Anime/Manga « Fullmetal Alchemist »
Author: Thoru78
Fiction Rated: M
Paring: EdxEnvy, évidemment ! Mais plus aussi présent qu'avant (enfin presque )
Origine: Le scénario est de mon cerveau =3
Genre: Tragique/angst

Disclaimer: Les personnages, tels qu'ils sont ne m'appartiennent pas, sniff … Ah si ! Les personnages d'arrière plan ^^ (dont on ne connaît pas l'identité TT^TT).

Résumé:
« L'enfer parait bien moins effrayant lorsqu'il est vécu avant la mort. Edward s'est jeté corps et âme dans ses cauchemars mais combien de temps cela pourra-t-il durer ? Combien de temps regardera-t-il ses rêves se briser ? »

BlaBla : Je pense que la clôturassions de la première partie suffit amplement comme long blabla ! Place à la dernière ligne droite de cette histoire !
Sur ce : Bonne lecture =)


Chapitre 20

Un mois s'était écoulé depuis le dernier mot d'Envy. Comme Edward l'avait pensé, tout avait changé. Lui-même avait changé. Il avait mûri en quelque sorte. Son entourage mettait cela sur le compte de son amnésie, mais il était surtout devenu bien sage et obéissant…

En effet, Envy prenait un certain plaisir à l'éduquer, le façonner tel qu'il le désirait, innovant, lui faisant endurer des situations tout simplement inimaginable. Et en profitant pour lui faire découvrir ce dont il ne soupçonnait même pas l'existence…

La torture physique ne lui avait jamais suffi… Alors même si le palmier avait décidé de ne plus trop l'amocher, le souvenir du long séjour à l'hôpital calmant ses ardeurs, il se rattrapait psychologiquement en détruisant tous les jours un peu plus toute parcelle d'amour propre, de personnalité qui pouvait naître dans l'esprit du blond, réduisant à néant son âme et sa vie.

Il modelait Edward à ses propres envies, l'habituant à ses « fantasmes », le sexe seul n'étant jamais assez pour l'Homonculus. Ainsi, il pimentait ses activités ! Que ce soit des jeux, des accessoires ou de la drogue, tout était le bienvenu tant que cela le contentait. Il prenait toujours le temps d'apprendre à sa crevette à aimer ses folles lubies en allant même jusqu'à lui faire en redemander. Il le voulait dépendant de lui physiquement et mentalement. Lorsque ces futilités devenaient ennuyeuses, il passait simplement à autre chose…
Ainsi, Envy ne prenait même plus le temps de jouer avec d'autres victimes, obnubilé par sa crevette à longueur des journées et des nuits. Assouvissant ses fantasmes, ses envies ou simplement une idée, une expérience.

Plus le temps passait et plus Edward tentait de se rassurer, ayant pourtant abandonné l'idée de se battre. Il en aurait presque oublié le pourquoi de ces tortures si Envy ne lui donnait pas régulièrement des éléments sur la pierre, honorant étrangement son contrat à la lettre.

Pourtant, plus il se rapprochait de son but et plus sa flamme s'éteignait petit à petit… Ce qu'Envy lui faisait faire ou endurer ne le choquait plus. Cela faisait partie entièrement de son quotidien. A peine cette tâche « forcée » accomplie, il rentrait chez lui où Alphonse l'attendait…

Il ne pouvait plus apprécier sa présence comme avant. Voir son petit frère ne le soulageait plus, bien au contraire ! Plus son corps se pervertissait et plus il avait honte, peur qu'il le rejette tel qu'il s'était lui-même renié…

Alors il rentrait comme il s'était éclipsé, en silence. Cachant ses marques, son état suivant les jeux d'Envy, essayant de ne pas montrer qu'il avait bu tel alcool, ingéré telle substance inconnue ou vécu un évènement traumatisant… Le seul contact qu'ils avaient était lorsqu'il rentrait avec des livres, les lui donnant à peine entré, étant tout bonnement incapable de les lire. Sinon cela l'obligerait à assumer pleinement ses fautes et à les rendre bien réelles.

