Avant-propos:

Pour ceux qui découvre cette séries d'OS, ne soyez pas surpris par le style. C'est uniquement du narratif ! N'attendez pas de dialogue. Il n'y a que de rare (très très rare) phrase au discours indirect.

Ceci est un choix d'écriture, alors à vous de nous dire si ça vaux le coup ^^

Les 4 premiers OS ont été offert suite à l'écriture de "La Foule" l'une de nos fictions, mais on cherche avant tous à exploiter le plus de paring possible (ainsi que le plus d'artiste français possible)

Donc si vous avez des envies, suggestions, on est preneur ! Tout est permis même les choses les plus folles !

N'hésitez pas !

On compte sur vous !


Yoh !

Hey !

Nous revoilà donc, suite aux conseils de notre Bêta, avec le recueil d'OS offert suite à notre fiction "La Foule" !

Commençons tout de suite avec le petit OS offert à Milou-sarcastic-yaoiste !

Comme tu nous as laissé le choix, on espère que tu ne seras pas déçu... surtout que c'est plutôt triste...

Enfin... merci pour toutes tes reviews et de nous avoir suivi ! C'EST POUR TOI !

Nous nous sommes bien sur pas les auteurs et créateur de la chanson ni des personnages utilisés.

Ce OS est indépendant de tous les chapitres.

Bonne lecture !


Petite fille des sombres rues - Renaud

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Non, ne crois pas, fillette,

Me retenir encore

Dans tes rues sans violettes,

Dans ton triste décor.

N'essaie pas de me suivre,

Déserte mes rivages,

Loin de toi, je veux vivre

De plus beaux paysages.

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« Je vais partir ». C'est ce qu'avait dit Vanitas entre deux crises de nerfs. Il allait partir pour de bon. Il en avait marre d'être ici, dans cette putain de ville trop sombre. Il en avait assez de défendre cette gamine, de prendre des coups à sa place, parce qu'elle ne savait pas se battre. Pourtant, à Illusiopolis, les lois de la rue étaient simples : soit tu prends des coups, soit t'en donnes. Et si longtemps le brun n'avait que prit, pour deux en plus, maintenant il savait donner. Mais il se devait aussi de protégé la gosse. Trop fragile, trop chétive, trop petite, elle se faisait agresser au moins cinq fois par semaine et ça l'énervait.

Alors, il avait commencé à rassembler ses maigres affaires, après la dernière bataille. Il lui avait déjà gueulé dessus, alors qu'ils rentraient tous deux à leur camp, et maintenant il recommençait. Elle s'était mise à chialer et ça lui tapait sur le système. Mais qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas quand il lui disait qu'il ne voulait plus d'elle ? Qu'il avait besoin de changer d'air. De ne plus voir cette bouille blonde qui ne lui apportait rien, au final. Qu'il avait besoin de trouver autre chose, ailleurs et sans elle. Mais elle l'avait retenu. Elle lui avait attrapé le poignet et il avait senti avec horreur des frissons parcourir sa colonne vertébrale... Elle lui avait demandé de l'emmener avec lui.

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Petite fille des sombres rues, éloigne-toi,

Petite fille aux yeux perdus, tu m'oublieras.

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Vanitas s'était figé, il n'arrivait pas à croire l'imbécilité qu'elle venait de proférer. Il se défit de sa faible emprise et lentement, il se retourna pour lui faire face. La colère sourde qui le rongeait ne faisait qu'empirer. Il planta alors ses yeux d'or sur le visage ruisselant de larme de Naminé.

Et pour la première fois en six ans elle osa à nouveau affronter son regard. Elle regarda de ses yeux bleus, ceux de ce garçon de deux ans son ainé, qu'elle aimait autant qu'il l'a terrorisé. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Il fit un pas en arrière comme s'il était dégouté par la blonde. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de s'attacher à elle ?

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J'ai trop longtemps vécu

Dans de pauvres ruelles,

Trop longtemps attendu

Un petit arc-en-ciel.

J'ai besoin de soleil

Et d'horizons moins gris,

Je veux voir les merveilles

Que, près de toi, j'oublie.

