Bonjour c'est re-moi ! :D
Après " Le taré " certaines personnes m'ont demandé une suite ( D'ailleurs merci à ceux qui ont pris le temps de laisser une review, vous êtes adorables :3 ) donc voilà, on peut considérer que cette fiction est la suite ou disons la version longue de cet OS.
Ensuite ! J'aimerais que cette fiction corresponde à ce que vous aimez et attendez et donc que vous me laissiez des avis sur ce que vous voudriez ou imaginez pour la suite de l'histoire, je prendrais sûrement en compte certaines review.
Bien sûr rien ne m'appartient sauf l'histoire, c'est Steven Moffat et Mark Gatiss qu'il faut remercier pour ce bijou et cette torture qu'est Sherlock.
Voilà je vous laisse à votre lecture, enjoy :)
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John.. John chéri réveille toi c'est l'heure
La voix féminine tira John des bras de Morphée. L'ancien militaire lui tourna le dos et serra son coussin un peu plus contre lui, il était trop tôt pour se lever. La femme rit de sa réaction et le secoua légèrement
Allons ne fais pas l'enfant, tu vas être en retard au travail Johnny.. Johnny Boy..
Le médecin se redressa dans un sursaut, à présent tout à fait réveillé, se retrouvant face au visage surpris de sa compagne.
- Comment tu m'as appelé ?
Mary sembla surprise par la question
- Heu.. Johnny pourquoi ? Je pensais que ça ne te dérangeait pas..
- Non, après ça, qu'est ce que tu as dis ?
Le ton de John était pressant, inquiétant d'autant plus la jeune femme.
- Rien, je n'ai rien dis. Tu es sûr que ça va ?
- Oui.. Oui ça va ne t'en fais pas, j'ai juste cru entendre quelque chose.
Il ponctua sa phrase d'un sourire rassurant. Mary sembla le croire sur parole puisque elle lui rendit son sourire, l'embrassa légèrement et quitta la chambre pour le laisser se préparer.
Elle était comme ça Mary, ce n'était pas une personne contrariante. Elle était douce, un peu naïve et très aimante. Deux ans déjà qu'ils vivaient ensemble et tout était simple entre eux, facile. Ils s'étaient rencontrés à l'hôpital . John l'avait immédiatement trouvée adorable avec ses grands yeux bleus un peu trop brillants et son bout du nez tout rouge. Il lui avait diagnostiqué un rhume et elle l'avait timidement invité à se revoir avant de passer la porte. Invitation qu'il avait immédiatement accepté tout en étant convaincu que.. Quelque chose allait ruiner sa relation. Un quelque chose qu'il avait oublié.
Depuis son accident trois ans plus tôt, John avait du mal à se remémorer certaines parties de sa vie. Il s'était apparemment trouvé à proximité d'une fusillade et avait reçu une balle perdue. Cette balle avait traversé son crâne, mais miraculeusement, elle avait seulement frôlé son cerveau. Même si cet événement qui aurait pu être dramatique n'avait laissé aucune séquelle visibles, il avait été prévenu par les médecins que la balle avait longé la partie du cerveau liée à la mémoire, et qu'il était fortement possible qu'elle ai laissé des traces et endommagé certains souvenirs. Souvenirs qui pourraient revenir avec quelques efforts, et l'aide de son entourage.
Pourtant John se souvenait parfaitement de son enfance, de la maison familiale dans la campagne anglaise. Il se souvenait de la balançoire et des jeux d'enfants avec sa sœur. Puis de son adolescence et des complications. Le coming-out de sa sœur, le rejet de son père, homme de tradition, et de sa mère, profondément aimante mais pas assez courageuse pour tenir tête à l'homme dur qu'était son mari, même pour aider ses enfants. Alors, la famille s'était déchirée et Harry était devenue une ado rebelle, incontrôlable. Les disputes avec ses parents étaient violentes et quotidiennes et, peu à peu, elle avait trouvé refuge dans l'alcool. Le père de John, profondément déçu, avait alors fondé tout ses espoirs sur lui, lui prédisant déjà une carrière brillante dans l'armée, tout comme lui. Autant pour ne pas envenimer la situation que pour fuir cette maison devenue invivable, John s'était engagé. Il avait fait des études de médecine à l'armée, en parallèle de son entraînement avant d'être appelé, quelques années plus tard, à combattre en Afghanistan.
