Salut à tous !
Aujourd'hui je vais partager avec vous une des Fic d'une de mes écrivains préférée : Mirandae.
Pour ceux qui la connaisse tant mieux, sinon pour ceux qui la connaisse pas Mirandae avait pour habitude d'écrire des Fanfictions sur Ron et Hermione de la saga Harry Potter ! Malheureusement, aujourd'hui elle n'écrit plus.
Donc, ceci est à elle ! :)

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, et l'écriture est à Mirandae (une amie a qui je tiens a faire connaitre son nom ^^).

Je suis fou. Fou de penser qu'elle acceptera. Fou de croire que pour une fois, elle ne lèvera pas les yeux au ciel devant cette idée saugrenue. Fou d'imaginer qu'elle sera heureuse que je l'accompagne.

Pourtant je n'ai jamais parcouru les couloirs du Ministère aussi vite. Même l'année dernière, lorsque nous nous sommes enfuis avec les nés-moldus, je crois que je ne courais pas aussi rapidement. Il faut dire que l'enjeu du jour est plus important que ma vie. Parce que sans Hermione, elle ne vaudrait pas grand chose, ma vie. Je l'ai réalisé depuis longtemps mais oser l'affirmer, ça, c'est tout nouveau... Alors je cours. A travers tout l'atrium, défiant le moindre sorcier qui me barre la route. L'examen de baguette auquel me soumet le vigile sera mon seul arrêt et me paraît durer une éternité. Aussitôt qu'il est terminé, je reprends ma course. Jusqu'aux ascenseurs puis à travers les couloirs pour atteindre enfin, le service qui s'occupe des voyages internationaux par portoloins.

Ce voyage en Australie, Hermione veut le faire seule. Elle l'a annoncé bien haut la semaine dernière, lors d'un dîner au Terrier. Ce soir là, je n'ai rien dit. D'ailleurs, ça faisait plusieurs mois que je ne commentais rien alors c'aurait été stupide que j'ouvre la bouche pour donner mon avis. Mais je dois bien admettre que c'était comme si mon cœur s'était fendu. Et quand nos yeux se croisèrent, juste après son annonce, juste après mon absence de réponse, notre premier vrai regard depuis deux mois, là, il éclata en morceaux.

Mais que pouvais-je y faire ? Hermione voulait partir en Australie pour retrouver ses parents. Elle voulait y aller seule pour tenter d'oublier les batailles, les morts et les cauchemars qui lui pourrissaient ses nuits. Elle n'en parla pas mais je pense qu'elle voulait aussi s'éloigner de moi, de mon mutisme maladif depuis l'enterrement de mon frère et du fait que je l'évitais depuis des semaines. Alors, je ne pouvais pas la blâmer de vouloir s'en aller même si en croisant son regard ce soir là, j'ai compris qu'elle aurait préféré que je réagisse.

Depuis, j'y repense chaque seconde, à son annonce. Me demandant comment on a pu en arriver là tout les deux. Cherchant à savoir comment, d'un baiser tant attendu, nous avons abouti à rien.

En réalité, l'explication est assez simple. J'ai compris ça il y a quelques jours alors que j'étais plongé dans une de mes réflexions pseudo-philosophiques sur le pourquoi du comment. J'étais à la boutique de farces et attrapes, le jour de l'anniversaire de Harry...

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FLASHBACK

-Jeune homme réveillez-vous !

Le bruit d'une main qui tape sur le comptoir me fait sursauter. Une grosse dame se tient devant moi. J'ignore depuis combien de temps elle s'égosille à m'appeler mais vu son air noir, ça doit faire un petit moment déjà... Elle se tient bien droite, la tête relevée et me regarde avec des yeux globuleux. Ses cheveux blancs sont dissimulés par un drôle de chapeau qui me fait penser à celui de la grand-mère de Neville et elle porte contre elle un niffleur qui paraît plus intéressé par le contenu de ma caisse que par les bras de sa maîtresse.

- Mais enfin c'est incroyable ! Allez-vous enfin vous occuper de moi ?

Je sursaute une nouvelle fois et secoue la tête pour redescendre un peu plus vite sur Terre.

- Euh...Oui...Bien sûr Madame, excusez-moi...
- Laisse Ron, je vais m'occuper de Madame. Intervient George avec un sourire à l'intention de la cliente. Si tu pouvais aller à la réserve, nous venons de recevoir des échantillons de trèfles à quatre feuilles, il faudrait les ranger...

