Titre : Haunted

Résumé :

Rating : T

WARNING : Hurt/Comfort … Ce qui signifie qu'il y a du hurt … Et comme c'est moi qui écrit : beaucoup de hurt, très peu de comfort …

EDIT : A/N : Er, j'ai corrigé les fautes et modifié le titre :P C'est la même histoire techniquement, mais la relire me permet de me resitué, parce qu'elle est longue et dure (comme ma b***) à écrire.

Enjoy~!

Haunted

Chapitre un : I don't wanna see ya ever again !

Arthur berçait tendrement l'enfant dans ses bras. Il était vrai que ce petit garçon était turbulent, mais on le lui pardonnait facilement tellement il était mignon. Du haut de ses quatre ans, le petit s'était déjà proclamé « héros local » et se baladait souvent dans sa grande maison uniquement vêtu d'une cape, crée à l'aide d'un drap de bain.

Le nombre de fois où Arthur avait dû aller récupérer son petit protégé en haut d'un arbre était incalculable. Il suffisait de cligner des yeux pour que l'enfant disparaisse ennuyer un gros chien, ou même un buffle …

Arthur posa délicatement l'enfant dans son lit muni depuis ce matin de hauts barreaux en bois pour ne plus qu'il s'échappe. Hors de question de devoir à nouveau s'excuser au près des voisins pour l'intrusion d'un enfant dans leur chambres alors qu'ils … euh … qu'ils ne dormaient pas.

Arthur passa une main dans ses cheveux blonds avant de remonter la couverture bleue ciel couverte de petits canards jaunes jusqu'au nez de l'enfant qui respirait calmement.

Il quitta la chambre à pas de loup, et se rendit dans le salon. Il s'assit dans le fauteuil et regarda de ses yeux émeraude l'horloge murale richement décorée de fils d'or. L'aiguille dorée indiquait huit heures. La mère de l'enfant rentrerait vers dix heures, comme tous les soirs de la semaine. Certainement avec un inconnu, comme tous les soirs de la semaine.

Souvent, Arthur se demandait comment une femme aussi jolie et loin d'être idiote avait fini ainsi … Elle avait eu un magnifique fils, d'un homme qu'elle avait aimé de plus, et se contentait de vivre de la fortune de ses parents, ainsi d'homme d'un soir lui laissant des billets sur la table de nuit.

En même temps, à 16 ans, Arthur ne pouvait pas comprendre la vie d'une fille de 25 ans … Lui-même avait du mal à joindre les deux bouts … Il vivait avec son père et ses frères dans un petit appartement, et il devait faire du babysitting pour gagner un peu d'argent. Si on pouvait considérer cent dollars la semaine « un peu d'argent ».

Pendant un moment, il avait refusé de prendre autant d'argent de la part de la mère, mais finalement, il avait conclu qu'elle les sortait de nulle part, et qu'il en avait de toute façon besoin pour pouvoir financer ses études et pour aider sa famille en cas de besoin.

Aah, ce qu'il détestait ce statut ! Il se faisait pitié à lui-même … Sa mère lui disait toujours qu'il fallait être courageux et se battre dans la vie. Sa mère était du genre « fais ce que je dis, pas ce que je fais »... Elle s'était d'ailleurs suicidée deux mois après la naissance de Peter, son plus petit frère. Arthur avait 14 ans à l'époque.

Et c'est à cette époque qu'il a commencé à toucher un peu d'argent par-ci par-là.

Il ouvrit son téléphone et envoya un texto à son meilleur ami, Francis.

« Le petit s'est endormi, enfin une minute à moi. »

Il n'eut pas fallu attendre longtemps avant qu'il ne réponde :

« Matthew aussi s'est endormi, enfin une minute à toi ;) »

Arthur sourit et répondit :

« Pourquoi ? Tu comptes traverser la frontière pour venir me voir ? »

Vivant en bordure de frontière américo-canadienne, Francis travaillait pour une mère canadienne qui avait bien du mal à rembourser les frais de son divorce. Et bien ouais, l'adultère, ça payait toujours très cher … Elle avait adopté Matthew après le décès de sa mère biologique à sa naissance.

