Note d'auteur : A l'origine, je voulais faire un OS. Mais finalement, je pense que je vais faire 3 chapitres. Pourquoi 3 ? Un pour chaque point de vue, pardi ! Un Sherlock, un John, et Réuni ! Parce que je ne vois pas comment tout combiné autrement, donc je vais faire comme ça ! Bref, j'espère quand même que vous aimerez cette parcelle.

Disclaimer : Rien ne m'appartient... Ah si, L'HISTOIRRREEE ! ( après des tonnes de trad, j'ai l'impression que plus rien m'appartient ! XD )


Tout le monde a une âme-sœur, tout le monde peut la trouver et vivre avec, mais personne ne peut vivre sans. Dans ce monde, dès que quelqu'un nait, une marque se forme sur son poignet, une marque qui pourrait être comparable à un bracelet, d'une couleur et d'une forme unique en fonction de chaque personne, de chaque âme-sœur. Cette marque apparait sur le poignet gauche, celui du côté du cœur. Sans trouver cette âme-sœur, la marque absorbe lentement et douloureusement l'âme de cette personne, qui est incomplète. Il arrive quelques fois que l'on retrouve des personnes mortes chez elles, toute trace de vie envolée, après avoir senti chaque parcelle de leur âme leur être enlevé. Ce cas reste peu banal, mais ça arrive. Tout comme il arrive quelques fois, très rares, que quelqu'un naisse sans âme sœur. Et sans marque. La marque est une indication, un indice pour trouver l'âme-sœur avant de mourir. Quand quelqu'un meurt, son âme-sœur meurt avec. La marque est aussi un indicateur. Au cas où l'on ne trouverait pas son âme-sœur, la marque se met à pâlir, se fondant presque avec la peau. Une fois le signe reçu, il ne vous reste au maximum que quelques années à vivre, avec de la chance.


Sherlock ne pensait pas trouver son âme-sœur. Il n'était qu'à peine sûr d'en avoir réellement une. Mais la marque sur son poignet gauche lui rappelait douloureusement qu'elle était là quelque part. Sa marque est unique, comme lui. Un entremêlement complexe d'argent, de violet foncé, de bleu roi et de vert. La majorité des personnes que Sherlock avait rencontrées (pour ne pas dire toutes) n'avaient qu'une ou deux couleurs pour marque. Plus l'on a de couleurs, plus l'on est 'rare', il devient alors extrêmement difficile, voire même impossible de trouver LA personne. Sherlock avait abandonné l'idée de trouver cette personne depuis quelque temps. Et il se sentait, malgré lui, terriblement seul. Toutes les personnes qu'il n'ait jamais connu trouvaient, une par une, leur âme-sœur, pendant que lui restait là, au beau milieu de Baker Street à se demander où diable pouvait bien être la sienne.

Et puis il lui arrivait d'oublier. Il se réfugiait dans la drogue. Ça lui permettait de pouvoir se concentrer sur autre chose. Mais une fois les effets passés, le retour à la réalité n'en était que plus dur, brutal.

Quand il était plus jeune, il lui arrivait de demander à voir les poignets gauches des autres, et il se baladait majoritairement avec des manches courtes, ou les manches relevées. Mais après avoir enchaîné déception sur déception, rejet sur rejet, il finit par ne plus demander, ni même regarder les poignets des autres. Il commence à se cacher sous des manches longues en permanence, ne les soulevant jamais, ni ne montrant plus sa marque à quiconque.

Et puis il commença à travailler en tant que détective consultant. A se concentrer sur son travail jusqu'à y trouver un nouveau refuge. Et il commença à regagner l'espoir. Il répondit rapidement à chaque appel de Lestrade, se rendant sur les scènes de crimes avec une excitation palpable. Il ne se préoccupa plus de cela pendant quelque temps. Et puis au bout d'un certain temps, les policiers, ceux qui travaillaient avec Lestrade en général, commencèrent à se poser des questions. Lorsque d'autre exhibaient leurs poignets à la recherche inconditionnelle de l'Unique, Sherlock Holmes se cachait perpétuellement sous des manches longues, et ne lançait jamais un regard vers les marques des autres, les évitant. Donovan et Anderson, principalement, aimaient à s'en prendre à lui pour cette raison. Ils n'étaient pas mieux. Anderson avait cru trouver son âme-sœur en son actuelle femme, mais, malheureusement, il s'était trompé, leurs marques étant trop semblables pour son pauvre cerveau. Et quand il avait rencontré Donovan, il avait tout de suite compris son erreur.


