Bonne lecture !


Chapitre 15 : Itachi, son secret...

Plus tôt...

Je l'embrasse doucement et le serre contre moi.

- J'ai peur, je révèle tout contre ses lèvres.

- Moi aussi, m'avoue-t-il.

Mon cœur bat tellement fort que je ne m'entends plus penser. Ma bouche remonte contre sa tempe et s'y attarde. Mes yeux ce ferment.

- Je... vais sortir un peu, me chuchote le brun.

Mes mains serrent ses poignets à lui faire mal. Je ne me contrôle pas. Un vertige me prend quand il insiste.

- Oui, tu as raison, je finis par accepter après un long dilemme. Pour te détendre après tout ça. Fait le vide en toi.

Je le libère. Avec un petit sourire au coin des lèvres, il me donne un baiser avant de quitter la pièce. Je reste assis, aux bords des larmes.

J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais... non. Vraiment...

... je suis parano.


En sortant de la chambre de Sasuke pour rejoindre Itachi, je me suis perdu dans les couloirs. C'est incroyable comment de l'extérieur la maison parait simple alors qu'à l'intérieur c'est un vrai labyrinthe !

C'est à une intersection que je percute quelqu'un. Je manque de tomber mais l'inconnu me retient par le bras d'une poigne de fer.

- M-merci...

- Je devrais m'excuser pour avoir bousculé Naruto Uzumaki, lâche-t-il platement.

- C'est moi qui ne regardais pas où j'a...

Je m'arrête en me rendant compte de son apparence. Il a une peau assez blanche, des cheveux courts brun foncé et la moitié droite de son visage est balafrée par d'affreuses marques. Son œil est figé dans un sharingan qui a un étrange dessin. Quant à l'autre, il reste obstinément fermé. Son t-shirt à manche courte laisse voir ses deux bras, le droit aussi parcouru par d'épaisses cicatrices. Son pantalon ne me permet pas de voir le reste des dégâts. J'ai un incontrôlable mouvement de recul.

- Puisse le Rikoudo me pardonner mon horrible apparence, courbe-t-il l'échine.

Je ne parle pas. Quelque chose chez lui me fait froid dans le dos. Et lorsque qu'il se redresse et plonge son regard dans le mien, mon ventre se tord.

- Non, non ! Je suis vraiment désolé je n'aurais pas dû réagir comme ça !, je m'exclame. J'ai été surpris c'est tout !

Il acquiesce, toujours impassible. Je me rapproche de lui.

- Je ne crois pas connaître votre nom.

- Obito. Je suis Obito Uchiha.

- Ravi de vous connaître !

Un silence s'installe. O.K. ... pas très loquace lui...

- Je ne vous ai jamais vus ici avant, j'épanche l'air de rien.

Il reste immobile. Je lui touche l'avant bras pour voir s'il va bien. D'un mouvement rapide il me repousse brusquement et marche à reculons, l'œil exorbité. Je veux m'excuser de lui avoir fait peur, mais il détale sans plus attendre, me laissant seul.


Enfin au dojo, je retrouve Itachi assis en tailleur, les paupières closent, concentré. Je ferme le shoji derrière moi et m'avance à petit pas, essayant de ne pas faire trop de bruit.

- Comment va Sasuke ?, demande-t-il en ouvrant les yeux.

- Il s'est réveillé et est... sortit.

Il ne manque pas de remarquer ma grimace.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non. Je suis juste un peu fatigué de tout ça.

- Je comprends. Ne vous en faites pas. Une fois Orochimaru hors d'état de nuire, tout cela ce calmera. Tout redeviendra comme avant.

- Tu en es sur ?

- Pas vous ?

Je secoue négativement la tête. Itachi se lève

- Je peux vous assurer que vous serez tranquille après, jure-t-il presque, le regard sérieux.

L'aîné détache ses cheveux et les secoues vigoureusement avec sa main. Puis, il se les rattache en chignon, pour être moins gêné.

- J'aurais besoin de votre aide, me regarde-t-il.

Je hoche la tête et m'avance vers lui.

- Avez-vous confiance en moi ?

- Oui.

- Très bien.

Alors, son sharingan à trois tomoe apparaît, pour tourbillonner et laisser place à une forme ressemblant à un petit shuriken à trois branches.

- Itachi, tu...

Je me retrouve dans une dimension étrange. Une brume rouge flotte autour de moi. Je ne vois ni le sol ni le ciel. Puis soudain, je m'enfonce comme si la terre était des sables mouvants.

- I...Itachi ?, j'appelle, un peu paniqué. Tu... je crois que...

