Bonjour, bonjour. Je décide enfin de publier cette Fanfiction. Donc, je change de registre, aurevoir Glee, bonjour OUaT :D

J'ai cette histoire qui me trotte dans la tête depuis 2 mois et je me suis donc décidée à l'écrire. Je ship Swan Queen donc c'en sera ! Bon, j'ai aussi plusieurs OS commencés mais je n'arrive pas à les finir, c'est déprimant ! Du coup, je me concentre sur cette histoire et je m'éclate à l'écrire.

Je publie avant le début de l'épisode 3x03 aux USA, donc, pour ceux qui regardent, bon épisode (bavoirs prêts pour tout le monde? Lana *q*)

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas...blablabla... à part Hope qui sort de mon imagination.


Dessine-moi une famille

Chapitre 1

Aujourd'hui était un jour automnal pluvieux. La petite fille aux longs cheveux blonds serrait dans ses bras sa couverture de bébé blanche où son nom était inscrit au fil violet. Un silence pesant planait dans l'habitacle de la voiture, seul le bruit de la pluie extérieur venait interrompre le calme. Les yeux verts de la petite fille regardaient les gouttes d'eau qui serpentaient sur la vitre à sa droite. La conductrice, qui n'était autre que l'assistante sociale en charge d'Emma Swan, jetait des coups d'œil de temps à autres à l'arrière où sa protégée se trouvait. Elle n'aimait pas ces journées comme celle-ci où elle amenait la petite fille dans un autre foyer. A ses yeux, cela arrivait trop souvent. Aucune famille ne gardait la blondinette longtemps. Après quelques semaines, les familles rappelaient Madame Mendel pour qu'elle vienne chercher la petite.

Hope Mendel était une femme atteignant la cinquantaine qui a dévoué toute sa vie aux orphelins. N'ayant jamais eu la chance d'avoir un enfant, elle avait décidé de prendre un emploi en rapport avec les enfants seuls. Elle se fichait royalement du salaire qu'elle pourrait toucher ou même des horaires de travail, elle voulait simplement pouvoir aider ces petits êtres seuls. Hope espérait redonner l'espoir à ces enfants, elle voulait leur transmettre les valeurs de ce sentiment. Son prénom pouvait l'aider. Elle voulait incarner l'espoir, être le messager d'un futur heureux pour ces orphelins.

Cette femme brune, d'origine canadienne, avait débarqué aux Etats-Unis peu après ses 21 ans. Elle avait quitté sa famille pour commencer une nouvelle vie et voler de ses propres ailes. Son enfance avait été heureuse, elle avait un frère et une sœur, plus petits qu'elle, mais elle avait ressenti ce besoin de s'éloigner d'eux, de briser le cordon. Grandir dans l'amour et la confiance lui avait permis de gagner en maturité et en autonomie rapidement. C'est ainsi que ses parents ne s'étaient pas opposés à son départ du Canada après son diplôme dans le sanitaire et social. Ils avaient confiance en elle et savaient que tout se passerait bien pour elle. C'était une jeune femme déterminée et courageuse qui ne se laissait jamais abattre par la difficulté.

Elle s'était installée dans la petite ville de Portland dans le Maine. A son arrivée, son premier travail fut dans un café-restaurant en tant que serveuse. Cela ne payait pas de mine mais suffisait à payer le loyer de son petit studio en centre-ville.

Au bout de quelques mois et de plusieurs entretiens sans aboutissement, elle avait trouvé un poste d'assistante sociale dans un orphelinat. Dès son arrivée, elle s'était sentie utiles pour ces petits enfants. Malgré leur condition, les enfants avaient tous un sourire sur le visage. Ils s'amusaient entre eux et avaient créé des liens. Tous étaient en attente d'une famille d'accueil mais cela ne les empêchaient guère de ressentir des joies. Pour Hope ce n'était pas un réel travail, trouver des familles prêtes à accueillir un enfant solitaire la remplissait de joie. Chaque fois qu'un petit garçon ou une petite fille trouvaient une famille pour les aimer, son cœur se gonflait de bonheur.

Elle se donnait corps et âme à son poste, cherchant sans cesse des familles à travers le Maine.

Emma était l'une de ces petites filles. Elle était entrée à l'orphelinat alors qu'elle n'avait à peine que quelques semaines. Ses parents l'avaient abandonnée au pied de la maison qui abritait l'orphelinat. Les employés avaient pris soin de l'emmener à l'hôpital afin de lui faire passer les examens nécessaires pour vérifier si elle n'avait rien. Le médecin pédiatrique avait préféré garder le bébé en observation pour la nuit pour éviter tout risque. Depuis lors, Emma était restée à l'orphelinat.

