Warning / Mise en garde : Attention, si vous n'aimez pas le YAOI, ne commencez pas cette histoire.

Naruto, son univers et ses personnages ne m'appartiennent pas.

P'tit message de l'auteur (moi ^^) : Allez, courage les garçons ! Mission bientôt achevée et session câlin à venir ! Courage aussi à vous ami(e)s lecteurs et lectrices ! Nous allons y arriver enfin, à ce lemon tant attendu ! Encore un peu de patience et nous pourrons suivre nos tourtereaux dans leur "lune de miel" ;)

Bonne lecture à toutes et à tous !

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XV – Démasqué

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En vérité, la rage contenue dans son regard aurait suffi à figer l'homme tant elle était forte. De toute la journée, et malgré les nombreuses opportunités que les garçons avaient laissé, il avait fallu que l'attaque survienne au seul moment où Sasuke avait enfin pu être un peu seul avec Naruto. Et celui qui avait osé cela était maintenant piégé par son Sharigan, où il était attaché et écartelé en X entre deux poteaux : il allait payer son audace, foi d'Uchiwa.

Deux bras chaud s'enroulèrent autour de sa taille et une joue se posa sur son épaule, un souffle tiède faisant frémir la peau de son cou. Naruto lécha doucement le bord de son oreille avant de mordiller gentiment son lobe.

« Libère-le, s'il-te-plaît », murmura l'hôte du renard à son oreille, ronronnant presque. « Nous avons des choses à lui demander. »

Les lèvres effleurèrent ensuite son cou tandis que le corps chaud et musclé du jeune homme se plaquait à son dos. Il étreignit brièvement les avant-bras le ceignant et, à contrecœur, libéra l'homme de son emprise. À peine celui-ci avait-il repris pied dans la réalité, que déjà le ninja s'était, dans un mouvement fluide et extrêmement rapide, placé derrière lui, son shuriken d'ombre effleurant dangereusement sa trachée et lui tordant douloureusement un bras dans le dos. L'homme ravala un cri de douleur. Puis, sur un signe du blond, le ninja le força à genoux, s'accroupissant derrière lui.

Naruto s'assit en tailleur devant eux, aussi dégagé que s'il s'agissait d'une simple conversation entre amis.

« Vous savez que ce n'est pas poli de ne pas se présenter ? », attaqua-t-il d'un ton léger légèrement boudeur. « Moi, c'est Naruto. Et l'homme le plus merveilleux que je connaisse qui est juste derrière vous, c'est Sasuke », poursuivit-il avec un grand sourire.

Sasuke roula les yeux au ciel, partagé entre amusement et contrariété face au manque de sérieux de son amant. L'homme ne répondit pas, jetant un regard noir au gamin devant lui.

« Sasuke », se plaignit Naruto sur le ton d'un môme capricieux de cinq ans, « le monsieur veut pas nous dire qui il est. »

À peine eut-il finit de parler que l'homme eut un hoquet de douleur, luttant pour ne pas crier : tout en lui remontant le poignet plus haut dans le dos, manquant briser son poignet et son épaule dans le processus, le brun venait de lui décocher un violent coup de poing dans les côtes. Sitôt qu'il se redressa pour soulager la torsion de son bras, l'énorme shuriken revint appuyer sur sa gorge, laissant cette fois-ci une marque rouge. Encore un peu et la peau finirait par céder sous le fil acéré de la lame.

« Ton nom et la raison de ton attaque », souffla Sasuke d'une voix contenant milles promesses de tortures.

L'homme déglutit difficilement, sa résolution commençant à vaciller. Il persista tout de même dans son silence.

« Alors ? », gronda Sasuke clairement impatient.

Les yeux de Naruto s'écarquillèrent soudainement.

« Mais je vous reconnais ! », s'exclama-t-il. « Vous êtes le gars qui a aidé l'autre grand dadais à attacher les bêtes aux carrioles, le jour de notre départ, à Konoha ! »

L'homme baissa les yeux, rougissant, et émis un petit couinement, comme vaincu.

« Quelqu'un arrive », signala doucement Sasuke.

Naruto signifia qu'il avait entendu d'un mouvement de tête et attendit que se montre celui qu'il savait maintenant être leur coupable.

« Nous t'attendions, Fado. Je crois que quelqu'un est venu vous rendre visite », lança le blond à la personne qui contournait le véhicule.

La longue silhouette du Lad se figea en voyant l'homme que Sasuke tenait à sa merci et son regard se voila de tristesse.

« Et si nous discutions un peu de tout ça ? »

« Tu veux pas leur offrir de thé, tant que t'y es ? », demanda Sasuke en roulant les yeux.

Fado hésita avant de s'asseoir lentement, sans cesser de regarder le prisonnier que le ninja n'avait pas encore relâché. Sur un signe de tête de Naruto, et à regret, le brun rangea son arme, mais il ne lâcha pas le bras de l'homme pour le moment. La confiance n'avait jamais été son fort, et il n'en avait absolument aucune pour les deux hommes présents.

