Et voici le deuxième chapitre de l'immense niaiserie que j'écris sur Midorima et Takao. xD
Il n'y a pas de lemon dans ce chapitre, donc je laisse le raiting à K+ mais le lemon viendra pour le chapitre 3 (qui est presque terminé uwu o/)
Bonne lecture! o/


Je déteste l'horoscope. Pas de doute. Il m'avait prédit de la chance pour aujourd'hui, résultat après avoir encore une fois bataillé pour embrasser Midorima, je venais de mettre un termes à notre relation. Où était la chance dans tout ça? Peut être était-ce la chance d'échapper à de nombreuses réflexions sur comment je devais procéder pour le forcer à accepter mes baisers? Mais je ne voyais pas ça de cet oeil là. Je rentrais plutôt furieux chez moi ce soir là, après un entrainement particulièrement intense.

Je shootais dans un caillou à quelques rues de chez moi, repensant au comportement étrangement normal qu'avait adopté mon à présent ex-petit ami. Il avait agit égal à lui même, arrogant et orgueilleux mais terriblement talentueux. Moi en revanche, je m'étais littéralement anéantit un poignet en glissant sur un balle et en tentant de me rattraper. Tout ça parce que ma tête n'était pleine que de lui. De son regard droit. De son élégance sévère et de sa carrure démoniaque. J'aimais tout en lui. Et tout quitter d'un seul coup, alors que je l'avais voulu, me déchirait littéralement les entrailles.

Il faisait nuit depuis un certain temps maintenant, mais quoi de plus normal en sachant que je rentrais tard puisque le coach avait mit dix mille an à trouver notre boîte de premier soin pour me bander le poignet. Et comme j'avais mal à la main mais pas aux jambes, il m'avait fait courir plutôt que me faire jouer. Décidément aujourd'hui, quoi qu'en dise ce putain d'horoscope, NON je n'avais pas de chance. Et ça n'était pas prêt de s'arrêter car j'eu droit à une nouvelle surprise en arrivant devant chez moi. Sans comprendre pourquoi, je trouvais Midorima droit comme un i, le regard fixé sur ma sonnette, un petit sac plastique entre ses doigts bandés. Je soupirais en arrivant à sa hauteur et il posa sur moi son habituel regard... supérieur.

« Je te préviens je ne suis pas d'humeur. » Lui dis-je en le rejoignant « Alors quoique tu veuilles s'il te plait, on en parlera demain. »
« Je suis venu pour ton poignet. » Se justifie t-il.

Bah voyons... Mon poignet, voilà qu'il se sentait concerné par mon sort maintenant? Alors qu'à l'entrainement, il ne m'a même pas regardé une seule fois. Je claquais de la langue en ouvrant mon portail, dissimulant ma main blessée dans une poche de mon survêtement.

« C'est rien. Selon le coach c'est sans doute un nerf coincé ou une petit inflammation, donc je rejouerais rapidement. »
« Ce n'est pas ce que je-»
« Et oui je suis conscient de freiner l'équipe mais je suis droitier et c'est mon poignet gauche donc j'assurerais toutes mes passes en match. Maintenant rentre chez toi Midorima, je suis fatigué. »
« Takao! »

Il vient de me hurler dans les oreilles en me retenant par le coude. J'avoue que je ne m'y attendais pas.

« Je me fiche éperdument de tes performances pour les prochain matchs. Tu ne joueras pas si tu ne te remets pas correctement. Je suis bien plus doué que le coach pour faire des bandages alors laisse moi refaire le tient. »

Son ton est sec et sans appel et je dois avouer que... ça me surprend. Ca doit se lire sur mon visage d'ailleurs car alors qu'il me foudroyait du regard une seconde plus tôt, voilà qu'il baissait les yeux et me relâchait. Je ne peux me retenir de soupirer et de ricaner. Franchement ce mec est imprévisible. Je ne pourrais jamais le comprendre.

« Et bien et bien, cette journée est vraiment pleine de surprise. D'abord tu me repousses puis tu viens jouer les médecins chez moi. Tu es insondable Midorima... »

Je vois que mes paroles le trouble et je ne m'en inquiète pas. Mais il n'a pas tort, le coach n'est pas doué pour soigner et je sais Midorima minutieux dans ce domaine, alors je l'invite finalement à me suivre. D'autant que... je vois que quelque chose d'autre l'a fait venir ici ce soir et j'avoue être un peu curieux dans mon malheur.

