Vous devez vous demander pourquoi ce retard. Eh bien, je vais vous le dire, mes amis.

Je quitte le monde de la Fanfiction. Pour de bon. J'ai trop à faire, et je ne peux plus assumer le poids de mes publications. Alors c'est mon dernier chapitre. Je suis désolée de ne pas finir mes histoires.

...ou alors, en fait, c'est juste que j'avais la flemme et le syndrome de la page blanche. Mais relativisez! J'aurais vraiment pu quitter la Fanfiction! Les choses ne sont pas si graves!

Maintenant, que tous ceux qui ne sont pas morts d'une crise cardiaque devant ma déclaration, tous ceux qui ne passent pas leur temps à me suivre dans la rue pour mendier des autographes et qui ne se cachent pas dans mes placards pour me regarder me gratter les fesses tous les matins en prenant mon thé, sont invités à une très bonne lecture. Pour les autres, vous êtes déjà soit morts, soit j'ai déposé plainte contre vous et vous ne devez techniquement pas vous approcher de mes fics dans un rayon de cinq cent mètres.

Bon chapitre!

PS Vu l'heure, je ne ferai pas de notes de fin, alors n'oubliez pas le blabla habituel, review, caillou, chou, genou, hibou et j'en passe et des meilleures, Amen. Aussi, ne vous fâchez pas trop fort. Je ne suis qu'une pauvre auteure qui ai du mal à assurer mes dates de publication et qui jongle tous les soirs pour trouver le temps d'écrire un paragraphe. Amen. Aussi, ce chapitre est le double des autres, c'est pour me faire pardonner. Amen. Aussi, non rien, là je me répète. Amen.

EDIT. Je viens de m'apercevoir que je n'avais pas fait la mise en page... Je corrige donc et remets le chapitre en ligne. Si vous recevez deux alertes j'en suis désolée mais ce n'est que une mise à jour.

...

Il inhala doucement, les lueurs de la cheminée dessinant des ombres et des lumières sur la peau translucide de la jeune femme qui montait et descendait lentement sur ses cuisses. Il lâcha un soupir langoureux, et elle sourit, ses dents blanches semblables à des poignards dans la semi-obscurité de la pièce. Il posa ses paumes sur les cuisses laiteuses de son amante inconnue, et les serra brutalement, à les bleuir. Elle se contenta d'éclater de rire, mais ses yeux émeraude, derrière son loup, étincelèrent abruptement d'un éclat meurtrier. Il la dévisagea, puis saisit son verre de vin des Elfes sur la table à côté du fauteuil dans lequel il était vautré, et en avala une gorgée, avant de presser la coupe aux lèvres de la jeune femme. Elle lui jeta un regard méprisant, ne cessant pour autant de s'activer au-dessus de lui.

-Je préfère m'enivrer des vapeurs de l'amour, susurra-t-elle.

Il eut un rictus narquois, haussa les épaules et reposa son verre avant de lui saisir les hanches et de la soulever légèrement, prenant le relais soudain pour la pénétrer avec puissance, s'amusant de ses cris de plaisir, avant qu'il la sente se resserrer autour de lui, et qu'elle rejette la tête en arrière alors qu'elle atteignait les sommets. Avec un grognement, il la rejoignit quelques instants plus tard.

Elle finit par se lever et il admira la vue de la jeune femme nue, une Marque des Ténèbres se dessinant sur son avant-bras. Il eut un rire moqueur. Il savait très bien qui elle était, malgré son masque.

-Espèce d'idiote, siffla-t-il en remontant son pantalon sans se lever. Croyais-tu qu'un loup m'empêcherait de connaître ton identité ? Il n'y a qu'une femme Mangemort aux yeux émeraude et cheveux de jais, Parkinson.

Elle acheva de se vêtir, et lui lança un sourire gracieux.

-Mon but n'était pas de me cacher à toi, Nott. Maintenant, parlons affaires...

-Ce n'est pas vrai.

