Titre : Trash Polaroïd

Genre : Angst/Romance x UA x Dramione

Disclaimer : Tout appartient à JKR...sauf les meubles.

Rated : M.

Résumé : Qu'est-ce qui t'intéresse ici, petite ? L'hypocrisie a un goût de caviar, Chanel n°5 est une fragrance de débauche et les gosses de riches noient leur médiocrité dans des rails de coke. Ton innocence fait presque tâche dans cet enfer doré. Alors qu'est-ce qui t'intéresse ici, au juste ?

Note : Sortir une nouvelle fanfic tous les 15 jours = mon nouveau vice. Non, en fait cette histoire me trottait dans la tête depuis un bon mois donc il fallait que je la sorte de mon crâne pour que le scénario arrête de polluer mes pensées. Ce sera assez trash par moments & j'aborde des sujets crus/tabous – drogue, sexe et autres hobbys d'école maternelle – donc bon, vous êtes prévenus. Rated M, les enfants :)

xoxo,

IACB.


Hermione Granger tapa du pied au rythme de l'air de jazz résonnant dans l'ascenseur. Son geste était plus inconsciemment nerveux qu'autre chose, à vrai dire. La musique entrait par une oreille pour en ressortir par l'autre et entretemps, il fallait que son corps s'occupe en marquant le tempo. Il fallait que son esprit s'occupe également en se concentrant sur les petits détails architecturaux qui ornaient l'habitacle luxueux. Mais tout cela ne parvenait pas à atténuer l'angoisse qui montait en elle au fur et à mesure que le vingtième étage approchait.

Je vais rencontrer Lucius Malfoy.

Hermione se tînt à la barre du fond de la petite pièce, sujette au même vertige qui la prenait chaque fois qu'elle se répétait ces cinq petits mots. C'était à se pincer le bras toutes les trente secondes tant la situation lui paraissait surréaliste, presque trop belle pour être vrai. Et pourtant, ça l'était. Elle avait réellement remporté ce concours national de photographie, battant près d'un million de candidats britanniques. Elle avait réellement reçu ce trophée, un petit argentique en or sur un socle où son nom était gravé. Et elle avait réellement rendez-vous avec Lucius Malfoy, cette légende vivante de la photographie, pour travailler sur un projet inédit avec lui. Bon sang, bon sang, bon sang ! Si tout ceci n'était qu'une hallucination ou un rêve éveillé, la Providence n'était qu'une garce.

...quinzième étage, seizième étage, dix-septième étage...

C'était Harry qui l'avait poussée à s'inscrire à ce concours. Poussée, que dis-je ? Suppliée, harcelée, forcée à s'y inscrire. Voyant qu'elle résistait toujours, il avait fini par prendre à son insu quelques-uns de ses clichés pour les envoyer avant la date limite de la compétition. L'engueulade qui avait suivi cet acte fut une des plus sanglantes que les deux meilleurs amis eurent durant leurs sept années d'amitié. Harry fut cependant la première personne qu'Hermione remercia lorsqu'elle accepta son prix.

...dix-huitième étage, dix-neuvième étage, vingtième étage. Terminus.

La brune prit une grande inspiration puis s'engagea dans le couloir, le bruit de pas de ses Docs Martens noires atténué par la moquette grise épaisse. Ses yeux ambrés regardaient partout autour d'elle avec un regard émerveillé de nouveau-né, s'attardant sur les gigantesques photos ornant les murs du corridor. Hermione les connaissait toutes déjà par coeur mais ne pouvait s'empêcher de s'extasier devant chacun des clichés. L'angle de vue, le jeu des lumières et des ombres, le grain de l'image, le respect du détail ; tout était travaillé à la perfection. Une perfection telle que la jeune lycéenne avait envie de pleurer tant elle ne se sentait pas au même niveau.

Le couloir débouchait sur une grande salle en rond au sol de marbre. Hermione avança timidement, sa boule de stress grossissant dans son estomac.

« Vous êtes ? »

La brune sursauta. Elle n'avait pas remarqué le bureau qui se trouvait à sa droite. Une blonde vêtue d'un chemisier décolleté, ses lèvres peintes d'un rouge provocant, la regardait d'un œil condescendant.