« Ça dépend de se que tu portes, très cher … ;D »

Arthur roula des yeux. Bien sûr, Francis le draguait, mais il draguait tout le monde, alors cela ne comptait pas. L'anglais regarda ses vêtements avant de répondre :

« Un pull over en laine rouge avec des rennes dessus :) »

« Oh on se fait sexy à ce que je vois … Tu compte coucher avec Mademoiselle Jones ? :D »

Arthur fit une mine si écœurée, qu'il était content que Francis ne puisse pas la voir. Mademoiselle Jones était la mère de l'enfant qu'il gardait.

« Pas question, je suis sûr qu'il y a des maladies là dedans … »

« Ce que tu es mauvais ! Il ne faut jamais manquer de respect à une dame ! »

« La dame en question est une épave. C'est à se demander comment un tel ange a pu en sortir … »

« Tu considères cet enfant comme un ange ? Tu devrais voir Matthew, il sourit tout le temps … Il est si calme que parfois, on à l'impression qu'il est invisible… »

Arthur sourit en imaginant le paradis si l'enfant se reposant à l'étage pouvait être aussi calme … Il allait répondre à Francis lorsque la porte d'entrée s'ouvrit. Il regarda l'heure et vit qu'il n'était que vingt et une heure trente. S'interrogeant mentalement, il alla voir si c'était bien la personne qu'il attendait.

Kate Jones passa la porte d'entrée. Enfin … Kate Jones … Plutôt la jambe droite de Kate Jones … Le reste du corps ne semblait pas vouloir passer …

- Mademoiselle Jones ? demanda Arthur dans son accent anglais.

- A-A-Arthuuuur ! s'exclama l'intéressée.

Son haleine empestait l'alcool. Elle s'accrocha au cou d'Arthur et tenta de ramener son corps à la verticale en marchant en canard vers le blondinet.

- Tuture, dit-elle, j'ai besoin d-de ton aide p-pour rejoindre le canapé …

Immédiatement, Arthur la porta façon jeune mariée, et l'emmena vers le salon. Arthur rougit en sentant ses mains sur la peau nue de la jeune femme. Elle portait une mini-mini-jupe de petite taille qui laissait voir à peu près toutes ses jambes (qui étaient au nombre de deux). Ses longs cheveux bouclés blonds étaient attachés en deux couettes basses, et ses lunettes tombaient sur le bas de son nez en trompette. Ses grands yeux bleus avaient perdu de leur intensité. Elle avait cassé un des talons de ses bottes, et son mini top couvrait à peine ses petits seins. On voyait même son soutient gorge léopard …

Une fois allongée dans le canapé, elle demanda à « Tuture » de s'assoir près d'elle. Il le fit, hésitant un peu.

- T-Tu sais Tuture, j'ai envie que tu … c-couches avec moi !

Arthur tomba à la renverse sur le coup de la surprise et se retrouva le derrière sur le sol.

- P-pardon ? demanda-t-il à son employeur.

- P-personne n'est venu aujourd'hui … se lamenta Kate. J-je suis une incapable ! P-personne ne m'aime ! Même pas t-toi !

Des larmes naissaient dans ses yeux et Arthur se sentit très mal à l'aise.

- Je t'ai déjà raconté mon accouchement ? demanda-t-elle entre deux sanglots.

Arthur secoua la tête, ne bougeant pas du sol, de peur qu'elle ne lui saute au cou ou quelque chose. Il n'avait pas envie de savoir ce qui était sortit du vagin de la femme devant lui, ni comment, et encore moins de détails sur l'acte qui l'avait mise enceinte. Cependant, connaissant de son mère qu'il ne fallait jamais contredire une dame (surtout une personne ayant trop bu, en fait ...), il lui demanda de lui raconter.

