Disclaimer :

Les personnages originaux appartiennent à JKR.

L'univers, l'histoire et la francisation des noms m'appartiennent.

Le non-respect de ces dispositions, notamment en matière de reproduction pourra entrainer de terribles représailles allant du coup de cuillère à l'écartèlement pur et simple.

Notes importantes :

La beta est assurée par l'inimitable Amy W. Key que vous devriez tous adorer bande de païens :D

Petite précision : sur une idée originale d'Amy, l'histoire se déroulant à Paris, tous les noms des personnages sont francisés (sauf Malefoy, considérant que son nom est déjà inspiré du français). Normalement, il ne devrait pas être trop compliqué de faire le rapprochement nom original / francisation, mais le cas échéant n'hésitez pas à me contacter =)

Je répondrais aux reviews anonymes en début de chapitre suivant.

/ ! / Cette Fanfiction a une visée interactive : il vous sera parfois possible de voter en fin de chapitre pour décider vous-même d'une partie du chapitre suivant / ! /

Les Bavardages de Gis'

Bonjour à tous mes lecteurs et à toutes mes lectrices que j'aime à la folie ! Consciente de n'avoir été que très peu présente ces derniers temps, je reviens pour une nouvelle fanfiction, potentiellement courte et assez légère ! J'avais envie de quelque chose de frais à vous présenter durant cet été avant de me remettre sérieusement à l'écriture de Granger's Anatomy dès la rentrée prochaine =)

En espérant vivement que cette histoire vous séduira, au moins autant que les précédentes, on se retrouve en bas !

Chapter Soundtrack

Nightcall- Kavinsky


Chapitre 1: Nightcall

Le clan Potté était de ceux qu'on respecte humblement de front, multipliant courbettes et compliments, révérences et boniments de rigueur. Bien entendu, calomnies et médisances ne tardaient jamais à pleuvoir une fois leurs dos tournés. Ils étaient enviés, redoutés, parodiés mais jamais, ô grand jamais, n'auriez-vous pu trouver quelqu'un capable d'avouer tant de jalousie à leur encontre.

Le clan Potté était de ceux qu'on déteste en silence sous peine de se voir radier définitivement de la haute bourgeoisie parisienne. Et ce genre de menace aurait rapidement pu faire déchanter le plus coriace des ducs enfarinés de la capitale. Ne plus participer aux onéreuses soirées de la riche famille était considéré comme la pire des punitions envisageables et, bien entendu, la pire des humiliations.

À chaque fête annoncée, Paris s'enflammait. Les traiteurs se battaient pour organiser les festivités, les personnalités conviées se targuaient de participer à l'évènement de la saison, chaque invitation grappillée valait son petit pesant d'or qui ne saurait être légué pour rien au monde.

D'ailleurs, habituellement, une incroyable réception était organisée en leur nom la veille de Noël. Cependant, à ce qui se chuchotait dans les restaurants chics du moment, cette année la famille et uniquement la famille serait à l'honneur: un retour aux ancestrales traditions qui en laissait plus d'un étonné et déçu.

Cette fois-ci, il n'y aurait ni bal fabuleux, ni robes haute-couture, ni smoking hors de prix. Il n'y aurait ni discours pompeux, ni potins murmurés, ni champagne raffiné. Le caviar russe et le saumon de Norvège resteraient au frigo aux côtés de la dinde farcie et de la buche La Durée. Ils en auraient pleuré de déception.

Une occasion perdue de faire la fête.

Une occasion perdue de se donner en spectacle.

Néanmoins, ce serait mentir que d'affirmer qu'un comité restreint ait pu faire perdre aux fêtes de fin d'année leur panache coutumier.

Oui, ce fut une bien belle fête, pensa Henri Potté en rejoignant son lit ce soir-là, tout en massant distraitement son estomac plus que gonflé. Il s'était senti heureux et aimé, niché au creux de sa petite famille. Tout s'était merveilleusement bien déroulé. Aucun mot n'avait été prononcé plus haut que l'autre, aucune critique n'avait été émise sur les qualités du repas ou de l'accueil.

