Bonjour à tous

Je poste une nouvelle fic qui se déroule à l'époque d'Harry Potter lui-même, seulement contrairement au apparence, elle ne portera pas essentiellement sur lui, bien qu'il y soit assez présent puisque sans lui, il n'y aurait aucune histoire ^^. J'espère que ce premier chapitre vous plaira et vous donnera envie de lire la suite et de me poster des commentaires. Sachez que même pour un mot, tout me fait plaisir et m'encourage à écrire, donc n'hésitez pas. En attendant, et n'ayant pas grand chose à vous dire en ce début d'histoire, je vous souhaite à tous une bonne lecture en espérant vous retrouver en review. Bises.


Chapitre 1

« La vie ressemble à un conte, ce qui importe, ce n'est pas sa longueur, mais sa valeur »

(Sénèque)

En posant le pied sur la voie 9 ¾ , je sentis un immense soulagement étreindre mon cœur. Je retournai chez moi, loin de ce manoir qui ne faisait que m'inspirer rancune et colère. Poudlard n'avait jamais été que le seul endroit où je me sentais bien. Où je pouvais être moi-même. Tout en jouant un rôle, parfois.

Quelle bande de sang de bourbe, siffla lentement ma mère à mes côtés en nous entrainant, ma sœur et moi, en direction de la joyeuse bande de Serpentards et de mangemorts que constituait la famille Malefoy au complet. Ah Lucius, quel bonheur de trouver des personnes pures ici. C'est infect

Je ne répondis rien à ma mère, préférant me contenter de m'incliner élégamment devant Lucius et Narcissa Malefoy avant d'adresser un sourire sincère à Drago qui me le rendit bien. Le seul auquel je tenais véritablement dans ce groupe que nous formions en cet instant précis.

Cela me rappelle que je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Katherina Romanova, mais ça, c'est officiellement. Officieusement, je m'appelle Katherina Black. Oui, mon nom doit vous dire quelque chose, rien que l'année dernière Sirius Black a bien fait parler de lui dans le monde entier, moldu comme sorcier. Et vous avez bien raison, mon nom est le sien. Et pour être franche jusqu'au bout, il se trouve être mon père à moi et celui de ma sœur jumelle, Kayla.

D'ailleurs, la ressemblance entre nous ne s'arrête pas au nom. Comme lui, nous possédions les mêmes cheveux sombres, mais ayant néanmoins hérités des lourdes boucles de notre mère, les mêmes yeux aussi. Un gris fer assez froid mais néanmoins capable d'étincelles de joie quand les circonstances le permettaient. Et Dieu savait que les circonstances était rares.

De ma mère, je n'avais hérité que de la forme du visage et d'une peau pâle mais non moins porcelaine, caractéristique de la nationalité russe qui fut celle de ma famille maternelle. Ainsi me diriez-vous, pourquoi personne n'a-t-il jamais eu la présence d'esprit de remarquer le lien de parenté entre nous et Sirius Black ? Et bien la réponse est très simple, depuis ma naissance, je porte le nom de ma mère.

Sang pure issue d'une haute famille de l'aristocratie russe, cette dernière était tombée amoureuse de mon père lors de ses études à Poudlard. Relation qui avait finit par la faire tomber enceinte un mois avant sa sortie de Poudlard. Et elle avait mit au monde deux enfants : ma sœur et moi. Mon père avait été mit au courant de cela relativement trop tard. Résultat, il n'avait jamais eu le droit de nous voir puisque ma famille maternelle avait tout fait pour. Puis était venu son incarcération à Azkaban, et cela avait achevé de persuader les parents de ma mère que cet homme n'était pas fréquentable. Il n'en restait pas moins mon père.

Kate, appela alors une voix douce dans mon dos et je pivotai élégamment sur mes talons pour découvrir mon meilleur ami, Blaise Zabini accompagné de notre amie commune, Elena Selwyn. Comment va tu ?

