La faute dans le titre est voulue. Je vous laisse vos suppositions sur ce sujet, mais le tout sera expliquer dans un chapitre futur, ou même dans celui là (bon, naturellement, comme moi je sais pourquoi la faute est là, je vois immédiatement les liens que l'on peut faire avec le titre).

Le prologue n'est pas le début de cette fanfiction. Tout au moins, de l'histoire ! J'aime faire ce genre de chose dans mes prologues ça ne plaît pas à tout le monde, mais moi, j'adore ça ! (C'est aussi le seul truc qui m'a plut dans les livres de Twilight, commencer par un élément de la fin. Original, je trouve !)

Cette fanfiction est aussi publiée sur mon sky blog « SpiderWEBS » (Je le précise pour éviter toute agression par MP pour un quelconque plagiat inexistant.)

En dernière précision, au risque de vous décevoir, je n'ai jamais eu la chance de tenir un comics de Marvel dans mes mains. Donc oui, je me fis aux films ainsi qu'à mes recherches sur internet. Alors, si je fais une faute exubérante qui manque de vous tuer d'un arrêt cardiaque ne me sautez pas sur le poil ! Prévenez-moi par MP ou review et je corrigerai comme je peux.

Édit : Mille mercis à Shiro.K pour la correction !

Sur ce, cher lecteur : Bonne lecture !


GeneticsED

Prologue


Il avait arrêté de chercher à se repérer dans le temps. Il ne s'occupait même plus de savoir si soixante malheureuses secondes pouvaient réellement former une misérable minute. Pourtant, chaque nouveau grain de sable dans le sablier devenait crucial pour sa vie.

Enfin, sa survie, plutôt.

La douleur l'avait achevé, quelques heures, ou quelques jours plus tôt. Il ne sentait plus son corps; il ne ressentait plus rien ! Pas même les lanières de fer le maintenant contre la table d'opération blanche, elle-même collée horizontalement au mur.

Ses yeux bleus fixaient la porte, dénués de vie. Il regardait, mais il ne voyait rien.

Sa bouche était entrouverte, prête à laisser échapper un nouveau cri. Hurlement qui, de part l'usure de ses cordes vocales, serait sourd aux yeux de ses geôliers.

Le jeune homme inspirait et expirait régulièrement par le nez. Il cherchait à se maintenir en vie, tentait tant bien que mal de s'accrocher, de faire transmettre à son cerveau qu'il ne devait pas cesser d'espérer !

Mais jour après jour, les heures s'écoulaient dans un long fleuve tranquille, sans que la torture ne prenne fin, sans que la douleur ne disparaisse, sans que sa vision ne devienne noire.

Le garçon avait bien eu à un moment l'espoir de mourir de faim ou de déshydratation; c'était sans compter la sonde qui l'hydratait et le nourrissait constamment, par le biais d'une aiguille fermement plantée dans le pli de son coude droit, cousue à même la chair, de manière à ce que ses pires contorsions ne l'arrachent pas. Avant qu'il ne se perde dans les limbes du désespoir, l'adolescent s'était dit que ce cathéter faisait désormais partie de lui; au risque de souffrir d'avantage encore à cet endroit, si la veine où l'aiguille était plongée venait à mourir soudainement. Cette option n'était pas encore survenue, puisque ladite aiguille déversait aussi le poison qui le faisait tellement, tellement souffrir.

Là, maintenu torse-nu, droit contre la table de fer blanc, il attendait un miracle.

Il avait cherché à faire bonne figure un bon bout de temps; le temps que son corps ne puisse plus supporter ce supplice, cette brûlure dans chacune de ses cellules. Alors oui, il avait hurlé, supplié en sanglotant pour que tout s'arrête; il avait parfaitement conscience d'avoir offert une bien piètre image de lui à son équipe. Déjà considéré comme un enfant auparavant, il ignorait ce que ses équipiers pensaient de lui désormais; surement l'avaient-ils oublié ou bien riaient-ils de son sort. Dès ses premiers hurlements, il n'avait plus osé jeter un regard vers la caméra constamment allumée, diffusant en direct à ses alliés sa continuelle torture.

Ce seul appareil numérique était déjà une torture en lui-même; il se sentait tellement mis à nu, dépouillé de sa fierté, l'unique chose qui le faisait encore tenir...

Ce jour-là, ou cette nuit, voire même, peut-être en ce début de matinée, ou cette fin de soirée, l'enfant se demandait s'il était bien vivant et si oui, comment était-ce possible ?

Il ne réagit pas lorsqu'une des portes de la salle s'ouvrit, et que l'obscurité fit place à une vive lumière jaune.

- Peter, mon cher ami ! grinça une voix. Voilà bien longtemps que nous ne nous étions pas vu !