-Je sais tout de même ce que je dis !

-Ecoute-moi bien, Malefoy, je n'étais pas première de la classe pour rien. Garghool le Gris-Mousse a attaqué la tribu de son frère en 1457, avant les Révolutions des Mornilles, pas après...tu te trompes de sept ans !

Drago haussa un sourcil agacé et jeta une poignée de poudre de corne de cerf dans sa Potion Alabombe, qui vira au rose vif avec un sifflement menaçant.

-Tu te trompes, Granger.

Elle ricana, se contentant de secouer la tête, et entreprit de hacher des racines de mandragore. Il y eut un long silence, seulement ponctué par le bouillonnement des chaudrons et le crépitement du feu magique sur lequel ils étaient posés.

-C'est vrai qu'il n'y avait que toi pour écouter ce que disait Binns, acheva-t-il avec dédain.

Elle le regarda avec séverité.

-Le professeur Binns, oui. Son cours était très intéressant...

Drago manqua de s'étouffer sur sa salive.

-Intéressant ? Granger, les cours de Hagrid concernant les Veracrasses étaient plus intéressants que cela.

A son étonnement, elle ne sauta pas à la défense de son ami, se mordillant la lèvre pensivement, yeux perdus dans le vague.

-Je me demande ce qu'il est advenu des fantômes de Poudlard, murmura-t-elle.

Il la détailla, surpris.

-Tu ne le sais pas ? ...tu ne te souviens vraiment de rien, concernant...avant ta capture ?

-Non, répondit-elle sèchement en regardant la racine hachée avec noirceur. De rien de personnel et de rien concernant...mes activités.

-La Résistance, acquiesça-t-il. Ou, comme nous vous appelons généralement chez les Mangemorts, les terroristes.

-Qu'importe le nom, soupira-t-elle en se détournant, visiblement amère. Je sais que j'y faisais du bien.

-Pas forcément, corrigea-t-il d'un air indifférent en réglant la température du feu d'un bref mouvement de baguette. Tu sais Granger, vous aussi tuiez des innocents pour achever un but plus grand, que Dumbledore appelait le Plus Grand Bien et que Potter appelait la Victoire.

-Je n'aurais jamais tué un innocent, siffla-t-elle d'un ton catégorique.

Il ricana.

-Granger, tu ne le faisais pas si tu pouvais faire autrement, comme la gentille fille que tu es. Mais tu as tué.

-Comment est-ce que tu le sais...oh.

-Je suis un Mangemort de Son cercle, rappela le blond avec suffisance. Je connaissais ton dossier par cœur.

-Nous devons revoir les priorités en matière de cible, siffla la voix glaciale de Lord Voldemort.

Autour de la table des professeurs de la Grande Salle de Poudlard fraîchement tombée, Son cercle était assis en silence, écoutant avec attention les paroles du Maître. Le tueur de Harry Potter semblait plongé dans ses pensées, menton posé sur ses doigts croisés, et nul n'était pressé de s'attirer ses foudres en l'en sortant.

-Il est grand temps, poursuivit Voldemort, de dépoussiérer nos dossiers. À présent que Harry Potter est mort-

Il indiqua d'un regard appuyé un corps solitaire qui pendait entre deux courants d'air à la porte d'entrée de Poudlard, et les Mangemorts ricanèrent.

-Nous allons devoir abattre les quelques éléments qui lui sont restés fidèles.

-Maître...

Théodore Nott Senior s'avança légèrement sur son siège, faisant rouler ses doigts autour de sa baguette. Drago le dévisagea sans broncher. Pourtant, il savait, à travers son père, que les jours de Nott étaient comptés...un léger rictus narquois haussa les coins des lèvres du blond.

-Y aura-t-il vraiment quelques éléments qui poursuivront ce stupide combat ? Potter est mort, ils n'ont plus d'espoir.

-Cesse de rabaisser les autres à ton niveau de lâcheté, Nott, répliqua Voldemort d'une voix glaciale.