Très bien et toi donc ? demandais-je en le serrant dans mes bras avant d'en faire de même avec celle que je considérais comme une sœur

Blaise et Elena s'inclinèrent respectueusement devant mes parents et ceux de Drago puis je fis mes adieux à ma famille avant de suivre mes deux amis dans le Poudlard Express.

Au moment de passer devant les wagons du milieu, nous fûmes obligés de nous arrêter pour éviter Lee Jordan, un Gryffondor de notre année, qui se précipitait en courant vers la plus grande famille présente sur le quai : les Weasley. Aussitôt, mes yeux tombèrent sur eux tous, qui s'étaient figés en nous regardant.

Il y avait d'abord leur père, Arthur Weasley. Un homme charmant, pour qui ne faisait pas attention à son amour obsessionnel pour les moldus qui lui avait maintes fois joué des tours, comme la fois où son fils cadet avait décidé d'utiliser sa voiture volante pour se rendre à Poudlard après avoir raté le train. Sa femme se nommait Molly Weasley. Une mère poule qui avait quelque chose d'attendrissant quand on la voyait se presser autour de tous ces enfants et les enguirlander sans cesser de les regarder avec tendresse. Je ne connaissais pas leurs deux fils ainés, je savais seulement qu'ils se nommaient Charlie et Bill. De très bons échos sur eux circulaient à Poudlard et j'avais appris à leur adresser une sorte de respect muet pour avoir tant marqué les esprits. Après eux venait Percy Weasley, qui n'était pas présent, et qui m'avait toujours tapé sur les nerfs avec ses airs de préfet-en-chef et de moralisateur. Il travaillait pour Mr Croupton paraissait-il. Grand bien lui en fasse.

Après lui venaient les jumeaux, Fred et George, qui avaient mon âge et partageaient les trois quart de mes cours depuis que notre cher directeur avait jugé bon que Gryffondor et Serpentard soient amis. Autant dire que même les cours d'histoire de la magie avait de quoi rester dynamiques. Mais je devais néanmoins reconnaître qu'ils étaient comiques, toujours de bonne humeur et donnaient le sourire pour la journée. Seulement ma famille maternelle avait insisté : les Weasley ne sont pas fréquentables. Alors j'avais appris à les ignorer, voire même à les provoquer.

Venait ensuite Ronald Weasley. Un garçon pouvant posséder de grandes qualités s'il ne les cachait pas derrière un masque d'abruti non fini et d'idiot diplômé. Contrairement à ses frères ainés, il avait réussit à sortir de l'anonymat par un autre moyen : Harry Potter. Son meilleur ami. Je connaissais mal Ron, mais le peu que j'avais eu à le côtoyer, il m'avait donné l'impression de faire tâche en compagnie du très populaire Harry Potter et de l'agaçante, mais non moins intelligente, Hermione Granger.

La dernière, car oui c'était une fille, était Ginny. La septième de la fratrie, elle se distinguait de ses frères par autre chose que sa féminité. Elle assumait parfaitement son statut et jouait franc jeu. Je l'appréciais pour les rares fois où j'avais eu à lui parler. Elle se faisait confiance et agissait selon ses règles.

Tous nous regardaient en silence, accompagnés d'Harry Potter et d'Hermione Granger. Mes yeux tombèrent sur les parents de cette dernière et je la vis se tendre. Oui, Hermione Granger était ce que l'on appelait couramment chez nous, une sang-de-bourbe. Seulement mes relations m'avaient apprit que les apparences étaient parfois trompeuses. La preuve, il s'agissait de la meilleure élève de sa promo.

Nous devrions monter dans le train, murmurais-je doucement en poussant Blaise en avant. C'est inutile de rester sur le quai

Ils hochèrent la tête et se détournèrent des Weasley. Soupirant légèrement, je montai dans le train et les suivis dans l'étroit couloir.

