous haute surveillance, Watari et Roger sous sa surveillance. Elle avait disparu. Mais pourquoi… ?

Il aurait dû s'en douter. La Justice. Tous à la Wammy's étaient éduqués pour elle. Eireen avait fini par sombrer, comme Alice et comme Beyond. L commençait à douter de lui-même. Sombrerait-il aussi, comme les autres, psychologiquement écrasé par l'idéal ultime, la Justice ? C'était impossible. Il ne pouvait pas il était le premier après tout.

« Il t'a reconnu… Comment… Comment est-ce possible ? »

Il glissa un regard au jeune japonais qui, les sourcils froncés, attendait de lui une réaction. Light aimait la Justice, de toute évidence. Et si lui aussi avait été écrasé par son amour pour elle et se transformait en meurtrier de masse ? Cela collait avec l'hypothèse selon laquelle il était Kira. La Justice écrasait-elle ainsi tous ses amants ?

Quoi qu'il en soit, il fallait arrêter Eireen. Elle était beaucoup trop proche la Wammy's, ça pourrait vite devenir très dangereux. Mais comment ? Il ferma les yeux et essaya de réunir toutes les informations qu'il avait sur elle. Il devait absolument trouver quelque chose. Le visage de la jeune fille telle qu'il l'avait côtoyée à la Wammy's House se dessina dans ses souvenirs. « Tu n'as que te souvenir alors : le savoir est enfoui en toi. » le murmure chuinta à ses oreilles, le souffle de la jeune fille sensible dans ses cheveux. Ciel, ce souvenir. Se fichait-il de lui ? Il secoua la tête et tenta de lister toutes les caractéristiques de son ancienne camarade. Elle aimait les défis, était vive, brillante, comme tous les enfants de la Wammy's, mais incroyablement feignante, prétentieuse, orgueilleuse, rancunière… Lui en voulait-elle pour la mort d'Alice et l'emprisonnement de BB ? Après tout ce temps ? Et pourquoi s'en prendre à lui maintenant ? Elle avait eu bien d'autres occasions…

Il secoua la tête. Elle ne s'en prenait pas à lui : elle croyait punir les injustices et combler de cadavres tous les vides juridiques de l'humanité. C'était lui qui était après elle, lui qui la traquait, lui qui l'arrêterait et l'enverrait à l'échafaud. Après tout, il était la Justice.

« Il n'y a pas d'explications logiques à cela. Tout ce que je peux en déduire, c'est que cet homme ou cette femme est infiniment dangereux. » répondit-il à Light avant de commencer à taper très vite un mail à Watari.

Il fallait en parler à Roger, empêcher Eireen de rentrer à l'orphelinat, découvrir l'identité sous laquelle elle se cachait. Et appeler Beyond, savoir s'il avait des nouvelles d'elle ou s'il avait pu avoir la bêtise ou le vice de dévoiler sa triple identité à un tiers. Son mail expressément envoyé, il rouvrit les derniers dossiers de l'enquête. Le clochard écossais, l'albinos allemande et sa sœur suicidée, le kidnapeur anglais. Les conclusions de Light sur l'albinos étaient pertinentes. Les pendus. Alice, Greta, Oliver Egbert. A la lumière des dernières découvertes, le génie reconnut la manière qu'avait Eireen d'imiter les écritures et son amour pour les auteurs français, quant aux tatouages de l'Ecossais, si le I ne s'expliquait toujours pas (quoique L pensât que cela avait un lien avec l'identité sous laquelle se promenait l'ancienne E), la reine noire s'expliquait d'elle-même car à la Wammy's, si Alice était la reine blanche et Beyond le roi noir, Eireen et lui étaient respectivement la reine noire et le roi blanc. Fallait-il qu'il ait été aveugle pour n'en rien remarquer sans l'éclairage dont il bénéficiait aujourd'hui.

Light s'était penché par-dessus son épaule pour regarder ce qu'il faisait, aussi L se tourna vers lui et le regarda droit dans les yeux. Que pouvait-il lui dire ? Qu'il savait de qui il s'agissait ? Qu'il avait résolu le cas ? Quelle part de vérité pouvait-il lui dévoiler sans se mettre en danger si Light était effectivement Kira ? Ce regard à la fois innocent et inquisiteur qui lui répondait semblait dire qu'il ne risquait rien, mais il avait passé du temps à l'étudier, avant qu'ils n'enquêtent ensemble et il savait que c'était faux. Les soupçons qu'il avait refaisaient surface. Plus vifs encore. Et L dut s'avouer qu'il avait fait une erreur en défiant Light. Une grande erreur, car désormais, il n'y avait plus rien qu'il puisse faire pour reculer. Eireen le menaçait d'une part, Kira de l'autre, et il savait qu'il ne pouvait plus arrêter les deux. Il se rendait compte maintenant qu'il avait laissé à Light un trop grand accès à son intimité. Il s'était beaucoup trop rapproché de lui et lui avait accordé beaucoup de trop de confiance. Il aurait dû écouter Watari.