Une fois chez moi, débarrassé de nos chaussures et installé dans mon salon sur mon canapé, un silence gênant pèse entre nous. Et comme je lui ai dis, je suis fatigué alors je ne cherche pas à meubler ce silence.

« T'es parents ne sont pas là? » Me demande t-il au bout d'une minute.

« Non. » Je ne rentre pas dans les détails de leur absence car je ne veux pas discuter avec lui.

Il perçoit mon irritation dans mes propos et ne rajoute rien. Il se contente de sortir des produits de soins de son petit sac en plastique et vient se mettre à genoux devant moi, sans que je n'ai le temps de bouger. Il glisse délicatement ses doigts bandés sur mon poignet blessé et défait avec précaution l'immonde bandage que m'a fait le coach. Il commence alors à masser entre ses doigts un onguent à l'odeur forte mais pas gênante et me l'applique lentement. Son petit massage m'apaise instantanément et malgré ma mauvaise humeur, je ne peux m'empêcher de soupirer de bien être. Et lui poursuit ses soins, sans chercher à me parler ni de nos précédents mots dans l'après-midi ni de notre rupture. Il ne fait que me soigner en silence, s'appliquant à sa tâche sans sourciller, pourtant conscient que je le regarde. Je ne l'admire pas pour une fois, je ne fais que regarder ses yeux émeraudes droits et sévères. Je me perds dans mes pensées en les contemplant, me rappelant encore une fois cet après-midi et les conséquences du pocky-day.

« Pourquoi es-tu venu ici ce soir Midorima? »

« Je n'aime pas me répéter Takao. Pour refaire ton bandage. » Je l'entends soupirer, irrité.

C'est quoi cette attitude sévère là? Je ne m'attendais pas à le retrouver tout larmoyant mais au vu des événements de cet après-midi, j'aurais espéré un peu plus de retenu de sa part. Mais ce n'est pas dans son caractère d'épargner ses interlocuteurs de ses paroles tranchantes après tout... Mon regard se ferme lentement en même temps que mes dents lorsque je sens une certaine colère me prendre le ventre. Je l'attrape par le col, incapable de me retenir et l'attire vers moi, plantant mon regard dans le sien à présent dérouté.

« Tu commences à me gonfler Midorima! T'as beau te donner des airs de je-sais-tout et de dur à cuir impassible et intransigeant, t'es aussi sensible qu'une fillette de 10 ans! En plus tu sais vraiment pas mentir. J'ai pas la tête à jouer au démineur pour te tirer les verts du nez alors quand je te pose une question, réponds-y honnêtement! » Je lui hurle dessus et le surprend en lui donnant un coup de front sur son crâne.

La douleur m'arrache une grimace comme à lui mais je ne m'arrête pas de le secouer, hors de moi. Franchement, j'en ai marre qu'il dissimule tout le temps ce qu'il pense réellement. Il cache ses sentiments et ses émotions, ça me fait profondément chier. Surtout après ce qu'il s'est passé cet après-midi.

« Lâche-moi. » Il me dit, impassible à mes remarques.

Ca m'énerve encore plus. Alors je serre un peu plus son haut et le force à me regarder.

« Pourquoi? Tu ne supportes plus que je te touche à ce point? Que je t'embrasse?! Que je te dise que je t'aime?! Parce que tu sais très bien que je t'aime! Et j'ai beau tout savoir de toi, je ne comprends pas pourquoi tu as accepté mes sentiments si c'est pour sans arrêts me repousser! Avais-tu à ce point de pitié pour accepter de sortir avec moi? Ca fait un putain de mois que j'essaye de comprendre pourquoi j'ai le droit de rester à tes côtés alors que je semble te dégouter à ce point! Alors explique moi, bordel! »

Je le vois pincer les lèvres à travers ma colère et me ravis de le mettre mal à l'aise! Je suis tellement énervé de ne pas le comprendre que je n'ai qu'une envie: le faire réagir. Et je ne compte pas mâcher mes mots, je n'en peux tout simplement plus de jouer au jeu du chat et de la souris avec lui. Je l'aime. C'est comme ça. Et j'étais prêt à me faire jeter dès l'instant où j'avais décidé de lui dire. Mais voilà qu'il me torturait maintenant à ne pas me rejeter concrètement. Alors autant l'y pousser.