Alphonse avait, depuis bien longtemps, abandonné l'idée d'aider Edward. Il regardait le se détruire lentement sous yeux pour une raison inconnue. Il avait si longuement attendu que son frère en parle de lui-même. Mais, ne voyant aucune amélioration, il avait essayé de le forcer sans succès… Ce dernier le fuyait constamment, ne lui adressant que rarement la parole. Ainsi, il le regardait partir et revenir, mine de rien, attendant son retour en possession de ses mystérieux ouvrages. Alors il les lisait avec avidité, chérissant ce seul lien qu'il y avait encore entre eux… Chaque mot était un pas de plus vers la pierre mais Edward refusait d'en entendre parler, méprisant de tout son être chacune des informations qu'il ramenait. C'était devenu un sujet de dispute.

Ce quotidien finissait d'achever Alphonse. Ne sachant plus lui-même s'il désirait retrouver son corps… Pourquoi faire ? Le silence l'enfermait dans cette cage qu'était l'armure. A présent, ses angoisses nocturnes s'étendaient sur ses journées. Il avait même du mal à distinguer la réalité de ses pensées ou juste le jour de la nuit.

Les cauchemars d'Edward redoublaient d'intensité. Les murs tremblaient de ses cris. Alphonse ne pouvait que se replier sur lui-même, s'obligeant au moins à rester à ses côtés, le regardant se débattre, seul, contre un ennemi invisible à ses yeux. C'était sa punition et il l'acceptait.

Winry était rentrée il y a bien longtemps, ne pouvant pas supporter les cauchemars d'Edward, ni leurs attitudes. C'était tout simplement trop douloureux. Alors qu'elle devenait folle, Alphonse avait pris sur lui et l'avait forcée à rentrer, non pas sans larmes. C'était mieux ainsi. Après tout, quitte à se détruire, autant rester entre eux, c'était une des seules choses qu'ils faisaient encore à tous les deux.

Au travail, Edward était devenu un très bon militaire, allant jusqu'à mettre son uniforme lorsqu'il allait voir le colonel ! Ayant pris l'habitude d'être le chienchien d'Envy, par déformation professionnelle, il devenait celui de Mustang. En contrepartie, il ne riait plus, ne souriait plus, ne s'énervait même plus. Il restait neutre, un visage impassible tel un pantin. Roy rageait de le voir dans cet état « larvaire », se rappelant la détermination de son enfance. Il frissonnait en se remémorant ses yeux brulants de vie, d'ambition. Il rêvait de l'entendre hurler qu'il n'était pas petit…

L'état d'Alphonse l'inquiétait d'autant plus… Deux morts n'auraient pas été plus vivants que les Frères Elric ! Ainsi, Roy attendait, ou plutôt guettait l'arrivée d'une mission qui lui permettrait d'éloigner Edward et de lui parler d'homme à homme…

Alors qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir leur prochaine mission ! Peut-être que son rêve se réaliserait plus tôt que prévu… Il en était là, admirant donc les lettres d'assignations : la sienne, celles du blond, de Riza, de Jean et de… Maes ? Il était vrai que pour cette mission il avait été avec eux… Roy soupira un instant, se décourageant. Si son ami venait, il ne pourrait jamais lui parler en tête à tête… Mais, comme si les dieux étaient de son côté pour cette opération délicate, il se souvint que Hughes était indisponible à cet instant précis ! Et oui, sa petite fille avait la varicelle et il avait réussi –par des moyens plus que douteux accompagnés d'arguments fatals - à avoir un congé. C'était sa chance… Un signe du destin qu'il ne fallait pas laisser filer ! Roy sourit. Pour une fois que les heures supplémentaires lui apportaient quelque chose de bien… Sans plus tarder, il appela Riza et Jean leur annonçant la nouvelle avec une joie plus que suspecte, avant de composer, enfin, le numéro des Elric. Le cœur battant, il attendait impatiemment que l'on décroche. Il pouvait déjà voir son plan de génie se mettre en place ! Et il pouvait même se l'avouer sans honte ou arrières pensées il avait surtout hâte d'entendre la voix d'un certain petit blond. Ainsi, le cœur plein d'espoir, il entendit enfin :

« Oui ? »

La déception pris place en moins d'une seconde dans son être alors qu'il s'exclamait, doucement :

« Alphonse ? »

« … Oui… C'est moi… »

Un léger silence prit place dans cette courte conversation. Complètement désarmé face à cette attitude toujours aussi inhabituelle malgré le temps, Roy tenta tout de même :

« Euh… Dis-moi, pourrais-tu me passer Edward, s'il te plait ? »

« Il… Il n'est pas là… »

Autant étonné par cette absence à une heure réellement tardive que par la voix gênée du jeune, le colonel s'empressa de lui demander, un peu sous le choc :