Nott frémit, se renfonçant dans son fauteuil, l'air misérable.

-Les camarades de Potter, affirma le Maître, souffrent d'un mal stupide nommé amour. Ils aimaient Potter, et c'est un maléfice qui aveugle...cependant, j'estime qu'il est essentiel d'éliminer cette dernière menace, aussi faible soit-elle.

Drago ne bougea pas d'un pouce, malgré qu'il sente les yeux moqueurs de l'assemblée sur lui. Chez les combattants du Seigneur des Ténèbres, tout le monde connaissait la brève et passionnée histoire d'amour qu'il avait vécue avec Aphrodite...et la plupart s'étaient réjouis lorsqu'elle était tombée sous la baguette du maître, heureux de voir que le fils Malefoy pouvait, lui aussi, connaître la souffrance, malgré son statut de favori...

Voldemort avança une main squelettique vers une bougie mourante sur la table.

-Les fidèles de Harry Potter sont comme cette flamme, expliqua-t-il. Au début, ils brillaient de milles feux. Puis, ils se sont brûlés et consumés en nous combattant...et leur héros est mort. À présent...

Les doigts osseux du mage noir se refermèrent autour de la flamme vacillante, et la bougie s'éteignit.

-...il suffit d'un simple geste pour éteindre à jamais la lueur faible qu'ils sont.

Il y eut un silence lourd de sens, puis Voldemort tourna ses yeux serpentins vers un Mangemort à sa gauche.

-Zabini, as-tu, comme je te l'ai ordonné, identifié tous les cadavres de nos ennemis ?

-Oui, Maître, affirma le métisse en se redressant légèrement, yeux vides.

-Alors ? Quels amis de Potter manquent à l'appel ?

-Ronald Weasley, récita aussitôt Blaise.

Pansy Parkinson releva la tête brutalement, dévisageant son ami de longue date, mais Voldemort l'ignora. Drago étouffa un ricanement dans l'œuf. De ses ennemis, l'imbécile Weasley était l'un de ceux qu'il désirait le plus voir sans vie...sa mort serait plus satisfaisante aux yeux de l'héritier que celle de Potter. Il aurait été déçu de ne pas pouvoir assister au meurtre du rouquin. Il en aurait désormais tout le loisir...

-Rémus Lupin. Les jumeaux Weasley. Ginevra Weasley, souffla Blaise, l'air las. Hermione Granger...

Drago enfonça ses doigts dans sa cuisse pour s'empêcher de bouger. Il était étonné. Granger s'en était sortie, malgré qu'elle soit l'une des cibles les plus importantes pour les Mangemorts ? Il n'écouta plus la liste que Blaise établissait, laissant son esprit voyager. Granger était la plus grande menace qu'il se pouvait concevoir pour le nouveau règne. Il se souvint de l'avoir aperçue durant la bataille, vêtue d'une combinaison de camouflage adaptée à la vie d'ennemie du pouvoir qu'elle menait avec les siens quelque part dans la Forêt Interdite. L'habit la moulait à souhait, et il s'était pris à reconnaître qu'elle avait sacrément grandi, et changé. C'était une jeune femme avec plus d'expérience de la mort que la vie aurait dû en accorder à quiconque, mais c'était le cas pour toute leur génération. Il la détestait, mais elle représentait pour lui une sorte de fantasme haineux depuis l'adolescence. Elle avait été celle qui avait éveillé le côté le plus sombre de ses désirs enfouis, et elle ne le savait même pas. Elle était une femme qu'il prendrait sans vergogne tout en serrant ses doigts autour de son petit cou gracile pour la priver de son orgasme et de sa vie...

Il revint à lui doucement, secouant la tête. Voldemort était replongé dans ses songes morbides, et Blaise s'était tu, tête baissée. Malgré sa haine pour les opposants au régime, Drago ne pouvait s'empêcher de compatir avec le métisse : devoir inventorier les cadavres de vos anciens camarades d'école devait être d'une difficulté ahurissante.

