Une vie, une rédemption

Chp 3 : Nouveau départ

Un soir, dans l'un des quartiers des bas-fonds de Coruscant, un véhicule se posait en toute discrétion dans le cul-de-sac d'une petite ruelle. Maitre Luminara et Barriss sortirent de l'engin lorsqu'il fut placé sur le sol. Le mentor prit ensuite un pantalon en toile, des chaussures et une pèlerine Miraluka qu'elle avait placé à l'arrière du véhicule.

-Portes ça Barriss.

Après avoir enfilé ces vêtements par-dessus sa tenue d'hôpital, la jeune fille ressemblait à une Miraluka et n'avait plus qu'une légère partie du visage qui était visible. La longue capuche de la pèlerine masquait complètement ses yeux et son nez. Ce qui gênait fortement la Padawan.

-Maitre, avec tout le respect que j'ai pour vous. Je vous rappelle que ne suis pas une Miraluka. Je ne pourrai rien voir si je ne peux pas me servir de mes yeux.

-Tu peux très bien voir de la même façon que les Miralukas.

A l'entente de cette réponse, la Padawan prit un air offensée. Les Miralukas sont des êtres qui ne possédaient pas d'yeux et qui se servaient instinctivement de La Force pour voir. Les Jedis étaient aussi capable d'avoir recourt à cette capacité. Mais ils ne devaient jamais se servir de leurs pouvoirs en abondance. Cela aurait été un manque de respect envers cette énergie si précieuse qu'était La Force. Barriss n'avait aucunement envie de faire une telle chose.

Connaissant son élève, Maitre Luminara savait très bien ce qu'elle allait répondre. Voilà pourquoi elle ignora sa réaction et continua de parler.

-Les Miralukas utilise la Force pour voir depuis que leur espèce est apparue dans la galaxie. Cela n'a jamais était ni bon ni mauvais pour qui que ce soit. Ils se contentent simplement de faire ce que tout le monde fait mais d'une manière différente.

-Oui Maitre Luminara, j'ai parfaitement compris.

-Bien, maintenant tu vas devoir te rendre à l'hôtel Silior qui se situe au bout de la rue Planis. Tu prendras une chambre au nom d'Anna Lorek. Tu payeras avec les crédits que j'ai placés dans une des poches intérieurs de ta pèlerine. Il faudra que tu y restes au moins une journée. C'est le temps qu'il me faudra pour t'envoyer tes nouvelles pièces d'identités.

-Est-ce le moment de se quitter ? Posa la jeune fille.

-C'est exact Barriss.

La Padawan s'inclina devant son mentor.

-Je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait.

-Je ne veux pas de tes remerciements. La seule chose que je désire est de te voir agir en Jedi. Allez Barriss, va-y maintenant.

La jeune fille se redressa, tourna le dos à son Maitre puis se mit à marcher.

Lorsqu'elle arriva à la rue Planis, le cœur de Barriss se mit à doubler de vitesse. Un nombre incalculable de lampadaire et de néon donnaient l'impression d'être en pleine journée. Ce qui ne rassurait guère la jeune fille. Elle aurait préféré l'obscurité rassurante de la nuit pour se déplacer. Pourtant, elle devait se rendre à l'hôtel que lui avait indiqué son maitre. Pour cela, il lui fallait obligatoirement faire face à la foule qui était présente ce soir-là.

Elle inspira profondément, expira puis sortit lentement de la ruelle. Utilisant La Force pour se diriger, elle marcha en direction de l'hôtel. Elle se fraya un chemin à travers une multitude de personne. Prenant soin qu'aucun passant ne la heurte et relève accidentellement la capuche de sa pèlerine. Au bout d'une vingtaine de minute de marche, la jeune fille se trouva sur la place de l'hôtel Planis.

Le bâtiment, haut de cinq étages se situait sous une ligne de Metro aérien. Une grande partie des murs grisés par la pollution était masqués par des dizaines de panneaux publicitaires. La lumière de ces affiches, conjuguées à celles des bars et des restaurants du coin, constituaient le principal éclairage de l'endroit. Mit à part la fontaine au centre de la place dont les eaux étaient illuminées par des spots de couleur verte et bleu.

Barriss entra dans le bâtiment et se dirigea vers la réception. Elle réserva une chambre au nom d'Anna Lorek puis se rendit à son logement.

Une fois dans la pièce, la Mirialanne ferma la porte à clef, clôt les rideaux puis accrocha sa pèlerine sur un porte-manteau. Elle se plaça ensuite sur le lit en s'allongeant sur le dos.

Barriss était à présent en sécurité. Pourtant elle ne ressentait aucun sentiment de bien-être. Etre en vie alors qu'elle ne le méritait pas la rendait profondément triste et en colère contre elle-même.

Voilà pourquoi cette nuit-là, elle versa autant de larme que son corps put en verser.