« Ca t'amuse à ce point de me laisser sans réponses à mes questions? Quoi? Tu étais curieux et tu as toléré mes sentiments jusqu'à présent mais maintenant tu es fatigué? Ais au moins la décence de me jeter dans les formes! Repousse-moi concrète- »

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Il m'attrape la tête entre ses grandes mains et aussitôt, je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Et là j'avoue que je ne m'y attendais pas, alors je reste figé par la stupeur tandis qu'il presse sa bouche avec un peu plus de franchise. Le baiser est chaste et mal assuré, mais je n'arrive pas à m'en remettre. Ca ne dure pas longtemps, il ne va pas plus loin, et finalement il recule la tête. Il peut admirer mon regard de mollusque pour le coup, parce que ça franchement... je m'y attendais pas. Et moi je contemple son teint rouge et ses yeux anormalement... tristes?

« Je suis désolé. » M'avoue t-il en fuyant mon regard.

Je sors de ma stupeur et constate que ses mains trembles. Elles relâchent mon visage et je remarque encore plus qu'elles sont secouées par des tremblements de... de quoi? De peur? De nervosité? J'en sais foutre rien et pour tout avouer, je commence à penser que cette soirée est juste un immense bordel qui n'en finira jamais. Mais maintenant qu'il vient de m'embrasser, pour la première fois de lui même, je ne compte pas le laisser partir sans explications. J'attrape ses mains avant qu'il ne les range dans ses poches et les serre nerveusement, le regard toujours aussi droit et sec.

« Pourquoi? »

Il tire un peu sur ses mains avant de baisser la tête, ses yeux étrangement perdu derrière ses lunettes.

« Je... J'avoue que je pensais que tu te fichais de moi. Je ne pensais pas que tu étais si sérieux à mon égard... »

Je ne sais pas si ses paroles étaient censées me « consoler » mais elles m'énervent. Je resserre mon emprise sur ses doigts en fronçant les sourcils.

« Tu te fiches de moi j'espère? » Je souffle, hargneux.

« T-tu n'es jamais sérieux! A chaque fois que tu voulais un moment avec moi, tu tournais ça à la plaisanterie et dès que nous nous... embrassions, tu finissais par rire! J'ai simplement cru que tout ça était l'une de tes farces... »

Je suis stupéfait par ses révélations. A y repenser, oui je riais tout le temps dès que nous faisions quelque chose lui et moi mais c'était justement pour le mettre à l'aise et ne pas l'embarrasser avec mes sentiments toutes les minutes. Quand bien même tout ceci aurait été une farce... il m'avait laissé faire. Je perçu alors un petit sursaut dans son corps alors qu'il m'avouait tout ça. Il était rouge et crispé. Terriblement crispé.

« Même si ça avait été une farce... Pourquoi m'avoir laissé faire? » Je faisais dès lors référence à nos nombreux baisers que j'avais exigé et nos nuits plus charnelles que nous avions partagés.

« Ca ne te regarde pas! » Me dit-il nerveusement.

Je crois comprendre mais... je ne m'autorise pas à concrétiser mes pensées. Alors je l'attire subitement vers moi, le relevant un peu sur ses genoux et attrape à mon tour son visage entre mes mains, pour le forcer à me regarder. Ses rougeurs s'agrandissent alors.

« Midorima. S'il te plait. »

Il essaye encore une fois de se dérober à moi mais je le serre assez pour le retenir et j'arrive à capturer son regard quelques secondes, ce qui le déstabilise.

« Parce que je tiens à toi. »

Son ton tremble mais j'ai bien entendu ses paroles. Et je n'en reviens pas. Ce n'est pas un « je t'aime » mais je sais qu'il veut dire la même chose pour lui. J'avoue avoir du mal à m'en remettre. Mais je voudrais le pousser un peu plus loin dans ses aveux et vient coller mon front contre le sien, apaisant mon souffle.

« Tu tiens à moi? Comment Midorima? »

« Tu as parfaitement compris ce que je voulais dire. » S'agace t-il entre mes mains.

« Non. J'aime autant l'exactitude que toi. Alors sois franc. »

Il poussa un grognement d'irritation mais je ne me laissai pas faire et je l'empêchais de reculer, attendant sa réponse, un regard intense posé sur lui. Il releva alors le nez et planta ses yeux verts dans les miens, pour me regarder mal assuré mais droitement.

« Je t'aime. »

Je n'en reviens pas. Ma bouche s'ouvre sous le coup de la surprise. Et pour m'empêcher de rétorquer quelque chose, sans doute trop mal à l'aise pour répondre encore à mes questions, Midorima vient timidement poser ses lèvres contre les miennes. Sa délicatesse me surprend autant que sa déclaration. Il est timide dans ses gestes et pourtant tente de me convaincre en pressant toujours plus sa bouche contre la mienne. Je sens même ses doigts venir agripper mon haut, comme pour m'empêcher de reculer. Et j'avoue que je suis perdu.