Il me pousse sans ménagement du comptoir et prend ma place derrière la caisse. Je hoche la tête et me dirige vers la réserve juste trop lentement pour entendre la cliente ronchonner quelque chose à propos des jeunes qui ne savent plus travailler correctement et de la direction inconnue où va le Monde.

Je lève les yeux au ciel, agacé par tant de bêtises et m'enferme dans la réserve. George ne tarde pas à me rejoindre. Il s'accoude à l'étagère et me regarde, un sourcil relevé.

Comme si ça allait justifier mon comportement, je m'emporte :

- Non mais t'as entendu ce qu'elle a dit sur les jeunes et leur soi-disant bêtise ? Où elle était cette vieille bique au moment de la guerre, hein ? Sûrement cachée quelque part avec son niffleur ! Elle les trouvait pas si bêtes, les jeunes à ce moment là, quand ils combattaient Volde...
- Tu as terminé, oui ? Ca faisait cinq minutes qu'elle était plantée devant toi en attendant que tu t'occupes d'encaisser ses articles et tu ne l'avais même pas remarqué !

George n'est pas vraiment en colère. Il serait même plutôt amusé. Mais ça ne m'empêche pas de rougir.

-Tu sais, ça ne fait que quinze jours que tu travailles dans cette boutique et des clients désagréables, tu en auras des dizaines d'autres...
- Je sais...Désolé...
- A qui tu pensais pour être aussi absorbé ?
- A personne enfin !

Et merde ! Moi et ma grande G...J'ai répondu bien trop vite pour paraître honnête. De toutes façons, à quoi bon ? Ce n'est plus vraiment un secret : J'aime Hermione. George le sait, mes autres frères le savent, Ginny le sait, Harry le sait. Et depuis quelques mois, même moi, je suis au courant ! Ne riez pas, c'est un énorme progrès pour moi ! Pendant des années, je me suis persuadé du contraire alors imaginez le choc quand j'ai réalisé à quel point j'étais fou d'elle...

Bon tout ça, c'était il y a longtemps, déjà, de l'eau a coulé sous les ponts. Vous pourriez vous dire : « Depuis le temps, ces deux-là doivent bien être ensemble à présent. D'autant plus qu'ils se sont embrassés lors de la bataille de Poudlard, »(un moment complètement inapproprié mais bon, c'est nous hein, donc forcément, on ne fait rien comme tout le monde...) Et bien figurez-vous que non. Nous en sommes au même point qu'avant. Je dirai même plus, nous en sommes encore plus loin qu'avant...

Il faut nous comprendre : Après la bataille, trop d'histoires étaient à remettre en place pour que nous envisagions seulement d'en créer de nouvelles. Il a fallut réparer les dégâts matériels, dire au revoir aux disparus et réaliser que tout était fini, que nous rentrions chez nous et que la vie devait reprendre son cours... Alors que faire d'un simple baiser au milieu de tout ça, je vous le demande ! Forcément, le temps a passer et nous sommes restés avec nos non-dits, notre embarras et nos doutes sur ce qui s'était passé et à présent, alors que nous sommes à la fin du mois de juillet et qu'Hermione revient au Terrier après deux mois d'absence, les retrouvailles risquent d'être difficiles...

N'empêche, c'est toujours gênant de se faire prendre en flagrant délit de gros mensonge...George sourit et ne me quitte pas des yeux. Je fouille parmi les caisses de la réserve, à l.a recherche de je ne sais quoi juste histoire de ne pas le regarder. J'attends qu'il se décide à me laisser tranquille et je crois qu'enfin, il abandonne lorsqu'il tourne les talons. Mais c'est à cet instant qu'il lance, juste avant de quitter la pièce :

- Juste pour info : celle à qui tu ne penses pas vient justement d'arriver !

J'ai à peine le temps de réaliser ce que mon frère vient de m'annoncer que je vois Harry débarquer dans la remise.

- Salut ! Dit-il avec un grand sourire.

Puis l'air plus inquiet il ajoute :

- Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as vu un épouvantard ?

J'élude sa question d'un geste de la main.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ? Hermione est avec toi ? Pourquoi Hermione est avec toi ?
- Bah je suis allé la chercher à la gare comme prévu pour qu'on fête ensemble mon anniversaire...
- Mais tu es malade de l'amener à la boutique sans me prévenir !
- Pourquoi ?