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Vanitas était arrivé dans cette ville à douze ans. Le pays était dévasté à causes des guerres et après avoir perdu son faux jumeau, il avait cru qu'en arrivant à Illusiopolis, la seule cité encore debout, il y trouverait un refuge sûr. Mais comme beaucoup trop de jeunes orphelins à l'époque, il avait découvert une métropole corrompue et miséreuse. Il s'était retrouvé à errer dans les rues. Et peu à peu, à cause de toutes les souffrances qu'il avait endurées, il était devenu amer, violent et manipulateur. Et un jour, alors que tout était aussi sinistre que d'habitude, il avait vu cette gamine blonde à la robe blanche, qui avait l'air si pure, se faire tabasser. Alors il ne sut pas trop pourquoi, mais il s'était interposé. Après la fuite des agresseurs, Van avait aidé la jeune fille à se relever. Sa robe était maculée de sang et déchirée par endroit, mais sinon elle s'en sortait pas trop mal, avec seulement quelque ecchymoses. Pas comme lui, qui devait s'être cassé une ou deux côtes. Sa jambe gauche avait été lacérée et son visage pissait le sang aussi.

Et ce fut là qu'il croisa ses yeux bleus. Elle avait soutenu son regard ambré quelque instant avant de s'en détourner, mais le mal était fait. Vanitas avait était hypnotisé, pour une raison qu'il ignorait. Alors il était resté avec elle. Six longues années à la regarder évoluer dans un monde si déconnecté de la réalité, c'en été fascinant. Mais tellement stupide. Il avait perdu tellement de temps pour elle. Et même, quand il se battait, il lui suffisait de reposer ses yeux sur son corps fin et menue pour repartir dans sa transe. Il en était maintenant dégouté. Il n'en pouvait plus, il ne voulait plus voir l'univers parallèle que lui avait offert la blonde et auquel il ne pouvait qu'à peine accéder. Il devait aller voir ailleurs, tout effacer pour espérer voir d'autres choses, encore plus merveilleuses.

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Petite fille des sombres rues, éloigne-toi,

Petite fille aux yeux perdus, tu m'oublieras.

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Pourtant il n'avait jamais rien vu d'aussi beau que ces deux saphirs remplis de larmes qui lui faisaient face en ce moment. Ils essayaient encore une fois de l'envouter pour le faire céder. C'est alors qu'il comprit. Cette couleur lui rappelait celle de Ventus, son Ven, son putain de frère mort trop jeune, en le laissant seul. La tristesse l'envahit. Il n'était plus heureux, alors il devait partir. Même s'il entendait le cœur de la jeune fille battre à vive allure. Même s'il sentait son propre cœur louper plusieurs battements. Il le devait…

Naminé se rapprocha encore du brun qui ne reculait plus, se contentant de la fixer. Elle ne voyait pas son combat intérieur et doucement très doucement elle posa une main sur la joue du jeune homme. Celui-ci ferma aussitôt ses paupières et déglutit… Il espérait sincèrement que cette caresse n'était qu'une illusion...

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Je ne suis pas de ceux

Que chasse la lumière,

Et qui vivent heureux

Un éternel hiver

De l'amour je ne veux

Que les filles des rivières,

Lorsque j'aime les yeux,

J'aime aussi la chaumière.

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Pourquoi fallait-il qu'elle insiste ? Ne pouvait-elle pas le laisser tomber ? Mais merde, pourquoi s'accrochait-elle autant ? Il n'était rien ! Juste une ombre cachée par sa lumière. Invisible dans le néant. Seul, ses deux iris d'ambres guidaient ses pas dans les Ténèbres. Et il n'y avait vraiment plus rien qui le retenait ici. Mais il n'arrivait pas à bouger. Il s'était libéré des yeux de la jeune fille, il était libre, pourtant il restait encore là. Parce qu'il l'aimait ? Absurde. Il ne pouvait plus aimer personne, et pas une gamine comme elle qui l'avait retenu pendant tant d'année. Déjà que ça lui donnait des nausées d'avouer qu'il avait été manipulé.

Non, il ne l'aimait pas. Il n'y avait plus rien qui le retenait ici. Il allait quitter cette ville trop sombre. Voyager encore et encore. Se poser dans un endroit pas trop dévasté, tomber véritablement amoureux, s'installer dans une maison et couler des jours paisibles jusqu'à ce que la mort vienne le prendre et oublier enfin le passé…

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Petite fille des sombres rues, éloigne-toi,

Petite fille aux yeux perdus, tu m'oublieras.

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Soudain, il rouvrit les yeux à la fois d'incompréhension et d'affolement. Son cœur venait de décoller dans sa poitrine. Naminé s'était mise sur la pointe des pieds et avait emprisonné les lèvres de Van. Et machinalement le brun lui rendit son baiser. Il ne voyait plus les yeux bleus de la blonde, et tant mieux, ça lui faisait trop mal, mais il savait qu'elle avait compris qu'elle ne pourrait pas le retenir.

