Note : Bonjour ! Alors j'ai mis du temps, mais je l'ai fait ! La fin était le plus dur à écrire honnêtement ! Il fallait que je trouve un moyen de faire les retrouvailles sans toutefois trop en rajouter etc... sans compter qu'en parallèle j'ai une autre fanfiction dont je m'occupe, voire deux, et les cheeers devoirs qu'on nous donne à faire :) Donc désolé pour tout ce temps, mais finalement, la fin est faite !
Inutile de vous dire que j'ai ressenti une sorte de pression en l'écrivant ;p
Alors je pense qu'il y en a qui seront déçus mais personnellement, c'était comme ça que je planifiais de faire la fin ;)
Vous verrez de quoi je parle en bas, en attendant je vous laisse lire !
Réponses :
MissMorgana : Alors je pense que tu es l'une des personnes qui m'a le plus « harcelé » dans mon histoire d'auteur de fanfic x) ( ce n'est pas dit sur un ton méchant hein^^) j'ai bien reconnu la petite stratégie de « on va lire les autres fics et laisser une discrète review histoire de signaler à l'auteur de se grouiller quand même » ( haha j'ai déjà employé cette méthode moi aussi xD) Bon, en tout cas, tu m'as mis la pression effectivement, et tes reviews m'ont sans doute fait me dépêcher un peu plus vu que tu me faisais vachement culpabilisé parfois xD et je suis désolée de te décevoir en te disant qu'il n'y aura pas les deux points de vue différents de Merlin et d'Arthur. Je te laisse donc découvrir le chapitre. J'espère que tu l'aimeras, et que tu ne seras pas trop déçue :) Je te remercie en tout cas de l'attention que tu as porté à cette fic^^ grâce aux vacances ( héhé ma zone l'est enfin^^) j'ai pu finir ce chapitre. Bref, merci beaucoup de tes reviews qui m'ont sans doute mis un petit coup de fouet parfois, et j'espère que le chapitre te plaira et que tu n'es pas trop en colère contre moi pour tout ce temps mis à publier :)
leia 26 : Merci beaucoup, la suite est enfin arrivée, j'espère qu'elle te plaira aussi :)
xsw : merci, je te laisse découvrir la fin de l'histoire ;)
Arthur était en train de somnoler lorsque Merlin ouvrit les yeux. Pendant toute une journée, le brun était demeuré sur le lit, inconscient. Le Roi, lui, au contraire avait été infernal. A l'inverse d'être inquiet, il se sentait soulagé, comme si toute la tension accumulée due au fait qu'il avait peur que Merlin reste à jamais enfant était partie, pour laisser place à de l'excitation. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être impatient. C'était comme si son serviteur était parti pendant des semaines et qu'il ne revenait que maintenant.
Gwen avait tenté de le calmer plusieurs fois, sans succès. Alors, excédée, elle lui avait lancé :
- Je sors ! Avec Hunith !
- Quoi ? Mais tu.. tu pourrais louper le réveil de Merlin !
- Je reviens bientôt !
- Mais...
- A tout à l'heure Arthur.
Et elle avait quitté la chambre, en claquant la porte. A la surprise du Roi. Mais Arthur ne s'était pas démonté pour autant. Il était resté au chevet de son ami, attendant impatiemment son réveil. Gaïus avait tenté de le persuader d'aller prendre l'air.
- Voyons Sire, il ne se réveillera peut-être pas avant des heures !
- Peut-être, souligna Arthur, et je n'ai rien d'autre à faire.
Un silence significatif lui répondit, et il se sentit rougir. Il avait tout à faire. Des papiers administratifs, des conseils à gérer, des entraînements de chevalier à faire, des doléances et il savait que Merlin ne voudrait pas qu'il reste là, à rien faire, mais il ne se sentait pas capable d'assurer ces tâches. Pas aujourd'hui.