Je lève les yeux au ciel devant autant de crétinerie : Ce n'est pas qu'Harry pourrait ignorer pourquoi la venue d'Hermione m'angoisse qui m'agace, c'est le fait qu'il le sache parfaitement mais qu'il feigne l'innocence ! D'autant plus qu'Harry n'a jamais été un très bon comédien et le sourire en coin qu'il affiche en posant cette question finit de m'en persuader.

- Tu sais très bien pourquoi ! On ne s'est pas vu depuis des semaines ! Et la dernière fois qu'on s'est parlé, on ne s'est même pas regardé !
- Non, TU ne la pas regardé ! Tu étais bien trop occupé à égaliser les branches de ton balai pendant qu'elle te disait au revoir ! Tu crois pas qu'il serait temps que vous discutiez de ce qui s'est passé entre vous ?
- Ah parce que tu trouves que c'est le bon moment toi, là maintenant, au beau milieu du magasin ? « Bonjour Hermione, comment ça va ? Au fait tu te souviens, avant tout les enterrements de cet été, mais si rappelle toi, juste avant l'ignoble bataille de Poudlard... On s'était galoché sévère...Je voudrais savoir si ça comptait pour toi... »
- Tiens salut Hermione ! Lance Harry.

Je me retourne presque immédiatement et c'est comme si tout mon sang avait décidé de se concentrer au niveau de mon visage. Je le sens chauffer littéralement en découvrant Hermione dans l'embrasure de la porte.

- Sa...Lut...

C'est tout ce que j'arrive à articuler. Je sens Harry pouffer de rire à côté de moi et je n'ai qu'une envie : lui plonger la tête dans le chaudron de préparation pour pastilles de gerbes. Heureusement, Hermione ne semble rien avoir entendu de mes dernières paroles. Elle me sourit timidement.

- Salut...Comment...Vas-tu ?
- Bien.

Voilà une conversation passionnante ! Si on continue comme ça, on va bientôt se mettre à parler du temps qu'il fait... Heureusement Harry vient à notre secours :

- On était juste passé te faire un petit coucou mais on ne va pas vous embêter plus longtemps toi et George avez sûrement encore beaucoup de travail. De toutes façons on se retrouve au Terrier tout à l'heure ?
- Euh...Oui...Bien sûr...A tout à l'heure...

J'attends qu'ils quittent la réserve pour m'affaler contre l'une des étagères. Ces deux minutes trente de confrontation avec Hermione m'ont épuisé, je vais avoir du mal à tenir toute une soirée...

C'est cette pensée qui me fait soupirer lorsque je pousse la porte du Terrier. Une bonne odeur de plats cuisinés m'accueille et m'accompagne jusqu'à la cuisine où ma mère s'affaire. Elle me sourit quand elle m'aperçoit. Ma petite Maman... Son visage ressemble à du papier chiffonné depuis que Fred est partit mais elle est toujours aussi belle. Je m'approche et la serre dans mes bras, comme ça, sans raison. Parce que depuis la guerre, j'ai appris qu'il ne valait mieux pas trop attendre d'occasion spéciale pour faire ce genre de choses...

- Tu as l'air bien préoccupé ! Me murmure-t-elle d'un air un peu soupçonneux.

Je préfère ne pas répondre et chipe une pomme dans la corbeille à fruits en lui faisant un clin d'œil. Elle sourit de nouveau et retourne à ses casseroles.

- Mon chéri...

Aïe ! Quand ma mère commence sa phrase par « mon chéri », elle la termine soit par des reproches (« Mon chéri, nous devons parler ! Qu'est-ce que tu as fait avec le vase Tante Muriel ? »), par une question indiscrète (Mon chéri, je dois te demander quelque chose à propos de Ginny...Elle et Harry ont-ils déjà eu des relations intimes ? ») ou les deux à la fois (Mon chéri, la tante Muriel affirme que Ginny et Harry ont eu une relation intime dans sa maison. Serais-tu au courant de quelque-chose?...)

- Hermione est arrivée il y a quelques heures. Elle m'a dit qu'elle comptait partir en Australie d'ici la fin de la semaine...

Tiens, j'avais oublier cette possibilité...Hermione.

- Elle va l'annoncer ce soir au reste de la famille. Reprend ma mère.
- Je n'ai pas très envie d'en discuter...
- Qui t'a dit que je voulais qu'on en parle ensemble ? Par contre il serait peut-être temps que tu en discutes avec elle...

Je baisse la tête et ne proteste même pas mais je sens bien son regard inquiet sur ma nuque. Alors je prends sur moi et lui sourit, pour la rassurer.