« Light-kun, je sais ce que nous allons faire. » affirma-t-il en posant sa main sur la cuisse de l'autre.

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Watari avait sur l'un de ses écrans sa boîte mail ouverte, et sans cesser de surveiller Misa Amane et Light Yagami sur ses écrans, il faisait défiler les mails, sélectionnant les cas à transmettre à L, mettant de côté les fausses alertes et les importuns, communicant ses informations et instructions à Roger à la Wammy's House. Et puis, au milieu de tous ces mails, il en remarqua un, en provenance de L, dont l'objet était « URGENT, QUESTION DE VIE OU DE MORT. »

L'inventeur l'ouvrit, brusquement très inquiet. Il lut la missive, les sourcils froncés, les lèvres pincées, et son inquiétude grandissant au fur et à mesure de sa lecture. Dès qu'il eut fini d'écrire son mail, il en rédigea un nouveau pour Roger, il fallait absolument que ce dernier prenne des mesures. Il était horrifié. Brusquement, la relation entre L et Light qui évoluait n'était plus son soucis principal. Brusquement, ce n'était plus Kira le danger qui le préoccupait le plus. Quelqu'un connaissait le système de la Wammy's et le menaçait. Quelqu'un s'en prenait à la source de L.

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Roger, aussitôt le mail de Watari reçu, avait appelé à la prison de Beyond Birthday. Une équipe complète était en permanence affiliée à sa surveillance personnelle et chaque membre de cette équipe, sélectionnée sur le volet, connaissait parfaitement son dossier. Il était tombé sur une jeune agent, efficace, qui écouta ses questions et lui promit de faire des recherches et de lui envoyer les résultats dans l'heure. Il était donc présentement au téléphone avec Watari.

« - Il semblerait qu'il a été tué sur place, ce qui signifie que cette personne, qui qu'elle soit, est dangereusement proche de l'orphelinat. Si, comme semble le penser L, il s'agit bien d'Eireen, c'est encore plus dangereux. Soit c'est elle, soit c'est Beyond qui a donné toutes les informations à notre homme, soit on a affaire à quelqu'un d'aussi brillant que nous tous réunis, et je ne sais pas vraiment ce que je préfère. Il va falloir rester sur nos gardes. Double la sécurité, interdit aux orphelins de sortir, fais ce que tu veux, mais je ne veux aucune perte dans nos rangs. »

« - Hum… Penses-tu que je devrais prévenir les premiers et le personnel ? »

« - Le personnel oui, si tu le juges nécessaire. Mais pas les premiers. Surtout pas. Tu connais Mello, il va vouloir arrêter E – à supposer que c'est bien d'elle qu'il s'agit – et il va se mettre en danger, entraîner Matt avec lui et Near qui ne voudra pas rester en retrait. Garde les enfants en sûreté, c'est tout ce que nous te demandons – et c'est déjà énorme. Je vais venir aussitôt que possible. En attendant, reste sur tes gardes et préviens-moi au moindre pépin. »

« - Aucun problème. Je viens de recevoir un mail de la prison de BB. Il n'a reçu aucune visite depuis deux ans. La dernière était celle d'une jeune journaliste du nom de Irène O'Talec, une Irlandaise qui préparait un dossier sur les tueurs en série d ce siècle. Ils sont restés ensemble un peu plus d'une heure, l'article est bien paru dans un mensuel irlandais. Rien d'autre. »

« - Irène O'Talec tu dis ? Hum… Non, ça ne me dis rien. Tu pourrais descendre dans les archives me retrouver le dossier complet sur l'enquête BB ? »

« - Je ferais ça. Je te rappelle sitôt que je te l'ai envoyé. »

« - Parfait, merci. »

Au bout du fil, Roger avait laissé un Watari pensif. Irène O'Talec… Et si E n'était pas derrière tout ça ? Et si c'était en fait BB qui manipulait cette journaliste ? La question méritait d'être posée.


Post-scriptum : Je suis assez mauvaise pour installer du doute. Tant pis. Je vous laisse avec ça et je m'en retourne essayer de trouver une suite à tout ça qui sera cohérente.

Au final je pense que ce sera une fin alternative que je vous offrirais (cc Kalas 1209), ce qui ne veut pas dire qu'elle sera plus joyeuse que celle de l'animé. Duquel je commence à avoir vraiment tendance à m'éloigner btw.

La suite devrait tarder encore un peu, vous m'en voyez navrée…

*s'enfuit*