Et puis, il avait tout de même pris de la paperasse ! Bon, pour avoir bonne conscience mais... Guenièvre était d'accord pour tenir les Doléances tout à l'heure, et Léon le remplacerait au Conseil.. Arthur avait toujours pensé que Léon pouvait aisément le remplacer. Quant à l'entraînement, eh bien les chevaliers pouvaient se gérer eux-même pour une séance.
Il entendit soudain un grognement, et sentit son cœur accélerer.
- Merlin ? l'appela-t-il doucement, tremblant d'anticipitation.
Il attendit, mais rien ne lui répondit. Frustré, il retenta, un peu plus fort cette fois :
- Merlin ?
Mais là encore, rien ne lui répondit.
- Tu n'es pas drôle, râla-t-il.
Ce n'était pas seulement qu'il cherchait le moindre prétexte pour échapper à ses tâches, mais Arthur voulait qu'il se réveille, et ce maintenant. Cet idiot le faisait patienter depuis trop longtemps déjà maintenant, et il devait ouvrir les yeux. Il avait bénéficié de repos trop longtemps. Et certes, il n'avait pas su en profiter pour se reposer vu l'heure à laquelle il se levait, mais il avait tout de même pu profiter d'un congé – jamais il ne le dirait à haute voix- bien mérité.
- Sire, fit alors une petite voix qui venait d'entrer dans la chambre timidement, Messire Gwaine m'envoie vous dire qu'il aimerait être tenu informé de l'état de Merlin...
La pauvre servante rougit, se sentent embarrassée sans doute de donner une sorte d'ordre sous-entendue au Roi.
- Naturellement, répondit-il avec un sourire.
Elle répondit par un sourire timide avant de s'en aller. Arthur retourna à son observation sur le serviteur.
- Réveille-toi.. marmonna-t-il.
Pendant un instant, rien ne se passa. Et puis..
- Oui... encore deux mi'nutes Ga'us.
Ce tout petit marmonnement eut le don de faire bondir notre Roi. Littéralement.
- Merlin ? s'exclama-t-il.
Le serviteur s'éveilla cette fois en sursaut, l'air complètement désorienté.
- Oui, oui, balbutia-t-il, je suis là !
Il était rigolo de constater qu'entendre la voix claire et nette de son Roi avait le don de faire paniquer son serviteur. Il était attendrissant de constater qu'il avait l'air mal réveillé pour une fois, avec les cheveux un peu en désordre, et les yeux légèrement vitreux.
- Arthur ? croassa-t-il.
Arthur retint son souffle.
- Pourquoi vous êtes là ?
- Parce que c'est une des chambres de mon château, répliqua-t-il immédiatement la voix moqueuse, et puis-je savoir ce que tu penses faire ici ?
Merlin ne semblait pas se souvenir des événements de cette dernière semaine, et cette question était l'occasion de vérifier sa théorie.
- Je Je...
Merlin observa la chambre, les yeux plissés, l'air concentré.
- Hum... je ne me souviens pas, avoua-t-il après une petite réflexion.
- Ah, Merlin, commença Arthur faussement navré, c'est ce qui arrive lorsqu'on va trop souvent à la Taverne !
Les yeux de Merlin, vitreux, se remplirent d'un éclat d'agacement.
- Je ne suis pas allé à la taverne ! protesta-t-il.
Arthut sourit.
- Je sais.
Merlin le regarda, l'air interrogateur.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Tu ne te souviens pas, alors ?
Mais les yeux de chiot perdu de son ami suffisaient à le renseigner. Arthur poussa un soupir, un peu déçu, et répondit :
- Tu as été victime d'un.. sortilège ou quelque chose comme ça. Et tu t'es retrouvé transformé en un enfant pendant quelques semaines.
Merlin le regarda avec des yeux ronds, incrédule.
- Vous plaisantez, n'est-ce pas ?
- Non ! s'exclama-t-il joyeusement, je peux même te dire que tu dormais dans cette chambre et que Guenièvre te maternait comme jamais ! Il y a pleins de choses intéressantes que j'ai apprises sur toi.
Le brun parut horrifié et répliqua :
- Mais non, ce n'est pas possible,vous me faites marcher ! s'écria-t-il.