« Je, hum, en fait je suis Hermione Grang... »

« Ah, c'est vous. » l'interrompit la secrétaire avant de désigner d'un index nonchalant les fauteuils en cuir placés près du couloir. « Asseyez-vous, j'appelle Mr Malfoy pour lui dire que vous êtes arrivée. »

Hermione hocha la tête puis se dirigea vers les sièges pour s'y installer. Elle attendit. Une minute, cinq minutes, quinze, trente. Ou bien n'était-ce que dix minutes. La nervosité étirait le temps en longueur si bien que lorsque la jeune femme de l'accueil lui indiqua que son patron était prêt à la recevoir, Hermione crut être restée assise pendant une journée toute entière. La secrétaire lui fit signe de la suivre et s'engagea dans un autre couloir colossalement grand dont l'impasse menait à une grande porte en chêne. Durant le court temps de trajet, la brune tenta de réguler sa respiration tout en gardant les yeux fixés sur les talons vertigineux de son hôtesse. Ses doigts massacraient littéralement la lanière de son sac à bandoulière et elle ne s'était jamais sentie aussi défaillante.

Et s'il changeait d'avis et trouvait ses œuvres horribles ? Et s'ils s'étaient trompés de gagnante ? Et s'il trouvait son travail un peu trop débutant ? Les trois coups que frappa la secrétaire à la porte du bureau sortirent la jeune fille de sa spirale d'inquiétude et elle redressa la tête en déglutissant.

« Entrez. »

La standardiste se décala d'un pas et fit signe à Hermione de pénétrer dans la pièce. A peine fut-elle entrée qu'elle entendit la porte claquer derrière elle.

Ca y était.

La brune avança de quelques pas timides tout en regardant autour d'elle. Le bureau tout entier faisait la taille de la moitié de son appartement. Le mobilier était minimaliste et de coloris blanc ou noir, à l'image des clichés ornant les murs. Les fenêtres victoriennes étaient hautes d'au moins deux mètres et le sol était tapissé en noir. Appuyé contre le grand bureau en bois ébène, Lucius Malfoy lui tournait le dos et parlait dans son téléphone portable. Hermione attendit donc gauchement sur le pas de la porte que le photographe termine sa conversation, ce qui dura exactement huit minutes. Hermione avait eu les yeux fixés sur l'horloge de la pièce. Lucius décrocha son portable de son oreille et pianota quelque chose dessus – ce qui prit une minute trente – puis le rangea dans la poche de sa veste pour se retourner enfin vers elle.

Ses yeux firent un rapide examen de sa personne avant de tirer le fauteuil de bureau derrière lui et de s'y asseoir.

« Asseyez-vous. » dit-il enfin en lui indiquant l'ottomane en velours noir qui faisait face à sa table.

Hermione s'exécuta d'une démarche robotique mais resta parfaitement droite sur son siège. Puis elle se rappela soudainement de ce qu'elle transportait dans son sac et fouilla à l'intérieur pour sortir un cahier qu'elle lui tendit. Il haussa un sourcil.

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Mon book. J'y ai répertorié toutes les photos que j'estime avoir, hum, enfin celles que je pense être réussies. »

L'étudiante le fixa tourner les pages du cahier d'un œil anxieux. Elle avait toujours été très timide à propos de sa passion, les personnes ayant vu ce qu'elle photographiait se comptant sur les doigts d'une seule main. Faire évaluer son travail par le maître du 8e Art était donc le comble. Les yeux de Lucius balayaient paresseusement les clichés, survolant certaines, s'attardant sur d'autres, sautant quelques pages. Il finit par fermer le livre sans même l'avoir fini.

« Quel âge avez-vous ? » demanda-t-il en croisant les mains sur son book.

« Dix-sept ans et demi. »

« Hmm. » Il fit craquer ses articulations. « Terminale ? »

Hermione hocha la tête mais se sentit le besoin de préciser :

« J'ai postulé pour une faculté des Beaux-Arts l'année prochaine. »

« Laquelle ? »

« Beauxbâtons. »

« Ça ne vous conviendrait pas. » répondit-il du tac au tac.

Hermione resta quelques secondes sans trop savoir quoi répondre.

« Eh bien » commença-t-elle, ses yeux la piquant sérieusement. « Il est vrai que le niveau est très élevé et j… »

« Ce n'est pas ça. » la coupa-t-il. « Vous êtes bien trop talentueuse pour aller à Beauxbâtons. »

Là, l'étudiante dû se tenir à l'accoudoir du fauteuil pour ne pas tomber à la renverse. Venait-il de lui dire qu'elle était trop talentueuse pour aller à…non. Ce n'était pas possible. Elle avait dû rêver.

« Que faites-vous durant les semaines qui suivent ? » demanda Lucius en s'adossant contre son siège en cuir.

