Auteure: Tch0upi.

Titre: My Happy Ending Deuxième partie.

Disclamer: Tous les personnages présents sont la propriété de Masashi Kishimoto.

Rating: K.

Couples: Naru/Sasu.

Note: Voilà la réponse de Naruto !


My Happy Ending, Partie 2.

Être un homme, pfff. Mon cul, ouais. Voilà ce que j'aurais répondu si je n'avais pas pris le temps de relire cette lettre et repenser à deux fois, réfléchir à tes mots. Car sur le coup de la colère, je n'aurais sûrement pas eu la lucidité de comprendre que toi, écrire, avec soin et une si longue lettre, si détaillée de sentiments et de sincérité... Non, si je n'avais pas pris la peine de réfléchir à tout ce que tu as écrit, je n'aurais pas pu prendre le recul que j'ai pris.

Oui, j'étais en colère. Je t'ai haï, mais pas pour les bonnes raisons. J'étais blessé, j'étais humilié. Quand je t'ai vu embrassant d'autres lèvres, abandonné à d'autres bras, je me suis senti comme rien du tout, comme si pendant un instant j'avais cessé d'exister. Être un homme, tu le dis si bien, c'est de prendre ses sentiments et les crier, les assumer.

Un homme, c'est ce que je suis devenu en tombant amoureux de toi. Tout ce que j'ai toujours été dans ma vie, c'est un petit gars, un morveux, un gamin, un trouble-fête, quelqu'un qu'on ne prenait pas au sérieux. Tu le sais, tu connais mon passé, il n'y a d'ailleurs qu'à toi que j'ai toujours eu le courage de me confier. J'ai toujours été repoussé comme la peste partout où j'allais. Orphelin, seul, rejeté, mal aimé... c'est ce que j'ai toujours été.

Et parmi le lot de tous ces gens que je côtoyais et qui me regardaient de haut, il y avait toi, qui m'aimais tout simplement. J'ai été à tes yeux un homme, dès le premier regard. J'étais grand, j'étais parfait, j'étais beau, respectable, j'étais quelqu'un d'admirable. Dans tes yeux c'est ainsi que je me voyais enfin. Et ça m'a toujours fait du bien, de savoir que j'avais de l'estimation pour quelqu'un. Être un homme, c'est ce que je faisais en t'aimant. J'étais ton pilier, j'étais tout ce dont tu avais besoin, j'étais ton amant.

Alors ça fait mal, de tomber de si haut... Aimer si fort, mais être aimé si fort... croire qu'on est aimé si fort... et voir cette personne que l'on croyait nous aimer avec un autre... Sasuke, tu m'as fait très mal. Et j'ai mal aussi de découvrir, par cette lettre, en plus, que tu n'avais pas confiance en moi, que tu n'imaginais pas que mon amour pour toi fut si grand. Oui, il l'est. Il l'a toujours été. Toutes ces nuits durant où je me suis donné à toi, où je t'ai fait l'amour comme si le lendemain matin nous ne nous réveillerions pas, comme si c'était la dernière nuit que l'on avait ensemble, je ne faisais pas semblant, tu sais. Le corps ne ment pas, ne le sais-tu pas ? Et moi non plus, je ne mentais pas quand je te disais très sérieusement que je t'aimais, te fixant dans les yeux, je n'ai jamais menti.

Tu aurais dû me croire, mais je sais que la confiance est difficile à acquérir. Je comprends ta peur, ta peur d'être rejeté, ta peur de te retrouver seul, d'être brisé. Mais tu aurais dû m'en parler... Et voilà une autre chose qui fait mal. Savoir que tu préférais sombrer et être dévoré par tes démons intérieurs au point d'aller te perdre contre un autre corps plutôt que de me faire face. Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans notre relation pour qu'elle soit si fragile ? Où ai-je commis une faute ?

Mon but, dans cette réponse à ta lettre, n'est pas de te faire la morale, de faire une liste de tes fautes, de t'enfoncer plus bas. Je sais que tu as déjà assez de culpabilité. Je veux uniquement te dire que je t'aime encore. J'ai fait le point, ou du moins, j'ai essayé. Non, je ne te déteste plus. Cette phase est passée. Je ne suis plus en colère. J'ai de la peine, je me sens encore blessé, mais je ne suis plus fâché. Ce serait puéril que je sois encore monté sur mes grands chevaux, que je t'engueule si je te voyais, et si je n'ai pas répondu à tes appels, c'est parce que j'essayais de comprendre pourquoi je t'ai vu contre le mur de cet immeuble avec les mains de cet homme sur toi et sa bouche sur la tienne. Pourquoi, aussi, tu avais l'air d'apprécier...

Avec ta lettre, il m'a semblé revoir la scène. Je me suis mis à réfléchir cent fois plus. Je me suis grillé des neurones, j'ai passé des nuits blanches en veux-tu en voilà. Vraiment, Sasuke ? C'est ça qui t'a troublé au point d'aller te saouler misérablement ? C'est de m'avoir entendu te dire que je t'aime ?