Nous avions trop tardé, tous les compartiments de Serpentard étaient prit et ceux de Serdaigle également. Il allait nous falloir nous coltiner les Poufsouffles ou les Gryffondor. Beaucoup diront que cette dernière maison est la pire, mais à mes yeux, ce sont les Poufsouffles. Toujours avec leurs grandes leçons de moral, je m'étais d'ailleurs toujours demandé pourquoi Percy Weasley ne s'y était pas retrouvé. Qu'est-ce que le choixpeau avait-il bien pu lui trouver pour l'envoyer à Gryffondor ? Ou après tout, peut-être était-il tellement blasé par les Weasley qu'il les envoyait à la chaine dans la maison des rouges et or.

Mais même après avoir arpenté tout le couloir des Poufsouffles, il fallut se rendre à l'évidence : nous devions nous retrouver avec les Gryffondors. L'ambiance allait être gai. Levant les yeux au ciel, je m'avançai lentement dans l'allée jusqu'au bout avant de revenir sur mes pas. C'était pire que je ne le pensais. Le seul compartiment de libre contenait déjà Lee Jordan, ce qui laissait prévoir avec certitude l'arrivée prochaine des jumeaux Weasley. Seulement c'était cela ou rester dans le couloir. Blaise prit une mine résolu et ouvrit la porte du compartiment.

Excuse moi, lança-t-il. Nous serait-il possible de nous installer avec vous, il n'y a pas de place ailleurs ?

Comment ? demanda l'autre. Je croyais que les Serpentards ne se mélangeaient pas aux autres

S'entend que la situation allait certainement dégénérée, je préférais intervenir. Posant une main sur l'épaule de mon ami, je le forçais à reculer et m'avançai à mon tour. Aussitôt, le regard de Lee Jordan tomba sur moi, une étincelle de défi brillant à l'intérieur.

Il n'y a pas de place ailleurs, expliquais-je d'une voix douce et calme. Tu es notre seul espoir de ne pas passer le voyage dans le couloir. Alors je t'en pris, accorde-nous le privilège de nous asseoir avec vous

Aussitôt, je vis les yeux de Lee s'ouvrir de surprise. Il était vrai que nos maisons avaient plutôt tendance à se trucider plutôt qu'à s'entendre. Mais il ne m'avait jamais rien fait, hormis peut-être l'épisode de la poche d'eau qui avait éclaté au-dessus de nos têtes en deuxième année, alors je ne souhaitais pas causer de problèmes.

Euh… oui… oui bien sûr allez-y, murmura-t-il

Je lui adressai un léger sourire de remerciement avant d'entrer en compagnie de mes amis. Tenant fermement mon chaton, Shaïna, entre mes bras, je vins m'asseoir à côté de la fenêtre. Blaise s'assit en face de moi, aux côtés d'Elena qui jeta un regard méfiant à Lee Jordan.

Alors ces vacances ? finit par demander Blaise en se rendant compte du silence de mort qui régnait sur le compartiment. Comment ce sont-elles passées ?

Laissant Elena répondre à la question, je laissai mes yeux vagabonder dehors, sur le quai. De là, j'avais une vue imprenable sur l'improbable famille Lovegood. Le père comme la fille était étrange. Mais j'avais découvert que leur étrangeté ne gâchait en rien leur intelligence. Ils avaient seulement une vision différente de la vie.

A ce moment-là, pile quand Elena me demandait comment s'était déroulé mes propres vacances, la porte du compartiment s'ouvrit avec fracas, laissant entrer Fred et George Weasley qui se figèrent en nous voyant. Aussitôt, l'atmosphère s'alourdit d'autant plus.

Qu'est-ce que vous faites là ? demanda Fred avec un froncement de sourcil très explicite

Il n'y avait pas d'autres compartiments Weasley, répondit sèchement Blaise, non content de se voir ainsi agressé

Tu les as laissé s'installer ? questionna George en se tournant vers son meilleur ami

Depuis le départ, j'avais toujours été en mesure de différencier ses deux jumeaux. J'ignorais véritablement comment, mais je savais toujours à qui j'avais affaire.