La brume s'écarte pour laisser s'avancer Jiraiya. Il est toujours habillé de la même manière. Son regard est sévère et les traits de son visage dur.

- Qui es-tu ?, me demande-t-il.

Le sol m'arrive désormais aux genoux.

- Quoi ? Non mais... E-Ero-sennin j'ai besoin d'aide !

- Qui es-tu ?

Je le dévisage, dans l'incompréhension la plus totale.

- Naruto Uzumaki.

- Qui-es-tu ?, répète mon parrain.

- Naruto Uzumaki !

- Es-tu sûr ?

L'impatience me gagne peu à peu.

- Je ne comprends pas ! Jiraiya ! Arrête ça !

- Quel est ton but ?

Je ferme les yeux et inspire. O.K. Pas de panique. Mon cœur s'apaise en quelques secondes et je mets de l'ordre dans mes pensées. Mon parrain adorait le théâtre et les jeux. Ça doit être une mise en scène. Oui, voilà ! Une mise à l'épreuve de la part du pervers. Déterminer, je lève les yeux et fixe sans flancher.

- Je veux éloigner Orochimaru de Sasuke.

- Alors, qui es-tu ?

- Naruto Uzumaki.

- Faux. Quel est ton but ?

- Éloigner Orochimaru de Sasuke.

- Qui es-tu ?

- Naruto Uzumaki.

- Quel est ton but Naruto Uzumaki ?

- Éloigner Orochimaru de Sasuke.

- Naruto Uzumaki ne peut pas y parvenir. Qui es-tu ?

- ... le Rikoudo Sennin.

- Que fera le Rikoudo après avoir atteint son but ?

- Je redeviendrai Naruto Uzumaki.

- Naruto Uzumaki peut-il redevenir un petit garçon ?

- Euh... non.

- Dans ce cas, le Rikoudo Sennin ne peut pas redevenir Naruto Uzumaki.

Je reste muet. Je suis englouti jusqu'aux épaules.

- Le petit garçon est mort lorsqu'il a vu son parrain mourir., déclare Jiraiya. Naruto Uzumaki est mort lorsque Sasuke Uchiha lui a sauvé la vie. Le Rikoudo mourra s'il ne parvient pas à séparer le rêve de la réalité.

" Apprend à séparer le rêve de la réalité. Ou tu périras. "

- Qu'est-ce que ça signifie Ero-sennin ?

Au lieu de me répondre, il tourne les talons et s'éloigne dans la brume.

- Non ! Attend reviens !

J'essaye de me dégager. L'effet inverse se produit et rapidement ma tête est englouti.


- Alors que j'allais vous entraîner dans une illusion, je vous ai... comme perdu en chemin, cherche à se justifier Itachi. Je suis incapable de l'expliquer.

- Ce n'est rien, je souris, toujours allongé sur les tatamis du dojo.

Mieux vaut ne pas l'inquiéter pour rien. Il a déjà suffisamment à se faire au sujet de son petit frère.

Le soleil avait décliné et le soir approche à grands pas. Voilà cinq bonnes heures que Sasuke est parti. Mais je m'efforce de ne pas trop y penser. Si je vais le chercher, il pourrait me reprocher d'être trop sur son dos.

Après m'avoir fait boire un verre d'eau sucré, Itachi m'autorise à me relever doucement. Je le remercie d'un sourire, même si je suis embarrassé par tant d'attention.

- Dis-moi..., je débute.

- Oui ?

- Tu pourrais m'en dire plus au sujet de Obito ?

Il s'arrête et son sourire s'évanouit. Sa lèvre inférieure tremble un peu et il blêmit.

- Où as-tu entendu ce nom ?, souffle-t-il d'une voix blanche.

- Je l'ai croisé lorsque je me suis perdue dans un couloir tout à l'heure.

Il fait claquer sa langue contre son palais.

- Vous ne m'avez pas écouté et vous avez été dans une zone où je vous avais interdit de pénétrer.

- Oui mais...

- Obito est un de mes oncles, me coupe-t-il, à mon grand étonnement. Il a plongé certaine partie de la maison dans une illusion permanente. Dans celles-ci, nous sommes piégés dans des couloirs indéfiniment long et il nous est impossible d'en venir à bout. Pour nous, les détenteurs du sharingan, il nous suffit de nous en défaire avec nos yeux. Quant aux autres, il faut que Obito lui-même les en libère.

- C'est pour empêcher les voleurs de dévaliser la maison ?

- Non. Obito s'y enferme, afin d'être seul.

- ... Quoi ?

Itachi détourne le regard un instant, avant de soupirer. Ses épaules s'affaissent et la tristesse s'empare de lui.