« Je, hum, rien de spécial. » bredouilla Hermione, encore un peu troublée. « Je suis en vacances pendant deux semaines et après je reprends les cours. »

Lucius hocha la tête puis fit rouler ses doigts sur la table de son bureau.

« J'ai vu les clichés que vous avez envoyé pour le concours. Les thèmes abordés étaient…intéressants. »

Hermione se garda bien de préciser qu'Harry les avaient pris totalement au hasard dans son laboratoire photo pour les envoyer après.

« Vous pratiquez depuis quand ? »

« Depuis…très longtemps. J'ai eu mon premier appareil à dix ans. »

« Vous avez un modèle particulier ? »

Hermione fronça des sourcils, pas sûre de bien comprendre ce qu'il voulait dire par là.

« Quels photographes vous inspirent ? » reformula alors Lucius.

« Oh. » comprit Hermione avant de réfléchir. « Eh bien…il y en a beaucoup, à vrai dire…j'aime beaucoup Doisneau. Henri Cartier-Bresson, aussi. Et… »

« Vous êtes française ? » devina-t-il.

La jeune lycéenne émit un petit rire nerveux.

« Oui. » admit-elle.

Lucius eut un sourire en coin qui donna à Hermione la vague impression qu'il se moquait d'elle.

« Et moi ? Je ne vous inspire pas ? »

Et voilà qui confirmait les rumeurs qui couraient à propos de lui. Il était talentueux mais d'un égocentrisme incorrigible.

« Si ! Si, bien sûr ! » s'empressa de rectifier Hermione. « J'admire énormément votre travail et je trouve votre technique unique. Je connais presque toutes vos photos par cœur et j'ai fait tirer en grand l'exemplaire Narcissa. Il est en haut de mon lit. » ne put s'empêcher de rajouter la jeune fille.

Cette fois-ci, elle fut sûre que le début de sourire qui apparaissait sur ses lèvres exprimait tout sauf de la moquerie.

Narcissa était extrait d'une série de clichés du même nom représentant la femme de Lucius Malfoy. Ce photoshoot avait été fait dans les années 90, lorsque les deux venaient à peine de se marier, et la légende disait que cette oeuvre immortalisait le culte total que Lucius vouait depuis toujours à son épouse. Narcissa était l'un de ces chefs-d'œuvre faits un peu par hasard qui signait l'entrée d'un photographe dans la légende. Hermione ne se rassasiait pas de feuilleter le magasine d'art dans lequel elle l'avait pour la première fois aperçu, tentant de percer l'ingrédient secret rendant cette suite d'images aussi hypnotique.

Lucius rouvrit distraitement le book de la jeune fille assise en face de lui et feuilleta le livre sans vraiment y prêter attention.

« J'ai un projet qui me trotte dans la tête depuis quelques années déjà. »

Hermione tendit l'oreille tandis que son interlocuteur jouait avec la reliure de son cahier.

« Mais c'est un projet personnel. A la fois personnel et extérieur, je dois dire. »

La brune se mordit la lèvre, pressée qu'il en vienne aux faits.

« Pour effectuer ce projet, j'ai besoin de quelqu'un qui soit totalement étranger à l'environnement dans lequel je vis mais qui puisse également s'y immiscer et voir comme les choses évoluent. »

« Je peux le faire. » craqua Hermione.

« C'est bien pour ça que vous êtes là. » répondit Lucius. « Vous savez pourquoi vos photos m'ont plus tapées à l'œil que d'autres ? »

« …non ? »

« Vous avez une façon de prendre les choses à vif, d'une manière assez brute qui peut paraître amateur aux premiers abords mais qui, lorsqu'on s'y intéresse à deux fois, se révèle être parfaitement travaillée. Certains de vos clichés sont doux, d'autres sont sans pitié. Et c'est ce que je recherche. Aucune pitié. »

Hermione hocha la tête profondément. Mais encore… ?

« Partez-vous en vacances ? » demanda-t-il, changeant totalement de sujet.

« Je devais partir en Espagne avec mes parents le week-end du début des vacances mais c'était avant que je ne reçoive la lettre pour le concours. Ils sont partis sans moi. »

« Donc, vous ne partez pas en vacances. » résuma Lucius.

Hermione hocha la tête à nouveau puis se risqua à demander :

« Pourquoi ? »

« Je voudrais que vous vous installiez chez moi durant ces deux semaines. » annonça de but en blanc le photographe.

L'étudiante haussa des sourcils, abasourdie. Venait-elle de se faire inviter à habiter chez Lucius Malfoy ? Elle se pinça discrètement le bras pour la quarantième fois de la journée. Mais non. Tout cela était bien réel.