- Ta mère est ici. Si tu ne me crois pas, elle se fera un plaisir de te raconter tout !
Merlin, mortifié, le visage blême, le regardait avec une certain frayeur.
- Et... qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?
Arthur entreprit de lui raconter ses moments les plus gênants avec un grand sourire.
Quand Gwen arriva dans la chambre de Merlin, Arthur et le concerné étaient en pleine conversation. Ou plutôt son mari parlait, et son serviteur écoutait, étrangement silencieux. Pourtant, un léger sourire ornait son visage ( même s'il semblait gêné) et une certaine étincelle brillait dans ses yeux. Ce fut ça qui toucha Guenièvre. Cette étincelle, bien que le petit Merlin avait été plein d'entrain, et joyeux, n'avait pas été présente dans son regard. Et à présent, elle était réapparue.
- Merlin ! souffla-t-elle émue en se précipitant vers lui.
Sans faire attention à Arthur, elle l'étreignit, et sentit sa nervosité.
- Euh.. bonjour Gwen... dit-il.
Elle étouffa un rire, et le lâcha, pour mieux le regarder en face.
- Comme tu as grandi ! fut ce qu'elle dit en premier.
Merlin rougit, et marmonna :
- C'est pas drôle.
Guenièvre rigola, toujours soulagée.
- Je n'en reviens pas ! Tu es redevenue toi-même, enfin ! Arthur et moi commencions à désespérer.. surtout lui...
Le brun jeta un regard étrange au Roi, qui fit tout son possible pour réprimer le léger rougissement qui lui vint et détourna les yeux.
- Pas du tout ! s'exclama-t-il, je savais que tu redeviendrais toi un jour.
- Il est allé jusqu'à t'ignorer alors qu'Hunith allait t'emmener au village en pensant que tu ne redeviendrais pas toi, l'informa Guenièvre.
- Ce n'est pas vrai ! C'était vous tous qui vous faisiez des idées et qui étaient paranoïaques !
- Certainement, ironisa Guenièvre, c'était également nous, lorsque tu as décidé d'apprendre l'équitation à Merlin ?
Le brun écarquilla des yeux, et fixa Arthur, éberlué.
- Il était complètement gaga de toi, lui confia Gwen à voix basse pour ne pas que le blond entende.
- Qu'est-ce que tu lui dis encore ? râla Arthur, ne va pas lui raconter des absurdités !
- Tu insinues que ta femme, la Reine, raconte des absurdités ? lui demanda-t-elle d'un ton menaçant.
Arthur parut tout de suite moins dangereux.
- Pas du tout ma Reine, pas du tout.
Merlin, hilare, échangea un regard complice avec son amie.
Merlin avait passé tout le reste de la journée à être visité. Par Gaïus. Par les chevaliers. Il avait même cru déceler une lueur de nostalgie dans les yeux de Perceval et Gauvain ! Celui-ci d'ailleurs, n'avait pas manqué de lui raconter toutes les anecdotes possibles sur lui, mais également sur la « princesse ».
Il ne savait pas si il devait être soulagé ou déçu de ne se rappeler de rien . Dans tous les cas, rien de dangereux ne semblait avoir été révélé. Sa magie, apparemment, était restée secrète. Heureusement. C'était un miracle !
Cependant, le médecin de la Cour lui avait raconté tout ce qu'il avait raté d'important. Et notamment sa rencontre avec Morgane. Comme c'était étrange. Morgane l'avait laissé partir. Ainsi, elle avait donc encore assez de compassion pour un enfant ? Et Mordred.. selon Gaïus, l'avait protégé et avait même sympathisé avec lui. Pourtant quand il avait tenu l'épée d'Arthur, il n'avait pas réagi bien. Il ne savait pas ce que le médecin voulait dire par là, mais vu sa tête, ça n'avait pas dû être beau à voir, et il espérait que ce qu'il avait fait n'était pas trop humiliant ou révélateur.