« Comment ça il est absent ? Il n'est pas avec toi ? »

« … Oui… Il n'est pas là… »

« Et… hum, sans vouloir te déranger, saurais-tu où est-ce que je pourrais le joindre ? C'est urgent. »

« Je… Je… Je ne sais pas ! »

Roy fut attendrit par l'air bouleversé d'Alphonse. Tantôt il était absent, tantôt tremblant ou en colère. Rien n'allait vraiment plus ces dernier temps, il devait changer ça ! Être leur sauveur ! Alors, avec calme et douceur, il répondit :

« Est-ce que ça va Alphonse ? »

« Hein ? Euh… oui… Tout va bien. Excusez-moi Colonel mais il se fait tard et… »

Roy n'en croyait pas ses oreilles, l'armure la plus douce et polie de tout le pays n'était-elle pas en train de couper court à la conversation et de l'envoyer sur les roses ? Du jamais vu ! Gardant sous silence cette tentative d'éjection, il devait absolument donner toutes les informations pour Edward avant qu'Al ne lui raccroche au nez. Ainsi, à contre cœur - ne voulant pas le laisser dans cet état - le brun le coupa :

« Attends Alphonse ! J'aimerai juste que tu informes le Fullmetal qu'on a une longue mission à partir de demain. On se retrouve devant la gare de centrale à 8h tapantes ! Et dis-lui aussi… que… Non, c'est bon, je lui dirai moi-même. »

« Hm… c'est noté… Au revoir Colonel. »

Il n'eut même pas le temps de lui répondre que l'armure avait déjà raccroché. Les Elric devaient aller beaucoup plus mal que ce qu'il pensait… Mais au fond de lui, Roy espérait qu'en aidant Edward, il leur permettrait de retrouver leur vitalité à tout les deux. Il savait que si le blond allait mieux, Al le suivrait. Ils étaient comme deux âmes sœurs, si l'une d'elle souffrait, l'autre le ressentait. Tels deux anges déchus qui s'entraînaient au plus profond des abysses de l'enfer… Une telle connexion était unique. Il pensait que leur lien fraternel avait été renforcé par ce qu'ils avaient enduré. Entre l'abandon, la mort, le désespoir leur relation s'était forgée sur d'étrange base, mais ce n'était pas à lui d'en juger. Il n'avait pas vécu leur passé mais il vivait leur présent et comptait changer le futur dans lequel ils s'étaient engagés…

XXX

« Aah ! »

« Alors ? Dis-moi ce que je veux entendre, Crevette… »

« Je… Je… »

« Aller… Si tu veux que je te donne satisfaction, tu sais ce que je désire… »

Edward ne le savait que trop bien. Toujours ces mots humiliants qu'il devait prononcer. Toujours cette même façon de procéder, cette même envie, ce même désir et surtout cette éternelle honte. Son corps le lui réclamait autant qu'Envy. Et malgré ses yeux bandés, ses mains attachées dans le dos, son corps nu comme une anguille et un esprit plus qu'embrumé par le plaisir et la frustration, il avait quand même pu l'entendre, cette femme…

Envy aimait ça : choquer. Se servant de lui pour traumatiser. Après tout deux hommes à moitié nus, sous un lampadaire, en pleine nuit et surtout en pleine action ne sont-ils pas facilement repérables ?

A en juger par les cris ou plutôt les hurlements de la femme, il était évident qu'elle allait prévenir les autorités. Alors raison de plus pour en finir au plus vite ? Salir son corps un plus n'était, finalement, pas grand-chose. Pourtant son cœur, lacéré, se refusait encore à cette humiliation. Mais Envy avait l'habitude de ses moments de révolte - ses moments préférés - et savait très bien ce qu'il devait faire. Ainsi, il se releva doucement et s'approcha de se corps offert à lui, se frottant contre ce dernier tout en stoppant ses gestes de la main. Alors qu'il se faisait accueillir par des grognements, il susurra à l'oreille de sa proie :

« J'attends encore, Ed-ward… »

Le blond frissonna de tout son être. Il ne se rappelait même plus depuis combien de temps il réagissait comme cela à l'entente de son prénom. Son désir s'intensifia considérablement. Il n'en pouvait plus ! Il devait en finir, il en avait envie… Résigné et abattu, son corps brulant malgré le froid, il conclut la voix haletante :

« Je… Su… Suce-moi… s'il te plait… »

Satisfait, Envy sourit et rit même, juste un instant. Savourant ses mots comme la première fois où il les avait entendus. Jamais il n'aurait cru un jour réussir à faire dire de telles choses à sa crevette. Même si, au début, s'était juste pour le tester, savoir jusqu'où il pouvait le contrôler. Mais, dorénavant, tout était prémédité, imaginé et vécu… Il comblait le moindre de ses désirs, de ses envies comme jamais il n'avait pu en quatre cent ans d'existence.