Il m'embrasse. Timidement et maladroitement, mais Midorima était en train de m'embrasser! Je sentis d'ailleurs mon coeur se resserrer, tant j'ai peur que tout ceci soit juste mon imagination des suites de ma crise de nerfs. Mais non. Je sens son souffle s'échouer timidement sur mon visage. Je sens ses doigts me retenir. Je sens ses lèvres plaquées contre les miennes, s'entrouvrir très légèrement. Et c'est ce geste qui me fait réagir. Il en veut plus. Il me propose plus. Il se laisse enfin faire. Mieux encore, c'est lui qui déclenche tout! Pourtant je ne réponds pas à son baiser tout de suite et je le fais lentement reculer. Je lis alors la nervosité sur son visage. Il appréhende ma réaction, ça se voit parfaitement. Je découvre vraiment un autre Midorima. Plus fragile et moins sûr de lui. C'est nouveau mais terriblement attirant.

« Shintarô. Je t'aime. Vraiment. Et j'ai besoin que tu crois en ce que je te dis. J'ai besoin de ta confiance. Il faut que tu t'ouvres à moi... »

« Je sais... » Me souffle t-il, plus rassuré mais toujours aussi rouge.

« Je t'aime. »

« Je sais. »

Et il revint m'embrasser. Je n'en reviens pas. Tout s'est passé vite et étrangement... je ne sais pas, je n'arrive pas à réaliser qu'il vient de parfaitement accepter mes sentiments. Plus encore, il vient de me les rendre. Je ne me retiens pas et glisse mes bras autour de son cou. Je le fais alors basculer délicatement en arrière pour l'assoir par terre et vient m'assoir entre ses jambes. Je glisse une main contre sa nuque et l'attire un peu plus à moi en léchant lentement ses lèvres. Il ne se fait pas prier et me laisse l'entrée de sa bouche. Alors je pars la conquérir et entraine sa langue dans une danse effrénée, où j'appose toute ma passion. Et pendant que je l'embrasse langoureusement, ma main libre abandonne son cou et vient s'échouer dans son dos, pour l'attirer encore un peu plus contre moi. Je sens une rapide douleur gêner mon poignet mais finalement, la chaleur de notre baiser m'emmène bien au dessus de cette douleur.

Je n'en peux plus. De ses soupirs, de ses sursauts, de sa chaleur et son odeur. Tout en lui est en train de me rendre dingue. La moindre distance entre nos deux corps est à présent mon ennemi. Je maudis notre race d'avoir besoin de respirer car je ne supporte plus ces instants où je dois abandonner sa bouche pour le laisser survivre. Mais je ne la quitte pas trop longtemps, juste assez pour lui donner le temps de prendre une respiration et je retourne l'attaquer, à chaque fois avec un peu plus de passion que l'assaut précédent. Je sens qu'il glisse ses bras autour de ma taille et qu'il me resserre contre lui. Le geste me surprend mais m'adoucit, alors je relâche enfin ses lèvres que je dévorais et le laisse haletant en me redressant un petit peu.

« Shin-chan. Reste ici ce soir... » Je lui souffle contre une joue.

Je sais ses parents absents de la semaine à cause du travail alors il n'a pas de raison valable de me dire non. Et là j'avoue qu'après cette journée pourrie, j'aimerais bien pouvoir profiter de lui et ses sentiments un peu plus longtemps.

« D'accord. Mais je te préviens que je ne tolérerais aucun retard de ta part demain matin. »

Ah. Il retrouve son état normal, avec sa voix grave et sérieuse. Je ris à ses exigences et reviens l'embrasser, plus délicatement, simplement en posant mes lèvres contre les siennes.

« Mieux vaux se coucher tôt dans ce cas ~ » Je susurre contre ses lèvres, ponctuant ma phrase d'un regard plein de sous-entendu.

Je n'oublie pas mon état de colère de cet après-midi mais il est largement atténué depuis la visite de mon petit Midorima. Et j'avoue que l'entendre se confesser à propos de ses sentiments à mon égard à réveillé en moi une chaleur incontestable. Et puis bon... Depuis tout à l'heure, il ne cesse de rougir et de tressaillir dès que je le touche et l'embrasse. Alors effectivement là, j'avais envie d'aller au lit. Avec lui. Lui qui m'aime. Et moi qui l'aime.


Et voici pour ce deuxième chapitre. o/
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé! Je préviens tout de suite: Le chapitre 3 sera un lemon. o/