Note de l'auteur: Oui, c'était censé être un one shot… Mais ça avait BESOIN d'un peu plus.
Une fois encore, ce n'est pas classé M pour rien.
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Severus avait horreur de la neige. Il l'avait détestée depuis la première fois où il l'avait vue, alors qu'il n'était qu'un petit enfant à moitié gelé, et son opinion n'avait pas franchement changé pendant les quarante années qui avaient suivi.
C'était donc une chose assez étrange pour lui de s'embêter avec sa cravate et sa redingote, se préparant à quitter le château malgré le froid.
Elle n'était pas à blâmer, bien sûr. Elle était revenue obtenir ses ASPICs et n'était jamais repartie, prenant le poste de Métamorphose de Minerva, comme un enfant revenu au foyer. Il avait découvert qu'ils travaillaient assez bien ensemble à présent qu'elle était simplement le Professeur Granger et qu'elle n'était plus attachée par les hanches au Crétin Rouquin et au Garçon-Qui-Ennuyait-Severus. En fait, cela se passait si bien que les dix-huit mois qu'elle avait passés mariée avec cet idiot roux étaient toujours douloureux à ses pensées, et pas simplement parce que cela signifiait qu'une des personnes les moins ennuyeuses qu'il connaissait avait été légalement liée au plus gros cornichon qu'il ait rencontré.
Après six semaines de soirées passées devant des feux ronflants (dans ses appartements à lui ou les siens), il s'était résolu à proposer à Hermione un réel rendez-vous… Son accord rapide l'avait abasourdi.
Maintenant il menait un débat intérieur, tentant de savoir si sa cravate vert Serpentard était plus invitante que son habituel attirail monochrome. Il ne comprendrait sûrement jamais de sa vie pourquoi, mais la sorcière semblait bien accueillir ses attentions, et il avait bon espoir de pouvoir l'embrasser pour la nuit quand il la raccompagnerait à ses appartements en fin de soirée. Ca serait ça, ou elle lui enverrait une méchante claque, concluant ce séjour quelque peu idéal dans un univers alternatif où une femme brillante et magnifique s'abaissait à passer du temps avec lui sans qu'il ne puisse y voir aucune raison logique.
Un éclair d'orange passa dans le miroir alors qu'il débattait.
Il se tourna pour découvrir que le demi-fléreur d'Hermione avait trouvé moyen d'entrer dans les appartements de Severus… Une fois encore. La créature semblait croire que puisque sa maîtresse était bienvenue, lui l'était aussi.
« Encore là ? » Le félin ne répondit pas. Qu'en penses-tu ? La cravate verte ou la blanche ? C'était une question parfaitement rhétorique, mais le chat sembla considérer pensivement les deux options. Avec un acquiescement délibéré vers la verte, il répondit « mraou ».
Severus ronchonna en défaisant la blanche. « Je ne sais pas ce que tu peux bien savoir à propos des vêtements, puisque qu'il semble que tu passes ton temps à semer les tiens partout où tu passe. » Il se retira les poils d'un sort rapide (la fourrure orange s'était rattachée d'elle-même à ses vêtements noirs sans même que l'animal ne l'approche). Il mit la cravate verte en place, et s'observa dans le miroir. C'était naze. Il tendit le bras vers la cravate blanche, mais le chat bondit soudain de son perchoir –le fauteuil préféré de Severus- et la chopa pour s'enfuir avec.
« Saloperie de chat ! » il tendit le bras vers sa baguette et envoya un accio à la créature infortunée…
Trop rapide. Le sort ne ramena pas seulement le chat, mais plusieurs potions qu'il avait faites un peu plus tôt pour l'infirmerie… Les fioles éclatèrent et un nuage épais de fumée violette envahit la pièce. Severus rejoignit la fenêtre, tendit la main vers le loquet…
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Il avait la tête qui tournait un peu quand le chat trois fois damné le réveilla en commença à laver son visage. Il le repoussa, entendant de francs coups à la porte alors qu'il traînait les pieds vers celle-ci.
« Severus ? » Hermione avait l'air plus inquiète qu'en colère. Elle toussa lorsque les fumées l'atteignirent. « Merlin, qu'est-il arrivé ?
-Votre fléreur et moi avons eu une légère dispute au sujet de la cravate que je devrais prendre. » Il baissa les yeux et vit que la verte était toujours autour de son cou. « Je pense que le chat a gagné. »
Elle le regarda, inquiète. « Je vais chercher Poppy. »
-Non… laissez-moi juste fermer ma fenêtre, et nous pourrons partir. » Il jeta un coup d'œil à l'horloge. S'ils ne se dépêchaient pas, ils allaient être en retard pour leur réservation à dîner.