Ils me l'ont demandés gentiment, se défendit Lee. Et puis, on ne va pas les laisser dans le couloir

Fred ouvrit la bouche pour répondre une affirmation mais je le coupais doucement.

C'est très gentil à vous, le remerciais-je en utilisant une fois de plus la diplomatie. Passer toute la journée dans le couloir ne nous inspirait pas vraiment et votre ami a accepté avec gentillesse de nous recevoir. Ne vous inquiétez pas, nous n'avons nullement l'intention de vous embêter

Tout comme leur meilleur ami avant eux, ils parurent surprit de mes mots. Pourquoi tout le monde croyait-il que nous allions toujours attaquer les autres ? C'était idiot.

Les Weasley finirent néanmoins par s'asseoir et je me plaquai à la cloison du train pour ne pas toucher George Weasley. Contrairement à ce qu'il pu penser, ce n'était pas par pure prétention. Seulement j'avais un don qu'il valait parfois mieux éviter de provoquer.

Certains étaient change-formes, d'autres avaient des facilités en telle ou telle matière, mais moi, j'étais une vélane. Un gène transmit par ma mère et la famille maternelle de cette dernière, française d'origine. Ne l'étant pas entièrement, je n'en restais pas moins dangereuse pour les hommes.

Alors ces vacances ? insista Elena en ignorant délibérément les trois autres membres de ce compartiment

Passionnante comme toujours, répondis-je lentement. Ma mère a encore trouvé le temps de nous forcer à apprendre des sortilèges de magie noire et la famille Malefoy semble avoir décidé que je ferais une bonne épouse à leur fils

Ce qui a l'air de te convenir à merveille, ironisa Blaise

J'apprécie Drago ne vous y trompez pas, murmurais-je. Seulement, j'ai bien assez eu ma vie dictée par ma famille, je ne veux pas en plus devoir être l'objet d'un mariage arrangé. D'autant plus avec quelqu'un que je considère comme un frère

Je comprends, fit Elena. Mais soit positive. Toi au moins, tu le connaît et tu a au moins la chance d'avoir quelqu'un de physiquement présentable. Moi, mes parents ont prévu de me faire épouser Flint. Si tu savait à quel point j'ai envie de vomir

Je lui adressai un regard compatissant. Flint était, comme dirait-on en langage courant, une ordure. Ni plus, ni moins. Un personnage abject qui ne connaissait que des choses abjectes. J'avais eu la malchance de devoir le côtoyer relativement souvent les années précédentes en tant que membre de l'équipe de Quidditch, et cela avait souvent mal finit. Une guerre encore pire qu'entre les Gryffondors et les Serpentards.

Eh bien moi ce sera Pansy Parkinson, avoua Blaise tandis qu'on haussait toutes les deux un sourcil. Au départ, elle devait être destinée à Drago, mais les choses ont changés depuis que tu est la prétendante au mariage

Ne m'en parle pas, marmonnais-je tandis que le train s'emballait pour quitter le quai. Épousez un ami ressemble à de l'inceste pour moi. Je ferais tout ce que je peux pour éviter cela. Quitte à créer un scandale

Les deux autres hochèrent la tête et je constatai à cet instant que si les Gryffondors discutaient entre eux, ils disposaient d'une oreille très attentive à notre égard. Soupirant légèrement, j'appuyai ma tête contre la fenêtre tandis que Blaise sortait un jeu et qu'Elena se mettait à lire un livre.

A cet-instant, Shaïna décida d'en faire à sa tête et se réveilla sur mes genoux. Elle cligna des yeux sous mon regard attendrit avant de me regarder avec douceur. Un léger sourire dessina mes lèvres et je lui caressai doucement le museau. Elle se laissa faire quelques secondes avant d'éternuer et de se lever sur ses pattes de chaton. Mettant une main préventive devant elle pour lui éviter une chute, je l'a laissais faire quelques pas. Et comme je m'en doutais, elle en demanda un peu plus.