Qu'il soit sourd ou inconscient, ses lèvres ne remuèrent pas, et l'expression de son visage ne changea pas d'un millimètre.

- Tu veux encore jouer les durs ? Je me permets de souligner ta bravoure mon grand !

Un silence arrogant lui répondit.

- Je vois. À vrai dire, je n'ai que faire de tes belles paroles. Seuls tes jolis cris comptent pour moi. Tes petits copains sont tellement tendus chez eux, ils cherchent à te localiser… Je suis sûr qu'ils se relayent pour te soutenir du mieux qu'ils peuvent... à moins que ce ne soit le plaisir de te voir hurler de douleur…

Il y eut une nouvelle pause.

Un grand blond pénétra dans la pièce, rapidement suivi par plusieurs hommes masqués d'un morceau de tissu noir. Deux d'entre eux tiraient un petit chariot qui supportait de nombreux ustensiles médicaux.

- Il est temps de faire don de ton sang Peter. Il est riche, tellement riche qu'on a pu guérir plusieurs cobayes. Ils n'ont pas tes facultés bien sûr, mais ce n'est pas un souci.

Il s'approcha de son prisonnier à pas lents, exsudant des sentiments malsains. Arrivé aux côtés de l'enfant, il caressa lui la joue, remontant sur ses tempes, entortillant ses doigts dans les cheveux bruns devenus longs et gras au cours de sa captivité. Puis, il colla sa bouche contre l'oreille de son sujet, susurrant avec une joie sadique :

- J'ai tout mon temps pour toi. J'ai l'éternité pour t'étudier.

Fier que son détenu ne profère ni injures ni protestations, qu'il ne frémisse même pas, le médecin partit dans un fou rire incontrôlable, faisant signe à ses hommes de commencer leur tâche pendant qu'il s'occupait de faire le point, face à la caméra.

- Êtes-vous à l'aise dans vos fauteuils, très chers ? Voyez quelle est ma joie d'avoir enfin mon loup devenu agneau ! Il a une certaine utilité, je vais le laisser encore en vie quelques temps, avec sa pleine conscience. Et puis ensuite, il me rejoindra; mais qu'est-ce que cela pourrait bien vous faire ? Vous n'êtes pas venus. En trois mois, vous vous êtes révélé incapables de venir libérer votre jeune araignée. Je lui trace un avenir plein de puissance : remerciez-moi donc, Avengers ! Je mets votre nouvelle recrue sur un piédestal !

Il rit une nouvelle fois, essuyant distraitement ses yeux pour effacer ses larmes de jouissance. Un autre de ses projets allait enfin aboutir ! Il lui faudrait écraser ce joli garçon, mais qu'importe ? Quelle que soit l'époque, ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? Que ce soit des actes d'une telle ignominie, le scientifique n'en avait cure.

Sa joie fut malheureusement -pour lui- de courte durée. Un hurlement assourdissant résonna dans la pièce.

L'adolescent s'agitait contre la table, cognant le métal de la table de toutes ses maigres forces, remplissant la pièce de ses cris.

- Qu'a-t-il donc ? Le produit n'a pas encore été injecté !

- Nous n'avons fait que lui planter une aiguille dans son autre coude, docteur.

Désormais véritablement furibond, l'homme s'approcha, le visage déformée par une moue colérique. À l'entente du cri de l'un des médecins -une femme au vu du son de voix-, le scientifique n'eut pas besoin de chercher pour comprendre ce qui n'allait pas.

Un simple coup d'œil expliquait tout.

Dans le petit tube de la seringue, censé recueillir le sang nécessaire aux nouvelles analyses, il n'y avait aucune trace du précieux liquide rouge. Il n'y avait que des fils blancs, tous liés les uns aux autres et qui s'accrochaient aux parois de plastique.

Le docteur attrapa avec frénésie une paire de ciseau sur le chariot, et sans la moindre hésitation, mutila sauvagement l'une des joues de l'enfant. Il eut un sourire aliéné en entendant le cri de douleur strident qui suivit.

Mieux encore, il n'y avait toujours pas de sang. Toujours cette même substance blanche et filandreuse. Le médecin tenta de les arracher, s'apercevant avec joie que si ces fils n'étaient pas coupés net, ils s'étendaient encore et encore, le tiraillement faisant toujours plus souffrir son prisonnier.

La texture de cette substance le fit rire quand il comprit. Soyeuse et collante. Comme la soie d'une araignée.

Ô oui ! Son jouet portait bien son nom.

- J'ai de nouveaux projets pour toi, Peter Parker... souffla-t-il, les lèvres étirées par un sourire sadique.


- To Be Continued –


Merci de ta visite, et de ta lecture !

Sache que les reviews sont appréciées, m'aident à continuer ainsi qu'à progresser. Elles me permettent aussi d'établir un lien avec toi et de dialoguer sur tout et rien.

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