Bonjour à tous ! Voilà ma première fic sur ce site (enfin, ce n'est pas ma première fic à proprement parlé mais la première que je partage). J'ai choisi cet univers et ce paring car, comme vous tous je suppose, je suis en manque de Sherlock ! Je zieute constamment la page FB de la BBC pour voir une annonce concernant la nouvelle saison.

Bref, rien ne m'appartient, ni les personnages ni l'idée de l'enquête (celle à partir de deuxième chapitre) qui est largement inspiré de la saga de Marie-Aude Murail Nils Hazard.

Rating M, donc homophobes, suivez le chemin de briques jaunes jusqu'à la petite croix rouge en haut de l'écran.

Très bonne lecture à vous et n'hésitez pas à laisser des reviews.

Chapitre 1

Il court. Bousculant les passants, il tente de parvenir au lieu fixé. Par Saint Georges ! Ils n'ont pas de maison ces gens.Encore quelques mètres… Il y réfléchira à deux fois avant de s'engager dans les folies de son colocataire. Son rythme cardiaque s'accélère : il souffle, transpire et grogne. Plus que 30 secondes… Allez ! Encore un effort, John ! Il y est presque et… merde !

« Voyons, John. C'est un temps tout à fait honorable. » Sherlock tapait un sms à Lestrade sur son BlackBerry afin d'innocenter son client. « Tu as pu prouver que Robertson ne pouvait pas tuer son concurrent et n'est donc pas coupable : personne ne peut parcourir les 754 m séparant les deux bureaux en 6 minutes et 34 secondes. »

John grogna : son ego d'ancien soldat, formait à la vitesse et à l'endurance en milieu hostile en prenait un coup.

« Je peux le faire. Tu veux pas qu'on réessaie ?

- Non, John, c'est fini. Robertson a la même corpulence, le même passif sportif et on est à l'heure exacte où le crime a été commis. Si, toi, tu n'as pas pu le faire, il n'a pas pu lui non plus. Maintenant, retournons à l'intérieur. Je suis certain que je vais te donner une nouvelle occasion de t'enthousiasmer devant mon génie. »

Et il avait raison. La secrétaire de direction avait fait le coup : encore une histoire de sentiments ! Elle n'avait pas supporté que son patron, la victime, ainsi que Robertson, refusent ses avances : elle avait donc fait croire à une affaire d'espionnage industriel qui a mal tourné, tuant Clark tout en accusant son concurrent. Cette idiote avait ensuite transféré l'argent volé sur un compte dans un paradis fiscal du Pacifique, faisant une pierre deux coups. Le seul détail qui l'avait trahi est une bague en diamant, achetée pour « fêter » sa victoire et l'emprisonnement du client du détective. Idiote ! Elle aurait très bien pu réussir et s'enfuir. Mais non, il fallait qu'elle parade et vérifie qu'elle avait bien floué Scotland Yard. L'affaire avait au moins pu fournir un peu de distractions à Sherlock. Depuis son retour en fanfare (et une claque monumentale de la part de John), Sherlock avait dû subir les conséquences de ses trois années d'absence. Il lui fallait se refaire un nom, même si celui-ci avait été blanchi quelques jours après sa chute. Heureusement que John était là. John… Sherlock avait eu peur, en revenant, de le trouver fiancé, avec un boulot stable, un chien et une maison en banlieue. Mais non. John s'était accroché, avait continué de vivre à Baker Street, continuant à être fidèle au souvenir de Sherlock. La nuit de son retour, après que Sherlock ait supprimé Moran, le dernier serviteur de Moriarty, le détective avait trouvé John sur son fauteuil, son coussin Union Jack calé derrière sa tête, un magazine de mots croisés sur les genoux, somnolant. Il avait dû passer une longue journée. Sherlock savait par son très cher frère que le médecin continuait à travailler dans la clinique de Sarah et faisait quelques missions dans un hôpital de jour pour les plus démunis. Toujours au service des autres… Sherlock s'était alors installé dans le sofa et avait attendu les premières lueurs du jour que John se réveille. Que le docteur avait ouvert les yeux, il avait d'abord cru à un rêve. Cela lui arrivait souvent de croire voir son ami au détour d'un couloir ou dans la rue, au milieu d'une foule de badauds. Mais là, à sa place, sur son canapé, dans son plus beau costume, portant la chemise violette qui lui seyait tant, c'était assez étrange. Le « Bonjour John » avait fini par confirmer 1) qu'il ne rêvait pas, 2) que Sherlock était bel et bien vivant, comme dans ses plus fous espoirs et 3) que c'est lui, John Waston, qui allait le tuer ! L'ancien soldat avait alors tempêté, crié, juré et lui avait filé la plus belle claque de toute sa vie. Sherlock était resté de marbre puis, quand John s'était arrêté et dirigé vers la cuisine pour faire du thé, il avait suivi son ami qui lui avait tant manqué et lui avait tout raconté. Ses trois années de cavale, comment il réussit à tromper son monde lors de sa chute, la découverte de Moran, le dernier sniper, sa traque et la fin du réseau de Moriarty. Il avait fini par chuchoter que Baker Street lui avait manqué, Mrs Hudson, Lestrade et, dans une très moindre mesure, Mycroft mais surtout lui, John, bien plus qu'un colocataire, bien plus qu'un ami. John s'était alors retourné. Il lui avait tendu sa tasse de thé, préparé à la perfection, en lui soufflant un « Je te déteste » qui montrait à Sherlock qu'il était déjà pardonné. C'était i mois déjà. La vie a repris son cours, doucement, les affaires revenant petit à petit (mais pas assez vite au goût du détective-consultant nouvellement ressuscité). John avait repris son rôle, le suivant dans ses enquêtes, s'enthousiasmant de ses capacités de déduction mais il y avait quelque chose en plus. Sherlock se posait la question depuis son retour : en effet, John se montrait beaucoup plus tactile, prévenant envers lui comme s'il avait peur qu'il disparaisse de nouveau. Le médecin n'hésitait pas à le prendre pas le bras, passer une main dans ses boucles quand il réfléchissait sur le canapé, lui frôlait les doigts quand il lui servait son thé. C'était étrange. Etrangement agréable en fait. Sortant de ses pensées, le détective se trouvait dans le taxi qui le ramenait à Baker Street avec John. Le docteur regardait la ville qui défile par la fenêtre, boudant.

« John ?

-Hum. Quoi ?

-Avec quelques années de moins, je suis sûr que tu aurais pulvérisé des records, dit Sherlock, un léger sourire aux lèvres.

- Je vais prendre ça comme un compliment. Merci Sherlock. » John avait retrouvé un air plus accueillant. Le détective préférait ça. Soudain, le téléphone de John sonna. Le médecin décrocha ça semblait être quelqu'un de proche. Sujet sérieux. Léger froncement de sourcils. Il est inquiet. Quelqu'un qui connait depuis longtemps, assez pour appeler sa femme par son prénom. Un enfant impliqué. Regard en coin dans ma direction. Il veut que je m'en occupe.

« Oui, Moira, je vais voir ce que je peux faire, Sherlock hoche la tête pour montrer son assentiment. Bien. On arrive. »