-Ronald Weasley, répéta finalement le Seigneur des Ténèbres. Et Hermione Granger. Ils ont été les amis les plus chers de Potter, et sont les seuls capables de réunir autour d'eux une forme de Résistance semblable à celle que nous venons d'abattre, et dont ils faisaient partie.

-Maître, s'éleva la voix froide de Pansy. Ce Weasley, notre génération l'a bien connu pour avoir été à Poudlard avec lui. Nous savons ce qu'il en est de son caractère.

Les yeux rouges de Lord Voldemort se posèrent sur la jeune femme.

-Alors, décréta-t-il d'une voix lourde de sarcasme, éclaire-nous sur ce qu'il en est réellement de son caractère.

-Il est stupide, répondit-elle aussitôt. Mais effrontément loyal.

Blaise tira une moue dépitée.

-Je ne dirais pas que Weasley est stupide, l'interrompit-il doucement. Mais il a clairement vécu dans l'ombre de Potter et Granger, l'un pour sa célébrité, l'autre pour son intellect.

-Il est courageux, et excellent stratège, poursuivit la brune en ignorant superbement son ami. Il a des qualités qui ne doivent pas être sous-estimés.

Voldemort pencha légèrement la tête de côté, regardant Pansy avec glace.

-Certes, certes, murmura-t-il. Et qu'en est-il de la Sang-de-bourbe ?

-Granger est taillée dans une autre pierre, pour commencer, déclara Pansy. Elle est intelligente et réfléchie, prudente aussi.

-Granger est moins prudente que tu sembles le croire, la contredit aussitôt Drago. De récentes recherches révèlent qu'elle est derrière les Massacres de Whitby contre nos forces, et c'est elle également qui a tuée cette famille de Cracmols irlandais qui venaient de jurer allégeance à notre cause.

Il y eut un murmure d'étonnement autour de la table.

-Granger est derrière les Massacres de Whitby ? siffla Pansy, choquée. Nous avons perdu trente-sept soldats en une heure par seulement trois baguettes. En es-tu certain, Drago ?

-Absolument, répondit l'héritier d'une voix traînante. Notre espion au sein de la Résistance nous l'a confirmé.

Voldemort se leva, réduisant la tablée à un silence respectueux et apeuré.

-Alors elle doit mourir, siffla-t-il. Qu'elle et Weasley soient projetés en tête de liste des Indésirables.

Drago soupira et finit par déclarer,

-Les fantômes de Poudlard ont été chassés... y compris dans le cas de Binns. Sauf le Baron Sanglant, qui a accepté de servir de mouche pour la cause à la condition que la Dame Grise soit mise à sa disposition. Le Maître a accepté.

-Attends, répondit lentement Hermione. Les fantômes peuvent... ?

-Avoir des relations sexuelles, oui, les uns avec les autres. La Dame Grise est enchaînée par magie dans un donjon.

Hermione sentit la bile lui monter aux lèvres et se détourna, se souvenant de la dernière occasion où elle-même avait été enchaînée dans un donjon, asservie par Lucius Malefoy...Drago ne sembla pas remarquer son brusque malaise, et elle s'efforça de faire cesser le tremblement paniqué de ses mains.

-C'est odieux, se contenta-t-elle de remarquer d'une petite voix.

A sa grande surprise, le blond hocha la tête, surveillant étroitement sa potion en fronçant un sourcil. Une bulle éclata à la surface du liquide, projetant quelques gouttelettes en l'air, qu'il suivit du regard avec vivacité. Hermione ne le quitta pas des yeux, et répliqua d'une voix dure,

-Je ne vois pas comment tu pourrais être d'accord avec cet état de fait. Tu es un Mangemort.

-Tu dis cela comme si c'était une mauvaise chose, railla-t-il d'une voix traînante avant de reprendre après un court silence d'un ton sérieux. Je suis bien des choses, Granger, mais je ne suis pas un violeur.