Hope avait bien trouvé des familles d'accueil pour la petite mais aucune n'avait pris soin de lui donner tout l'amour qu'elle méritait. Les familles la voyaient comme une source d'allocations, comme un gain d'argent. La brune avait donc décidé de retirer le bébé de leur foyer. D'autres fois, elle était tombée sur des familles qui maltraitaient les enfants.

C'est dans des milieux sans amours et sans paix qu'Emma avait vécu ses premières années de vie. Jusqu'à l'âge de cinq ans, elle n'avait pas trouvé de famille stable chez qui elle était restée plus de trois mois. Elle avait l'impression d'être sans cesse dans la voiture de Hope qui la conduisait tantôt à l'orphelinat, tantôt dans une famille d'accueil qui la rejetterait quelques semaines plus tard. Pourtant, la blondinette n'aspirait à rien d'autre que de l'amour et de la tendresse. Elle cherchait simplement à trouver une famille qui la considérerait comme un enfant à part entière et qui l'adopterait. La petite blonde aux yeux vert émeraude attendait des parents, des gens prêts à l'aimer sans conditions.

Aujourd'hui, alors âgée de six ans, Emma était assise, encore une fois, dans la voiture de Hope, en direction d'une nouvelle famille dans la ville de Freeport, à vingt kilomètres au nord de Portland. Le ciel était orageux et la pluie s'intensifiait de minutes en minutes.

« Pourquoi je retourne encore dans une famille qui ne m'aimera pas ? » la voix de la petite fille avait brisé le silence.

Hope ne savait pas quoi lui répondre. Elle était triste des pensées de la petite fille, elle espérait que cette nouvelle famille l'aimerait et la traiterait bien. Emma avait vécu dans de nombreuses familles et avait été déçue à chaque fois. Malgré son jeune âge, elle était ballotée de famille en famille, dans l'espoir d'en trouver une qui deviendrait sienne. L'assistante sociale lui avait appris à garder espoir, à ne pas baisser les bras. La voix tintée de tristesse qui avait percé le silence dans la voiture lui fit de la peine.

« Emma… » elle commença sans quitter la route des yeux, jetant un œil dans le rétroviseur un instant. Elle ne savait pas quoi lui dire. L'espoir l'habitait toujours lorsqu'elle trouvait une nouvelle famille pour l'accueillir, seulement, de temps en temps, elle ne savait plus à quoi rimait ce sentiment. Pourquoi s'acharnait-elle à essayer de la caser dans une famille si à chaque nouvelle tentative la petite en ressortait brisée ? Pourquoi cette jolie petite fille n'avait pas la chance qu'ont les autres enfants rapidement adoptés ? Elle s'était attachée à cette gamine qu'elle considérait comme sa protégée, elle avait appris à la comprendre et à l'aider. « Je te promets de te trouver une famille aimante un jour. Si ce n'est pas celle-là, ce sera la prochaine. » Elle n'avait jamais voulu lui faire de promesse par peur de ne pas la tenir, mais elle avait besoin de trouver quelque chose qui rallumerait l'étincelle d'espoir au fond du cœur de la petite Emma.

La petite fille n'avait toujours pas quitté son point de mire des yeux. Elle avait écouté les paroles de Hope et la promesse l'avait frappée. Son cœur aurait voulu croire en cette promesse, il aurait voulu l'accepter et s'y raccrocher comme à une ancre, mais ce n'était pas le cas. Elle espérait tellement fort et depuis tellement longtemps de trouver une famille qu'elle commençait à se lasser. Son cœur était sans cesse piétiné par la monstruosité des familles dans lesquelles elle était tombée. Pourquoi personne ne voulait d'elle ? Elle était pourtant sage et ne causait pas de soucis… L'injustice dans laquelle elle se retrouvait était en train de gâcher son enfance, d'écraser son cœur et son innocence.

Du haut de ces six ans, Emma avait connu un bon nombre d'écoles maternelles. Un lieu qui aurait dû être pour elle un havre de paix et des petites doses de bonheur. Malheureusement, ses camarades de classe se moquaient sans cesse d'elle, ils la montraient du doigt sans arrêt. Etre la petite nouvelle n'était pas chose aisée. Les enfants turbulents lui faisaient comprendre qu'ils étaient les chefs en la brutalisant et en la martyrisant. Du coup, elle avait pris l'habitude de vivre avec des bleus sur le corps. Evidemment, les autres enfants assistaient à ces scènes quotidiennes sans rien dire, de peur de subir le même sort. Et l'histoire se répétait dans chaque nouvelle école. En quatre ans, elle avait connu l'enfer des cours maternelles et l'ignorance des autres. Cependant, elle n'osait jamais en parler à ses familles d'accueil.

