Plusieurs personnes se tenaient autour de la table de réunion du 12, Square Grimmaurd. À leur tête, les traits tirés, le visage pâle et fatigué marqué au front d'une cicatrice en éclair, Harry Potter promena ses yeux d'émeraude sur l'assemblée qui discutait à voix basse. Plus la guerre avançait, moins la table était remplie...

Severus Rogue fixait sans ciller les parchemins étalés devant lui, Minerva McGonagall, sourcils froncés, chuchotait avec empressement avec les époux Weasley, soit Molly, l'air triste et Arthur, las. Puis, venaient les jumeaux qui pour une fois se taisaient, bras croisés, et Ginny face à son fiancé, écrivait rapidement dans un gros registre, concentrée. Kingsley Shacklebolt lisait un parchemin, concentré. Puis, Bill et Fleur, se tenant par la main sans parler, perdus dans leurs pensées, Narcissa Malefoy, droite et digne, le visage fermé, Blaise Zabini, ennuyé, et Théodore Nott, le visage entre les mains. Puis, plusieurs sièges vides, dont celui à la droite de Harry.

-Je suppose, dit soudain le Survivant, que Hermione n'assistera pas plus à cette réunion qu'à celles des huit derniers mois ?

Ginny le dévisagea avec pitié.

-Elle a perdu son mari, Harry. Comment te sentirais-tu si je mourrais ?

Blaise Zabini ne décollait pas le regard de Harry, comme cherchant à le jauger. Harry trépigna, mal à l'aise.

-On ne sait même pas si Drago est mort, dit le beau métis toujours en fixant le chef de l'Ordre. Son corps n'a pas été retrouvé.

-Il l'est, assura Harry. Les Mangemorts ont revendiqué le meurtre...

Narcissa tressaillit.

-Tout de même, poursuivit Blaise d'un ton faussement pensif sans lâcher du regard Harry, le tuer à Godric's Hollow...

-Un problème avec ça Zabini ? Tu sais bien que le Portoloin Invisible que nous avions activé devait nous emmener là-bas. Et je n'ai rien pu faire...ils l'ont tué devant mes yeux, avant d'emmener son cadavre à Voldemort. Il n'avait aucune chance. Si j'intervenais, ils me tuaient aussi...

-Personne ne te reproche quoi que ce soit, Harry, coupa Molly d'une voix tremblante en foudroyant Blaise du regard.

-Tu as fait ce que tu pouvais, renchérit Fred.

-On ne peut rien te reprocher, pour sûr, ajouta George.

-Tu es plus important que tout, assura enfin Ginny.

-De toutes façons, l'objectif de cette réunion n'est pas la mort de Monsieur Drago Malefoy, dit Minerva d'une voix cassante en remontant ses lunettes sur son nez. L'objectif, c'est de définir si les protections du Manoir Malefoy peuvent être levés à nouveau...comme pour la mission sauvetage.

-Ils ont dû renforcer les protections, dit Fleur. La dernière fois, on a mis des mois...là, cela durera des années avant de pouvoir les annuler à nouveau.

-Mais cela doit rester une priorité, annonça Arthur. Si nous voulons attaquer leur Quartier Général...Severus ?

-Je vais voir ce que je peux faire, susurra l'éminent maître des potions. Néanmoins, le Seigneur des Ténèbres ne m'a pas fait part la dernière fois des protections installées et ne le fera certainement pas plus cette fois-ci, depuis que Drago a quitté malgré lui ses rangs et que nous avons sauvé Narcissa de ses griffes, il ne fait plus confiance à personne...

-Faites ce que vous pouvez, cela sera plus que suffisant, dit Harry. À présent, je...

La porte s'ouvrit soudainement sur une jeune femme brune, l'air épuisée. Elle s'avança et prit place à côté de Harry sans un mot.

-Bonjour, Hermione.

La jeune femme leva ses yeux bruns sur Narcissa Malefoy et lui offrit un sourire rassurant.