Remarquant Edward s'impatienter quelque peu, il finit par accéder à sa demande si bien formulée. Tandis qu'il rapprochait ses fines lèvres de son objectif, il lui répondit malicieusement :

« Avec plaisir, Crevette… »

Les cris virent à l'appel. Envy avait bien travaillé. Il lui avait appris à se retenir ou se laisser aller suivant ses demandes. Et plus encore, le blond était un si excellent élève qu'il savait de lui-même s'adapter à la situation ! A ses envies… Ainsi, la seule chose que l'Homonculus n'avait jamais réussi à avoir était ses larmes. Même une simple goutte lui aurait suffi mais rien… C'était donc devenu son but.
Il fixait le bandeau de ses perles améthyste, désirant le voir s'assombrir, s'humidifier alors qu'il accélérait la cadence. Mais toujours rien… D'un sens, cela le soulageait. En effet, il prenait cette incapacité à pleurer comme de la révolte. Lui montrant que le blond n'était pas encore totalement dressé. C'était son dernier objectif. Il avait tout eu de la part de sa crevette. Il avait presque tout fait, que ce soit changer de forme, amener des invités « spéciaux », lui faire essayer toute sorte de drogues... Que de bons et délicieux souvenirs. Mais une fois qu'Edward aurait pleuré, alors il aurait tout fait. C'était son dernier objectif avant de l'éliminer.

Envy le sentait approcher de la délivrance, se contractant sous lui. C'était le moment parfait pour s'arrêter. Des grognements de mécontentement s'élevèrent. Alors qu'Edward allait s'exprimer, Envy s'empara violement de ses lèvres, partageant un gout âpre. Le blond ne se débâtit pas, c'était son rôle. Il attendit que l'Homonculus se recule, patientant pour connaitre la suite du programme, quoi que légèrement frustré. Ce dernier profita de ce moment de calme pour graver cette expression dans sa mémoire. Mais son côté sadique reprenant le dessus, il laissa apparaitre un rictus malicieux, avant de faire parcourir son doigt, dans un geste doux, sous le désir du blond. Ce dernier se cambra, se forçant à ne pas émettre de bruit. Envy sourit de toutes ses dents avant de décréter joyeusement :

« C'est fini pour aujourd'hui ! »

L'Homonculus se releva en même temps, laissant Edward stupéfait. C'était une plaisanterie ? Combien de fois Envy lui avait fait le coup ? Pourtant, il sentit ses liens se détacher et son bandeau tomber. Il eut à peine le temps de s'habituer à la vive lumière du lampadaire que son tortionnaire avait déjà tourné les talons et partait vaquer à ses occupations. Toujours sous le choc et un peu gêné par la présence de son érection, il s'exclama, enterrant sa « fierté » :

« Attends ! Tu ne vas pas me laisser comme ça ? »

Envy se retourna, lui exposant son sourire si exaspérant et si sadique, et s'exclama avec entrain et plein de sous-entendu :

« N'ai-je pas l'air sérieux ? Si tu le souhaites, tu peux finir le travail en pensant à ton petit frère chéri ! D'ailleurs, que pense-t-il de ta nouvelle façon de vivre ? »

Edward baissa la tête, rougissant de honte. Il avait encore laissé Al tout seul, dans son silence, dans le noir de la nuit. Plus qu'Envy, c'était lui-même qu'il détestait. Alors que le rire de ce dernier disparaissait, le blondinet se rhabilla « correctement » avant de se dépêcher de quitter les lieux. La police n'allait pas tarder…