Hermione le suivit dans sa chambre. Ce n'était pas franchement les circonstances dans lesquelles il avait espérer l'y amener pendant les rares fois où il s'était permis de l'imaginer, elle, dans sa chambre à lui. Il remua sa baguette vers les bouteilles brisées et envoya les dernières fumées par la fenêtre.
« C'est mieux. Mais c'était quoi ?
-Trois potions qui, visiblement, n'auraient jamais dû être mélangées… » Il jeta un coup d'œil à l'étagère. « J'ai bien l'impression que c'était une potion contre les maux de tête, une énergisante et un philtre du mort-vivant.
-Oserais-je demander pourquoi vous avez un philtre du mort-vivant dans votre armoire à pharmacie ? »
Il eut un petit sourire. « Au cas où j'en aurai besoin contre des visiteurs indésirables. » Inutile de lui dire que c'était pour l'infirmerie.
Elle roula des yeux.
Il prit ses épaisses robes d'extérieur et lui prit sa cape des mains pour l'installer sur ses épaules. Elle était assez charmante dans ses robes vertes, avec cette cape blanche. Telle une reine.
Il ne put pas s'empêcher de le lui exprimer, sous une autre forme. « Cette couleur vous sied à ravir. »
Elle fit une légère courbette. « Merci. »
Y avait-il une petite chance qu'elle ait choisi ses robes en pensant à lui ? Cinq centimètres de broderies dorées encerclaient le col pour se rejoindre entre ses seins et longer la longueur de sa robe jusqu'en bas. Du vert Serpentard combiné à l'or. Cela devait être un message subtil (pour un Gryffondor, tout du moins)… Ou un accident complet.
Severus éloigna son regard de sa silhouette charnue et tenta de verrouiller la fenêtre. Malheureusement, la lumière d'un sortilège et un cri puissant attirèrent son attention.
Il faisait assez sombre, mais il était certain que Neville Londubat se battait contre un lys tigré géant équipé de crocs et de griffes.
Il se retourna et vit qu'Hermione l'avait vu elle aussi.
Et voilà pour le dîner.
Ils coururent à l'extérieur, pour trouver Luna Lovegood-Londubat et son mari Neville se battant contre une horde de tiges tordues et épineuses… Et de fleurs avec des dents.
Severus envoya une série de sorts réducteurs pour les rejeter en arrière, alors qu'Hermione faisait feu sur le lys tigré d'un puissant sort d'étourdissement. « Londubat ! Qu'est-il arrivé ? »
Neville envoya un informulé couleur vert citron sur un groupe de marguerites qui utilisaient leurs racines comme des fouets. « Un de mes septième année faisait des recherches indépendantes sur un produit fertilisant… » Il se baissa alors qu'une racine fonçait là où sa tête était, puis jeta un bombardo. « Ca a marché, dans le sens où il a vraiment mieux fait pousser les plantes, et qu'elles résistent à des températures glaciaires. »
Severus jetant un sort de découpe sur une violette particulièrement agressive. « En effet. »
Hagrid arriva alors en bondissant, exhibant un grand arrosoir. « Là. On va leur donner un truc à mâcher. »
Luna prit l'arrosoir et le remercia gentiment. Puis avec un tour et un mouvement vers le bas, elle en fit léviter le contenu au-dessus de la masse sifflante de flore meurtrière.
Les fleurs laissèrent échapper une plainte et commencèrent à retrouver leur forme initiale, avant de brunir et de se racornir en mottes humides.
Hermione se tourna vers la blondinette, qui regardait la scène avec un manque d'intérêt flagrant.
« C'était quoi ? Du poison ?
-La fameuse soupe de fausse tortue d'Hagrid. » Hermione croisa le regard de Severus et ils tentèrent de ne pas sourire. La soupe était célèbre, en effet… Tout le monde au château craignait de s'en voir offrir un bol. Les choix de viande d'Hagrid étaient toujours quelque peu questionnables… Dans ce plat contenant traditionnellement de la cervelle de veau, la liste des ingrédients allaient du douteux à l'indigeste.