Elle haussa les sourcils, et il leva brutalement la tête en sa direction, la transperçant d'un regard intensément solennel.

-Quel intérêt, après tout... ? Elles me courent toutes dans les bras d'un claquement de doigts.

Avec cette affirmation, l'héritier lança à la jeune femme un sourire. Pas un rictus, non, un véritable sourire, révélant des dents parfaitement alignées et d'une blancheur impeccable, qui illumina ses traits immédiatement d'une lumière insoupçonnable, lui conférant une beauté qui ôta le souffle à Hermione. Elle ne l'avait jamais vu si détendu. Si parfaitement séducteur. Elle retint sa respiration, yeux légèrement écarquillés, stupéfaite.

Puis le sourire disparut aussi rapidement qu'il était venu, et les traits du jeune homme s'imprégnèrent de malveillance. Il la dévisagea avec un rictus en coin malicieux, yeux sombres, et elle sentit une vague d'angoisse la traverser.

-Qui l'eut cru, s'amusa-t-il d'une voix cruelle. Hermione Granger est aussi sensible à la beauté que toutes les autres.

La brunette sentit sa respiration se bloquer dans sa gorge, et elle expira doucement, avant de rétorquer,

-Je ne suis pas...

-La ferme, esclave.

Elle se tendit. Il ne jouait plus. Il était redevenu le maître, le Mangemort, le favori de Voldemort. Elle était tétanisée. Qui savait ce qui passait par son esprit ? Malefoy était un mystère, et possédait mille personnalités selon ce qui l'arrangeait.

En quelques pas, il fut derrière elle. Elle ne bougea pas, figée devant son chaudron, la douce lueur que celui-ci projetait teintant les murs et le plafond d'un bleu océan autour d'eux. Elle sentit la main du blond se fermer autour de sa gorge subitement, mais il ne serra pas, se contentant de la ramener contre lui, son dos collé contre sa poitrine. Elle pouvait sentir celle-ci se soulever au rythme de sa respiration, d'un calme inquiétant.

-En un geste, susurra-t-il, je pourrais te briser.

Son pouce esquissa une pression contre son pouls, accentuant ses dires. Bien que sa voix fut à peine plus forte qu'un chuchotis, il semblait à la sorcière qu'il hurlait.

-J'en ai tué tant d'autres, poursuivit-il avec mépris. Ils te ressemblaient tous, d'une manière ou d'une autre. Ils étaient la souillure qui gangrène notre pays. Tout comme toi, Granger. Sais-tu pourquoi j'ai épargnée ta vie, et pas la leur ?

Elle ne répondit pas, et il serra doucement. Elle déglutit, sentant la boule insistante au fond de sa gorge se coincer contre la main de son ennemi, et parvint à murmurer,

-Je...non.

-Alors je vais te le dire, ronronna-t-il d'une voix faussement plaisante. Puisque la Miss Je-Sais-Tout ne sait finalement rien. Je t'ai gardée, Granger, parce que malgré ce que pense le Seigneur des Ténèbres, il existe des sorts bien pires que la mort.

Sa main enserra brutalement la gorge de la jeune femme, et elle étouffa. Elle se débattit, paniquée, mais il demeura stoïque, comme s'il était taillé dans la pierre la plus dure. Enfin, sa vision se réduisit, et elle se sentit partir. Ce fut alors qu'il la relâcha, la laissant chuter au sol, à ses pieds. La dernière chose qu'elle entendit avant que son monde devint noir fut,

-Et tu es prête à en faire la terrifiante expérience...

Pansy était confortablement installée dans un fauteuil de la Grande Salle de Poudlard, sirotant un verre de vin des Elfes, regardant avec des yeux vifs les Mangemorts en repos aller et venir autour d'elle. Ses yeux d'émeraude se posèrent sur la porte alors qu'un jeune homme métisse pénétra dans la pièce, se dirigeant vers un groupe de gobelins corrompus près de l'ancienne table des professeurs. Ses yeux se plissèrent dangereusement. Il n'était pas supposé être là, l'imbécile ! Il allait finir par avoir des ennuis...

