Chapitre 12 : Il sait faire plus que discuter

Kagami ne savait pas comment, ni même pourquoi, il s'était retrouvé attaché à un siège de voiture (oui attaché) par une ceinture de sécurité. Il n'osait pas l'enlever, surtout parce qu'il n'était pas celui qui l'avait mise. Il n'était pas très consentant de se trouver là et préférerait descendre, mais il n'avait pas le courage de le faire savoir.

Il posa un énième regard sur le conducteur, homme très silencieux au sourire toujours aussi narquois et détestable. Il se demandait pourquoi celui qui était au côté d'Aomine le matin même voulait lui parler. Il se doutait que cela devait avoir un rapport avec Aomine (c'était le seul lien qu'ils avaient en commun), mais il n'en était pas plus heureux.

Le silence était très pesant, voir même insupportable.

« Hum... je peux savoir où on va ? »

Kagami gardait la mine renfrognée, sans doute pour cacher son mal être et paraître dangereux alors qu'il se sentait très vulnérable. L'homme ne répondit rien et cela le mit sur les nerfs. « Je peux. Savoir. Où vous m'emmenez ? » dit-il plus fermement avec un regard qui pouvait tuer.

« Oh, du calme, chaton. »

« Cha- ? » s'exclama-t-il outré.

« Ne sois pas autant sur tes gardes, voyons. Je veux juste discuter. »

Kagami plissa les yeux et grommela. Le sourire sur les lèvres d'Imayoshi disait tout sauf cela. « Je ne vous crois pas. »

« Tu devrais pourtant. Qu'est-ce que tu veux bien que je fasse d'autre à part discuter, hmm ? »

Kagami continua de le toiser, très peu convaincu.

« Tu n'as toujours pas l'air de me croire. Dis-moi, » la voiture ralentit et Kagami remarqua qu'ils venaient d'arriver dans un parking souterrain. Il pouvait faiblement voir le soleil se coucher derrière eux au fur et à mesure qu'ils avançaient, jusqu'à le perdre de vue définitivement.

La voiture s'immobilisa à un emplacement entre deux autres voitures, mais les portières restèrent condamnées quand il essaya enfin de descendre. Les lumières intérieures s'allumèrent.

« Tu m'as l'air d'avoir l'habitude. »

Kagami se retourna, perplexe. Il se colla contre sa portière en remarquant qu'Imayoshi lui faisait face et était plus proche. « Ha-habitude ? D-de quoi ? »

Imayoshi sourit. « De faire plus que discuter... » il se rapprocha encore de Kagami qui pressa son dos à la portière comme s'il voulait passer à travers. « ... avec les adultes. » termina l'homme.

Kagami écarquilla les yeux et avala difficilement sa salive. « De quoi parlez-vous ? »

« Oh, tu ne sais pas ? Tu es sûr ? » il saisit le menton de Kagami pour le relever et ce dernier repoussa sa main en le toisant. « Ne me touchez pas ! Laissez-moi descendre ou je... »

« Cri ? Hahaha, personne ne viendra t'aider ici. » il se pencha encore sur Kagami et le roux perdit les pédales. « Ne me touchez pas ! » cria-t-il encore avant de lui donner un coup de tête.

Imayoshi atterrît contre sa portière en se tenant le visage et en gémissant de douleur et Kagami ne perdit pas de temps pour essayer de forcer la portière. Elle résistait néanmoins alors il essaya de briser la vitre. Mais des bras l'immobilisèrent et le plaquèrent contre la portière. Une voix sombre et vindicative vint lui murmurer à l'oreille. « Tu vas... le regretter. » Kagami écarquilla les yeux quand une main se glissa sous son uniforme et gémit à la douleur qui en suivit. Il ferma les yeux en criant intérieurement...

Aomine…

Aomine.

Aomine !

« Aomine ! »

Le roux fut brusquement tiré hors de la voiture. « Évite de crier aussi fort veux-tu ? » Imayoshi le tira par le bras jusqu'à une porte d'ascenseur.

« Vient, on sera plus à l'aise chez mo... » lorsqu'elle s'ouvrit, tous les deux restèrent immobiles.