Londubat épongea son front avec un mouchoir et ne parvint qu'à réarranger les traînées de poussières et saletés qui maculaient son visage. « Merci pour le coup de main, on avait un peu de mal à faire face. »
Severus acquiesça et chercha Hermione d'un coup d'œil, laquelle se tenait aux cotés de Luna et Hagrid.
La blonde rêveuse divaguait : « … Et là Slughorn est arrivé avec un tire-bouchon, il cherchait un hippogriffe mais bien sur il n'y en avait pas à la maison, pas ce matin-là. »
Hermione arqua un sourcil.
« C'est le cas, en général? »
La blonde tourna sa tête vers elle et sourit sereinement. « Jamais le jeudi. »
Severus roula les yeux et tenta de ne pas réfléchir aux rouages intérieurs de l'esprit de Luna… Il ne valait mieux pas s'y arrêter. Il épousseta la neige de sa cape et se tourna vers Hermione.
« Je crains que notre réservation soit perdue. »
Hermione sembla assez déçue. Ce qu'il ne pouvait permettre. Il y avait une option. Il détestait réellement devoir avoir recours à ces méthodes, mais il ne voulait pas la voir ainsi. « Vous savez à qui appartient le restaurant, n'est-ce pas ? »
Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent alors qu'elle y pensait. « Oh, je l'avais oublié !
-Eh bien, je suis à peu près certain que nous aurons notre table. » Il était également sur que cela allait leur coûter quelques instants d'embarras, la faute en revenant à leur intérêt mutuel, mais son sourire le valait bien.
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Severus lui offrit son bras après qu'ils se soient réarrangés. Il était heureux de voir qu'elle avait laissé ses cheveux détachés. Elle les relevait souvent en un chignon sévère. Malgré le coté pratique de garder ses cheveux hors de son visage quand elle travaillait, il s'était rendu compte qu'il préférait voir la débauche de luxuriantes boucles de soie voler en tout sens. Ses cheveux étaient décadents.
Un saut de coté plus tard, ils étaient à Pré-au-Lard, devant un nouvel établissement plutôt huppé. Il n'y avait pas beaucoup de restaurants cinq étoiles où dîner dans le Monde Magique. Traditionnellement, ceux ayant l'or d'y dîner étaient plus tentés de rester dans leurs manoirs colossaux plutôt que dans ces restaurants… Mais la fin de la guerre avait changé certaines choses, et avec les nombreux nés-moldus ayant accès à des revenus ne se limitant plus seulement à une survie décente, ayant atteint une certaine aisance… Eh bien, il y avait également de nouvelles opportunités de commerces.
Ils entrèrent dans le restaurant et le maître d'hôtel fronça les sourcils lorsqu'ils mentionnèrent leur réservation.
« Je crains de devoir vous annoncer que nous avons une politique de réservation stricte… »
Severus soupira. « Je comprends. Peut-être que le propriétaire dîne ici ce soir? »
C'était sans aucun doute possible le cas, car il aimait être dans son restaurant à dîner avec la crème de la crème du Monde Magique. Le petit homme les regarda fixement, puis retourna jeter un coup d'œil à leurs noms, ses yeux s'écarquillant légèrement alors qu'il réalisait qui ils étaient.
« Ah oui… Il est en effet présent ce soir. Peut-être… » Il frappa deux fois dans ces mains et un jeune homme apparut contre son coude. « Hattar, veuillez accompagner ces invités à la table du patron quelques instants pendant que j'arrange quelque chose. »
Alors qu'il plaçait un autre sort d'extension illégal sur le bâtiment et leur métamorphosait une table, si Severus avait bien suivi.
Ils contournèrent son poste et arrivèrent à une bruyante assemblée de cacophonie dans une grande alcôve. La table ployait légèrement sous le poids de la nourriture. Du lapin blanc braisé, du homard frit et farci, du loir rôti, ce fut tout ce que Severus reconnut parmi les spécialités de la maison. Tout, depuis les huîtres parfaitement disposées sur le plateau à trois étages, jusqu'au vin d'elfes, tout était somptueusement préparé et présenté.
Assis au milieu de groupe se tenait Horace Slughorn, resplendissant dans un veston lie-de-vin, surmonté d'une veste or. Il était plus gros et plus joyeux que jamais et il tenait trois conversations et six assiettes à la fois, sans manquer quoi que ce soit.