- Je vais y réfléchir...Dis-je simplement.

C'est tout réfléchi, je ne parlerai pas à Hermione ! Mais ma réponse a l'air de satisfaire ma mère et me permet de quitter la cuisine.

FIN DU FLASHBACK

Je n'avais pas prévu de courir après elle. Mais je n'avais pas prévu non plus que voir Hermione quitter le Terrier ce matin, mon père sur ses talons pour l'accompagner au Ministère, creuserait un tel vide dans mon cœur. Je n'ai pas réfléchi très longtemps, je n'ai même pas pris le temps de faire mes bagages. J'ai juste entendu cette petite voix, tout au fond de moi, qui me disait que c'était maintenant ou jamais et que si je ne réagissais pas, je risquais de la perdre. Une sorte de signal d'alerte qui est apparu pour la première fois quand j'ai découvert Hermione au bras de Viktor Krum lors de notre quatrième année à Poudlard...

J'arrive enfin au service de transplannage. Je jette un coup d'œil à l'horloge dans le couloir, il est 11h09. Le portoloin d'Hermione s'active à 11H10, je dois la trouver et vite. Elle est forcément dans l'une des pièces du service. Au hasard, j'ouvre la première porte qui se trouve devant moi. Elle est là.

- Hermione attends !

Les mains en appui sur les genoux, je tente de reprendre mon souffle. J'ignore totalement comment je vais lui annoncer ce que je m'apprête à lui dire.

-Ron? Murmure Hermione, surprise.
- Vous?! Lance une femme.

Je lève les yeux et la reconnaît. C'est la vieille harpie au chapeau ridicule qui était au magasin l'autre jour.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Je demande.
- Mais je travaille ici ! Mais vous je me demande bien ce qui vous amène !
- Oui, qu'est-ce qui t'amène, Ron ?

La voix d'Hermione me fait revenir sur Terre. Je la regarde et les mots s'emmêlent dans ma tête.

- Je...Je...

Je n'arrive pas à terminer ma phrase.

- Il faut que...Il faut que...

Il faut que je me décide parce que vu les yeux que me lance la responsable du portoloin, elle va finir par s'impatienter.

- Je viens avec toi !
- Quoi ?
- Je suis désolé d'avoir été aussi odieux avec toi ces derniers temps...Je...J'aurais dû te parler...Je voulais te parler...Mais je ne pouvais pas être heureux alors que Fred venait de...Et puis après le temps a passé et je ne savais plus comment faire pour me rapprocher de toi...Mais je ne veux pas te perdre et...

La responsable tape du pied d'un geste agacé.

- Roo ! Dépêchez-vous un peu ! Le portoloin n'est activé que pour quelques minutes !
- Je viens avec toi !

Les yeux d'Hermione s'arrondissent un peu et me scrutent, cherchant à savoir si je plaisante ou pas. Mais je n'ai jamais été aussi sérieux.

- Mais...Ron...Tu ne peux pas partir comme ça... Tu dois d'abord...Prévenir tes parents...
- Mon père est juste là.

Je tourne la tête vers lui. Son mince sourire me fait comprendre qu'il est d'accord avec ma folle décision alors je reporte mon attention sur Hermione.

- Mais et...Et ton travail ?
- Je suis certain que George ne m'en voudra pas si je le laisse tomber quelques semaines.
- Tu sais...On devra parler de tout ça...
- Tout ce que tu veux !
- Et je...

Je commence à m'impatienter.

- Bon Hermione, si tu n'es pas d'accord...
- Bien sûr que si !

Je n'ai pas rêvé, là, elle vient de s'écrier « bien sûr que si » ? Alors ça veut dire qu'elle est d'accord ?Un sourire étire mes lèvres et le même est en train de naître sur celles d'Hermione. Qu'est-ce qu'elle est belle quand elle est comme ça ! J'ai totalement oublié que mon père et la responsable des portoloins nous observent. Je ne vois plus qu'elle.

- Bon quand vous serez prêts on pourra peut-être y aller ! Râle la grosse dame.

Hermione et moi sursautons comme si nous avions reçu un sortilège. La lumière qui illumine le portoloin commence à faiblir, il ne reste que quelques secondes avant qu'il ne se désactive. Alors je prends la main d'Hermione et ensemble, nous posons nos paumes sur le portoloin...

Voila, j'espere que sa vous a plus ! Le prochain chapitre arrive bientôt !
(Merci a Mirandae, je reste fidèle à elle) :)