-Où étais-tu ? s'étonna Bill. Nous pensions que tu ne viendrais pas...

-Je me promenais, dit sèchement Hermione.

Ginny semblait désolée et Molly et Narcissa au bord des larmes. Les hommes n'y comprirent pas grand chose. Arthur tenta :

-Euh...Hermione, ma fille...où vas-tu quand tu te promènes, c'est à dire quand tu n'es ni en mission ni en réunion ?

-Peu importe, coupa Hermione à présent agacée.

Plus tard, quand la réunion prit fin, Harry prit Ginny dans ses bras à la pénombre de leur chambre.

-Toi, tu sais où elle va.

Ce n'était pas une question. Ginny soupira et embrassa son fiancé.

-Oui.

Il y eut un silence.

-Elle cherche le corps de Drago.

.

Les jours passaient, semblables en tous points. L'aube se levait en même temps que lui, la matinée défilait avec une lenteur exaspérante. L'après-midi aussi. Et le soir le voyait se coucher pour s'octroyer quelques heures de cauchemars.

Il avait cependant de l'activité. Il habitait une petite cabane abandonnée sur une falaise écossaise donnant sur la mer, restaurée quelque peu à l'aide de la magie, une seule pièce minuscule occupée par un petit lit, une cuisine, une douche miteuse, une table et deux tabourets. Le matin, il se consacrait à ses recherches. L'après-midi, il traquait ses proies pour les tuer, l'objet de ses recherches minutieuses. Il était avant un soldat : à présent il était un assassin. Ses victimes ne mourraient cependant pas par hasard, cela non. Il se vengeait et la vengeait elle, en tenant sa dernière promesse de soldat. Le soir, il buvait, se saoulait à tomber, à vouloir oublier, tout oublier...mais il ne voulait pas mourir, pas tant que sa liste n'était pas finie. Alors, il le pourrait...après tout, n'était-il pas déjà mort ?

Ce soir-là, il déboucha sa première bouteille de Whisky Pur Feu et s'en servit un verre aussitôt avalé cul sec. Alors qu'il se servait le deuxième verre sans attendre, un « crac », caractéristique au transplanage, se fit entendre dehors, malgré le sauvage vent du Nord. Méfiant, il saisit sa baguette, et la faisant nerveusement rouler entre ses doigts, s'approcha de la fenêtre unique, se cachant derrière la tenture mangée aux mites qui fut sans doute dans des temps éloignés un rideau de velours bordeaux.

Un homme se tenait dans le soleil couchant, enrobé dans une grande cape noire, et regardait autour de lui, baguette aux aguets. Sa peau était sombre et il détailla la cabane minuscule. Il était trop loin pour que l'on puisse se faire une quelconque idée de son identité. Il se mit en mouvement, resserrant sa cape, et approcha de la cabane.

C'était la première fois que l'occupant de celle-ci voyait quelqu'un dans des kilomètres carrés autour de ladite cabane, et au vu de ses activités et de son passé qui l'y avait amené, il estimait à juste titre avoir toutes les raisons de se méfier de l'intrus. L'intrus en question ne semblait pas agressif, et était seul, mais sait-on jamais...

Finalement, le métis arriva devant la porte et frappa.

-Qui est-ce ?

-Blaise Zabini.

L'habitant de la cabane eut un choc.

-Ami ou ennemi ?

-Si c'est toi, Drago Malefoy, alors crois-moi, je ne viens pas en ennemi.

-Fais glisser ta baguette sous la porte.

Un soupir.

-Tu es ridicule mon vieux. Tu deviens parano. Le fait de vivre seul ?

-Ferme ta gueule et fais glisser ta salope de baguette sinon je t'éclate les dents, là, tu comprends mieux ?

Blaise étouffa un nouveau soupir et la baguette glissa sous la porte. L'habitant la vérifia. C'était bien celle de Zabini. Alors, il consentit à ouvrir et s'écarta, reculant jusqu'à la bouteille d'alcool débouchée quelques minutes auparavant.