Il apprit également qu'il était resté collé à Arthur souvent, et que celui-ci avait rarement craché sur sa présence. Il avait même eu une chambre ! Le Roi s'était bien occupé de lui, oui. Et il en était touché intérieurement. Mais il lui faudrait avoir une conversation avec lui pour apprendre tout ce qu'il s'était passé. Car en attendant, le blond se gardait bien de lui révéler les moments importants.
Le lendemain matin, Merlin arriva dans les appartements royaux avec un « Debout les morts ! » plein d'entrain. Guenièvre lui sourit, tandis qu'Arthur marmonnait dans son oreiller.
- Va-t-en, Merlin, c'pas l'heure, trop tôt...
Il posa le plateau du petit-déjeuner bruyamment sur la table. Alors que d'ordinaire, ça n'aurait que fait râlé d'avantage le Roi, celui-ci se redressa brutalement, et fit bouger son regard alternativement de lui au plateau quatre fois.
- Tu es toi, dit-il sur un ton de réalisation.
Puis il esquissa un sourire :
- Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je suis heureux que tu sois revenu. Aaaaah, fini les réveils matins brutaux ! Tu étais sacrément agaçant en gosse.
Merlin roula des yeux.
- Eh bien les choses sont revenues à leur place. C'est vous le gosse, je suis l'adulte, c'est ça ?
Il reçut pour toutes réponse, un fou rire de Guenièvre et un oreiller de la part de Arthur sur lui.
- Bien ! Je vais vous laisser, j'imagine !
Avec un sourire, Merlin sortit de la pièce, laissant un peu d'intimité au couple royal. Sa mère partait aujourd'hui. La veille, il l'avait vue, et elle lui avait aussi racontée ce qu'il s'était passée. Ce n'était pas facile de ne pas se souvenir de ce qu'il avait fait, mais il avait été un enfant.
Cependant, même s'il ne se souvenait pas de cette seconde enfance, il pouvait sentir que quelque chose était arrivée. Il ne savait pas trop mais quelque chose avait changé. Il sentait que sa magie était plus insouciante que d'habitude, et avait presque un peu de mal à la contrôler, comme lorsqu'il était plus jeune. De plus, il ne s'était pas senti d'une humeur aussi légère depuis une éternité.
Sa rêverie le fit heurter quelqu'un.
- Ah, pardon, s'alarma-t-il.
Il se tut brusquement en voyant que c'était Mordred.
- Bonjour Merlin, le salua-t-il, alors comme ça c'est vrai, tu es bel et bien de retour ?
Il se força à sourire.
- Oui . Je ne me souviens pas vraiment de ce que j'ai pu faire pendant que j'étais un enfant mais... maintenant je suis de nouveau moi !
Il ne savait pas trop quoi lui dire. Il savait qu'il avait dû avoir des moments seuls avec lui pendant ce laps de temps, mais il ne savait pas ce qu'il lui avait dit. Il s'était mieux entendu avec Mordred bien-sûr, et il était même content de sa présence parfois, selon les autres, mais à présent qu'il avait retrouvé ses esprits, il ne ressentait pas cette confiance qu'il aurait pu ressentir à son égard plus jeune... Cette fois, à défaut de ressentir simplement une sorte d'instinct, de sensation qui l'avait paniqué lorsque Mordred avait pris l'épée d'Arthur quand il avait été plus jeune, il se souvenait de ce qu'il avait pu voir. Le jeune Druide était destiné à tuer Arthur. Et ça, il ne pouvait pas le mettre de côté. Il ne pouvait pas être ami avec lui, comme si de rien n'était. Il ne s'en sentait pas la force.
Mordred dut sentir son hostilité revenue, car il eut un air presque.. triste, et sourit, comme à regrets :
- Ne t'inquiète pas. Tu n'as rien fait de compromettant pendant que tu étais... plus jeune. Rien ne s'est passé de particulier.
Merlin hocha la tête, étant désolé de ne pas pouvoir être ami avec le jeune homme. Mais il n'y avait rien à faire, il ne pouvait pas ressentir de confiance à son égard. Ils se séparèrent, et il se rendit chez Gaïus, où sa mère l'attendait.