Tu devrait la mettre par terre, lança Elena par-dessus son magazine. Elle y sera mieux

Je voulais bien, mais ce n'était qu'un chaton. Et un bébé était donc en conséquent totalement imprévisible. Connaissant les Weasley comme je les connaissais, ils devaient avoir des objets dangereux pour un chaton dans leurs sacs et je préférais autant éviter de courir un danger pour mon animal.

Les concernés s'étaient d'ailleurs arrêtés dans leur bataille explosive avec leur ami et regardaient à présent dans ma direction. Les voyant lever un sourcil interrogateur, je dégageai ma cape sur le côté, dévoilant mon chaton de quelques mois qui se mit à les regarder avec curiosité.

Je vis aussitôt les visages des Gryffondors se dessiner d'un sourire attendrit. Qui pouvait seulement résister à la tête d'un animal ? D'autant plus quand ce n'était encore qu'un bébé ? Je vis Lee tendre une main vers une boîte à sa gauche, préventif. Fronçant les sourcils, je lui adressai un regard interrogatif.

J'ai une accromentule, expliqua-t-il

Aussitôt, j'eus une attitude digne des meilleurs Serpentards : je fis un bond sur le côté, me cognant à la cloison, évitant de justesse que mon chat ne tombe. Je sentis même les couleurs désertées de mes joues jusqu'à devenir translucide.

Et Kate sa va aller ? me demanda Blaise tandis que je me pressais contre la fenêtre sous les yeux surprit des Gryffondors. Elle est dans sa boîte, elle n'en bougera pas

Qu'est-ce qui se passe ? demanda George sans comprendre ce qui m'arrivait

Elle a une peur bleue des araignées quel qu'elles soient, expliqua Elena

Oh, s'exclama Lee. Je vais la ranger alors

Non, répondis-je un peu trop fortement. Enfin je veux dire, je préfère voir la boite, au moins je suis sûre qu'elle ne s'échappera pas

Réflexion faite, voir la boîte n'était pas mieux. Mais je me rassurais en me disant que si l'araignée s'échappait, il y avait Fred et George entre nous.

Ce fut à cet instant que je posais mes yeux sur l'heure de ma montre. Je devais rejoindre les autres préfets dans leur compartiment pour discuter de l'année qui allait commencer. Soupirant légèrement, je me levai et tendis mon chat à Elena qui le prit contre elle avant de m'adresser un sourire encourageant. Je lui répondis avant de quitter le compartiment. Direction : le compartiment des préfets.

*0*0*

Je n'avais pas connu un voyage en train aussi fatiguant au cours de mes cinq dernières années. Aucun doute, préfet n'était pas fait pour tous. J'étais aussi épuisée que si j'avais couru le marathon. Il fallait dire qu'après avoir évité de justesse une tuerie entre Drago et Harry, j'avais poursuivis des deuxième année en train de jeter des sorts entre eux sans précaution dans les couloirs avant de calmer une bande de première année en pleine crise de panique. Aucun doute, j'étais fatiguée.

Aussi me rendis-je à peine compte que la calèche qu'avait choisit mes amis était également occupée par les jumeaux Weasley, Lee Jordan, mais également Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger. Laissant mon chat à Elena, je m'assis avec une légèreté feinte entre Fred et Blaise.

Tu m'a l'air totalement épuisée, fit remarquer Blaise avec un léger sourire moqueur

Moque toi dont toi, répliquais-je. Quand tu aura poursuivit une dizaine de première année pour leur confirmer que non, Poudlard n'était pas un asile pour les fous, tu comprendra mieux

Non, s'exclama Elena. C'est pas vrai. C'étaient des né-moldus ?

Oh non un mélange de tout, répondis-je. Croit-moi, à cet âge-là, ils se valent tous

Oui mais les enfants né-moldu se mettent tellement de choses en tête, soupira Elena

En effet, répondis-je. Mais c'est peut-être parce que c'est Dumbledore qui va les chercher. Vu qu'il n'est déjà pas sain d'esprit, ils se disent que Poudlard doit être pareil

Après réflexion, reprit Blaise. Je crois pouvoir les comprendre

J'haussai un sourcil, ignorant la calèche qui s'était emballée.