- J-Je suis tombée enceinte à vingt et un an, un déni de grossesse …, a-t-elle commencé calmement. C'est après six mois que je me rends compte que j'ai pris du p-poids et que je suis enceinte … Mais je ne le dis pas à mon copain, parce que je savais bien q-qu'il ne voulait pas de gosse… Je ne l'ai pas dit à mes parents, ils me prenaient pour une sainte … Et je n'ai pas été chez le médecin, parce que je savais ce que j'allais en faire de ce gosse … Dans les chiottes …

Arthur hocha la tête, gêné et dégoûté que l'on puisse penser de telles atrocités quand Kate leva le visage pour regarder s'il écoutait toujours. Ayant reçu sa confirmation, elle continua en fixant ses pieds à l'autre bout du canapé.

- Mais à neuf mois, au moment où je devais accoucher, je m'suis évanouie … Quand je me suis réveillée, j'étais à l'hôpital, et il y avait un gosse qui braillait dans mes oreilles … Il criait si fort qu'on aurait cru qu'il y en avait douze !

Elle rit, comme si ce souvenir était anodin.

- Et mon mec … Il s'était tiré …

- I-Il est parti ? demanda Arthur sur le sol.

- Et pas n'importe comment ! Il m'a laissé une lettre … Même morte bourrée je la connais par cœur :

Cher Catherine,

(C'est moi, dit Kate comme si Arthur ne savait pas que Kate était un surnom)

C'est avec grand regret que je te quitte. Je ne voulais pas de cet enfant, et sache que je t'ai aimé de tout mon cœur. J'ai rencontré une autre personne il y a quelque mois, et je pensais déjà depuis un petit temps à te quitter pour lui...

Kate s'arrêta en ayant bien insisté sur le dernier mot qu'elle avait prononcé, le crachant comme du venin.

Prend soin de ton fils, et ne lui donne pas mon nom. Je ne veux pas qu'il me retrouve. N'essaie pas de me contacter, ce serait inutile. Je change de vie et je change de pays. Il me comprend mieux que quiconque, et je l'aime.

J'ai beau entendre le son de ton cœur qui se brise, le fait que tu m'aies caché quelque chose de si important qu'une grossesse est impardonnable.

Adieu,

Un nouvel inconnu.

- C'est … détestable … fut tout ce qu'Arthur trouva à dire.

- Je hais cet enculé. Je hais tout les enculés de ce monde ! Ces PD, je les brûlerais tous ! cria-t-elle en se relevant.

Les mots coupèrent à travers Arthur comme dans du beurre. Great … une homophobe … Il regarda ses pieds alors que Kate expliquait en détails la moindre des choses qu'elle ferait subir aux homos qu'elle croiserait …

Arthur écoutait à peine, jusqu'au moment où une petite voix le sortit de sa torpeur :

- Arshur ?

Un petit bout de chou en pyjama Superman arriva dans le salon en se frottant ses yeux bleus de ses petits poings. Par reflex, Arthur se leva et alla prendre le petit dans ses bras.

- Alors, Alfred ? Tu t'es échappé de ton lit ? demanda-t-il en lui pinçant le bout du nez.

- Oui, dit fièrement le petit, z'ai grimpé aux barreaux et ze suis venu. Z'ai entendu crier … Tu vas bien ? T'as bezoin d'un héros ?

Arthur sourit plaça une main dans les cheveux couleur sable d'Alfred. Ce fut à ce moment qu'il sembla remarquer la présence de sa mère.

- Maman, dit-t-il joyeusement, tu es là ! Ze te vois pas la nuit d'habitude.

Voyant que Kate ne trouvait plus ses mots (elle était dans un mélange de haine, de tristesse et de fatigue considérable), Arthur répondit :

- C'est parce que la nuit tu dois dormir mon grand.

- Ze veux pas dormir ! La nuit c'est fait pour faire des zaventures ! dit Alfred.