« Oh, Daiki-chan. »

Imayoshi sourit innocemment. Kagami cilla plusieurs fois en regardant la personne qui les attendait dans l'ascenseur. Il sentit une vague de soulagement l'engloutir en entier. Imayoshi le lâcha et, levant les mains en l'air, fit quelques pas en arrière sous le regard le plus meurtrier qu'il ait jamais vu.

Kagami se précipita dans l'ascenseur et alla derrière Aomine. Non, il n'était pas un froussard, mais ce qui venait de se passer était carrément au dessus de son bon sens et de son esprit simple. Il prenait juste ses précautions.

« Je ne faisais juste que rigoler. » avoua Imayoshi en continuant de reculer, le plus loin possible d'Aomine. Ce dernier ne fit rien pour le capturer, il ne dit rien non plus quand Kagami pressa un bouton pour que l'ascenseur monte.

Aomine plissa encore plus les yeux en fixant Imayoshi avec un regard qui lui fit comprendre qu'il aurait à le payer très cher, mais plus tard.

Le brun poussa un soupire quand la porte fut enfin fermée et s'appuya sur ses genoux, la tête douloureuse. « Ce fut moins drôle que prévu, » gémit-il avec un sourire forcé. « Je n'étais même pas sérieux… Aho ! »


« A... A... Aomine, s'il te plait. »

Kagami murmura le plus calmement possible. Il avait envie de crier de toutes ses forces, mais il ne le pouvait pas. Il ne voulait pas alerter plus de gens qu'il n'y en avait déjà. Les gens le regardaient avec tant de surprise et d'incompréhension qu'il se sentait mourir à chaque pas du professeur.

Il tambourina, d'abord doucement, puis comme un fou contre le dos d'Aomine pour que la torture cesse. Il ne pouvait plus le supporter.

Kagami tira violemment et sans scrupule sur les cheveux d'Aomine.

« O... oî, Bakagami ! Ça fait mal, andouille ! »

« Pose moi ! Pose moi ! Pose moi tout de suite, là, maintenant ! AHOMINE ! »

Kagami tira encore plus fort. « Oî ! » Aomine grogna et claqua l'une de ses fesses pour le calmer.

« Kyaaaaaa... » cria le roux avant de poser les mains sur ses lèvres, honteux.

Le professeur ne put s'empêcher de rigoler à la réaction de son élève et continua de marcher.

Kagami tremblota de rage, rouge, comme un volcan à deux doigts de l'éruption et Aomine le sentit. Il pressa le pas jusqu'à enfin atteindre la porte de son appartement qu'il déverrouilla.

« A... Aomine-san ? »

Quand il se tourna pour refermer la porte, une fois rentré, il croisa le regard d'Aida. Elle venait tout juste de sortir de chez elle et le regardait avec de grands yeux, lui ainsi que le jeune garçon qu'il portait sur son épaule et dont elle ne voyait que le postérieur et les pieds.

Il lui sourit avant de tapoter les fesses de Kagami. « Mon petit frère ! » répondit-il tout simplement et le regard de la jeune femme s'éclaira. « Ah... je vois. » rigola-t-elle.

Aomine écarquilla les yeux et referma brusquement sa porte avant de se débarrasser rapidement du roux qui venait de le pincer violemment.

« Pu... putain, Bakagami ! » hurla-t-il de douleur.

« Ahomine ! » rétorqua le roux avec rage.

Aomine se caressa le flan en grimaçant. « C'est quoi ton problème ? »

« Je ne suis pas ton petit frère ! »

« Tu voulais que je lui dise que tu es mon fils, peut-être ? »

« Je. Ne. Suis. Pas. Ton petit frère ! » grogna-t-il avec frustration.

Aomine le regarda faire puis sourit brusquement. « Quoi ? Tu aurais préféré que je lui dise quelque chose de plus... » il haussa les sourcils avec un sourire en coin qui en disait long sur le reste de sa phrase.