« Severus ! Hermione ! Je me demandais quand je pourrais vous voir hors du château, tous les deux! » les attaqua-t-il gentiment, les présentant à un certain nombre d'officiels du Ministère, joueurs de Quidditch, ainsi qu'un membre des Howlers… Un groupe de musique sorcière que Severus rêvait de soumettre à ses sorts à cause de leur sur-usage d'une seule et même corde, à laquelle ils se fiaient sans cesse.
Severus que malgré que plusieurs des types présents à table observaient sa cavalière avec appréciation, Hermione restait fermement accrochée à son bras. Slughorn le remarqua également alors qu'il engloutissait une douzaine d'huîtres et trois verres de vin en quinze minutes, alors qu'ils discutaient.
Severus acquiesça poliment à son ancien collègue alors qu'un autre jeune homme s'installait à leur table.
Une fois qu'ils furent assis, et que le vin fut commandé, Hermione annonça « C'était presque aussi pénible que de faire face avec un de ces fichus skrouts sans baguette.
Severus avait immédiatement penché la tête pour cacher un rictus, mais la tentative ne la trompa pas. Elle était radieuse avec lui.
Quelle étrangeté.
Il ouvrit le menu.
Hermione se pencha près de lui. « Après l'exhibition de Slughorn, je ne suis pas inclinée vers une entrée d'huitres. »
Severus se pencha à son tour et murmura, conspirateur. « Après l'appétit de Slughorn, je doute qu'il y en est encore de disponibles. »
Elle rit, et son regard dansa.
Ils commandèrent, le dîner était excellent, le service rapide et silencieux, et ils ne furent pas dérangés par le moindre chasseur d'autographes, photographe ou fan déséquilibré. Lorsque leurs tartes arrivèrent, Severus observait la pièce avec suspicion.
« Quoi ?
-D'après mon expérience, lorsque les choses semblent aller trop bien, quelque chose de terrible est sur le point d'arriver. »
Elle eut un sourire sarcastique. « Pessimiste.Pourquoi les choses iraient-elles trop bien ? Commencer la soirée avec un douteux nuage violet de fumée de potions et des plantes à tendances meurtrières ne vous suffit pas ?
-Comparé à l'excellente compagnie et à la conversation… Non, ces évènements mineurs ne font certainement pas ombrage.
-Je pense qu'il y a un compliment très adorable caché quelque part sous cette phrase. »
Severus permit aux coins de sa bouche de se redresser. « Adorable, moi ? Impossible.
Elle haussa un sourcil. « Nous vivons dans le Monde Magique. Certaines fois je pense à six choses impossibles avant le petit-déjeuner. »
Il rit.
Elle sourit en voyant qu'il reconnaissait la référence. « Eh bien, Severus Snape, quand avez-vous bien pu lire de la littérature moldue ? »
Severus prit une inspiration. « J'ai tout lu, mais dans ce cas, nous parlons d'un cracmol. Charles Dodgson était l'héritier d'une très ancienne maison sang-pur. L'échiquier qui parle ne vous avait pas mis sur la voie ?
-Je suppose que ça aurait du être le cas… Ou même le fait que son réel deuxième prénom soit Lutwidge.
-Un tantinet inhabituel pour un moldu. »
Ses yeux étaient inexorablement fixés sur son grand sourire, et concentrés (sans qu'il n'en ait donné la permission) sur ses lèvres.
Et à cause de cela, il était distrait.
La calamité arriva enfin.
Un sort mesquin toucha le mur juste à coté de la tête de Severus. Une seconde après, il tenait Hermione contre lui sous la table et faisait feu, renversant leur table et son contenu pour les couvrir. Il frappa l'attaquant, l'assommant. Un brouillard noir et blanc tacla l'agresseur par derrière et Severus se leva, soupesant le pour et le contre pour décider s'il pourrait ou pas s'en tirer après un meurtre sous le climat politique actuel.
Harry Potter retenait un Ronald Weasley visiblement alcoolisé à terre tout en tentant de s'excuser auprès d'Hermione.
« On a entendu que tu étais ici avec Snape et il a juste foncé comme un cinglé… Je suis désolé, Hermione… »
Ce fut Severus qui rétorqua. « Ce n'est pas à vous de vous excuser, Potter. »
Hermione remettait ses robes en état, les sourcils froncés. « Ce n'est pas à toi de le retenir contre ses impulsions et stupidités qui lui traversent l'esprit. »
Ron, dont le visage était quelque peu écrasé contre le sol, tenta de protester, mais personne ne lui prêta attention.