- Il... je suppose... que tu as remarqué ses cicatrices.

J'opine du chef.

- Au Nouvel An, notre clan se prête à un rituel consistant à expirer les fautes de Madara Uchiha qui a usurpé le rôle du Rikoudo Sennin. Les chefs des différentes familles y assistent et jugent.

- Oui, Sasuke m'en avait parlé, je confirme. Si vous ne paressez pas assez sincère envers le Rikou... euh moi **une lueur ténébreuse est apparue dans le regard de Itachi** et bien ils tueront un Uchiha.

- C'est ça. Généralement, tout ce passe bien, sauf... sauf une fois, il y a seize ans. Oto-san avait trente-quatre ans. J'en avais cinq et Obito quatorze. Tout c'était bien passé, jusqu'à ce que je fasse tomber un cierge. Je me souviens que Oka-san, qui était enceinte de Sasuke, c'était excusé pour moi. Mais ils n'en avaient eu cure. Alors, on m'a exigé mort.

Ma gorge se serre.

- Mais... alors que l'on m'emmenait pour que je sois exécuté devant toute ma famille, Obito c'est porté volontaire. Parce que... il était prêt à donner sa vie pour son futur chef de clan.

Il sourit, écœuré.

- Obito était connu pour être très courageux, solidaire et dévoué à ses amis, sa famille et ses camarades. En un instant, ils l'ont totalement détruis. Il... il s'est fait torturé.

La surprise m'arrache un hoquet.

- On lui a arraché son œil gauche. Il a perdu plusieurs fois connaissance. J'étais obligé de regarder Naruto. J'étais totalement recouvert de sang. Lorsque les chefs en eurent assez, ils sont partis, laissant Obito se noyer dans son propre sang.

Je n'ose pas ouvrir la bouche. Je suis presque tétanisé. Itachi poursuit son récit.

- Juste après leur départ, il m'a regardé, son sharingan s'est éveillé et il m'a souri, comme s'il allait bien. Notre famille c'est soudain activé autour de lui. Deux grands cousins m'ont éloigné et se sont occupés de moi, en me répétant que ce n'était pas ma faute.

Son regard qui est perdu dans le vide se réanime et il me regarde en me souriant gentiment.

- Depuis il reste seul. Le traumatisme je suppose.

Oui, mais et toi ? - mais je me résigne à lui poser la question.

Le cœur lourd d'émotions négative, je secoue la tête comme pour me débarrasser des horribles vision qui se fraye un chemin dans mon cerveau. Je viens de découvrir sans aucun doute la raison pour laquelle Fugaku-san prépare un coup d'état.

Soudain, les portes du dojo s'ouvrent et laisse passer le chef du clan accompagné par une étrange personne.

J'entrouvre les lèvres mais, ne parle pas. Fugaku-san, impassible, s'avance dans le dojo avec l'inconnu. Itachi se redresse et s'incline assez bas, ce qui me laisse supposer qu'il ne s'agit pas de n'importe qui.

L'homme est de grande taille, les épaules carrées. Il a des cheveux gris en bataille, mais les traits de son visage ne sont pas creusés ou affaissés. Enfin, je dis ça, mais le bas de son visage est camouflé par un cache nez noir qui lui moulait le faciès. Il porte un long manteau sombre fermé. Je ne vois pas son pantalon, mais distingue de grosses chaussures à la semelle épaisse. Pour finir, ses mains sont couvertes d'une paire de mitaines.

- Je suis ici afin de rencontrer le Rikoudo Sennin, déclare l'homme.

Je laisse quelques secondes passer avant d'avancer de quelques pas.

- C'est moi, je marmonne.

- Uzumaki Naruto, la situation est critique, enchaîne-t-il d'emblée. Mon nom est Hatake Kakashi, je suis l'homme de main de Tsunade-sama.

- Il y a un problème ?, intervient Fugaku-san.

Le regard de Hatake se fait dur alors qu'il remet le chef à sa place :

- Je ne vous permets pas d'interrompre une conversation relatant d'une affaire d'Etat.

- Quelque chose est arrivé à Tsunade ?!, je m'enquis, affolé.

- Elle est dans le coma. Et, de part votre statut, vous devez prendre la relève de la Godaime jusqu'à son rétablissement. Vous êtes prié de me suivre à La Tour du Hokage.


Note de l'auteur :

Lycius : Tadaaa !

Naruto : ...

Sasuke : ...

Lycius : Quoi encore !

Naruto : Il est mort.

Sasuke : Je suis mort.

Lycius : Tout de suite sur vos grand chevaux...

Itachi : Review ou flame ?

Naruto : Flame !