Elle était en train de ranger son petit sac à dos, où elle s'occupait notamment de mettre des... bijoux ? dans une poche.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-il alors.
Hunith lui sourit, et lui répondit :
- C'est toi qui me les a offert. Enfin... c'est Arthur qui a payé. J'ai voulu les refuser, mais tu étais si content, et il a insisté pour que je les garde.
Merlin haussa les sourcils, surpris. Le Roi avait payé quelque chose d'aussi cher pour sa mère ? Certes, il était riche mais... ce geste le surprenait agréablement, et il ressentit une gratitude envers lui.
- Oh. Il faudra que je le remercie pour ça.
- Oui, c'était un très beau geste, acquiesça-t-elle.
Il y eut un petit silence, où chacun se regarda avec affection. Il lui semblait qu'il n'avait pas vu sa mère depuis une éternité, et pourtant, elle se trouvait là, devant lui, et avait été présente depuis plusieurs jours à Camelot.
- Tu sais que tu peux rentrer au village quelques jours quand tu veux, lui dit-elle.
- Oui.
- Et que si tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi, tu peux revenir ?
- Oui maman, sourit-il, ne t'inquiète pas.
Elle l'observa, avec un regard ému.
- Mon petit garçon a vraiment grandi, lui dit-elle en rigolant avec émotion.
Il lui rendit son rire. Effectivement, et ce n'était pas qu'au sens figuré cette fois.
- Rentre-bien, lui souhaita-t-il.
Il ne pourrait pas l'accompagner. Hunith avait décidé de partir ce matin, et il était au service d'Arthur. Il savait bien que s'il le voulait, il pourrait lui demander, mais d'un autre côté, il l'avait laissé seul tellement longtemps qu'il tenait à être avec lui. C'était un miracle qu'il tienne toujours debout et que personne ne l'ait attaqué alors qu'il était en position de vulnérabilité.
Sa mère et lui s'étreignirent un moment, avant qu'il ne dusse aller assister à l'entraînement des chevaliers.
Quand il arriva au terrain d'entraînement, Gwaine et Perceval lui bondirent dessus, et parlèrent avec lui avec entrain, tandis que Léon, plus neutre, se contentait de sourire pour lui signifier qu'il était heureux qu'il soit de retour. Elyan, lui, essayait tant bien que mal de lui adresser la parole malgré Gwaine et Perceval.
Arthur finit par arriver, et ne put se retenir de faire une remarque :
- Ce n'est plus le temps pour les bavardages messieurs ! Perceval avec Gwaine, et Elyan avec Léon, combattez !
Les chevaliers eurent l'air déçu de ne pas pouvoir profiter d'avantage de Merlin, mais s'exécutèrent.
- Et vous princesse ? lui demanda Gwaine, qu'est-ce que vous faites ?
- Je supervise, annonça-t-il.
- On veut profiter de Merlin aussi ? se moqua Gwaine.
- Ah, et Gwaine... n'oubliez pas de faire une quarantaine de pompes pour vous échauffer, ajouta Arthur d'un ton doucereux.
Le chevalier n'eut nullement l'air offensé et obéit.
Arthur se plaça à côté de Merlin, regardant distraitement les combats des chevaliers.
- Alors ? Tu n'es pas trop désorienté ? l'interrogea-t-il.
Son ton s'efforçait d'être neutre, mais le brun pouvait parfaitement bien distinguer la note de sincérité dans sa voix.
- Non. C'est comme si je n'avais jamais été ensorcelé, en faite.
- C'est bien, lui dit-il d'un ton mal assuré, et... tu ne te souviens vraiment de rien ? Même pas d'une sensation ?
- Hum.. non, pas vraiment. C'est comme si je m'étais réveillé d'une longue nuit de sommeil en faite.
- Tu as l'air plus paisible, lui fit remarquer Arthur.