Kagami sentit un afflux de sang se précipiter vers son visage. « No-non ! » il baissa les yeux et fronça doucement les sourcils. « T-tu n'étais pas obligé de me porter ! »

Aomine avait perdu son sourire quand le roux releva les yeux vers lui. Il pouvait encore se rappeler des mots qu'il lui avait crachés au visage quelques instants, seulement, plus tôt. Et bien, il ne se sentait pas vraiment prêt à lui faire face (c'est pour cela qu'il avait essayé de fuir des que les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes et qu'Aomine avait dû le porter pour l'en empêcher), mais il préférait cela au sort que lui réservait Imayoshi.

Le silence demeura un long moment et ce fut Kagami qui le brisa quand il ne put plus le supporter.

« Aomine, je… »

Aomine ne répondit rien à son incapacité de s'exprimer pleinement. Il le regardait avec désinvolture comme si Kagami ne l'intéressait pas et c'était difficile à supporter.

Kagami fit un pas en arrière, le visage coupable. « Je... désolé... je suis désolé. » balbutia-t-il. Aomine continua de le fixer sans réagir, aggravant sa culpabilité et son angoisse.

« Je suis désolé. » répéta-t-il.

« Tu peux, oui... » répondit Aomine d'un ton trop calme, en se dirigeant (enfin) vers lui.

« Vrai... vraiment désolé. »

Kagami recula jusqu'à être stoppé par un mur et Aomine l'y bloqua. Le regard qu'il recevait n'était guère tendre.

« Oh, crois-moi tu vas l'être. »

Sans un sourire, Aomine lui empoigna la nuque et le poussa vers la table à manger non loin de là. Kagami fit son possible pour ne pas tomber dessus, mais quand Aomine le rejoignit en le plaquant par derrière, il se retrouva rapidement la face la première contre la vitre.

« Aomine-sensei ! » gémit-il en essayant de se relever. Le professeur lui maintint le visage contre la surface glacée de la table. De leur position et de la présente proximité, Kagami put sentir quelque chose de dur et de conséquent contre ses fesses.

Aomine se pencha sur lui, sans attendre il alla se mesurer de nouveau au pantalon du garçon et remporta la bataille. Le roux le sentit lui retirer sa ceinture et pendant que ses deux mains étaient occupées, il voulut en profiter pour se relever. Essayer de calmer le jeu et le professeur qui semblait vraiment contrarié.

« Qu'est-ce que tu faisais avec lui ? » grogna-t-il.

Sa seconde tentative se termina de la même façon que la première. Cette fois, Aomine lui immobilisa les mains dans le dos et les attacha avec la ceinture.

Kagami gémit, grogna, gigota, implora, mais rien de tout cela ne réussit à le libérer, ni de l'étreinte du prof, ni de la douleur de ses gestes brusques.

Le pantalon du roux tomba à ses pieds, ne laissant que son sous-vêtement et les habits du prof comme barrière entre ses fesses et cette bosse menaçante qui pointait à l'horizon.

Il entendit le bruit d'une fermeture éclaire dont on se débarrassait et le son léger d'un vêtement qui atterrissait négligemment au sol. Le professeur allait tellement vite que Kagami avait à peine le temps de comprendre et de réagir.

Une main maintenait sa tête contre la vitre de la table à manger, une autre passa sous sa chemise pour caresser son dos et lui tirer des frémissements avant de passer sur ses fesses et de les dénuder complètement. « Ao... no... non ! »

Il sursauta en sentant l'air frais lui frapper la peau des fesses, puis ce fut la main baladeuse qui le frappa avant qu'Aomine ne râle de satisfaction à la vue et à la sensation.

« Répond moi ! »

Le bruit de la claque sur ses fesses résonna vulgairement dans l'appartement, faisant rougir Kagami de gêne, mais aussi d'excitation. Plus rien ne le séparait à présent du sexe du professeur qu'il ne tarda pas à sentir contre ses fesses.

Il écarquilla les yeux avant de se débattre. Le contact de ce membre imposant et chaud contre sa peau le ramena à la raison. C'était le pénis d'Aomine et cette simple réalisation le plongea dans l'effroi.

Aomine lui écarta les jambes avec les siennes avant de lui écarter les fesses pour y pointer son arme.