Severus sourit méchamment. « Oh, je vous en prie, laissez-le se relever, M. Potter. »
Harry lui jeta un coup d'œil manquant visiblement de confiance. « Je pense que quelqu'un va être blessé si je fais ça. »
Severus ronronna presque sa réponse. « Je peux presque le garantir.
Le Garçon-qui-a-survécu prit la baguette de Weasley, sachant que Severus ne ferait jamais feu sur un opposant désarmé… Tant qu'il y avait des témoins.
Harry releva le rouquin alcoolisé sur ses pieds et se tourna vers Hermione.
« A nouveau… Désolé ! Ginny et moi allons ramener Ron à son appart' pour l'y faire dormir… Je te vois la semaine prochaine? »
Hermione acquiesça aux paroles de son plus vieil ami.
Elle toucha le bras de Severus. « Je suis désolée de tout ça.
-Je suis désolé de ne l'avoir touché que d'un seul sort. »
Elle jeta un coup d'œil à la table sans dessus-dessous.
« Eh bien, je suppose que s'attarder sur notre vin déchu et nos tartes est inutile. » Elle sembla vaguement déçue.
Le serveur sembla scandalisé. Severus redressa le bordel d'un mouvement de sa baguette.
Il s'occupa de remettre le tout en ordre de petits coups de baguettes discrets dans le dos d'Hermione.
Le sorcier en charge du vestiaire leur tendit leurs capes alors qu'ils sortaient. Severus enveloppa tendrement Hermione dans la sienne.
Il soupira lorsque la pensée des histoires et ragots plus ou moins fondés sur son affrontement avec Weasley lui vint.
« Je crains que rien ne pourra arrêter certains clients et employés d'aller voir les journaux. »
Elle le regarda attentivement. « Est-ce un problème ?
-Pas pour moi… Mais vous pourriez préférer…
-Je préfère en général qu'ils restent en dehors de ma vie, mais tous ceux qui comptent savent que nous nous voyons. A long terme, cela n'a aucune importance si le Monde Magique dans son entier est au courant, ou pas. » Cette annonce le fit se sentir particulièrement étrange, chez un autre, il aurait appelé cela 'vertige'.
Elle s'arrêta dans l'allée enneigée et chercha son visage. « Je sais que vous êtes un homme très secret…
-Je n'apprécie tout simplement pas les réactions… Les exclamations incrédules, les regards scrutateurs, les reniflements moqueurs… Sans parler des insinuations de ceux qui pensent que je vous ai fait boire un philtre d'amour… »
Elle secoua la tête et plaça ses doigts froids sur ses lèvres. Elle ne dit pas un mot alors qu'elle enroulait ses bras autour de son cou pour attirer son visage contre le sien.
Le baiser devint rapidement fiévreux alors que la froide neige duveteuse tombait. Il s'autorisa à y sombrer. Il se sentit rougir… Non… Ce n'était pas lui… Ce devait être le feu… Attendez… Quel feu?
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Il pouvait sentir sa douce respiration alors qu'il ouvrait les yeux. Etrange… Depuis quand était il étendu à terre…? Il n'avait pas bu tant de vin au dîner…
« Severus, Dieu merci! » Il eut un petit sourire ironique en l'entendant utiliser une expression moldue… Et se demanda comment sa tête était arrivée sur ses genoux.
Toutes ces questions étaient secondaires au désir de recommencer à l'embrasser. Il quitta donc ses genoux et attira la sorcière surprise en un baiser.
Si Hermione fut choquée de se retrouver soudain au-dessus de lui, l'enthousiasme de son baiser n'en fut pas le moins d'une monde affecté par les circonstances.
Quand ils furent tous les deux à bout de souffle, il regarda autour d'eux. « Comment sommes-nous revenus à mes appartements ? »
Hermione le fixa, visiblement inquiète. « Severus, nous ne sommes jamais sortis. » Elle écarta ses cheveux de son front. « Je suis descendue et je vous ai trouvé, et Pattenrond a passé la porte. On aurait dit que vous essayez d'ouvrir la fenêtre. »
Le souvenir de son évanouissement lui revint. « Mais puisque mes appartements sont dans les cachots, mes fenêtres ne s'ouvrent pas… Ni ne permettent de voir quoi que ce soit dehors… »
Elle acquiesça, examinant ses pupilles, lançant silencieusement un sort de diagnostic.