Les deux hommes se figèrent pour se détailler.

Si Blaise était malmené par la guerre, il demeurait tout de même présentable. Drago Malefoy, car c'était bien lui, en revanche...son ami hallucina devant le visage émacié, les cheveux d'un blond sale, les joues caverneuses et les yeux durs de son ami. Ami qui d'ailleurs pointa sa baguette sur lui, menaçant.

-Quelle est la dernière phrase que je t'ai dite quand tu as quitté les Mangemorts, Blaise ?

-Tu me le paieras, faux frère. Je te le jure.

-C'était à la fois une vérification et un rappel, ricana Drago d'une voix rocailleuse.

Il posa néanmoins sa baguette et s'assit sur le lit, bouteille en main, alors que son ami prenait place timidement sur un tabouret.

-Que fais-tu là, Blaise ?

Soupir.

-Potter te disait mort mais j'avais de gros doutes. C'est un très piètre menteur.

-Potter ? Depuis quand es-tu en contact avec Potter, toi ?

-Depuis que j'ai rejoint l'Ordre du Phénix après que le Seigneur des Ténèbres ait tué ma mère, expliqua Blaise d'une voix dure.

Drago eut un rictus dégoûté.

-Alors, tu ne te mettais pas seulement neutre, tu rejoignais l'ennemi. Traître. Et pourquoi ? Comment ?

-Pourquoi, je viens de te le dire. Comment...en rencontrant ma meilleure amie, tu sais, celle qui a fini par épouser mon meilleur pote, mon frère.

Les yeux de Drago se voilèrent un instant. Blaise poursuivit.

-Mais il n'y a pas que moi. Moi parti, toi soi-disant mort, Théo a rejoint la cause de Potter à son tour. Et ta mère aussi, Drago. Depuis ta fuite, seule la mort l'attendait -avec le Seigneur des Ténèbres. Rogue a réussi à sauver ses fesses d'agent double en revanche.

-Comme toujours.

-Comme toujours, oui.

Il y eut un silence.

-Comment va ma mère ?

-Hormis le fait qu'elle croit que son fils est mort, qu'elle est considérée comme une traîtresse par ses amis, sa famille et son mari, et qu'elle est enfermée au QG de l'Ordre parce que sa tête est mise à prix, ça va, ironisa Blaise.

-Et Théo ? Comment va Théo ?

-Arrête tes conneries, Drago.

-Lesquelles ?

-Arrête ça ! Théo va bien mais de toutes façons ce n'est pas ce qui t'intéresse ! Pourquoi tu ne me demandes pas comment elle va, elle ?

La mâchoire de Drago se contracta dangereusement.

-Il faut que je l'oublie.

-Pardon ?

Blaise semblait abasourdi et Drago fouetta l'air de sa main, las.

-Tu as bien entendu.

-Mais...pourquoi ?

-Je lui aurais fait du mal.

Blaise explosa.

-Putain non mais je rêve ! Tu l'as épousé alors que vous étiez ennemis, elle a été capturée en même temps que toi, torturée, violée, et j'en passe, tu as trahi les Mangemorts pour elle, Potter est ton témoin de mariage, elle a fréquenté des Mangemorts pour toi...et tu me dis lui faire du mal ? Évidemment ! Tout comme elle t'en fait ! Mais ce qui a fait la réussite de votre histoire, c'est que votre amour a su surmonter toutes les souffrances, tous les sacrifices, et toi, tu l'abandonnes au moment où elle a le plus besoin de toi !

-Il y a déjà un an que j'ai été « tué » ! Elle doit m'oublier, à défaut du contraire !