Rire, sourires et plaisanteries avaient agréablement jalonné le cours de la soirée pour le plus grand bonheur du patriarche familial. Même sa belle-mère s'était décidée à adopter un comportement irréprochable : c'était dire l'ampleur de la réussite ! Encore sous le sapin, les cadeaux traditionnels attendaient que l'aube se lève pour être ouverts.

Sa femme, Jenny, dormait déjà à poings fermés à ses côtés, emmitouflée sous les lourdes couvertures. D'un geste affectueux, il lui caressa les cheveux avant de s'installer plus confortablement. Le silence dans l'appartement était total. Toute la famille, employés compris, devait d'ores et déjà être plongée dans le sommeil le plus profond qu'il soit.

Henri Potté était fier de sa petite tribu en se couchant ce soir-là. Mais Henri Potté s'était allongé pour ne plus jamais se relever.


La sonnerie stridente de son téléphone portable le réveilla en sursaut. Il demeura hagard un court instant, ses yeux mi-clos s'ouvrant péniblement sur la pénombre de la chambre. Il se reprit rapidement et écrasa sa main sans ménagement sur l'appareil, avant de le porter à son oreille. Le tout ne dura qu'une poignée de secondes à peine. Être éveillé au beau milieu de la nuit était devenu une habitude pour lui.

- Malefoy.

Son chauffage, bien que poussé au maximum, n'atténuait en rien la morsure du froid hivernal qui s'infiltrait insidieusement sous ses draps. Il frissonna.

- On a besoin de toi immédiatement. Je t'envoie l'adresse, sois sur place dans trente minutes max si tu ne veux pas que l'affaire te passe sous le nez. Et je t'assure que tu ne le veux pas…

Trente minutes. S'imaginant déjà devoir quitter ses draps pour se jeter dans une douche avant de rejoindre le périph', il retint un grognement d'horreur. Il hocha la tête à contrecœur en envoyant valser ses couvertures.

- C'est du lourd Malefoy, du très lourd.

Il voulait en savoir plus. Mais deux tonalités se firent entendre : il avait déjà raccroché.


Hermione Grangier écrasa la pédale de frein en jurant. Deux gamins potentiellement ivres à l'allure insouciante traversaient le boulevard. Ils se soutenaient mutuellement sans se soucier un seul instant de la circulation. Leurs rires gras se firent entendre jusque dans son véhicule de fonction.

Reconnaissant une voiture de police, un geste pour le moins ostensiblement agressif lui fut adressé, juste avant qu'ils ne décampent cahin-caha. Elle les ignora en soupirant. Elle n'avait pas vraiment de temps pour ce genre d'enfantillages grotesques. À six heures du matin, le lendemain d'un Noël neigeux, d'autres réjouissances attendaient déjà le lieutenant Grangier.

Elle s'obligea à ralentir, bien qu'en retard, de peur qu'un autre idiot ne soit pris de l'envie subite de se jeter sous ses roues. Le feu passa au rouge, elle s'y contraignit, pianotant sur le tableau de bord en comptant les secondes. Le temps jouait contre elle, elle en était bien consciente. Que l'affaire ait lieu dans son périmètre d'action ne lui en assurait pas le monopole : loin de là !

Une demi-douzaine de voitures aux insignes bleues et rouges stationnaient en double file sur sa droite. Aucun doute sur l'origine de cet attroupement. Les immeubles haussmanniens qui s'étendaient à perte de vue délimitaient vaguement son nouveau terrain de jeu. Un meurtre au beau milieu du seizième arrondissement ? Les journaux allaient sûrement s'en donner à cœur joie…

Elle se gara à la va-vite, à cheval sur le trottoir adjacent, et bondit de la voiture sans penser à la verrouiller.

L'enquête débutait dès à présent.


Un flash illumina la pièce obscure et aveugla Malefoy dès son arrivée. Il porta instinctivement son bras contre son visage en guise de protection et cligna plusieurs fois des yeux pour se débarrasser de cette si désagréable impression de cécité. Des lambeaux de sommeil s'attardaient encore en son esprit, ses mouvements étaient ralentis, moins fluides qu'à l'ordinaire et une migraine sourde obstruait ses pensées.