« J'ai du arriver juste après que vous ne vous évanouissiez. Dès que j'ai évacué ce nuage de fumée violette, Pattou a fui, emportant quelque chose qui ressemblait suspicieusement à une cravate blanche dans sa bouche. » Elle fit glisser sa main sur la cravate verte et sourit. « Je suppose que mon familier a préféré le vert ? »
Severus tenta d'empêcher sa tête de tourner. « Non sans emphase. »
Hermione reposa sa tête sur ses genoux.
C'était plutôt agréable… Plus qu'agréable, en fait.
« Mais, pourquoi un fléreur serait moins affecté par la potion ? »
Hermione haussa les épaules. Il était quelque peu distrait par son étourdissement. Et Hermione faisait courir ses doigts dans ses cheveux. Surtout Hermione…
« La fumée semblait plus épaisse près du plafond… Peut-être que Pattenrond n'en a pas eu une dose suffisante… »
Tant qu'elle continuait à faire courir ses mains dans ses cheveux, sur ses pommettes, au bas de son cou… Il ne pouvait en aucune façon se soucier de ce qui l'avait amené dans cette position.
Elle se pencha contre son oreille, ramenant sa tentatrice poitrine bien trop près (mais bien trop loin). « Je crains que nous ne manquions notre réservation à dîner. »
Il fronça les sourcils. Il repensa à son rêve… Ou hallucination, peu importe ce que ça avait été.
Il plongea dans ses yeux et prit sa décision : même s'il avait à combattre une horde de roses en buisson, regarder la gloutonnerie de Slughorn et jeter des sorts à Weasley, dîner avec elle le méritait très largement.
Et si cela arrive à nouveau, je frapperais Weasley avec autre chose qu'un petit sort assommant.
Il s'assit et se rendit compte que la pièce avait cessé de remuer. « Hermione, vous savez à qui appartiens le Slug Club… Vous réalisez que nous serions bienvenus avec ou sans réservation ?
-Oh, je sais… Mais après la peur de vous avoir vu étalé à terre, je n'ai plus franchement envie de sortir. »
Il tenta de cacher sa déception.
« Comme vous voudrez.
-Je ne voulais pas dire que je voulais abandonner notre soirée ensemble! » Elle semblait réellement bouleversée. « A moins… Que vous n'en ayez pas envie… »
Il attrapa son visage entre ses mains et l'embrassa à nouveau. Elle fondait comme de la barbe à papa dans sa bouche.
Il se redressa un peu et attira une sorcière sans la moindre volonté de résistance sur ses genoux alors qu'il explorait ses lèvres précautionneusement.
« Doucement, sorcière, si c'est le traitement que je reçois quand je m'évanouis, je vais peut-être en faire une habitude. »
Il l'embrassait comme il avait rêvé de le faire, dévorant sa bouche. Il n'était pas exactement sûr de comment il en était arrivé au-dessus d'elle avec ses jambes enserrant sa taille (peut-être à cause de la fumée), mais il était assez heureux d'être là.
Elle gémit alors qu'il se reculait. Il aperçut l'éclat d'une culotte verte sous sa robe vert et or.
Une coïncidence assez étrange.
Il se redressa et l'aida comme le gentleman qu'il n'avait plus la sensation d'être. Il l'attira contre lui et eut un petit sourire en coin en entendant le halètement qu'elle laissa échapper. Il se pencha contre son oreille séduisante et murmura « Etes-vous certaine que vous ne voulez pas sortir dîner ? »
Elle secoua la tête.
« Hmmm… Eh bien, dans ce cas, peut-être pourriez-vous m'éclairer sur ce que vous souhaitez faire ce soir, sorcière ? Je me retrouve sans autre engagement. »
Elle traça ses lèvres de son doigt et soupira joyeusement.
« J'ai quelques idées… »
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Quelque chose taquinait son nez lorsqu'il se réveilla. Il ouvrit les yeux et découvrit une masse de boucles sous son menton. Il était enroulé autour de la sorcière comme une plante grimpante sur un rocher.
Il embrassa son épaule nue sans y penser.
Elle se retourna et lui sourit.
« Bonjour. »
Il fit courir un doigt calleux sur sa douce joue. « Ce n'est pas un 'bonjour' correct pour ton amant. »
Il l'embrassa passionnément, faisant courir ses mains sur ses courbes, presque dubitatif devant le fait qu'elle n'était pas un rêve…
Leurs baisers devinrent une lente et brûlante étreinte. Il observa son visage alors qu'il devenait une part d'elle, et attendit, ne voulant pas se presser pour compléter l'acte. Aussi longtemps qu'ils feraient l'amour, elle serait là, dans ses bras, dans son lit.