Il parut embarrassée de lui avoir fait cette remarque, mais ne cessa pas le contact visuel.
- Tu avais l'air inquiet avant... ça. Alors...il faut peut-être se méfier de la magie... mais j'imagine qu'elle peut avoir des bons côtés parfois.
Merlin se figea. Comme toujours lorsque la magie était mentionnée. Arthur était en train de lui dire qu'il reconnaissait que la magie n'était pas entièrement mauvaise ! Et aussi... qu'il avait été inquiet pour lui dans un certain sens. Avait donc-t-il été si contrarié, pour que cela se voit ? Il lui sourit, et décida de changer de sujet, savant très bien que le blond n'aimait pas trop s'attarder sur ce genre de sujet.
- Ma mère m'a dit que vous lui aviez acheté des bijoux. Alors, merci. Vous n'aviez pas à le faire.
- Cesse de dire des bêtises, répliqua Arthur, ce n'est rien.
Merlin esquissa un sourire. Il reconnaissait bien là son ami.
- Et aussi... merci de vous être occupé de moi pendant tout ce temps.
Cette fois, le Roi sembla réellement gêné, et marmonna :
- C'est Guenièvre qui s'est surtout occupé de toi, tu sais. Je n'ai fait que la suivre.
- D'après ce que j'ai entendu, vous vous êtes... hum... impliqués ?
Arthur feignit un rire nerveux, et rétorqua :
- Mais qu'est-ce que tu me chantes encore là Merlin ? Nous n'allions pas te laisser mourir de faim dans la forêt ! Gaïus et ta mère nous auraient tué en plus. Et puis.. ce n'était rien.
- Vous êtes venu me chercher lorsque Morgane m'a kidnappé.
- Je ne pouvais pas la laisser t'avoir.
Il y eut un bref silence, durant lequel Arthur repensa à ce moment . Le petit Merlin s'était comporté étrangement, et avait semblé avoir un secret, un terrible secret. Il avait été terrifié à l'idée de lui révéler. Avait-ce été une simple lubie d'enfant, ou ce secret était-il toujours présent maintenant ?
- Lorsque Morgane t'a enlevée... elle t'a laissée partir. J'imagine qu'encore un peu de compassion réside en elle... mais... avant cela... elle a mentionné un secret qui me laisserait contrarié. Tu avais l'air mort de peur à l'idée qu'elle me le dise. J'imagine qu'elle mentait de toute façon n'est-ce pas ? Je ne vois pas ce que tu pourrais me cacher de si terrible. Avoir égorgé un coq ?
Arthur observa attentivement la réaction de Merlin. Celui-ci avait considérablement pâli au fil de sa tirade, et écarquillé des yeux. Pourtant, quand il eut finit de parler, il essaya tant bien que mal de se recomposer un visage neutre. Il rigola nerveusement, et répondit :
- Ce devait sans doute être quelque chose de stupide.
Suspicieux, Arthur hocha la tête. Ce secret, visiblement,résidait toujours entre eux. Il s'en sentait blessé, car il y avait visiblement un manque de confiance, mais d'un autre côté, il avait le droit d'avoir des secrets. Néanmoins... il était clair qu'il lui cachait quelque chose, et ça ne lui plaisait pas .
- Lorsque tu étais réduit à la taille d'un haricot au faite, commença-t-il, tu m'as également confié des choses que j'ignorais. Tu as réagi assez violemment lorsque j'ai rendu un jugement lié à la magie. Tu n'étais pas d'accord avec moi. C'est à cause de ça que tu t'es enfui et que tu as rejoint Morgane.
Merlin eut l'air horrifié, et légèrement affolé. Pourtant, lorsqu'il répondit, ce fut d'une voix calme :
- C'était à cause de.. Will. J'étais au courant quand j'étais enfant. Je réagissais souvent mal lorsqu'on disait du mal de sa magie...
Arthur n'ajouta rien ,faisant mine d'accepter l'explication. Il avait pensé à ça aussi bien-sûr... mais il était convaincu qu'il y avait autre chose. Sa réaction avait été bien trop violente pour ça...