Ben oui regarde bien nos professeurs, décrivit Blaise. Rogue ferait peur à une porte de prison, Macgonagall donne toujours l'impression qu'elle va coller quelqu'un, Dumbledore nous passe tous au rayon X, Flitwick ne doit pas dépasser les 1 mètre MAIS il parvient quand même à être imposant, Chourave est complètement dingue, Hagrid est gentil mais il oublie qu'on est pas diplômé de soin en créature magique et Trelawney nous a à tous prédit une mort atroce et prématurée

Le silence s'abattit sur la calèche tandis que nous nous mettions tous à cogiter. Je devais avouer que Blaise avait raison, tous nos professeurs étaient inquiétants. Puis, doucement, les conversations reprirent et je récupérais mon chat avec joie. J'avais faim.

*0*0*

Assise à la table des Serpentards après avoir finis tout mon repas, je me tournai vers notre Directeur, attendant qu'il nous présente son discours de bienvenue. Évidemment, j'avais depuis longtemps repéré qu'il y avait plus de personnes que d'habitude, mais j'imaginais qu'il devait y avoir une explication à cela. De même que pour la présence de l'école de magie française Beauxbatons et celle, bulgare, de Durmstrang.

Ce château n'abritera pas que vous cette année, déclara Dumbledore à son pupitre. Il abritera aussi des hôtes exceptionnels

Je vis passer Rusard en courant, d'une manière étrange cela dit et je le vis rejoindre Dumbledore pour lui murmurer quelque chose. Ce dernier lui répondit et Rusard repartit en sens inverse.

Poudlard a été choisit pour accueillir un événement légendaire, continua le directeur. Le tournoi des trois sorciers. Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit, le Tournoi des trois sorciers réunit trois écoles pour une série d'épreuves magiques. Dans chaque école, deux élèves seulement sont choisis. Je serais très clair, celui qui est choisit est seul. Et croyez-moi sur parole, ce ne sont pas des épreuves pour les craintifs. Nous en reparlerons. En attendant, veuillez accueillir avec moi les charmantes jeunes filles de l'académie Beauxbatons, et leur directrice, Madame Maxime

Me levant d'un bond en même temps que les autres, je tentais désespérément de repérer mon amie dans le groupe. Blonde comme elle était, elle ne devait pas être difficile à voir. Je parvins enfin à repérer Fleur et elle m'adressa un sourire éblouissant en me reconnaissant.

Tu m'avait dit être une vélane très chère, murmura Blaise à mon oreille. Mais tu ne m'avait pas dit que tu était amie AVEC une vélane

Allons Blaise, répondis-je avec un léger sourire. Serait-ce une envie de la côtoyer ?

Il ne répondit rien mais me poussa légèrement du coude, boudeur. Il fallait dire que le fait de me connaître le faisait résister au pouvoir séducteur des Vélanes. Mais Fleur en était une à part entière, alors autant dire qu'il n'était qu'à moitié protégé.

Et nos amis du Nord, reprit Dumbledore. Applaudissez les valeureux garçons de Durmstrang. Et leur directeur, Igor Karkaroff

Je tournai le regard vers la porte à temps pour voir apparaître les élèves de l'école Bulgare. Ils contrastaient avec force par rapport aux filles de Beauxbatons habillées de bleu. Eux était tout de marrons et de blanc vêtu, l'air sévère et sérieux. Je vis apparaître Victor Krum et je fus dégoûtée de voir le favoritisme flagrant qu'avait Karkaroff pour lui.