Il aimait le goût de sa peau. Une touche de sel, mais il y avait surtout son essence unique, parfumant subtilement sa peau et le suppliant de la goûter. Il lécha sensuellement sa peau crémeuse alors qu'il bougeait en elle. Elle était parfaite pour lui… Brûlante et ajustée, si belle… Son cœur souffrait un peu lorsqu'il pensait à revenir à ce que leurs relations avaient été.
Il renfonça vicieusement ses pensées au fond de son esprit. Il changeait d'angle à chaque mouvement… Fixant son visage, cherchant ce point… Ah-ha ! Il accéléra, caressant ce nœud de nerfs de la manière la plus intime possible.
« Severus ! Oh… ! » Sa brillante et lyrique sorcière était réduite à émettre des gémissements incohérents alors qu'elle jouissait pour lui pour la seconde fois depuis qu'ils s'étaient réveillés.
Sa sorcière.
Il l'embrassa alors qu'elle atteignait les cieux, se délectant de la chaleur de sa bouche. Il se déversa en elle alors que son corps l'enserrait dans ce qui était probablement l'orgasme le plus intense de sa vie. Il se laissa aller contre elle, transpirant légèrement malgré la fraîcheur du matin… Puis il grogna, roula de coté, et attira Hermione contre son torse. Un rapide sort de nettoyage effaça les résidus collants.
Il embrassa sa tête bouclée. Elle embrassa ses lèvres et commença à s'éloigner.
Il bondit sur elle, ramenant sa silhouette délicate dans le lit.
« Où crois-tu aller, sorcière ? »
Elle fouina contre son cou de manière particulièrement distrayante. Elle lécha la peau sensible issue de la cicatrice de sa gorge.
« Je vais aux toilettes.
-Puis tu reviens immédiatement.
-Puis je reviens immédiatement. »
Il l'embrassa et la laissa se lever.
Elle prit sa chemise blanche de la soirée précédente et sa culotte lacée de vert pour rejoindre la salle de bain, nue. Il ramena le duvet contre son torse et hésita à chercher ses propres vêtements, mais il était trop bien installé pour réellement y songer.
Il renifla. Et ça venait d'un homme qui portait couches de vêtements sur couches de vêtements.
Son esprit se figea lorsqu'elle revint dans la chambre en portant sa chemise, ses jambes magnifiquement formées nues.
Elle plongea pratiquement sous les draps et dans ses bras.
« Il fait froid dehors. »
Il la serra contre lui. « Alors tu devrais rester ici. »
Elle embrassa légèrement ses lèvres. « Voilà une excellente suggestion. »
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Deux ans et cinq mois plus tard, personne ne fut surpris de savoir que le couple arrange une petite cérémonie calme pour déclarer leur dévotion commune.
Trois anciens élèves purent être surpris d'être invités à la célébration intime, mais Hermione insista, et Severus était trop heureux pour lui refuser quoi que ce soit qu'il soit en son pouvoir de lui offrir. Pour le reste de leur vie, ils plaisanteraient en disant qu'à la poursuite des lapins, ils s'étaient trouvés l'un l'autre.
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Note de l'auteur : Ok… Maintenant j'ai vraiment terminé. Parole de scout.
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Note de Sevy4eveR : En voilà une fic qu'elle était jolie... J'ai beaucoup aimé. Tout ce que j'aime s'y trouve : une romance torride, un Severus à croquer et un Ron qui se fait rétamer... bref une super fic, quoi. Merci Aë de nous dégoter à chaque fois de vraies petites perles et une fois n'est pas coutume : super boulot ^^
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Note de Sockscranberries : La suite de cet OS était vraiment sympa :D J'ai bien aimé la partie où Severus envoie un sort sur Ron :D (Un grand classique qui a fait ses preuves :D)
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qu'elle n'était plus attachée par les hanches au Crétin Rouquin et au Garçon-Qui-Ennuyait-Severus. (C'est joliment dit... j'aurais pas été aussi gentille ^^)(En effet, ça doit être un plus ^^)
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Maintenant il menait un débat intérieur, tentant de savoir si sa cravate vert Serpentard était plus invitante que son habituel attirail monochrome. (Ben ça dépend... s'il ne porte QUE la cravate, alors oui, c'est tout de suite bien plus seyant XD)Il ne comprendrait sûrement jamais de sa vie pourquoi, mais la sorcière semblait bien accueillir ses attentions, et il avait bon espoir de pouvoir l'embrasser pour la nuit quand il la raccompagnerait à ses appartements en fin de soirée. (Que l'embrasser ? Severus, sois plus entreprenant voyons !)