- Est-ce que tu es déjà venu au lac d'Avalon ? lui demanda-t-il soudain.
Il savait bien qu'il n'avait le meilleur tact possible, mais il retenait ces questions depuis trop longtemps. Il fallait que ça sorte. Et le bombarder de questions le ferait peut-être céder et dire la vérité. Il se souvenait bien de sa réaction plus qu'étrange auprès du lac, et il était intrigué.
- Qu'est-ce.. qu'est-ce qu'il vous fait dire ça ? balbutia Merlin.
- Rien, répondit-il, nous y sommes allés et.. tu semblais connaître l'endroit.
- Hum.. non.
Arthur en avait assez. Il voyait bien que c'était des mensonges.
- Merlin, l'avertit-il d'une voix menaçante.
Le brun soupira. Il voyait bien qu'il n'était pas dupe. Mais... il ne pouvait pas avouer à Arthur ça...
- Tu connais une femme nommée Freya ?
Le nom de la femme fit pâlir terriblement son ami. Arthur, surpris, se sentit inquiet, mais Merlin répondit :
- Je... oui.
Arthur l'invita à continuer, mais la douleur dans les yeux de Merlin l'en dissuada. Pourtant, son ami continua :
- Elle... elle était... dans Camelot.. et a été tuée. Je lui fait une cérémonie funèbre à ce lac.
Surpris, choqué, le blond le regarda, incrédule.
- Quand l'as-tu connue ?
- Il y a quelques années... à Camelot.
- Donc... tu étais mon serviteur lorsque tu l'as connue ?
- Oui. Mais je ne vois pas en quoi c'est important, elle est morte..
- Tu étais mon serviteur, répéta Arthur d'un ton dangereux, et tu ne m'as rien dit à propos de ça ? Tu as supporté sa mort tout seul ?
- Ca n'a pas d'importance, répliqua Merlin, d'ailleurs comment vous la connaissez ?
- Elle me semblait plutôt assez vivante à ce lac . C'est elle qui a levé la maladie. Enfin.. qui nous a donné la solution pour lever une épidémie qui ravageait le Royaume.
Un sourire naquit sur les lèvres de son ami. Quoiqu'il puisse dire, Arthur savait que cette Freya était importante pour lui. Il ne savait pas exactement ce qu'il y avait eu entre eux, mais il pouvait s'en douter...
- La prochaine fois que tu vas à ce lac... je veux que tu me le dises. Je pourrai y aller avec toi.
Merlin, étonné, releva les yeux vers lui. Arthur lui proposait de l'accompagnait s'il le voulait. Il sourit doucement, se sentant reconnaissant. Il n'était pas seul. Un court silence accompagna cet instant, vite brisé par les chevaliers, qui, en ayant marre d'être ignorés, vinrent les rejoindre.
- Alors comme ça, on discute sans nous ? lança Gauvain avec un grand sourire.
…. il n'y aurait définitivement pas d'entraînement aujourd'hui.
( Si vous voulez finir cette histoire sur une note joyeuse, arrêtez-vous ici :D ) à vos risques et périls donc !
…
Arthur était mort. Tué par Mordred, qui avait rejoint Morgane. Il avait eu une longue journée pourtant. Une longue journée durant laquelle, Merlin, comme un idiot, avait pensé qu'il pourrait le sauver. Arthur, lui, avait tout compris depuis le début. Il avait su que cette journée serait la dernière, et que ce serait l'occasion d'un au revoir. Mais pas Merlin. Merlin, lui, était resté convaincu jusqu'au bout qu'il pourrait le sauver, comme toujours.
C'était ce qui aurait du se passer. Pas ça.