Cependant, le long bâillement s'échappant de sa bouche vint à l'encontre de ses propos. Il tourna son regard ensommeillé vers sa mère et rigola. Tout bas, il souffla dans l'oreille d'Arthur :

- Maman fait dodo …

Arthur prit le plaid du fauteuil et le plaça sur Kate, tout en gardant Alfred dans ses bras, like a boss. Il se rendit ensuite dans la chambre du petit et le berça afin qu'il s'endorme. Arthur ne pouvait qu'être peiné pour le petit garçon, il allait certainement grandir homophobe, juste comme sa mère …

L'expérience d'un autre ne devrait pas affecter l'opinion d'un enfant. Il continua de bercer l'enfant jusqu'à ce qu'il se mette à somnoler. Alfred, fermant les yeux murmura :

- Ze t'aime, Arthur …

- Moi aussi, Alfred. Répondit Arthur dans un même murmure.

- Est-ce que c'est mal ? demanda le petit.

- De quoi ? demanda Arthur en fronçant les sourcils.

- D'aimer un garçon … Moi ze t'aime, mais Maman dit que deux garçons qui s'aiment, c'est mal.

- Tu te sens mal parce que tu m'aimes ? demanda Arthur.

- Non …

- Alors ce n'est pas mal …

- Alors pourquoi Maman dit que l'amour c'est seulement entre une femme et un …

Alfred ne termina pas sa phrase et s'endormit dans les bras d'Arthur. Ce dernier le porta à son lit et le plaça une nouvelle fois sous la couverture en pensant qu'il faudrait plafonner son lit pour ne plus qu'il s'échappe …

XxXxX

- Alors ? demanda Francis en entrant dans la chambre d'Arthur par la fenêtre.

Arthur hurla et se tourna vers son meilleur ami :

- Par où t'es passé ? Pourquoi t'es là. Et alors quoi ?

- En prenant une échelle. Je voulais te voir. Et « Alors pourquoi tu ne réponds plus à mes sms depuis deux jours ? »

- Où t'as eu l'échelle ? Pourquoi ? Et ça fait deux bloody heures !

- Dans ton jardin. Tu me manquais. Et deux heures ou deux jours sans te parler c'est la même chose.

- C'est le jardin des voisins. Tu m'as manqué aussi. Et huh ? Non ! Tu n'mas pas manqué du tout bloody Frog ...

Arthur regarda son horloge murale Ikea. Il était passé minuit. Francis entra plus loin dans la chambre et s'assit sur le lit. Arthur était à son bureau, et il faisait de la … de la couture ?

- Qu'est-ce que tu fais, très cher ? demanda Francis en levant un sourcil.

- Je prépare un cadeau d'anniversaire pour Alfred. Répondit-il.

- Vraiment ? Quel âge va-t-il avoir ?

- 7 ans le 4 juillet.

Arthur sourit, cela faisait 5 ans qu'il s'occupait de son protégé. Cette année, il était entré à l'université, et ne l'avait vu que deux fois par semaines, à son grand regret …

- Artie, le 4 juillet c'est dans un mois ! Pourquoi tu t'y mets si tôt ?

- J'ai peur de ne pas avoir le temps avec les exams qui arrivent …

- T'es un génie, lui rappela Francis, même sans étudier tu y arriverais.

L'anglais soupira. Il n'était pas un génie, c'était juste qu'il travaillait beaucoup, contrairement à Francis qui n'était entré en fac que pour coucher avec tout le monde.

- Et qu'est-ce que tu couds ?

- Un doudou.

- Il est pas un peu grand pour ça ? Pour l'annif de Matt, je lui offre un gros ours en p'luches qui parle.

- Il aura quel âge ?

- 7 ans, le 1 juillet. Sept ans le mois du sept ! … Ça lui portera chance et il gardera son ours toute sa vie.

Arthur sourit. Il souriait beaucoup plus depuis qu'il avait quitté la maison pour le campus de l'école. Certes, c'était petit, mais c'était à deux pas de celui de Francis.

Arthur s'inquiétait pour Peter, qui avait été emmené par le service de protection de l'enfance. Mais au moins, il était mieux là bas qu'avec son père … L'enfoiré c'était mit à boire et à battre le plus jeune. Les plus grands ayant déjà quitté la maison, il ne restait plus qu'Arthur et Peter. Heureusement qu'Arthur c'était fait beaucoup d'argent, sinon, il n'aurait pas pu déménager au Canada …

Il avait obtenu une bourse en littérature et poursuivait ses études à Miss Tinkle-White University. Francis l'avait suivit, mais dans la section langues romanes, alors qu'Arthur avait choisit les langues germaniques.