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Une fois encore. La créature semblait croire que puisque sa maîtresse était bienvenue, lui l'était aussi. (On ne peut rien contre la logique féline ^^)
« Encore là ? » Le félin ne répondit pas. (Le contraire m'aurait étonnée XD)
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-Votre fléreur et moi avons eu une légère dispute au sujet de la cravate que je devrais prendre. » Il baissa les yeux et vit que la verte était toujours autour de son cou. « Je pense que le chat a gagné. » (Et haut la main ! ^^)
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Y avait-il une petite chance qu'elle ait choisi ses robes en pensant à lui ? (Nooon tu crois ? :p)
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La blonde tourna sa tête vers elle et sourit sereinement. « Jamais le jeudi. » (Ben oui, c'est logique, tout le monde sait que c'est en général le mardi ^^)
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Severus que malgré que plusieurs des types présents à table observaient sa cavalière avec appréciation, Hermione restait fermement accrochée à son bras. (La tournure de cette phrase est assez bizarre)
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-D'après mon expérience, lorsque les choses semblent aller trop bien, quelque chose de terrible est sur le point d'arriver. »(Quel optimisme ^^) (Quelle pessimisme. Mais c'est vrai que malheureusement c'est souvent le cas)
Elle eut un sourire sarcastique. « Pessimiste.(Ah oui, on peut le dire comme ça aussi ^^) Pourquoi les choses iraient-elles trop bien ? Commencer la soirée avec un douteux nuage violet de fumée de potions et des plantes à tendances meurtrières ne vous suffit pas ? (Pas faux non plus cela dit)
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Severus permit aux coins de sa bouche de se redresser. (Et on applaudit l'exploit, s'il-vous-plaît ^^)« Adorable, moi ? Impossible.
Elle haussa un sourcil. « Nous vivons dans le Monde Magique. Certaines fois je pense à six choses impossibles avant le petit-déjeuner. »(Tiens, une tite référence à Alice... tant que j'y suis, je plussoie ^^)(Alice au Pays des Merveilles ? ^^)
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« On a entendu que tu étais ici avec Snape et il a juste foncé comme un cinglé… Je suis désolé, Hermione… » (Mais quel boulet !)
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Severus sourit méchamment. « Oh, je vous en prie, laissez-le se relever, M. Potter. » (Qu'il puisse de nouveau le mettre à terre *sourire sadique*)
Harry lui jeta un coup d'œil manquant visiblement de confiance. « Je pense que quelqu'un va être blessé si je fais ça. » (J'espère ! :p)
Severus ronronna presque sa réponse. « Je peux presque le garantir.(XD)
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Le baiser devint rapidement fiévreux alors que la froide neige duveteuse tombait. Il s'autorisa à y sombrer. Il se sentit rougir… Non… Ce n'était pas lui… Ce devait être le feu… Attendez… Quel feu? (A nouveau, rien de ceci n'était réel n'est-ce pas ? ^^)
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Et si cela arrive à nouveau, je frapperais Weasley avec autre chose qu'un petit sort assommant. (Excellente résolution... je suggère de commencer par un ou deux ou même dix petits Doloris et comme dessert : un bon vieil Avada ^^)(Quelle judicieuse idée !)
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Il attrapa son visage entre ses mains et l'embrassa à nouveau. Elle fondait comme de la barbe à papa dans sa bouche. (Jolie comparaison :D )
« Doucement, sorcière, si c'est le traitement que je reçois quand je m'évanouis, je vais peut-être en faire une habitude. » (Tu m'étonnes ^^)
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« Etes-vous certaine que vous ne voulez pas sortir dîner ? » (Franchement, si après ça elle veut encore aller dîner, c'est pas grave, qu'elle y aille, moi j'suis libre ^^)
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Puis il grogna, roula de coté, et attira Hermione contre son torse. Un rapide sort de nettoyage effaça les résidus collants. (Heu... les résidus collants ?! c'est tout de suite moins romantique du coup ...) Ae : ce n'est que la réalité des relations sexuelles… (Je pense que c'est ça qui nous manque, à nous les simples moldus ^^)
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Il renifla. Et ça venait d'un homme qui portait couches de vêtements sur couches de vêtements. (Peu habituel en effet ^^)