Kagami tremblota de tout son corps en tentant de camoufler ses gémissements, il tremblotait comme s'il était au bord des larmes, pétrifié par ce que sa soudaine prise de conscience lui avait fait réaliser, effrayé par la brutalité du prof, mais aussi conscient que c'était sa faute.

« Je suis désolé... » il avait plus peur, plus mal de ne pas être pardonné que de tout autre chose.

Aomine grogna avant de soupirer.

« Oî... » il se colla contre son dos, son sexe entre ses fesses chaudes. Il baisa sa nuque en la dégageant doucement de ses mèches rouges. « Calme toi... » murmura-t-il sans aucune contrariété dans la voix. Le fait est qu'il ne l'avait jamais été. Résister à l'envie de taquiner Kagami était comme résister à l'envie de se soulager quand sa vessie était pleine. Mais apparemment ce n'était pas le bon moment pour cela.

Le savoir avec l'autre idiot l'avait terriblement contrarié. Mais il n'en voulait à personne (même s'il allait bien s'occuper d'Imayoshi plus tard), il savait qu'Imayoshi ne faisait vraiment que plaisanter et il savait que Kagami ne se serait pas laissé faire. Cela l'énervait tout de même, mais en fin de compte, ce n'était pas le véritable problème.

« Tu me détestes vraiment ? » c'était plus une menace rauque et arrogante qu'une question plein de doute et de peine.

Kagami secoua la tête comme un enfant, le visage adorablement rouge. Que ce soit par désir de liberté ou par honnêteté, il n'hésita pas.

Aomine sourit avant d'aller baiser la joue du roux. Ce dernier tenta de se retourner et Aomine le vit rechercher ses lèvres pour un contact. Le professeur ne le laissa pas obtenir ce qu'il voulait. Il se redressa en constatant que le roux s'était bien vite remit de sa peur panique.

Aomine continua de frotter son membre entre les fesses de Kagami, gémissant de frustration.

Kagami gémissait lui aussi. Ses jambes tremblaient, incapables de le supporter alors que son corps était soumis à trop de sensation. La position et la situation étaient aussi inconfortables pour Aomine.

D'un mouvement rapide et tout aussi brusque, Kagami se retrouva de nouveau sur l'épaule du professeur. Aomine l'amena dans sa chambre et le déposa sur le lit avant de disparaître.

Le roux qui voulut protester du brusque traitement atterrit sur la surface douillette du matelas qui lui enleva les mots de la bouche. Il se redressa pour voir plus clair du nouvel espace dans lequel il était maintenant. Jusque là il n'avait pas eu le temps de jeter le moindre coup d'œil à l'appartement d'Aomine.

Pour la première fois, il mettait les pieds dans la demeure du prof et il n'avait même pas le temps de l'observer. Ses joues se rosirent. Il était dans la chambre du brun, dans son espace personnel.

La chambre était sombre, imbibée de l'odeur du professeur. La seule lumière qui leur permettait encore de se repérer était celle du salon où ils étaient il y a quelques instants.

Kagami réussit à s'asseoir sur le lit, regardant le professeur qui semblait chercher quelque chose dans un tiroir plus loin.

Il ne resta pas seul très longtemps. Aomine revint sur le lit et s'agenouilla en face de lui. Kagami eut le réflexe d'aller vers l'arrière. Mais il ne réussit qu'à retomber sur le lit puisqu'il n'avait aucun équilibre stable avec ses mains dans son dos.

Aomine arbora un sourire silencieux avant de passer une main dans son dos pour le libérer.

A peine fut-il libre que Kagami pensa à s'agiter, mais Aomine le prit de cours. Il lui prit la nuque et déposa un baiser derrière son oreille avant d'y murmurer avec amusement.

« Tout doux, Tiger. Tout doux. »

Aomine passa ses doigts sur les lèvres de Kagami qui frémit sous le regard de prédateur du brun. Quel que soit ce qu'il voulait faire, l'idée le quitta immédiatement. Les lèvres d'Aomine se mirent à lui dévorer l'épaule, le cou et la mâchoire, lentement, surement, malicieusement mais tendrement, tandis que ses mains terminèrent de le dévêtir.