Quand l'on rencontre son âme-sœur, on ne rencontre pas n'importe qui. Premièrement, votre Marque 'répond' à celle de l'autre. Ensuite, un sentiment indescriptible vous parcourt, vous envahissant de bout en bout, prenant part de votre esprit, de vos sens. Certaines personnes se montent la tête dès qu'ils ressentent un sentiment fort, une grande amitié ou juste quand leur cœur bat légèrement plus vite que la normale, et se mettent en tête d'avoir rencontré leur âme-sœur. Mais quand on rencontre son âme-sœur, c'est une certitude, un besoin de l'autre. Si vous avez besoin d'un de vos amis et que vous n'avez jamais vu sa marque, allez vérifier.


Et puis Sherlock recommença à prendre de la drogue, quelques fois. Plus il vieillissait, plus il était désespéré et perdait espoir. Il en était presque rendu à penser que son âme-sœur était morte. Mais comme aucune personne ne peut vivre sans celle-ci, cette option était à écarter.


Quand son âme-sœur meurt, qu'on l'ait rencontré ou non, l'on meurt en même temps, ressentant les mêmes douleurs. Le cœur de deux âme-sœur arrête de battre au même moment. Quand son âme-sœur est blessée physiquement, le principe est le même. La même douleur vous transperce le corps, aucune blessures interne ni externe présente. Personne ne disait rien, mais quand l'on voyait quelqu'un s'affaler, ou souffrir soudainement d'un mal invisible, les personnes savaient pourquoi. Et se débrouillaient pour faire que la personne recevant le mal par la Marque ne tombe pas s'il était en hauteur, ou ne se blesse pas durant ce moment de presque inconscience.


Donovan et Anderson l'insultait, disant qu'il ne méritait pas d'avoir une âme-sœur, qu'il méritait de mourir plus qu'autre chose, lorsque ça arriva. Sherlock les ignorait, énonçant ses déductions sur une affaire quand ça se passa. L'air quitta soudainement ses poumons, et il sentit une douleur lancinante traverser son épaule. Il s'écrasa à genoux, une main sur son épaule, les yeux fermés douloureusement dans l'espoir de faire passer la douleur. Il se mordit les lèvres assez fort pour qu'elles saignent. Le bruit s'était tu. Tout le monde fixait Sherlock, bouche-bée et à la fois désolé pour lui. Anderson et Donovan avaient promptement finis leurs complaintes et fixaient, horrifiés, Sherlock. Sherlock resta par terre, gémissant pendant des dizaines de minutes, peut-être même plus d'une heure avant qu'il puisse respirer correctement à nouveau, que la douleur ait disparue, et que son cœur se calme.

Son cœur était affolé, sa respiration hachée. Lestrade se précipita vers lui quand il le vit rouvrir les yeux.

Il lui demanda s'il allait bien. Ce à quoi Sherlock hocha douloureusement la tête. Oui. Il allait bien. Excepté que sa putain d'âme sœur, qui était aux abonnés absents, soit-dit-en-passant, avait décidé de se faire tirer dans l'épaule, ou un truc dans le style !

Il mit tout de même un point d'honneur à terminer l'affaire. Bien et vite, comme à son habitude. Il évita et ignora les regards remplis de compassion et de pitié de toutes les personnes présentes sur la scène de crime. Ils avaient tous oublié que Sherlock a une âme-sœur. Et même s'il ne s'affichait pas avec, et ne l'avait vraisemblablement pas rencontré, cette personne est présente.


Il est rare que ce genre d'évènement arrive. Surtout aussi violent. Et personne n'avait vu ça arriver, et ceux qui l'ont vu arrivé ne l'ont pas vu en vrai. Les journalistes, et réalisateurs s'étaient aussitôt emparés de ce genre d'évènement. Mais voir ça se réaliser sous ses propres yeux reste rare.


Et éprouvant. Même lorsque la personne se tordant de douleur sous ces yeux reste Sherlock Holmes.

Quand il se précipita hors de la scène de crime, Donovan et Anderson n'ont pas rajouté un mot. Finalement, il était humain, lui aussi. Ils baissèrent tous les deux leurs yeux lorsqu'il passa devant eux.

Il rentra à Baker Street dans un état second ce jour-là. Il avait brillamment résolu son affaire, mais cet 'évènement' l'avait troublé. Bouleversé.