Là encore il se souvenait de tout. Le bruit constant, la poussière, la chaleur écrasante. Il voyait encore les hommes, femmes, enfants, blessés et tentant de fuir une guerre qu'ils n'avaient pas voulu. Il entendait leurs cris, se souvenait de leurs blessures, profondes, autant physiquement que psychiquement. Mortelles. Il se rappelait des combats, l'adrénaline dans les veines, le sable dans la bouche, dans les yeux, les ennemis omniprésents dans ces montagnes arides qu'ils connaissaient par cœur. Et bien sûr les amis, combattant à ses côtés et tombant les uns après les autres sous les attaques du camp adverse. Sa blessure à l'épaule, la douleur déchirante, insupportable, et cette certitude qu'on va mourir là, sans jamais revoir rien d'autre que ce paysage stérile et abîmé par une guerre sans fin.
Puis le rapatriement. Le retour à la vie normale. La psy, obligatoire, qui diagnostique une blessure psychosomatique et un syndrome post-traumatique, comme pour tous les autres. Sa pension d'ancien soldat qui ne lui permet qu'un petit studio avec chambre, mini cuisine et salle de bain commune. John pouvait encore sentir la solitude, étouffante, qui le poussait à jeter des regards de plus en plus fréquent vers son arme, rangée dans le tiroir de son unique table de nuit, à côté du petit lit une place.
Enfin le médecin se souvenait de sa rencontre avec Mike Stanford, un ancien camarade de classe. Ils avaient parlé des années passées, de la blessure de John ( - J'ai entendu dire qu'on t'avais tiré dessus, qu'est ce qu'il s'est passé ? - On m'a tiré dessus. ) du fait que celui-ci devrait chercher un colocataire et puis.. plus rien. Les deux années passées entre ce moment précis et son réveil à l'hôpital ne sont plus qu'un vague mélange de couleurs floues et de sons étouffés.
Mais certaines fois, comme ce matin, des souvenirs revenaient à lui sans qu'il puisse les identifier. Cette voix dans sa tête, qui avait murmuré « Johnny Boy », John était sûr de ne pas la connaître. Une voix d'homme, murmurante, douce mais légèrement trop aiguë. Une voix somme toute étrange mais inoffensive. Pourtant, inexplicablement, cette voix lui filait des sueurs froides.
John chassa ses pensées quand il passa les portes de l'hôpital.
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En passant la porte de son appartement le soir après son travail, John sentit l'odeur de Mary. C'était un mélange de patchouli, de savon et de cuisine qui dans sa tête voulait juste dire : Mary. Il posa ses affaires dans l'entrée et accrocha son manteau comme tout les soirs, et comme tout les soirs alla voir sa petite amie dans la cuisine et l'embrassa sur la joue
- Bonsoir
Elle lui répondit avec un sourire sans se détourner de ses fourneaux :
- Bonsoir, comment s'est passée ta journée ?
John lui parla de ses patients en mettant la table et Mary parlait du petit garçon qu'elle gardait et qui était un vrai garnement quand ils commencèrent à dîner. Ils mangèrent dans un silence habituel en regardant les informations puis, après avoir débarrassé et fait la vaisselle, ils se mirent devant un film quelconque et Mary se blottit dans les bras de son petit ami. À la fin du film, la jeune femme s'étira et embrassa John dans le cou, juste sous l'oreille.
Le couple faisait l'amour tous les trois jours et quand Mary déposait un baiser à cet endroit, cela signifiait qu'ils allaient ensuite rejoindre leur chambre, se brosser les dents et faire l'amour. C'était comme ça depuis qu'ils habitaient ensemble. Mais ce soir John avait envie d'autre chose.