J'aimerais dire quelques mots, reprit Dumbledore quand les deux écoles se furent assises. La gloire éternelle. Voilà ce qui attend l'élève qui remporte le tournoi des trois sorciers. Trois tâches extrêmement dangereuses. En conséquent, le ministère a imposé une nouvelle règle. Pour expliquer tout cela, le directeur du Département de la coopération magique internationale, Monsieur Bartemius Croupton

A ce moment précis, le ciel se déchaina au-dessus de nos têtes et je me crispai en entendant le bruit de l'orage qui ne cessait de me rappeler de douloureux souvenirs. Blaise posa une main rassurante sur mon bras alors que l'orage s'arrêtait net. Aussitôt, je tournai mon regard vers mon sauveur, avant de me tendre : Alastor Maugrey.

Je le vis échanger quelques mots avec Dumbledore avant qu'il n'avale quelque chose. Je levai un sourcil étonné en regardant Elena. Qu'est-ce qui pouvait bien se trouver dans cette gourde ?

Après mures réflexions, fit Croupton. Le ministère a conclut que, pour votre sécurité, les élèves âgés de moins de 17 ans ne seraient pas autorisés à se présenter au tournoi

Aussitôt des exclamations de protestations retentirent et je vis notamment les jumeaux Weasley parfaitement dans leur élément d'éléments perturbateurs. Ils encourageaient vraisemblablement les cris.

Silence, hurla Dumbledore

Mais contre cela, les Weasley ne purent rien faire et un léger sourire m'échappa. Mais qu'est-ce qui m'arrivait donc ? Depuis quand rigolais-je à leurs plaisanteries ? Cela signerait à coup sûr ma perte.

Dumbledore dévoila lentement la coupe de feu et je la regardais avec une attention lugubre. Je ne voulais certainement pas mettre mon nom dans cette chose, mais en même temps, il y avait cette envie de gagner, d'apporter la gloire à ma maison qui avait trop tendance à être humiliée. La coupe de feu s'illumina d'une agréable lumière bleue et Dumbledore se tourna à nouveau vers nous.

La coupe de feu, déclara-t-il. Quiconque souhaite s'inscrire au Tournoi devra noter son nom sur un bout de parchemin et le jeter dans le feu avant Jeudi soir, même heure. N'agissez pas à la légère, une fois choisi, impossible de reculer. Dès cet instant, le tournoi des trois sorciers aura commencé

Le brouhaha revint dans la salle et chacun se leva pour regagner sa salle commune. Mais moi, je me levai d'un bond et me précipitai vers Fleur Delacour qui ouvrit les bras à temps pour me réceptionner.

Tu n'imagine pas à quel point je suis heureuse de te revoir, lançais-je heureuse en reculant

Oh si j'imagine très bien, répondit-elle avec un rire. Parce que je ressens la même chose

Je lui adressai un sourire immense et pivotai vers la fillette à ses côtés.

Gabrielle, m'exclamais-je et elle hocha la tête avec un grand sourire. Je ne t'aurais même pas reconnue. Tu est magnifique ma chérie

Elle se réfugia dans mes bras et je l'a serrais de toutes mes forces contre moi. Considérant Fleur et Gabrielle comme mes sœurs, tout comme Kayla. Je leur présentais rapidement Blaise et Elena et fis ainsi la connaissance des amies de Fleur, Océane et Flora.

Le tournoi des trois sorciers, s'exclama Fleur. Vous imaginez ?

Oh oui très bien, répondis-je tandis que nous nous dirigions vers le hall d'entrée. Et je dois t'avouer que j'hésite à me présenter

Nous ont y va, fit Fleur. Une gloire éternelle, faire honneur à notre école, c'est prestigieux

Poudlard gagnera, clamais-je avec un sourire aux lèvres

Fleur m'adressa un regard moqueur et j'échangeai avec elle un rire léger.

N'en sois pas si sûre, répondit-elle. Je suis bien décidée à faire remporter la coupe à mon école

On continua à se chamailler jusqu'à ce que l'on parvienne à la porte d'entrée. Là-bas, je serrais Fleur dans mes bras ainsi que Gabrielle et souhaitais une excellente nuit aux autres. Puis je descendis dans la salle commune de Serpentard avec mes amis. Non, vraiment, cette cinquième année allait être encore mouvementée. Je n'aurais pas su mieux dire.