Une fois, elle avait eu le malheur de leur dire. Les parents s'étaient énervés en disant que si elle le répétait à l'école ils auraient des ennuis. Alors, plus jamais elle ne s'était risquée à le rapporter. Dans quelques familles, il y avait bien des enfants, mais aucun de l'acceptaient. Pour eux, Emma était une étrangère, une personne qui essayait de voler l'amour de leurs parents. Aucun de ces enfants n'essayait de l'aider pendant la récréation. Ils restaient là sans rien faire, la regardaient encaisser les coups.

A seulement l'âge de six ans, Emma Swan avait perdu son enfance, sa joie et sa créativité. Suite aux événements qu'elle avait subis, elle s'était renfermée sur elle-même et entendre sa voix devenait quelque chose de plus en plus rare. Elle avait peur qu'en ouvrant la bouche pour dire quelque chose, elle dise une bêtise qui mériterait une punition. Peu à peu, la blondinette voulait s'effacer et disparaître. Elle avait donc trouvé refuge dans le dessin. A l'aide de seulement un crayon à papier et une feuille, elle arrivait à se transporter autre part. Dessinant des paysages, des visages, des situations, elle arrivait à s'évader et à concentrer son esprit dans quelque chose de plaisant.

Hope arrêta la voiture dans une petite ruelle d'un quartier chic. De l'autre côté de la rue, une immense bâtisse avec un grand jardin s'élevait. L'assistante sociale détacha sa ceinture de sécurité et se retourna dans son siège afin de regarder la petite Emma. Celle-ci n'avait pas bougée, elle regardait toujours les gouttes d'eau qui roulaient sur la fenêtre.

« Emma, nous sommes arrivées. » se risqua Hope avec une petite voix. Elle n'osa plus bouger, de peur d'effrayer sa protégée.

« Je veux pas y aller ! » elle était catégorique. « S'il-te-plaît, Hope, garde moi avec toi… Ne me laisse pas y aller. » La petite fille s'était tournée vers son assistante, les larmes aux yeux. Dans son regard, de la peur et de la tristesse transperçaient. Le cœur de la femme se serra, elle n'aimait pas voir la petite fille dans cet état-là. Si elle avait pu, elle l'aurait adoptée elle-même, mais elle ne pouvait pas.

Elle resta encore-là, quelques instants, à contempler la petite fille qui la regardait fixement, les larmes dévalant ses joues, avant de soupirer et d'ouvrir la portière. Posant un pied sur le bitume, elle attrapa son parapluie dans la portière avant de l'ouvrir et de sortir complètement du véhicule pour refermer la porte derrière elle. Hope contourna l'avant de la voiture avant de se poster du côté passager arrière et d'ouvrir la porte. La petite fille était toujours attachée dans son siège enfant. Elle fuyait le regard de la brune.

« S'il-te-plaît Emma, ne rend pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont. On va sortir de cette voiture et tu vas faire connaissance avec les parents et leurs deux enfants que je vais te présenter. » La petite fille leva le regard vers elle, quelques larmes faisaient encore briller ses yeux. « Tu as vu la belle maison ? Tu n'as jamais vécue dans une aussi belle demeure, je suis sûre que tu vas t'y plaire. » Elle espérait de toutes ses forces que ce serait le cas.

Hope passa au-dessus d'Emma pour détacher sa ceinture, elle attrapa son gros sac blanc en toile à côté d'elle et se recula afin de laisser l'enfant sortir. Une fois sur ses deux pieds à l'extérieur du véhicule, elle tendit son bras afin de prendre son sac sur les épaules. De l'autre main, elle tenait toujours sa couverture blanche. L'assistante ferma la voiture avant de contourner l'arrière de l'auto et de traverser la route main dans la main, abritées du parapluie.

La brune sonna à l'interphone devant le grand portail et il s'ouvrit quelques instants plus tard après qu'elle se soit présentée. Elles marchèrent sur le chemin fait de pavés jusqu'à arriver devant la grande porte en bois de la maison. Hope n'eut pas le temps de toquer que la porte s'ouvrit sur deux adultes. Des pas résonnèrent et les têtes de deux enfants apparurent. Les deux petits garçons devaient avoir approximativement entre cinq et huit ans.