Il courut tout le long du trajet, calmant ce qui le gênait plus bas… Enfin arrivé, exténué, il toisa leur immeuble, remarquant que les lumières étaient éteints. Coupable, il ne put s'empêcher de penser « Il Dort ? ». C'était instinctif. Lorsqu'Al ne bougeait pas, une couverture sur lui, sans un bruit, Il le pensait tout simplement… Ou plutôt le désirait tellement. Il savait que c'était bien égoïste de penser cela alors que son frère ne faisait que l'attendre patiemment. Pourtant, c'est à pas de loup qu'approchait Edward leur appartement, ouvrant la porte tel un ado qui venait de faire le mur. La lumière du couloir fut engloutie par les ténèbres ambiantes. Malgré l'obscurité, il réussit à reconnaitre la silhouette de l'armure assise au bout de la pièce, immobile. Alors dormait-il ? Comme disait-on si souvent « l'espoir fait vivre ». Ainsi, avec une douceur incomparable, il ferma la porte derrière lui avant de se mettre hâtivement en route vers la salle de bain. Il avait besoin de se laver, il devait frotter au moins l'extérieur ! Se purifier tant par l'eau gelée que par l'eau brulante de son pêché. Il ne pouvait pas rester dans cet état devant son frère. C'était… Sale… Posant sa main sur la poigné de la salle de bain, il se rappela qu'il en avait fini pour aujourd'hui, fier d'avoir survécu encore une fois à une nouvelle journée. Mais, soudain, il sentit une main ferme se poser sur son épaule. Pris de panique, tout lui revint en mémoire, chaque passage de la torture qu'il vivait au jour le jour. Instinctivement, pour se protéger, il repoussa brusquement « cette main », se collant à la porte avant de hurler, les yeux vitreux :

« NE ME TOUCHE PAS ! »

« Ah…. Excuse-moi, je n'ai pas fait attention… »

Encore tremblant, Edward leva les yeux vers son frère. Le cœur battant, le corps en sueur, il se rendit compte de son erreur, le regrettant amèrement… Alors qu'Alphonse laissait retomber sa main mollement le long de son corps, le jeune blond répliqua rapidement :

« NON ! Ce… Ce n'est pas ce que je voulais dire ! Excuse-moi ! »

Sentant la honte monter et sa tête lui tourner de plus en plus, il finit par fuir, une fois de plus, s'enfermant dans la salle de bain sans demander son reste. Laissant Alphonse, seul, de l'autre côté. Pourquoi avait-il réagit ainsi ? Il savait bien que ça ne pouvait être que son frère. Pourtant, tout ce qu'il voulait hurler à Envy, il le hurlait à son frère. Une fois entre les murs de cet appartement, il devenait si faible.

Il s'appuya alors contre la porte, se laissant glisser peu à peu sur le sol avec désespoir pendant qu'Al posait, doucement, sa main sur la porte, comme s'ils pouvaient créer un contact entre eux. Il avait encore été rejeté. Il le savait pourtant ! Il savait qu'il ne fallait plus le toucher, ni l'approcher mais il n'arrivait pas accepter cette vérité. Alors il essayait. Et il réessayera… Car tout ce qu'il désirait était d'être à ses côtés, partager sa douleur, son fardeau rien qu'un instant… Juste une seconde, il voulait faire partis de sa vie, comme avant. Mais Edward le fuyait. Peut-être n'osait-il pas lui dire la vérité ? Qu'il voulait le voir disparaître… Etait-il devenu un poids pour son frère ? Juste une boite vide qu'il regrettait d'avoir sauvé ? Ces questions semblaient toutes avoir la même réponse…
Se rappelant quand même le but de cette manœuvre, il dit d'un air abattu, Déçu ? :

« Le… Le Colonel a téléphoné. On part en mission demain matin. Il ne sait pas quand elle se terminera. Il ne m'a pas donné plus de renseignement… »

Edward écoutait cette douce voix, embrumé par la tristesse. Ce ton douloureux lui allait droit au cœur, l'empêchant de répondre. Pourtant, il savait que son frère en attendait une. Qu'il l'attendait lui. Mais il en était incapable. Lâcheté. Honte. Mépris. Voilà de quoi il était remplit, son corps aussi sale que le premier jour. Cette cicatrice, douloureuse comme toujours. Lui rappelant, sans cesse, sa punition, son devoir et son amour... Alors, oui, il ne lui donnerait pas de réponse, car il n'en n'avait pas le droit. Par respect.
Sachant, au fond de lui, que le silence ne se briserait pas, Alphonse finit par continuer :

« Demain… On doit être à 8h à la gare. J'imagine que tu vas prendre une douche… Alors je vais faire ta valise en t'attendant… »