Kagami se retrouva rapidement nu comme un ver. Aomine resta penché sur lui, l'admirant alors que dans ses yeux il n'y avait plus aucune lueur raisonnable.

Kagami reprit partiellement ses sens sous l'absence de caresse. Son visage se rougit totalement alors qu'il essaya de se dissimuler sous les draps, arrachant à Aomine un rire moqueur.

« A... Ahomine-sen... » cria-t-il rouge de colère. Il détestait vraiment qu'on se moque de lui et la situation actuelle empirait tout. Le rire d'Aomine disparut.

« Taiga... » coupa Aomine sans un sourire. Il posa une main contre la joue de Kagami qu'il caressa tendrement.

Le roux suivit les lèvres d'Aomine avec intérêt. Celles-ci s'ouvrirent et se fermèrent sans que le moindre mot ne sorte.

« Aomine... ? »

Son geste rendit Kagami incertain. Aomine était le genre arrogant et taquin. Le voir en manque de mot était déconcertant, presque douloureux.

Des excuses, des doutes, des sentiments. Kagami le comprit.

Le roux bougea sans s'en rendre compte. Il passa ses bras autour du cou d'Aomine et se blottit contre lui, le visage rouge alors qu'il ne réalisa que plus tard ce qu'il venait de faire. « Aho. » murmura-t-il. Il était celui qui devait être en manque de mot parce que la situation le dépassait, pas le contraire.

Aomine fut surpris, mais le geste de Kagami le ramena à ses sens et balaya ses doutes et sa culpabilité. « Hey Tiger... » il l'entoura lui aussi de ses bras. « Tu es sûr que tu devrais baisser ta garde ? »

Kagami n'eut pas le temps de considérer ses mots. Aomine s'assit puis s'empara de lui pour le poser sur ses cuisses. Il avait les jambes de part et d'autre du corps d'Aomine, son sexe frottant contre celui du professeur qui était recouvert d'un préservatif. Kagami le vit se lécher les lèvres avant qu'une main ne caresse son dos jusqu'à ses fesses où elle se précipita vers sa rondelle.

Il sursauta automatiquement, mais Aomine l'empêcha de se relever. Il n'était pas assez humide pour qu'Aomine puisse se passer de lubrifiant. Il sortit une petite bouteille de derrière son dos et versa rapidement son contenu dans sa main. La bouteille fut balancée quelque part et sa main repartit à l'assaut de la rondelle du roux qu'il pénétra à l'aide de ses doigts.

Kagami sursauta de nouveau, frissonnant au liquide glacé et au doigt qui se fraya très vite un chemin en lui. La sensation était juste bizarre et légèrement douloureuse. La douleur s'intensifia quand Aomine ajouta plus de doigts.

Kagami poussa un gémissement de douleur avant de se crisper. Il essaya de s'agripper au dos d'Aomine, mais ne réussit qu'à le griffer. Ce dernier ne s'en rendit cependant pas compte. Il était plus préoccupé par ses pulsions dangereuses qu'il devait contrôler.

Kagami finit par s'accommoder à ses doigts. Il gémit de plaisir alors qu'Aomine toucha un point sensible. Le professeur baisa sa poitrine, s'attardant sur ses tétons pour les mordiller et les lécher avant de remonter pour lui voler quelques baisers rapides et sulfureux. Il se pencha sur Aomine et son souffle s'accéléra sur l'épaule du professeur. Il essaya de le mordre, mais ce fut sans grand succès. Ses lèvres ne pouvaient rien faire d'autre que se séparer et laisser passer des gémissements à chaque mouvement des doigts d'Aomine.

Ce dernier avait maintenant son autre main sur le membre du roux, ce qui augmenta les sensations dans le corps de ce dernier. Il aspirait désormais ses doigts comme si ceux si ne pouvaient plus le satisfaire et geignit en entourant les hanches d'Aomine de ses jambes.