« Bonjour Madame Mendel, nous sommes Judith et Paul Edmond. » l'homme tendit son bras à la brune qui tenait encore la petite main de la petite blonde. Hope lui serra la main. « Et voici, Ethan et Thomas, nos deux enfants. » il s'agenouilla afin de se mettre au même niveau qu'Emma. « Comment tu vas, Emma ? » il lui demanda d'une voix douce afin de ne pas lui faire peur. La blondinette avait le regard au sol, n'osant pas regarder les étrangers devant elle.

Emma en voulait à Hope de la laisser ici, elle se déroba de la main de la brune et s'enfuit en courant vers le grand portail en fer. Elle tourna la poignée ovale pour ouvrir la porte mais elle ne bougea pas. Une sécurité enfant avait été installée mais elle ne le savait pas. Après quelques secondes, Hope était à ses côtés. La pluie avait trempée la petite fille mais elle s'en fichait. Elle voulait simplement s'enfuir de cet enfer, elle voulait partir loin d'ici. L'assistante s'accroupi et força la petite fille à la regarder, enlevant les quelques mèches blondes qui s'étaient collées sur son visage.

« Ecoute-moi Emma, je ne peux rien faire. Tu dois rester avec cette famille. Elle t'accueille à bras ouverts. » Elle se tourna vers la famille qui n'avait pas bougée de l'entrée de la maison. « Regarde-les, ils n'ont pas l'air méchants. Tu devrais bien t'entendre avec eux. » Ce n'était pas la première fois qu'elle récitait ce discours. Elle se maudissait pour cela, mais elle pensait vraiment que cette famille prendrait soin d'elle. « S'il-te-plaît, Emma, entre avec moi dans leur maison, tu vas attraper mal. » Elle supplia la petite fille du regard. « Tu es trempée et il fait froid. » Cette fois, elle attrapa la petite main blanche qui ballait dans le vide et tira dessus doucement.

Emma obtempéra, grelotant.

Une fois à l'intérieur de la maison, Hope accompagna la blondinette jusqu'à la salle de bain afin qu'elle puisse mettre des vêtements secs. Elle l'aida à enlever ses habits trempés avant de la frictionner avec une serviette propre et de lui tendre un jean et un pull sec. Quelqu'un toqua à la porte et l'assistante ouvrit la porte. Devant elle, se tenait la mère de famille qui lui apportait un plaid afin de réchauffer la petite fille. Hope la remercia avant de refermer la porte. Elle enroula la fine couverture autour des épaules de l'enfant avant de ressortir de la pièce avec elle. Toutes deux se dirigèrent vers le salon où était installée la nouvelle famille d'Emma.

Pendant presque une heure, les époux Edmond et Hope discutèrent des termes de l'accueil d'Emma. Cette dernière était installée dans la salle de jeu avec Thomas et Ethan. Elle préférait rester dans son coin, en silence, plutôt que de se joindre aux deux enfants qui jouaient aux petites voitures de l'autre côté de la pièce. Recroquevillée dans un pouf bleu, la couverture ne laissant maintenant plus que dépasser la tête, Emma les observait de loin. L'assistante sociale entra dans la pièce quelques minutes plus tard afin de dire au revoir à sa protégée. La petite fille dans ses bras ne voulait pas relâcher son étreinte au bout de quelques minutes. Des larmes commençaient à refaire son apparition dans ses orbes verts, comme plus tôt dans l'après-midi.

« Emma, je vais devoir te laisser. J'espère que tu seras sage, j'appellerais dans quelques jours pour savoir si tout se passe bien ici. » Elle prononça ces mots qui se voulaient rassurant et incita d'un geste la petite fille à la lâcher.

Elle lui fit un baiser sur la joue, essuya les larmes qui coulaient et se retourna pour sortir de la pièce, traversa le couloir accompagnée des deux adultes, les salua une dernière fois et sortit de la demeure. Emma s'était dirigée vers la fenêtre qui donnait une vue sur le portail d'entrée. Elle fixa Hope qui montait dans la voiture sans elle puis assista, sans pouvoir faire quelque chose, au départ du véhicule. Elle se sentait à nouveau seule dans cette maison. Hope était partie, sans elle. Un sentiment de solitude s'empara d'elle et elle courut s'enfermer dans la salle de bain utilisée plus tôt.


Alors voilà, fin du premier chapitre. J'espère que ça vous aura plu et j'aimerais avoir vos avis, n'étant pas très sûre de moi sur cette histoire. J'ai quelques chapitres d'avance mais je suis ouverte à toutes propositions.

Je publierais à raison d'un chapitre par semaine, le lundi je pense.