Naruto envoya trois clones – dont l'un à l'image de son amant, l'autre à celle du lad et enfin le dernier à la sienne – auprès des autres afin que personne ne vienne les déranger tout de suite.

« Aucun de nos deux amis ici présent n'est un chamois… six-mois… ou je sais plus quoi… »

« Bref, aucun n'a deux têtes comme celui dont tu m'as parlé », expliqua Naruto en réponse au regard interrogateur du brun.

« Frères siamois », corrigea Sasuke en roulant comiquement les yeux.

« Bien », continua le blond, à l'attention de Fado et de l'inconnu. « Vu que nous sommes visiblement les plus forts, je crois qu'il serait plus sage de tout nous dire. Enfin, moi, personnellement, je m'en fiche un peu, mais je suis pas sûr que mon adorable beau gosse ici présent ait encore beaucoup de patience… Et question torture, croyez-moi quand je vous dis que vous n'avez pas envie de vérifier par vous-même sa maîtrise dans ce domaine… »

Malgré son ton badin, la menace contenue dans ses propos était sérieuse et les deux hommes échangèrent un regard clairement peu rassuré.

« Kito est mon frère aîné », commença Fado d'une voix où tremblaient colère et peur mêlées. « Nos parents étaient des gens haïssables qui frappaient tout le temps Kito à qui ils reprochaient tout ce qui n'allait pas : il avaient été forcés par leurs famille à se marier lorsque notre mère était tombée enceinte. Kito symbolisait donc tous leurs ennuis : leur jeunesse "gâchée", leurs problèmes d'argent, le fait qu'ils ne s'aiment pas et se trompent mutuellement, leurs problèmes d'alcool et de jeu… tout. »

La voix de l'homme s'était brisée sur la fin et il se tut, inspirant un grand coup les yeux fermés. Puis il reprit, soudainement virulent : « Et le mariage des jumelles va détruire la seule chose qui l'ai jamais rendu heureux ! Je les haï ! »

Le dénommé Kito baissa la tête dès que Fado eut prit la parole, ses épaules tremblant légèrement, et Sasuke réalisa que l'homme retenait des sanglots. À l'exclamation de son frère, il releva vivement la tête.

« Oh… Fado… qu'as-tu fait ? »

« La même chose que toi : me pourrir la vie ! Lui en m'empêchant de terminer rapidement cette fichue mission pour pouvoir enfin me casser en tête-à-tête avec mon mec ! Et toi en gâchant l'un de nos rares instants seuls », gronda dangereusement Sasuke que l'histoire des deux frangins n'avait pas ému pour quat' sous.

« Je ne voulais que vous assommer pour pouvoir parler avec mon frère », se défendit l'homme. « J'ai appris que le voyage se passait mal et… »

L'homme ne pu finir sa phrase et secoua misérablement la tête. Naruto soupira bruyamment et échangea un long regard avec Sasuke. Celui-ci lui indiqua le lad du menton puis l'homme qu'il tenait toujours prisonnier. Naruto hocha son assentiment et se tint prêt en cas de réaction trop "négative" de Fado.

« Laissez-moi résumer tout ça », commença Sasuke d'une voix froide. « Le grand frère a une vie misérable jusqu'à ce qu'il rencontre quelqu'un qui… disons, qui lui change la vie. Mais cette personne doit épouser une jeune fille et le grand frère doit faire une croix sur son grand amour. Le petit frère décide alors de se faire embaucher comme lad dans le convoi. Il embauche un, pardon, deux ninjas – des frères siamois – pour se débarrasser des jumelles pour empêcher le mariage. J'ai tout compris ? »

Un lourd silence s'abattit sur le petit groupe. Naruto vit la tristesse dans le regard de l'aîné et la colère dans celui du cadet. Il vit aussi l'impatience dans celui de Sasuke et le devina sur le point de vraiment perdre patience et en venir à la solution la plus simple et, hélas, aussi la plus meurtrière.

Alors que Naruto allait reprendre la parole, il se figea soudainement. Du coin de l'œil, il vit que Sasuke en avait fait autant et jura silencieusement : quelqu'un approchait leur camp et ce quelqu'un n'avait pas tout à fait ce que l'on pouvait appeler de bonnes intentions. L'instant d'après, Sasuke avait assommé, ligoté et repoussé les deux frères sous le chariot et se tenait à ses côtés, prêt à en découdre avec quiconque pointerait le bout de son nez.

Naruto ne put s'empêcher de sourire : son amour de ninja avait besoin d'action et allait enfin en avoir. Puis, plus sérieusement, il reporta son attention sur l'intrus – probablement à deux têtes – qui approchait aussi discrètement que possible – mais pas assez pour échapper aux sens surdéveloppés du blond et du brun.

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À suivre

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