Disclaimer: Je ne gagne pas d'argent pour cette fiction et tous les personnages ainsi que l'univers appartiennent à J.K.R.

note: Plus d'un an de retard, je sais. Et finalement, après avoir réécrit le chapitre trois fois entièrement, il n'est pas si long. Je n'avais aucune envie de plus de détails.

J'espère que cela vous plaira quand même. Bonne lecture!


Pour la deuxième fois de la soirée, il se retrouvait attaché à un lit, nu, les yeux bandés. A un détail près.

- Oh merde !

La garce. Hermione Granger, après bon nombre de taquineries aussi délicieuses que frustrantes, venait de s'asseoir, sans prévenir, sur son sexe turgescent et l'enveloppait d'une chaleur douce-amère. Douce... Vous pouvez aisément deviner pourquoi. Amère parce qu'il ne pouvait ni la voir, ni la toucher. Dire qu'il avait entamé ce petit jeu de séduction avec elle, tout à l'heure, sur le canapé, pour pouvoir caresser son corps... Pas qu'il en avait rêvé des dizaines de fois, mais ça lui était déjà arrivé.

Hermione Granger avait toujours été une sorcière passionnée et il adorait sa fureur, son engouement, son enthousiasme lors des débats intellectuels ou plutôt, lors de leurs joutes verbales quotidiennes. Pourquoi se priver de railler une gryffondor à portée de main ? Pour une fois qu'il avait l'avantage de l'expérience ! Parce qu'avec Minerva... Ne pas penser à Minerva. Cette passion, donc, dont elle faisait preuve dans la vie quotidienne avait quelque chose de profondément érotique. Enfin, de son point de vue. Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait s'abaisser à la séduire. Premièrement parce que courtiser une femme aussi intelligente qu'Hermione Granger, ça prenait du temps, et bien que ce soit un défi tout à fait intéressant, il ne disposait pas de ce temps. Ensuite, parce que cela le mettrait en position de soupirant suppliant et il s'était promis, après la chute de Voldemort et la mort d'Albus Dumbledore, de ne plus jamais se retrouver dans le rôle du faible.

Ironie du sort, le voilà attaché à un lit, chevauché par, à en juger par les soupirs et petits gémissements qu'il entendait, une lionne tout à fait sensuelle.

Mais Merlin ce qu'il aimerait ôter ce fichu bandeau, dénouer ces fichus liens de soie et la retourner pour la prendre sauvagement afin de faire ressortir toute cette passion érotique qu'elle possédait ! Et pendant qu'elle crierait sous ses coups de reins, il agripperait ses cuisses ou ses hanches, soulèverait ses fesses et plongerait dans son cou pour aller embrasser ses clavicules ou poser un baiser sur ce coin, juste derrière l'oreille... Alors de fouiner dans ses cheveux qui sentent la mûre. Parce qu'Hermione Granger sentait la mûre. Ce fruit sauvage à la saveur Acide et sucrée à la fois, qui tâche les mains et les lèvres.

Pourquoi s'arrête-t-elle de bouger ?

- Hermione ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

Son corps d'effondra sur le sien et son souffle en lambeau vint chatouiller son oreille gauche.

- Crevée, lâcha-t-elle dans un souffle.

Il se retient de rire. Tant d'effort pour si peu de réconfort ?

-Tsss... Manque d'endurance, Granger.

Il imaginait parfaitement son regard noir. Ça aussi c'était putain d'érotique.

- Détache-moi.

- Un cadeau, ça ne donne pas d'ordre.

- Mais le cadeau s'estime mal utilisé. Il pourrait montrer...comment s'y prendre...

- Pour que tu me retournes et m'attaches en guise de vengeance ? Jamais !

Snape soupira. On n'entendit, pendant un instant, que le bruit de leurs souffles qui revenaient à la normale. Puis un rictus sarcastique tordit ses lèvres.

- La vengeance est un plat qui se mange froid. Si tu laisses tout refroidir, peut être que je me vengerais. Mais il est encore temps de te rattraper.

Il la sentit sourire contre son oreille alors qu'il recevait une petite tape sur le torse.

- Alors ?

Elle fouilla dans ses cheveux. Le bandeau glissa doucement et, enfin, il la vit... Et écarquilla les yeux.

Parce que, non seulement contente de s'être redressée et donc d'avoir délaissé brusquement son sexe, elle exposait sa poitrine juste devant ses yeux. S'il pouvait juste avancer un peu la tête...

A peine son premier bras de libre qu'il le rabattit immédiatement sur le corps chaud de la jeune femme. Déjà, alors qu'elle dénouait le deuxième lien, sa main partait palper les formes, caresser les hanches, masser les fesses charnues. Oh quelle douceur ! La deuxième rejoignit la première et il la pressa contre son corps tandis qu'elle cherchait ses lèvres pour un baiser.

- Remets-toi sur moi.

Elle leva la tête de son cou. Le regarda un instant sans rien dire et guida son sexe dans le sien. Avec le visuel, c'était quand même mieux.

Quand vînt le matin, on put découvrir des draps complètement défaits, des oreillers creusés et un corps, nu et assoupi en travers du lit, que venait caresser les rayons de soleil filtrant par les rideaux entrouverts. Un pied qui dépassait, frileux, vînt se faufiler sous la couette, les bras s'étirèrent, les yeux papillonnèrent, la bouche lâcha un adorable gémissement...

Hermione se redressa, fronça les sourcils, inspecta la pièce et se leva d'un bond.

- Ginevra Weasley, tu vas entendre parler de moi !

Et, enfilant une robe de chambre, elle sortit à la volée.

Severus Snape, quant à lui, avait fui dès les premières lueurs de l'aube. Il n'était pas un lâche, mais se doutait qu'Hermione aurait d'autres comptes à régler. Par ailleurs, cela lui permettait de réfléchir calmement à la situation. Il était plutôt rare qu'une femme aussi étonnante que Miss Granger lui tombe dans les bras mais il n'avait pas l'intention de la poursuivre de ses assiduités. Et si jamais elle ne se décidait pas à revenir vers lui, il savait quoi demander pour son anniversaire. Ginny Weasley serait surement enchantée de l'aider.

Un petit sourire fleurit sur ses lèvres. Finalement, l'année ne se présentait pas si mal...


Et voilà! J'espère que cette petite histoire vous a plu.