« Aomi... » grommela-t-il. Aomine pouvait le sentir remuer les hanches, à la recherche de quelque chose que le roux lui-même ignorait. Ses mains osèrent caresser le dos d'Aomine et se glisser sur son flan pour le taquiner involontairement, mais aussi pour découvrir le corps de l'autre et ses points sensibles. Il mima les gestes du professeur, maladroitement mais avec détermination, en le mordillant et en baisant son épaule et son cou, le tout entre deux gémissements.

Aomine avait du mal à se retenir et il ne le put carrément plus à un certain moment.

Kagami atterrît de nouveau sur le lit. Il en fut surpris et fixa Aomine de ses yeux embués de plaisir et d'incohérence.

Aomine râla sensuellement avant d'écarter ses jambes et de présenter son sexe dur et douloureux devant sa rondelle. La tête, seulement, à peine à l'intérieur et Kagami regretta de ne pas y avoir pensé à deux fois.

Aomine était immense et ce n'était apparemment pas un simple effet d'optique. Il se crispa fortement, haletant en fermant les yeux et en serrant les dents. Aomine râla et grimaça devant la chaleur de cet antre si étroit qui l'accueillit. « Aaaah... merde... Taigaaaaa... »

Il se pencha sur lui, dégagea son front de ses mèches rouges collées sur sa peau par la sueur et y posa plusieurs baisers affamés. Il massa la nuque du roux tout en continuant de baiser son visage et lui murmura des mots tendres pour le calmer. Sa rigidité ne faisait du bien à aucun des deux et Aomine faisait un grand effort pour garder son calme.

« Calme toi... détend toi... oui, c'est ça... détend toi, Taiga... »

Aomine réussit à aller jusqu'au bout et à détendre le roux. Mais il restait un tantinet crispé et il avait toujours mal. Le professeur reprit ses mouvements sur son membre, le faisant gémir et abandonner cette expression de grande peine qu'il n'aimait pas voir.

Il releva ses hanches et ce fut le seul signal qu'il allait se mettre à bouger. Kagami gémit de douleur en s'agrippant de nouveau à lui et enfonça ses doigts dans sa chair, aussi profondément qu'il avait mal. Et Dieu seul savait combien de fois il avait mal.

Il aurait crié à Aomine d'arrêter et de le libérer, de le vider -car il se sentait plein et avait même l'impression qu'il avait le sexe d'Aomine en travers de la gorge- mais il pouvait à peine parler. Il grimaça et resserra ses dents pour étouffer ses cris de douleur.

Aomine accéléra subitement ses mouvements et se mit à la recherche d'une chose bien précise. Son sexe l'effleura bien assez tôt et il le vit.

Toute la douleur de Kagami se transforma complètement en un plaisir brutal. Kagami se cambra avant de pousser un gémissement strident. Il n'en fallut pas plus au professeur pour qu'il s'acharne en lui, ravageant la moindre portion de chair dans le trou de Kagami et ce dernier finit par se perdre en une chansonnette de gémissements de plaisir plus forts et plus épiques les uns des autres.

Il passa les jambes autour des hanches d'Aomine, bougeant involontairement les siennes en harmonie, relâchant sa peau pour s'agripper aux draps sous lui, les yeux remplis de larmes, de plaisir et les lèvres entrouvertes.

Aomine gémissait lui aussi, bien que moins éloquemment que Kagami. Son visage était dérangé par une expression presque douloureuse alors que sa respiration était aussi désordonnée que celle du roux.

Kagami ne pouvait pas être plus tourmenté par Aomine. Et Aomine ne pouvait pas être plus captivé par Kagami.

Aomine lui releva le visage pour que leurs yeux se croisent. Il s'abaissa pour poser ses lèvres contre les siennes. Le roux le laissa glisser sa langue à l'intérieur de sa bouche et envoya la sienne fraterniser avec. Des gémissements s'échappèrent de leur baiser, mais n'y mirent pas fin. Kagami enlaça son cou pour le retenir contre lui, pour que leurs lèvres ne se séparent pas. Il aimait terriblement les baisers d'Aomine.

La pression sur les hanches de Kagami s'accentua alors qu'Aomine râla, incapable de se mouvoir dans ces conditions. Il roula sur le lit de sorte à se retrouver sur le dos contre le matelas. Et Kagami arbora un bref sourire.