« Que je…que je m'installe…chez vous ? ! »

« Oui. Et dès ce soir. Voici mon projet. » annonça-t-il en croisant solennellement des mains. « Je voudrais un album de famille. Mais pas l'album de famille typique qui prendrait la poussière dans une des étagères du salon. Je voudrais un album où chaque photo prise retranscrirait la personnalité de l'individu, son âme. Je veux du brut. Je ne veux pas de cadeaux. Même pas avec moi. Je veux que les portraits, les scènes de vie, les émotions, les poses soient authentiques. Que l'on puisse se dire en fermant le livre voilà comment sont les Malfoy. »

Hermione ne tenait plus sur son siège. Ce qu'elle venait d'entendre résonnait comme une douce mélodie dans ses oreilles. C'était l'opportunité de sa vie. C'était le paradis sur un plateau. Entrer dans la vie des Malfoy, se mettre dans leurs peaux, vivre leurs vies…c'était au-delà de l'inimaginable.

« Donc…donc vous voulez dire que je vivrais avec vous et… »

« Vous vivrez au quotidien avec nous pendant les deux semaines qui suivront. Vous me suivrez, vous suivrez Narcissa, vous suivrez également mon fils, Draco. Vous prendrez les photos qu'il faut prendre et à la fin de votre séjour, vous me donnerez le produit final. »

« Et vous êtes sûr que ça ne dérangera pas votre famille que je les suive en permanence ? »

« Ça m'étonnerait. » ricana Lucius. « Ils adorent avoir l'attention sur eux. »

Hermione opina, cherchant d'autres questions à poser.

« Et…et si le résultat escompté ne vous plaît pas ? »

« J'en doute. » répondit-il avant de se lever. « Nous nous disons à ce soir, donc ? »

La brune l'imita et lui serra la main pour la première fois.

« Oui. A ce s…oh, à quelle adresse habitez-vous ? »

« Vous verrez tout cela avec ma secrétaire, Rebecca. »

« D'accord. »

Elle attrapa son book mais Lucius le tira vers lui avant qu'elle n'ait eu le temps de le soulever de la table.

« Je le garde. » lui dit-il avec un petit sourire.

« Oh. Très bien. »

Elle feignit de marcher vers la porte mais se ravisa puis se retourna à nouveau.

« Vous…quand est-ce que vous allez me le rendre ? »

Mais Lucius était déjà en pleine communication téléphonique. Hermione s'éclipsa alors du bureau.


« Sérieux ? ! » s'étouffa presque Ginny au téléphone, une fois que sa meilleure amie lui eut raconté le déroulement de l'entrevue. « Et tu as son adresse ? ! »

« Manoir Malfoy, 106 Slytherin Road, Londres. » récita par cœur Hermione tout en jetant un jean dans son sac de voyage.

« Oh mon Dieu ! ! » hurla Ginny. « Mais c'est trop fou ! Et tu vas y aller ? A quelle heure ? Tu me diras comment c'est ? Oh mon D…eh ! Harry, bon sang, arrête ! M… »

« Hermione, ne me dis pas que tu y vas ! » la prévînt alors la voix de Harry.

La brune piocha une paire de Converse dans son placard qui prit la même direction que son jean.

« Quoi ? Tu ne veux pas que j'y aille ? »

« Un peu que je ne veux pas que tu y ailles ! » s'exclama le brun. « Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarque ! Qui te dit que ce mec ne va pas, je sais pas moi, te séquestrer ? ! »

« Mais oui, bien sûr ! » ricana Ginny derrière lui.

« Harry, tu as été la première personne qui m'a dit de participer à ce concours. Maintenant que j'ai cette opportunité, tu veux que je fasse marche arrière ? C'est un peu bipolaire comme comportement. »

« Je ne veux pas que tu fasses marche arrière, juste que tu sois prudente. Tu ne pourrais pas aller le matin et repartir le soir au lieu de camper chez lui ? »

« Si mais je lui ai dit oui donc je vais y aller ! Puis il n'habite pas seul, il a une femme et un enfant. »

Harry eut un rire moqueur.

« Oh, ça change tout alors. »

« Harry, Lucius Malfoy est loin d'être un tueur en série ou un pervers. »

« Et qu'est-ce que t'en sais ? Tu as dit qu'il habitait dans un Manoir, non ? Qui te dis qu'il ne retient pas des esclaves dans sa c… »

« Oookay, donne-moi ce téléphone ! » reprit Ginny. « Ne l'écoute pas, Mione. Il a ses phases de paranoïa une fois par jour. C'est tombé sur toi aujourd'hui. »

Hermione rit en fermant d'une seule main la fermeture Eclair de son sac.