-Ah oui ? Étrangement, elle ne t'oublie pas ! Tu sais ce qu'elle fait pendant que t'es là à te bourrer la gueule ? Tu sais ce qu'elle fait tandis que tu te terres dans ta merde ? Tu sais ce qu'elle fait alors que toi tu la renies ? Elle n'assiste presque plus aux réunions ! Elle évite au maximum les missions ! Et tu sais pourquoi ? PARCE QU'ELLE CHERCHE TON PUTAIN DE CADAVRE INEXISTANT !

Il s'arrêta, haletant. Drago semblait ébranlé.

-Pourquoi...

-Pourquoi ? Parce qu'elle t'aime, connard ! Et tant qu'elle ne te retrouve pas elle gardera cet espoir de merde qui la rend malade ! Tu te fous bien de sa gueule hein ? Je me demande comment la parfaite Hermione Granger a pu tomber amoureuse de cet enfoiré de Drago Malefoy !

Il y eut un silence tendu. Nerveusement, Drago se passa la main dans les cheveux.

-Raconte-moi, somma Blaise.

-Quoi donc ?

-Ce qu'il s'est passé, ce soir-là, à Godric's Hollow.

-Quelle est la version de Potter ?

-Le plan était de tous se séparer au sortir du Manoir. Pour cela l'Ordre avait mis en place des Portoloins Invisibles. Au lieu de toucher un objet, on touche la zone où le sortilège a été jeté. Les huit balais avaient chacun leur Portoloin dans divers endroits du ciel. Par exemple, Hermione est arrivée au Terrier, chez les Weasley...enfin ce qu'il en reste. Toi et Potter, c'était le jardin de la maison de ses parents à Godric's Hollow. Potter en est revenu seul. Il a dit que les Mangemorts avaient réussi à s'engouffrer dans le Portoloin. Lui aurait été jeté à bas du balai en arrivant, et aurait roulé derrière un rosier.

-Comme c'est charmant, ricana Drago avec un grand rictus. Continue.

-De là il a vu la scène. Les Mangemorts t'ont tué et ont cherché Potter sans succès, puis ont transplané avec ton corps rejoindre leur Maître...et lui est rentré. Voilà.

-Super Potter et ses plans à la con, méprisa Drago. Saint Potter et ses mensonges.

-Que veux-tu dire ?

-Ce soir-là il n'y avait pas de Mangemorts à Godric's Hollow. Il n'y avait que nous deux.

Et devant les oreilles abasourdies de Blaise, il raconta son histoire.

.

Drago ouvrit les yeux et distingua avec peine le balai de Potter à quelques centimètres de lui. Épuisé et le corps endolori, il se laissa submerger par les souvenirs de la nuit passée. Il se redressa, et vit qu'ils se trouvaient dans un jardin aux herbes folles, devant un cottage éclaté et abandonné depuis longtemps semble-t-il.

Godric's Hollow.

La maison des Potter.

Que faisait-il là ?

Il se leva finalement, engourdi de froid, et soudain, remarqua la silhouette sombre à quelques mètres de lui.

Et alors il sut.

Il sut ce qui s'était passé sur le balai.

Et il sut ce qui allait arriver.

Il avait été idiot de penser qu'il avait une seule chance de réchapper à son sort en quittant le Manoir sous la garde de l'Ordre du Phénix. Il allait tout de même mourir. Il reconnut la silhouette face à lui et eut un sourire sombre.

-Drago Malefoy. Tu as posé bien trop de problèmes.

La silhouette leva sa baguette et s'avança pour que le blond reconnaisse enfin ses traits pleinement.

-Tu vas payer ta trahison.

Et, en bon Malefoy, Drago leva la tête, fier et droit, moqueur et sérieux, et affronta, enfin, la Mort.

-Vas-y Potter, le nargua-t-il. Fais-le.

Harry le regarda étrangement.

-Tu n'as pas peur, Malefoy ?

-Ne prononce pas mon nom avec ce ton méprisant, Potter Poteau. C'est aussi celui de ta meilleure amie. Et tu parles de quelle trahison ?

Les doigts du Survivant se resserrèrent sur sa baguette. Drago sut qu'il avait tapé juste.