« Chevauche moi ! » ordonna le brun quand le baiser fut brisé par le mouvement.

Kagami le regarda sans pouvoir répondre, sûr de ne pas savoir faire une telle chose, sûr de ne pas avoir la force mentale pour faire quoi que ce soit dans son état.

Aomine, qui le lut trop bien dans ses yeux absents, grogna avant d'empoigner ses hanches fermement et de le guider sur son sexe tout en mouvant les siennes.

Kagami bascula la tête en arrière en gémissant. Il frissonnait quand Aomine se retirait et tremblait quand il repartait tout au fond de lui pour buter délicieusement contre ce point qui lui faisait voir des étoiles.

La vue était sans pareille. Le torse en sueur de Kagami qui souffrait d'une respiration erratique, son corps sexy brisé par le plaisir et sans oublier ses cris quand Aomine accélérait brusquement en lui et le prenait par surprise, tout cela était hors de prix.

Tout le corps d'Aomine commença à se crisper dangereusement, son étreinte sur ses hanches s'accentuant alors que ses râles et ses gémissements devenaient plus longs et plus sonores sans pour autant rivaliser avec ceux de Kagami.

« Taigaa... Taiga... »

Kagami fit jouer de son poids et de ses hanches quand le plaisir dépassa le point de non retour. Il se pencha vers Aomine, lui montrant son visage rougit par le plaisir. Ses lèvres, moites et meurtries par des morsures, décrivaient un rond parfait, humide et charnel.

Il trembla de tout son corps, se lécha les lèvres puis attira Kagami pour ravir les siennes. Il en profita pour garder Kagami contre lui et changea l'angle de ses mouvements en allant plus profondément encore. Kagami répondit à son baiser avec autant d'intensité. Il poussa un long gémissement qu'Aomine avala avec plaisir. Leurs langues se cherchèrent un long moment avant de s'enrouler, de se taquiner, de se combattre et de s'enrouler de nouveau. Aomine visita le moindre recoin de la bouche de Kagami et ce dernier ne fit pas mieux. Le roux lui mordit la lèvre inférieure avant de se retirer pour couiner brusquement entre ses gémissements éloquents.

Sans prévenir son corps se mit à trembler entre les mains d'Aomine. Le professeur le vit fondre presque et il se resserra violemment et brusquement autour de son membre.

Kagami ne put même pas l'annoncer, mais Aomine le devina aisément.

Il grogna avant de saisir la base du sexe de Kagami pour l'empêcher de jouir. « Pas maintenant ! » râla-t-il en le pilonnant sans merci et Kagami écarquilla les yeux avant de fondre sur le professeur, incapable de supporter cette envie de se libérer couplée aux coups de buttoir du prof.

Il se mit à pleurer, à implorer Aomine qui était déjà à bout, mais qui continuait de le taquiner par pur plaisir.

Kagami se resserra autour de lui, encore, violemment et il lâcha enfin son sexe. Le roux déversa sa semence sur leurs deux torses en brisant ses cordes vocales et son corps en convulsion terrassa celui d'Aomine.

« Putain... Taiga... put... Oooh putain... »

Aomine se libéra abondamment. Il laissa ses mains tomber sur le lit en haletant, le corps collé contre celui de Kagami à cause de la sueur. Tous les deux haletèrent follement un long moment.

Le brun se retira enfin et se débarrassa de son préservatif rempli dans un effort surhumain. Il garda Kagami sur lui en fixant le plafond avec satisfaction. Il ferma les yeux pour profiter du moment, enroulant lentement ses bras autour du corps du roux et ce dernier agrippa ses épaules.

Seul le bruit de leur respiration se faisait entendre, tout était calme dans la chambre à part cela. Tous les deux étaient plus qu'exténués.

Le calme cependant ne fut pas long, bientôt brisé par les gargouillements du ventre de Kagami et juste après, par les rires d'Aomine.

Mais aucun n'essaya de se libérer de l'étreinte de l'autre et ils s'endormirent ainsi.