- Hey Artie, tu sais que tu es mignon quand tu souris … dit Francis, un sourire de séducteur aux lèvres.

Arthur rougit violemment et se tourna vers le mur, afin que son ami ne le voie pas.

Raté.

- Tu rougis ma parole …

- P-pas du tout ! Mentit Arthur encore plus embarrassé.

Francis se leva et se mit face à Arthur qui lui tournait le dos. Il vint placer ses bras autour des hanches de son ami, qui sursauta. Il plaça sa tête sur l'épaule d'Arthur et lui murmura dans l'oreille :

- Mes paroles te touchent ?

- P-pour l'instant il n'y a que tes mains de pervers qui m-me touche ! Lâche-moi, Frog.

Francis ne bougea pas, et Arthur non plus. Il respirait un peu plus fort, mais ce n'était certainement pas à cause de la proximité de son meilleur ami depuis toujours, c'était à cause … à cause … à cause de l'humidité de l'air ! Oh God, ce qu'il faisait sec dans cette chambre, cela déshydratait Arthur et maintenant il avait soif ! Oui, très soif … Si soif …

Il se tourna pour faire face à Francis qui le regardait en levant un sourcil. Soif … Il regarda les lèvres de Francis … Très soif … Il approcha légèrement son visage du sien … Si soif … Il colla ses lèvres aux siennes et ferma les yeux.

Francis répondit immédiatement au baiser, et même qu'il l'approfondit. Leurs langues entrèrent dans une danse folle alors que Francis prouvait que le French Kiss était originaire de son pays natal à la perfection.

Ils tombèrent tous les deux sur le lit et continuèrent à s'embrasser. Jusqu'à ce que finalement, Arthur brise le baiser, ses émotions ayant repris le contrôle de son corps, et envoyant ses hormones sexuelles et sa testostérone se cacher dans le bout de ses orteils.

- J-J-Je suis désolé ! S'empressa-t-il de dire en se relevant. Je ne s-sais pas ce qu'il m'a pris je …

Arthur n'avait jamais été aussi rouge de toute sa vie, même après avoir couru les 60 minutes académiques lors de sa dernière année de lycée. Il gardait les yeux et les poings fermés.

- Ne t'excuse pas Artie. J'en avais envie aussi tu sais … Et depuis un bon moment déjà …

L'anglais ouvrit grand les yeux. Francis avait …

- T-Tu avais envie de m'embrasser ?

- Non.

- Alors quoi ?

- J'avais envie de te montrer ce que je ressens pour toi …

La bouche d'Arthur s'ouvrit, ses yeux s'ouvrirent et il était presque sûr que ses mains s'étaient ouvertes également, mais il ne sentait plus son corps.

- C'est une … commença-t-il, la gorge à nouveau sèche …

God, ce qu'il avait soif …

- C'est une déclaration d'amour, Arthur.

Francis le regarda droit dans les yeux et Arthur pu y voir tout ce qu'ils avaient vécu ensemble … La maternelle à se balader main dans la main … La primaire à se taper dessus … Le collège à se soutenir … Le lycée à se taper plus fort … L'enterrement de la mère d'Arthur … Le voyage à Paris … L'entrée à la fac … et de la passion. De la passion, de l'amour et du désir. Tout ça dans un seul regard.

Arthur sentit ses genoux trembler alors qu'il cherchait dans le fond de sa gorge les mots qu'il rêvait de dire depuis un bon bout de temps. Ce garçon avec qui il avait passé sa vie … Cette relation de haut et de bas, d'amour et de haine … Cela faisait des années qu'il savait ce qu'il ressentait mais avait toujours eu trop peur pour l'avouer … pour se l'avouer ...

- Francis, je … Je t'aime …

Francis sourit, un sourire emplit de charme et de sincérité. Qui pouvait y résister ?

- Je t'aime, Arthur.