Pardon, je suis encore en train de t'ensevelir de questions. Je sais, que ces mots peuvent effrayer parfois. Mais je suis comme ça, tu sais... Je ne peux pas retenir de tels sentiments en moi, ils auraient fini par sortir de ma bouche d'une façon ou d'une autre... Je suis désolé si je t'ai brusqué. Je voudrais tant m'excuser pour avoir été si... enthousiasmé par notre relation, pour avoir été si plein d'affection, plein d'amour à te donner. Désolé, si cela t'a fait paniquer. Mais crois-tu qu'un jour tu pourras accepter mes sentiments ? Que tu pourras t'accommoder à tout ce que je ressens pour toi et que tu n'auras plus peur ?

Ma lettre est un véritable bordel... J'écris des choses puis je change d'avis et en écris d'autres... Je suis incohérent et perdu, pardonne-moi. Je suis en train de faire le même effort que toi, car je ne suis pas non plus un très bon écrivain. Je vais donc en venir à ce que je voulais te dire depuis le début, avant de me perdre de nouveau...

Voilà, je ne vais pas te jeter. J'ai compris que j'ai peut-être exagéré. Me barricader comme je l'ai fait... ça fait un peu drama et tout... Je me suis senti blessé, humilié, comme je te l'ai dit, mais en réfléchissant (et grâce à ta lettre, surtout), j'ai réalisé que... Je suis humain aussi. Tout comme toi. J'ai des peurs également, et les rôles auraient sûrement pu être échangés. On fait tous des erreurs. Je ne sais pas si je suis prêt encore à te pardonner, j'ai encore très mal à t'imaginer embrassant un autre que moi, car je sais que tu es très lucide, tu ne peux pas ne pas avoir été complètement inconscient tandis qu'il te touchait, et j'ai mal d'imaginer que tu n'as rien fait pour l'écarter avant qu'il ne franchisse la limite qui n'est autorisée que par moi. J'ai mal en imaginant que tu as sûrement pensé à moi, que tu as sûrement pensé que tu étais en train de me tromper, mais que tu n'as rien fait.

Mais ça aurait pu m'arriver. Je ne le nie pas. Si tu as commis cette faute, n'importe qui peut la commettre. Tu n'es pas un démon, tu n'es pas le diable en personne, il n'y a pas que toi qui commets des erreurs. Je te le dois bien. Et j'ai bien vu les efforts que tu as faits pour me recontacter. J'ai joué à l'enfant capricieux en ignorant tes appels. Je sais que tu m'as appelé, que tu as tenté de me rejoindre par tous les moyens, et j'ai été vraiment surpris en recevant une lettre de toi. Toi qui as du mal à parler de tes sentiments, toi qui as peine à tenir un crayon dans tes mains, tu as livré toutes tes faiblesses, tu t'es ouvert comme jamais tu ne l'avais fait... Merci. Merci de l'avoir fait. Je dois dire que je te connais un peu maintenant, et que je te comprends surtout un peu mieux aussi.

Laisse-moi un peu de temps. Pour réfléchir encore un peu. Pour me repasser tes mots, les relire. Toute cette sincérité venant de toi, je ne peux passer à côté. Toi aussi, tu es l'amour de ma vie et arrêter là à cause d'une connerie, c'est bête. On apprendra de nos erreurs, voilà tout. Je t'ai peut-être brusqué, je t'ai fait flipper en te couvrant d'amour et de mots aussi forts, aussi brutaux, et toi tu t'es brûlé les ailes en essayant de découvrir si j'étais bien celui que tu aimais. On est deux beaux idiots. Deux idiots qui s'aiment. C'est ce que j'ai compris en lisant ta lettre.

Je n'ai donc qu'une seule chose à te dire, crétin. Si je te reprends, je veux que tu me promettes que tu ne douteras plus, que tu n'auras plus peur et que tu me feras confiance, de la même façon que moi je te fais confiance. Peut-être que je suis seulement imbécile, que je suis aveugle car je t'aime trop pour te laisser partir, même après ce que tu m'as fait, mais j'ai décidé de te faire confiance, j'ai décidé de croire que tu ne me blesseras plus, mais en échange, je veux que tu en fasses de même. Que tu aies la même confiance aveugle envers moi. C'est seulement ainsi que nous pourrons avancer, tu n'es pas d'accord ?

Bon, si tu comprends un seul mot dans ce fouillis, on sera chanceux... Tu n'es pas sorti de l'auberge avec ce bazar, voilà ce qui arrive quand je me mets à la poésie. Enfin... Je suis heureux que tu aies fait ce premier pas. J'étais trop borné et trop blessé pour le faire.

Je t'aime aussi, enfoiré. Mais sache qu'à l'avenir je serai doublement possessif. Je t'empêcherai de faire ce faux pas.

Et oui, Sasuke, cela a contribué à apaiser mes blessures. Elles ne sont pas complètement pansées, mais c'est sur la bonne voie. Merci.

Naruto.


Review ?