Se concentrer sur ce que baragouinait le légiste lui demandait un effort insurmontable. Il se morigéna intérieurement : s'être extirpé de ses draps tièdes uniquement pour jouer les plantes vertes au beau milieu d'une scène de crime relevait du ridicule. Massant ses tempes du bout des doigts, il entreprit de se concentrer davantage.

Il se retrouvait dans une chambre spacieuse, mais chichement éclairée. Deux lampes Tiffany aux verres colorés diffusaient une douce lumière, dévoilant les boiseries miel des murs et les moulures du plafond. Une épaisse moquette sombre recouvrait le sol où s'amoncelaient de riches tapis persans.

Un imposant lit à baldaquins occupait la majeure partie de la pièce. Une ottomane au tissu mordoré aux côtés d'une ancestrale cheminée en marbre crème ainsi que plusieurs meubles de rangements constituaient l'essentiel des meubles. Rideaux et tentures pourpres alourdissaient l'atmosphère.

Sans parler du cadavre qui trônait sur la couche centrale.

Une vingtaine de personnes étaient présentes dans la chambre, discutant, expliquant, extrapolant, s'engueulant, prenant notes et photographies diverses et variées, remplissant rapports et autres paperasseries incompréhensibles, s'apostrophant d'un bout à l'autre de la pièce, mesurant, balisant, cartographiant l'état des lieux.

Tout était organisé, minuté au geste près. Mécanique morbide parfaitement huilée. L'aisance de l'habitude en somme. Un brouhaha monotone qui anesthésiait complètement l'ensemble de ses facultés de réflexion et d'analyse.

Il releva les yeux vers le macchabé qui lui faisait face. Tout simplement étendu du côté droit de son lit sa tête reposait au milieu de l'oreiller qui était– avait été – le sien. Quelqu'un avait eu la décence de lui fermer les yeux. Sûrement un assistant-stagiaire peu scrupuleux qui connaitrait la joie de recevoir réprimandes et autres menaces du légiste grincheux. Rien n'était facile avec cette bande de clowns en blouse, à l'allure revêche et aux discours abstrus et dépourvus d'une once d'humanité.

Lui, travaillait à l'instinct, aux tripes, à ce qui vivait de plus animal au fond de lui. Pas avec toutes ces foutues organisation administratives si… vides de sens. Un énième flash eu raison de sa bonne volonté. D'un geste furieux, il congédia la majeure partie de son équipe avant de revenir à sa victime. Il se força à faire le vide, poussant l'observation plus loin, toujours plus loin, à la recherche du détail qui ferait la différence.

Il scrutait, sentait, vivait. L'homme avait le teint pâle, les traits tirés, le…

- Inspecteur Malefoy ?

Il se retint de bondir à l'assaut du débile profond qui avait eu la bêtise de venir le déranger dans pareille situation. Soufflant un bon coup, il ne se retourna qu'à peine, affichant une moue dédaigneuse capable d'en décourager plus d'un.

Il se savait craint, la meilleure des attaques possible.

- Et bien elle… euh… la, bafouilla le gamin qui se tenait près de lui, basculant son poids d'une jambe à l'autre pour se donner une contenance qu'il ne possédait vraisemblablement pas.

- Abrégez, conclut-il en le fusillant du regard.

L'injonction eut l'effet escompté.

- La PJ du XVIème vient d'arriver.

- Qui dirige l'équipe ?

- Grangier.

Le silence se fit.

- Bordel de merde !


Elle montait les escaliers quatre à quatre, enjoignant ses collègues à accélérer le rythme sous peine de représailles sanglantes.

Elle se savait crainte, la meilleure des défenses possible.

Les bottines qu'elle avait enfilées à la va-vite avant de quitter son appartement marquait le tempo de leur course effrénée. Ils avaient déjà pris du retard et leurs prédécesseurs étaient bien du genre à saccager une scène de crime avec leurs grosses rangers boueuses et leur totale ignorance des méthodes d'investigations des laboratoires.