Pour la première fois depuis dix huit ans, aucun des deux ne coucha ce soir. Ils firent quelque chose de sensé, de merveilleux, de bien mieux et de bien plus intense : l'amour.

XxXxX

- Bon anniversaire Alfred ! dit Arthur alors que l'enfant lui ouvrit la porte.

- Iggy ! Tu es venu !

Arthur se crispa au surnom.

- Bien sûr, et c'est quoi ce petit nom ?

- C'est Kiku qui me l'a dit à l'école, il me l'a dit avant les vacances, il parle pas bien l'anglais et parfois il parle dans une autre langue bizarre. Alors quand je lui parle de toi et que je lui dit que tu viens d'Angleterre, il comprend jamais … Alors la maîtresse elle a sortit une carte bizarre que j'avais jamais vu parce que dans ma chambre c'est pas la même parce que sur la mienne il y a les États-Unis et elle a montré un pays et Kiku il a dit un mot bizarre dans sa langue bizarre et c'était trop bizarre à retenir mais je crois que c'était Igiri … Igirise ? Su ? Sa ? Mais Iggy c'est plus court alors j'ai décidé de t'appeler Iggy. Ça va, Iggy ?

Arthur resta sans voix. Il n'avait pas comprit grand-chose... Mais il avait comprit qu'Alfred avait bien grandit et qu'il aimait parler … Un peu trop peut-être … Ouah, un mois de blocus sans voir son protégé, et il avait l'impression qu'il avait prit dix centimètres …

- Oui ça va Alfred. Je peux rentrer maintenant ? demanda-t-il en souriant.

- YES ! confirma-t-il en ouvrant plus grand et tapant la poignée dans le mur, faisant tomber de la poussière de plâtre sur le sol.

Alfred le conduisit dans la cuisine où se trouvait Kate et son compagnon. Kate aussi avait beaucoup changé. Elle avait maintenant les cheveux coupés en un carré plongeant, elle s'habillait de manière élégante, et sortait depuis deux ans avec le même homme, Johnny Chaussette.

- Bonjour Catherine, dit Arthur en arrivant.

Depuis qu'elle avait changé, il avait choisit de l'appeler Catherine ou Kate, et non plus Mademoiselle Jones. Il préférait la voir ainsi, et cela l'avait marqué au point qu'il s'était rapproché d'elle.

- Bonjour Arthur, je vois que tu n'as pas oublié l'anniversaire d'Alfred.

Elle lui souriait, ses yeux s'alternant entre le paquet qu'il avait dans les mains et le visage angélique de son fils.

- C'est pour moi ? demanda Alfred des étoiles dans les yeux.

- Non, c'est pour Johnny … dit Arthur en roulant les yeux.

Johnny et Kate se mirent à rire et Alfred baissa les yeux.

- Je le voulais … minauda-t-il.

- C'est pour toi, Silly, c'était du sarcasme.

- Du sar-quoi ?

Arthur soupira bruyamment :

- J'aurais peut-être du t'offrir un dictionnaire …

- Beurk, non ! répondit immédiatement Alfred en faisant une grimace.

- Qu'est-ce qui te dégoûte ? La culture générale ?

- Oui … fit Alfred en se tenant le ventre comme s'il allait vomir.

Arthur se frotta l'arrière de la nuque et soupira une nouvelle fois.

- Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? Tu as besoin de culture générale pour plus tard tu sais ? Qu'est-ce que tu veux être quand tu seras grand ?

- Un adulte. Répondit immédiatement Alfred, le plus sérieux du monde.

Arthur rit et se rendit dans le salon avec son protégé, alors que Catherine et Johnny quittaient la maison pour l'après-midi.

- Alors ? demanda Arthur. Comment ça va avec l'école ?

- Pfff … C'est nul, c'est les vacances et je peux voir personne … Kiku est parti dans son pays bizarre où ils mangent avec des bouts de bois à la place d'une fourchette et Liz est en Autriche … Je suis tout seul ici … Enfin, heureusement que t'es là, Iggy ! Tu seras toujours là, huh ?

