Petite scène qui me trotte dans la tête depuis mon visionnage du 3x11. Spoiler saison 3a donc.

Stiles sentit son cœur s'emballer. Il perdait le contrôle de sa respiration. Sa vision devenait trouble. Il avait la désagréable impression d'avoir trop bien conscience de ce qui l'entourait sans pour autant réussir à fixer son attention sur un point en particulier. Le peu de lumière qui filtrait à travers les vieilles planches en bois lui écorchait les yeux. Le vent qui sifflait par les carreaux cassés lui vrillait les tympans. Et sa respiration qu'il n'arrivait pas à ralentir. Cette foutue hyperventilation qui lui oxygénait trop le cerveau…

Malgré le marasme qu'était devenu son esprit, Stiles parvint, par il ne savait quel miracle, à identifier les symptômes : il faisait une crise de panique.

- Embrasse-moi ! Arracha-t-il à sa gorge en se tournant vers Scott.

- Hein ! Quoi ?

- Je fais… une crise… de panique. Emb… Embrasse-moi.

Scott dévisagea son meilleur ami comme s'il venait de lui pousser une deuxième tête dans le dos.

- Mais… mais… mais… Pourquoi ? Demanda-t-il alors que sa voix partait fort peu virilement dans les aigus.

Il voulut reculer mais Stiles lui attrapa vivement le poignet, témoignant d'une force nouvelle que le loup-garou ne lui connaissait pas.

- Pour arrêter… ma respiration. Lydia… C'est elle qui m'a dit. Ca a marché… la dernière fois.

- T'as embrassé Lydia ? S'écria le lycan incrédule semblant passagèrement oublier le principal problème de son ami.

- Oui.

- Mais pourquoi tu me l'as pas dit ?

- Scott… Pas maintenant… Embrasse-moi !

Mais Scott ne bougeait pas, trop choqué qu'il était. Stiles n'était pas en état de se demander si c'était l'état dans lequel le mettait sa crise ou si c'était l'information « j'ai embrassé Lydia, aka mon amour de jeunesse depuis la primaire » qui avait fait sauté les neurones de son meilleur ami. Il remettrait ce point à plus tard. Pour le moment, il avait juste terriblement besoin de retrouver une respiration normale.

Il allait réitérer sa demande quand Derek – que les deux ado avaient presque oublié dans un coin – poussa rudement Scott sur le côté et embrassa Stiles comme il le demandait depuis cinq bonnes minutes. Il s'éloigna une fois sûr que le rythme respiratoire de l'hyperactif s'était calmé.

S'il comprenait le regard de poule devant un tournevis de son Alpha, Derek fut surpris de celui hésitant entre outrage et embarras de Stiles.

- T'as… T'as mis la langue… Pourquoi t'as mis la langue ! S'insurgea finalement l'humain.

- Tu voulais qu'on t'embrasse oui ou non ? Lui répondit le loup-garou en grognant.

- Mais pas que tu mettes la langue !

Fin.