Oh, elle en avait entendu des belles sur cette équipe de bras cassés qui braconnaient les scènes de crimes des autres circonscriptions que la leur en prétextant une meilleure maitrise de la psychologie criminelle. Profiler qu'ils se disaient. Un tas d'âneries pour Hermione Grangier ! Qu'ils se les gardent leurs notions fumeuses de criminologie pour apprenti psychologue.

Elle ne travaillait pas avec ce genre d'outils.

Elle n'utilisait que ce qu'elle avait appris à l'école de police.

Des faits, du concret, de la réflexion et de l'observation, beaucoup d'observation. Voilà ce qui faisait un bon flic. Profiler, quelle connerie… Sans parler de leur roi vénéré, de leur mentor attitré, celui qui se targuait de tout connaître, de tout comprendre bien mieux que les autres : Drago Malefoy.

Rien que le nom de cet idiot lui tapait sur les nerfs. Tout Paris avait entendu parler de lui et de ses soi-disant miracles. Elle ne s'était jamais frotté à lui mais ne le redoutait aucunement. Un peu de chance et beaucoup de piston ne faisait pas tout. Et Hermione était bien décidé à lui couper l'herbe sous le pied en récupérant son enquête, quoi qu'il lui en coûte.

Respectueux de son rang, ses collègues lui laissèrent l'honneur – que dis-je le privilège – de pénétrer la scène de crime la première. Elle leva les yeux au ciel : cette bande d'incapables était tout simplement bien trop effrayée par ce Malefoy de malheur pour oser l'attaquer de front. C'était donc à elle que revenait encore le sale boulot.

Elle frappa deux coups contre la massive porte de chêne avant de l'ouvrir, sans laisser à quiconque le choix quant à son incursion dans la chambre de la victime. Il y régnait un tel remue-ménage qu'elle ne le distingua pas au premier abord. Quand elle avait parlé de « saccager la scène de crime », elle n'était au final pas si loin de la réalité. Récupérer la moindre preuve dans l'état actuel des choses relèverait de l'impensable.

Elle remarqua deux balises mal placées et préféra remettre à plus tard l'examen de la chambre. Elle reporta son regard sur Malefoy. Accoudé près de la fenêtre, il lui tournait le dos en une posture de dédain manifeste. La vue semblait convenir à Monsieur qui paraissait complètement happé par la contemplation des majestueux bâtiments qui s'étendaient à ses pieds.

Elle se racla la gorge, il daigna se détourner du paysage. Elle l'avait souvent aperçu dans les journaux et même une ou deux fois à la télé - coqueluche des médias qu'il était – mais ne s'était absolument pas attendue à découvrir autant d'arrogance réunie en une seule personne. Tout dans son attitude, depuis son maintien jusqu'à la moue sarcastique placardée sur ses lèvres, criait à quel point sa présence ici le laissait indifférent.

Il la dévisagea, sensiblement ennuyé. Elle se décida à attaquer la première.

- Que faites-vous sur ma scène de crime ?

Un sourire ironique vint accueillir ses propos.

- Premier arrivé, premier servi…

Sa voix était bien plus rauque que ce à quoi elle s'attendait.

- Qui vous a donné l'autorisation d'investir les lieux ? réitéra-t-elle, piquée au vif.

- Motte, répondit-il simplement. Votre supérieur hiérarchique si je ne m'abuse. On m'a beaucoup parlé de vous, inspecteur Grangier.

La mine scandalisée qu'elle dut afficher eu le don de le mettre en joie.

- Je ne vous crois pas, Malefoy…

Lui subtiliser ainsi son grade policier – son titre de noblesse en quelque sorte – pouvait être interprété comme le pire des affronts. Néanmoins, il parut n'en avoir cure.

- Je suis tellement heureux que nous puissions enfin travailler main dans la main, poursuivit-il d'un ton doucereux tandis que son regard s'attardait sur son uniforme de travail.

Tout dans son expression indiquait qu'il prenait un malin plaisir à la ridiculiser de la sorte. C'en était trop pour elle.

- Allez vous faire foutre Malefoy ! aboya-t-elle en tournant les talons.

La porte claqua si fort derrière elle qu'au loin un chien se mit à hurler à la mort.


Je me dépêche de vous poster la suite !

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