Edward se pétrifia. Se rappelant les « farces » qu'Envy aimait lui faire… Combien de fois avait-il retrouvé dans ses affaires des objets plus que douteux, des lettres aussi fantasques que son auteur, quelques souvenirs de leur entrevus… De quoi faire paniqué son frère et le mettre dans de mauvaises situations ! Ainsi, se relevant d'un seul coup, il hurla :

« NON ! Attends… Je-je la ferai moi-même, ne t'inquiète pas ! »

Alphonse resta paralysé dans son geste. Il n'avait même plus le droit de s'occuper de lui ? Il prenait ce revers de situation comme les autres. Il était fort. Il accusait le coup, laissant son cœur se meurtrir un peu plus sans plus aucune résistance. Il rentra, alors, précipitamment, dans leur chambre, répondant dans un murmure :

« Désolé. »

Edward se prit la tête entre ses mains, rageant de ce qu'il avait du dire mais surtout de ce qu'il avait entendu. Dans le silence de cet appartement, ce dernier mot raisonnait comme un cri d'agoni. Il était pitoyable. Le premier qui aurait dû s'excuser, c'était lui… Mais il devait assumer ces choix. Ou était-ce une excuse pour ne pas avoir à affronter la seule personne qu'il aimait vraiment ?
Pour Alphonse. Pour Alphonse.
Voilà ce à quoi il devait penser ! Il devait le protéger ! Et il ne pouvait plus reculer… Il souleva son T-shirt, scrutant sa cicatrice, comme si elle était là pour le lui rappeler.

Il avait tellement de fois essayé de la faire disparaitre. Dans des soirées de désespoir, il avait tenté l'alchimie, le feu, la mutilation, même quelques prières… Mais elle devenait seulement plus douloureuse et plus vivante que jamais. Alors, il était passé aux méthodes « douces » crèmes, hydratation, maquillage… Mais rien à faire. Le résultat restait le même. Le dégout, la nausée qui lui parvenait lorsqu'il la regardait ne changeait pas, et même s'intensifiait au cours du temps.
Résigné, le blond finit par prendre sa douche, se frottant avec acharnement le corps. Cherchant presque à s'arracher la peau, surtout à son niveau, allant souvent jusqu'au sangComme pour la punir de ses piques qu'elle lui lançait constamment.

Une fois finit, il prit le temps de jeter en boule quelques une de ses affaires, de vérifier ses placards –aucun piège en vue -, de faire le tour de l'appartement –aucun Envy en vue -. Le tout sous les yeux, vides, de son frère, avant de se coucher avec appréhension. Que ce soit le jour ou la nuit, il n'y avait plus de différence. Le palmier était là pour lui rappeler que le bonheur qu'il recherchait n'existait pas. Que ces cauchemars n'étaient que torture et que la peur de s'endormir puis de se réveiller n'était que leur continuité…


Et voici donc ce tout nouveau chapitre qui est le 1er de la partie 2 mais le 20ème en tout !
J'espère ne pas vous avoir trop ennuyé !
Je sais que j'ai bien perdu la main depuis… Alors je redouble d'attention ! J'essaye de faire mieux que mon mieux è.é

Pour ce qui est de l'histoire, un chapitre initiateur !
Passage obligé avant qu'il y est un peu d'action (et j'en prévois ! Ils ne seront pas tous aussi… dépressif !)
J'espère que votre rancune pour Envy c'est atténué avec le temps =o= (juste un peu !)
Si non, ne vous inquiété pas. Comme dit le proverbe « on récolte ce que l'on sème » ! =D

Pour mon histoire :
Suite, donc, au décès de mon ancienne beta SvartAlfe(qui était aussi ma sœur…), une magnifique jeune, fraiche et gentille fille a bien voulu la seconder !
Ainsi je vous présente la déesse purificatrice de fautes d'orthographe et auteur à ses heures perdues =o= :
Mae Amaryllis
C'est elle qui m'a donné l'impulsion de me remettre au travail.
Et bien sûr, tous vos supers commentaires que j'ai relus avec beaucoup de plaisir et d'émotion ! *^*

Merci à tous !
Ce fut un véritable bonheur d'écrire ma fiction, de la publier et maintenant c'est un honneur de lui donner une fin correcte !
Encore désolée pour ce si long temps d'attente ! je crois bien qu'il m'aura fallu 3 ans pour me remettre doucement de ma perte (m'enfin même si rien ne nous appartient ! Bref !)

Sur ces quelques mots, j'espère que ce chapitre vous a plu ! N'hésitez pas à me conseiller (surtout sur le style d'écriture etc…)

Thoru-chan