« Dis-lui que je serai prudente, si ça peut le rassurer. » Elle hissa la lanière du bagage sur son épaule, grimaçant sous le poids de ses affaires. « Puis, honnêtement, je ne crois pas être le plus irresponsables des deux. Qui s'est fait une vilaine cicatrice sur le front en tentant de s'essayer à la moto sans permis ? Hmm ? »

Harry protesta en arrière-fond – ce n'était même pas une moto d'abord, c'était un quad !

Hermione vérifia que toutes les lumières étaient éteintes, coupa le courant de la maison, ferma les fenêtres, vérifia que son sac contenant son matériel de photo était avec elle, puis elle ferma la porte. Arrivée en bas de chez elle, elle héla un taxi et lui indiqua l'adresse du Manoir Malfoy. Installée à l'arrière du véhicule, Hermione regarda le paysage urbain de fin de journée s'égrener par la vitre. Un ballet de couleurs où se mélangeait feux tricolores, enseignes de magasins et feux des voitures. Tout ce sur quoi ses yeux se posaient lui semblait magnifique tant sa bonne humeur était à son comble.

Le taxi s'engagea dans une impasse bordée de résidence huppées et se terminant par un gigantesque portail qui ne permettait pas de voir l'intérieur de la propriété.

« C'est là que vous habitez ? » demanda le chauffeur, assez impressionné.

Hermione hocha lentement la tête tandis qu'un sourire se frayait un chemin jusqu'à ses lèvres.

« Oui. C'est là. »

Elle régla la note puis sortit ses affaires. Se dirigeant vers l'interphone, elle prit une grande inspiration et appuya sur l'unique bouton. La lycéenne attendit, s'apprêtant à se présenter dans le micro, mais se vit ouvrir le portail rien que pour elle la seconde suivante.

Un gigantesque château lui faisait face, si gigantesque qu'Hermione en fut presque effrayée. Elle avança d'un pas puis remonta l'allée, n'ayant pas assez d'yeux pour admirer la bâtisse et le jardin parfaitement soigné qui la bordait. La brune gravit les marches en pierre guidant au perron puis actionna la poignée de la porte pour se retrouver dans un hall d'entrée tout an mosaïques et verre, un escalier en chêne trônant au milieu de la pièce. Des statues en bronze et marbre bordaient les murs et un lustre en cristal habillait le plafond lointain.

« Punaise… ! » ne put s'empêcher de souffler Hermione en laissant tomber ses bagages.

Son regard vagabondait d'un élément à un autre, ne se lassant pas de ce qu'elle voyait. Si la pièce d'entrée la mettait d'entrée de jeu dans cet état de transe, qu'est-ce que seraient les autres pièces de ce Manoir ? Ses yeux remontèrent le majestueux tapis vert émeraude des marches de l'escalier et tombèrent sur une silhouette qui descendait. Un jeune homme, à vrai dire. Blond, chemise, jean troué, il était en train d'enfiler sa veste lorsque ses yeux s'arrêtèrent sur Hermione. A en juger la ressemblance frappante avec Lucius, la jeune fille en déduisit qu'elle avait affaire à son fils, Draco.

Il continua à descendre les marches mais plus lentement, ses yeux couleur cendre ne la lâchant pas une seule fois du regard. Et c'était un regard agressif, menaçant. Il n'appréciait apparemment pas sa présence. Ou peut-être n'était-ce que sa façon de regarder les gens. Dans tous les cas, Hermione ne se sentait pas en confiance. Elle tînt cependant tête, ne flanchant pas lorsqu'il arriva au rez-de-chaussée, une cigarette coincée entre ses lèvres, et se dirigea vers elle tout en l'allumant. Il s'arrêta devant elle, tira une longue et première taffe sur la tige de nicotine qu'il tenait entre ses doigts puis souffla insolemment l'intégralité de la fumée contenue dans ses poumons à la figure d'Hermione. La jeune femme se retînt de tousser mais amorça un mouvement de recul, surtout lorsque Draco se pencha vers elle pour lui chuchoter :

« Essaie de me coller aux basques et je te tue. »


votre verdict ? Je l'attends avec impatience. Le prochain chapitre sera plus centré sur Draco, sinon. Merci d'avoir lu !

xoxo,

IACB.