Arthur lui avait pardonné le secret de sa magie. Il savait que s'il ne le faisait pas tant qu'il le pouvait, il le regretterait, sans doute. Merlin en avait été soulagé et terrifié. Ce moment durant lequel le blond lui avait confié à cœur ouvert ses véritables sentiments, sur comme quoi il était son ami, et qu'il ne devait pas changer. Il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir cette agréable chaleur, et en même temps ce froid intense, qui menace de vous submerger alors que vous paniquez. Il savait ce que son ami essayait de faire. Il savait qu'il lui disait au revoir. Il savait qu'il avait déjà perdu l'espoir de rester en vie.
A présent, son ami était quelque part à Avalon, comme les autres. Mort. Comme les autres. Jamais le lac n'avait paru si déprimant pour Merlin. Il avait bien-sûr déjà vécu des moments difficiles auprès du lac. Mais jamais, jamais, il n'avait ressenti cette impression de se noyer, et de ne plus pouvoir respirer. Jamais il n'avait ressenti cette angoisse sourdre à l'idée de retourner à Camelot. Sans lui .
Alors il avait passé la nuit là-bas. Et ce fut cette nuit qu'il se souvint. Il se souvint de tout ce qu'il s'était passé pendant quelques semaines, alors qu'il avait régresse au stade d'enfant. C'était comme s'il avait eu deux enfances.
Il se souvenait avec émotion des moments de joie passés avec Arthur, et des confessions échangées.
Il ne savait pas vraiment si ça le réconfortait ou si ça le faisait pleurer encore plus. Mais il avait l'impression de pouvoir profiter du blond un peu plus longtemps.
Des centaines et des centaines d'années plus tard, un petit garçon blond se promenait dans l'école maternelle où tous les enfants allaient. Et il croisa la route d'un jeune homme brun, à l'air chaleureux, qui allait s'occuper de lui pendant longtemps, avant qu'il ne retrouve ses souvenirs à son tour, une quinzaine d'années plus tard.
Note : Et voilà ! Pas de confessions importantes de magie comme certains espéraient, je n'avais jamais prévu de le faire même si c'était affreusement tentant, mais des confirmations, des précisions sur la personnalité de notre Merlin pour Arthur, qui aura appris que son ami a subi des pertes, a vécu durement, et par dessus tout avait une peur bleue de le perdre. Il a vu combien il était dévoué à lui, sous la forme d'un enfant, et l'ampleur de son affection à son égard même s'il l'avait oublié. Il a pu connaître plus Merlin, sans tous ses secrets puisqu'en tant qu'enfant, son seul secret était sa magie , sans rien d'autre et en tant qu'adulte, pleins de choses sont cachées à Arthur à cause de sa magie.
Donc, je suis restée dans le simple, car je pense que dans la série, un épisode se clôturerait un peu de cette façon, évoquer les moments d'émotion, sans cependant les approfondir à fond, et plutôt sous-entendre les choses, ( j'espère que vous avez pu visualisé les regards lancés pendant leur petite discussion d'ailleurs, vous savez ces regards de la série bien merthuriens et intenses :D ) car c'était le but.
Pour les petits détails semés, comme le fait que Morgane ait découvert la magie de Merlin avant l'heure, eh bien, j'ai choisi de ne pas approfondir ce point, car ce n'était pas mon but principal. Mon but était d'arriver à une petite confrontation entre Arthur et Merlin. A vous d'imaginer la suite.
Donc... j'ai longtemps hésité à écrire la fin après la mort d'Arthur, mais je voulais que vous sachiez que malgré tout, Merlin se souviendrait de ces moments passés avec lui. Néanmoins, je vous ai prévenu de ne pas lire, car ce n'est pas la joie. Mais... je ne pouvais me résoudre à le laisser malheureux comme ça, et j'ai décidé d'écrire rapidement un aperçu de ce qui pourrait se passer des milliers d'années plus tard. Les rôles inversés, dans une autre époque, et Arthur qui finirait également par retrouver ses souvenirs, histoire d'avoir le début d'un happy-ending. Le reste, à vous de l'imaginer ;)
J'espère que vous avez apprécié cette histoire, et aussi la fin, je vous remercie de m'avoir suivie jusqu'à la fin, et d'avoir reviewé, car c'est ce qui m'a encouragée à la continuer :)