Lorsque que l'échange devint de plus en plus passionné, les pleurs de Naminé redoublèrent en s'agrippant aux épaules du jeune homme. Vanitas n'arrivait plus à former une pensée cohérente. Il voulait s'enfuir, et en même temps il en désirait plus comme le prouvait ses bras puissants qui s'étaient enroulés inconsciemment autour du corps de la môme…

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Nos chemins se séparent,

Entends, la vie m'appelle,

Je quitte tes trottoirs

Et tes grises dentelles.

Je pars pour des royaumes

Où l'on m'attend peut-être,

Où le bonheur embaume,

Et donne un air de fête.

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S'arrachant brutalement de l'étreinte qu'il partageait avec la jeune fille, Vanitas tourna les talons et la laissa au milieu de la ruelle grise. Il savait très bien pourquoi il avait fait ça, et ça l'énervait. Il fallait qu'il se casse, maintenant, sans un regard en arrière. Il n'avait plus rien à faire ici. Ce baiser avec Naminé n'était que l'achèvement d'une époque, il en était convaincu. Il pouvait recommencer une nouvelle vie, un nouveau chapitre s'ouvrait et ne demandait qu'à être explorer.

Peut-être se ferait-il des amis ?

Des ennemis ?

Sera-t-il triste ou heureux ?

Il retrouvera peut-être la partie de son cœur que la guerre lui avait ôté en lui prenant son frère ?

Il espérait sincèrement avoir une nouvelle chance…

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Petite fille des sombres rues, éloigne-toi,

Petite fille aux yeux perdus, tu m'oublieras.

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Naminé regardait la silhouette de Vanitas s'éloigner de plus en plus vite dans la rue. Elle avait perdu son protecteur, son pilier, son frère, son être aimé, son bourreau. A ses yeux il représentait vraiment tout ce qu'elle possédait depuis qu'elle avait dix ans…

Elle le voyait s'enfoncer dans l'obscurité, bientôt il se retrouverait dans la rue, exposé aux yeux de tous. Encore quelque pas et il sortirait de l'impasse pour ne jamais revenir. Mais elle ne l'acceptait pas. Alors elle se mit à courir pour le rattraper.

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Laisse-moi m'en aller,

Je n'ai plus rien à dire,

Mais si tu veux pleurer,

N'essaie pas de sourire.

Retourne dans ta nuit,

Au fond de tes faubourgs,

Retourne dans l'ennui

Qui habite tes jours.

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Van entendit des pas précipités derrière lui. Il était enfin en paix, pourtant il ne pouvait empêcher la colère et l'ennuie revenir sur le devant de la scène quand deux bras le tirèrent vers l'arrière, l'empêchant d'accéder à la rue principale. Il se retourna vivement en lui faisant face. Il recommença à lui crier dessus, à l'insulter, même à la malmener. Il ne voulait pas comprendre les souffrances qu'il infligeait à la blonde, et il s'en fichait même. Le fait qu'elle résiste le rebutait au plus au point et il n'avait plus qu'une envie, c'était de se débarrasser d'elle.

Sans même réfléchir de la portée de ses gestes, il la frappa, à plusieurs reprises. Il ne fit pas attention au sang qui coulait d'une de ses lèvres, ni même du fait qu'elle heurta le mur un peu trop violement avant qu'elle ne s'effondre par terre. La laissant là, il disparut enfin dans l'obscurité.

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Petite fille des sombres rues, éloigne-toi,

Petite fille aux yeux perdus, tu m'oublieras.

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Les yeux de Naminé naviguaient dans le flou le plus total. Elle avait essayé de le retenir auprès d'elle une dernière fois, mais c'était la fois de trop. Il était parti. Définitivement. Il l'avait abandonné. Allongé sur le bitume froid, son sort était scellé. Si elle ne crevait pas aujourd'hui, elle serait certainement morte dans les prochains jours, quand de nouveaux agresseurs viendraient lui prendre tous ce qu'elle possédait.

Tout redeviendrait comme avant. Avant qu'il ne débarque dans sa vie, il y avait six ans.

Malgré elle, elle sentit ses paupières se fermer…

C'était comme si Vanitas n'avait jamais existé…

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Voilà Milou !

On espère que ça t'as plus!

Que tu ne tu ne déprimeras pas après ça, et bla bla bla...

C'est la première fois qu'on fait du Namitas et c'était à la fois simple et difficile ^0^ (impression de se répéter...)

Enfin voilà !

A bientôt !

Merci Mayura ;) :3

Xoen & Laxup

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