Alors que Mary se levait, John la retint par la main et l'attira à lui. Il l'embrassa à la base du cou d'abord, puis remonta vers sa mâchoire, et termina finalement par les lèvres. Bien que surprise, la jeune nounou se laissa faire, entrouvrant les lèvres pour accueillir la langue de son compagnon dans sa bouche, rendant le baiser plus passionné. Ravi de la réaction de cette dernière, John l'allongea doucement sur le canapé et se mit au dessus d'elle, en prenant gare de ne pas l'écraser. Cependant, quand sa main se glissa le long de sa cuisse, passant sous la robe, Mary se détourna et repoussa John doucement.
- John, chéri, allons dans la chambre
Comprenant que c'était le lieu, et non pas lui le problème, John se rapprocha de sa compagne et murmura dans son oreille tout en reprenant ses caresses :
- Pourquoi ? J'ai envie de toi, ici, maintenant
Mais Mary le repoussa une seconde fois :
- Non John, le canapé n'est pas confortable et on ne s'est pas lavé les dents.
Elle l'embrassa légèrement et sourit
- Allons dans la chambre Johnny
Bien que légèrement déçu, John céda comme à son habitude à sa petite-amie et se releva.
Un fois dans le lit, les dents brossées et en pyjama, John se rapprocha de Mary de façon presque mécanique. Il savait exactement quoi faire et comment. Il l'embrassa doucement puis se mit au dessus d'elle, caressant sa poitrine de la main gauche. Puis sa main descendit le long du corps de la jeune femme et le médecin caressa son sexe, avant de la pénétrer d'un doigt, faisant un lent vas-et-viens. Alors que sa compagne fermait les yeux, John en profita pour se débarrasser de son bas de pyjama, gardant son tee-shirt. Il se caressa rapidement, se créant un érection, et ajouta un deuxième doigt dans l'intimité de sa compagne. Celle-ci soupira doucement en réponse. John aurait aimé la faire jouir simplement avec ses doigts, ses anciennes amantes s'étant toutes accordées sur le fait que celui-ci savais indéniablement s'en servir, mais Mary n'aimait pas qu'on la touche trop longtemps à cet endroit. Alors quand elle fut prête pour lui et que l'érection de John fut suffisante, il se saisit d'un préservatif, l'enfila, et se positionna au dessus de sa petite-amie. Il remonta la nuisette de la jeune femme sur son ventre et la pénétra lentement. Après quelques secondes il commença à bouger et instaura un mouvement régulier de vas-et-viens. La chambre était silencieuse, on n'entendait que les soupirs des deux amants. Quand Mary vint, elle resserra ses bras autour du cou de John puis celui-ci se retira de l'intimité de sa compagne et se leva pour aller dans la salle de bain. Il se masturba quelque instants avant de venir dans le préservatif et jeta celui-ci.
Quand John s'allongea au côté de Mary, celle-ci dormait déjà. L'ancien militaire fixa alors le plafond en se demandant ce qu'il restait vraiment du soldat courageux et du médecin brillant qu'il avait un jour été.
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Quand il se leva cette nuit là pour aller chercher un verre d'eau, John eu la surprise de voir son téléphone vibrer sur la table basse. Il ne recevait jamais de texto. Numéro inconnu
Quitte la.
Je pense que vous avez fait un faux numéro.
Après avoir répondu, John abandonna son téléphone sur le meuble et fit mine de remonter à l'étage. Il fut surpris de voir son téléphone vibrer de nouveau.
Bonté divine John, je te savais stupide, pas à ce point ! Non ce n'était pas un faux numéro, quitte cet femelle qui fait de toi un imbécilé gras et vide !Le médecin resta sa voix devant cette réponse. Qui était cette personne qui connaissait son nom et se permettait de donner ainsi des jugements sur sa vie et sa compagne ?
Qui êtes vous ?
Quelqu'un dont tu dois te souvenir.-Voiiilà pour cet fois :) Review ? Je serai ravie d'avoir vos avis et vos attentes pour la suite, merci d'avoir lu ;)
Peanut.