-Zabini, appela-t-elle sèchement. Viens ici.

Les yeux sombres de son ami se posèrent sur elle et il fronça les sourcils, avant de bifurquer dans sa direction. La brune tapota le siège à ses côtés, et d'un coup de baguette paresseux, remplit une coupe de vin pour lui.

-Pansy, salua le métisse en s'installant. J'avoue être étonné de te voir ici.

Il saisit la coupe et en draina le contenu, l'air épuisé. La jeune femme haussa un sourcil.

-Tu reviens de mission ?

Il hocha la tête sans répondre, et elle n'insista pas. Il remplit à nouveau sa coupe et la vida avant de se pencher légèrement vers elle.

-Alors, avec Nott ?

La jeune femme ne cacha pas son rictus de dédain, et éclata d'un rire méprisant.

-Lui ? Oh, j'ai eu un petit changement de plans.

Blaise se figea.

-Un...changement de plans ? Pansy...

Elle ignora l'avertissement dans la voix du Mangemort et répondit, yeux collés à la porte.

-Le fait qu'il soit amoureux fou d'Astoria, comme tu me l'as indiqué, ne m'avance à rien, finalement. Drago a assez à faire sans avoir besoin de s'occuper de sa fiancée...et puis...le Maître l'a déjà puni pour son idylle avec Aphrodite. Il aurait été puni pour celle avec Astoria si j'avais mis mon premier plan à exécution...c'est donc moi qui ai couché avec Nott, pas elle.

Elle ignora la mimique de dégoût sur le visage de Blaise et avala une gorgée de vin avant de poursuivre,

-Il me fallait juste du temps seule avec lui pour...

Soudainement, Théodore Nott en personne apparut dans la Grande Salle, yeux fixés droit devant, baguette le long du corps. Personne n'y fit attention. Pansy eut un sourire carnassier.

Nott s'arrêta au centre de la pièce, et se tourna vers un groupe d'une demi-douzaine de Mangemorts à sa droite. Il leva sa baguette, et murmura une formule à voix basse.

Un jet de flammes jaillit soudainement de son arme, avec un ronflement sonore, et il la garda braquée sur les six hommes, qui furent engloutis par le lance-flammes. Ils poussèrent aussitôt des hurlements, alors que des cris retentissaient autour d'eux, la salle se débandant de panique devant la folie meurtrière du jeune homme. Le bruit des malheureux brûlant vif, l'odeur de la chair partant en fumée, tout rendait la scène parfaitement horrible, même pour les Mangemorts aguerris. Blaise était figé dans son siège, yeux écartés d'horreur.

Finalement, une jeune femme sembla se reprendre, et pointa sa baguette dans le dos de Nott, hurlant :

-Avada Kedavra !

Au même moment, plusieurs autres Mangemorts lancèrent une pluie de sortilèges sur Théodore Nott. Blaise n'aurait su dire lequel toucha le jeune homme, mais l'instant d'après, il était allongé au sol, ne bougeant plus. Probablement mort. Quelques gémissements plaintifs s'élevèrent des torches humaines écroulées, puis ce fut le silence. Pansy eut un rictus de satisfaction. C'était le crime parfait.

Blaise, yeux toujours ronds, se tourna vers elle, son teint maladif. Après plusieurs tentatives, il parvint à chuchoter,

-Te retrouver seule avec lui pour... ?

Pansy finit son verre d'une gorgée, puis se leva, jetant sa cape de voyage sur ses épaules, s'apprêtant à partir. Avec un sourire malicieux, elle se pencha et embrassa la joue de son ami d'enfance, avant de déclarer d'une voix tranquille en s'éloignant,

-Mais pour le soumettre à l'Impérium, bien sûr.