- Bien sûr, répondit l'anglais en souriant.

- Chouette ! Je t'aime de trop pour que tu t'en ailles !

Il s'installa sur les genoux d'Arthur et demanda :

- Et mon cadeau ?

- Après manger. Lui répondit Arthur en lui caressant les cheveux.

- Quoi ?! Mais je le veux maintenant !

- Je croyais que les héros faisaient preuve de patience ? Le taquina le grand.

Alfred bomba son torse et donna un petit coup dessus.

- Je suis un héros, je peux attendre !

- Ah ha, je le savais, tu es mon héros après tout, n'est-il pas ?

- Yes sir ! s'exclama Alfred en riant.

- Alors, comment ça se passe avec Johnny, tu t'entends bien avec lui ?

- Oh oui ! il me donne plein de bonbons !

Arthur fronça des sourcils.

- Les bonbons ne sont pas bons pour toi …

- Bah si c'est pas bon, pourquoi ça s'appelle « bonbon » ?

- Pour piéger les petits comme toi et les forcer à manger jusqu'à ce qu'il explose !

- Johnny ne voudrait pas que j'explose, voyons ! dit Alfred en plaçant ses poings sur ses hanches en signe de protestation.

Arthur rit de bon cœur et pinça ensuite la joue de son protégé :

- Tu as raison, tu l'aimes bien pas vrai ?

- Pas autant que je t'aime toi … Pourquoi c'est pas toi qui sors avec Maman ?

Arthur ravala son rire en se souvenant de ce que lui avait dit Kate un peu plus haut dans le chapitre, lorsqu'elle lui avait gentiment demander de coucher avec elle …

- Pourquoi tu dis ça ? demanda nerveusement Arthur.

- Tu le dis à personne mais … Johnny il embrasse quelqu'un d'autre que Maman … et sur la bouche … et avec la langue …

Arthur resta une nouvelle fois estomaqué. Johnny avait trompé Catherine ? C'était scandaleux … c'était ignoble … c'était …

- Quel monstre ! Tonna Arthur.

- M-Mais .. Peut-être qu'il aime les deux en même temps ! essaya Alfred.

- Non, Alfred, c'est impossible … Si tu aimes la première, tu ne tombe pas amoureux de la deuxième.

Que devait faire Arthur de cette information ? Le dire à Kate ? Non … La pauvre, elle était déjà dévastée la première fois... Une seconde la tuerait … Par réflexe, il sortit une photo de sa poche arrière. C'était une photo de lui est Francis prise pendant leur premier rendez-vous. Il se tenait la main, de dos, et regardait vers l'objectif. C'était Antonio qui avait prit la photo, puisque leur premier rendez-vous avait prit place dans le restaurant que possédait la famille de l'espagnol.

- C'est qui ? demanda Alfred en montrant le français du doigt.

- C'est Francis, mon amoureux … dit Arthur distraitement avant de réaliser sa boulette.

Il venait juste de dire au fils d'une homophobe qu'il sortait avec un autre garçon. Si Alfred le répétait, il était sûr d'être renvoyer, et il ne pourrait plus jamais revoir son petit protégé … Alfred prit la photo en main, la regarda un instant avant de la déchirer. Il fixa alors Arthur dans les yeux avec le regard d'un petit garçon brisé et lui dit froidement :

- Je veux plus jamais te voir.

EDIT : A/N : Aaah, alors l'école d'Arthur était au Canada ... C'est pour ça que je m'emmèle les pinceaux ! Il faut vraiment que je me relise ...

Le premier chapitre est corrigé ! Je ne reviens pas de toutes les fautes qu'il restait ! C'est un truc de dingue ! Au moins, j'ai vu que j'avais fait des progrès en orthographe, puisque je peut corriger mes fautes :D

Par contre, ce chapitre est de loin le mieux écrit de tous ... Le vocabulaire y est bien mieux, bien que toujours aussi pauvre ...

Je m'en vais donc corriger le chapitre 2 !

Vous pouvez me laisser un Review si vous le désirez ! Un Review = Du carburant !

Répandez de l'amour~! Bye~!