-La trahison à cause de laquelle elle a été capturée. Laisse Hermione tranquille.

-Pardon, Potter ? Et je ne l'ai pas trahie, le Serment Inviolable m'en empêche.

-Laisse Hermione tranquille. Elle sera bien mieux sans toi.

-Je suis son mari.

-Disparais et ne l'approche plus jamais.

-Sinon quoi ?

-Je te tuerai.

-Et alors ?

-Alors, cela fera de la peine à Hermione. Ce que nous désirons tous deux éviter.

Les poings de Drago se serrèrent.

-Du chantage, Potter ?

Les yeux émeraude étincelèrent.

-Il semblerait qu'étant un maître en la matière, tu sais reconnaître les symptômes du chantage, Malefoy.

-Tu veux me séparer de Hermione ?

-Pour son bien.

-Elle est bien avec moi.

-Tu lui fais trop de mal. Par ta faute, elle a été emmenée chez Voldemort, au Manoir Malefoy. J'espère que la guerre finie, tu ne voulais pas lui offrir ta maison comme cadeau de mariage ? Elle a été torturée. Je parie que ton père lui a fait tout ce qu'il rêvait de lui faire. Crois-tu honnêtement qu'elle pourra te regarder, te faire l'amour, sans faire le rapprochement entre toi et Lucius ?

Drago enrageait. Potter avait raison. Totalement. Et cela lui brisait le cœur.

-Que vas-tu lui raconter ?

-Que tu es mort. Tragique, non ?

-Je pensais que tu voulais lui éviter cette peine ?

-Je viens de changer d'avis. Si elle te sait en vie, elle cherchera à te rejoindre. Au moins, toi mort, elle sera certes malheureuse. Un temps. Puis elle pourra se reconstruire.

Il y eut un long silence, seulement brisé par le vent.

-Si tu l'aimes vraiment, tu sauras que c'est pour le mieux, finit par dire Harry.

Alors, Drago hocha la tête. Satisfait, Harry dit :

-Disparais. Le plus loin possible. Refais ta vie.

Il fit demi-tour et transplana, laissant Drago mortifié.

.

Blaise fixait son ami avec pitié. Drago tourna la tête, agacé.

-Et tu as accepté ça ?

-Oui.

-Mais...Potter n'a fait que te virer de l'équation ! Il sait que Hermione est malheureuse, il se sent coupable, je le sens...il n'a pensé qu'à lui !

-N'importe quoi. Sinon il n'aurait jamais été notre témoin de mariage.

-C'était avant votre capture, mec ! Putain, je t'en supplie...Hermione a besoin de toi, Narcissa a besoin de toi, Théo a besoin de toi. J'ai besoin de toi !

-Bien sûr. Après un an de soi-disant mort, je reviens comme une fleur en disant, « Salut les gars, ça va ? Moi oui, désolé pour l'absence, j'ai juste fait croire à ma propre mort parce que j'ai cédé aux caprices de Potter et parce que j'ai été trop lâche pour affronter les démons de la femme de ma vie » ? Tu déconnes, Blaise. L'Ordre ne te réussit pas.

-Mais fais quelque chose !

-J'y réfléchirai.

-Réfléchis bien, alors, ordonna Blaise en se levant. Parce que je ne te pardonnerai pas cette fois. J'ai mis un an pour te retrouver. Parce que je savais que tu étais en vie. Elle, elle cherche un mort, mais elle n'est pas idiote. Elle te trouvera à son tour.

Il reprit sa baguette et s'éloigna vers la porte.

-Je sais qu'elle n'est pas idiote, Zabini, lança Drago. Parce que j'ai épousé la plus belle, la plus intelligente et la meilleure des femmes du monde.

Blaise hocha la tête et sortit pour transplaner. Drago, pour la première fois en un an, reposa sa bouteille à moitié pleine. Pour la première fois depuis sa disparition, l'espoir osait étreindre son cœur.