Bonjour à tous.

Voilà donc le premier chapitre de Destinées Liées, ma toute première longue fiction sur le couple.

Il faut que je vous explique certains points avant que vous ne commenciez à lire.

Premièrement, cette histoire n'est pas une AU, mais considérez que le Neji qui est à l'intérieur est exactement le même que celui de la saison 1. Neji croit encore au Destin, qu'il est maudit et qu'il est un oiseau en cage. Donc Neji est froid, méchant et égoïste. Même avec Tenten. Il n'est pas le Neji compréhensif de Naruto Shipuuden, même si, techniquement, à la fin de cette histoire, il aura atteint ce Neji là.

Deuxième point, les techniques de Tenten seront toutes inventées - j'aime donner à Tenten de nouvelles techniques, car sinon, elle serait beaucoup trop faible par rapport aux autres - et les noms des Hyuuga cités dans cette histoire n'existent pas dans le manga original.

Bonne lecture :)


Chapitre 1

- Je refuse.

Neji Hyuuga, dix-huit ans tout juste, faisait face au dirigeant du clan Hyuuga, Hiashi Hyuuga.

Cela faisait dix minutes qu'il était là, mais le jeune homme ne pouvait pas empêcher ses muscles de se contracter, rigide comme il était. Son oncle venait de le convoquer pour lui parler de quelque chose d'important, et Neji ne s'était pas une fois douté à quel point son « quelque chose » allait bouleverser sa vie. Il s'attendait à une mission, mais non, c'était bien pire.

Son oncle prévoyait de le marier.

C'était la première fois de sa vie qu'il lui refusait ouvertement un ordre. Neji respectait profondément son oncle – malgré la haine à peine dissimulée qu'il aspirait à son égard. Tout le monde savait que Hiashi voyait tous ses désirs réalisés, parce que ses désirs étaient ni plus ni moins que des ordres. Jamais le prodige n'avait décliné un ordre, ni donné son avis sur une de ses propositions. C'était d'ailleurs son devoir en tant que membre de la branche secondaire d'écouter le chef de son clan.

Mais il y avait des limites, pensa Neji en serrant la mâchoire. Et aujourd'hui, Hiashi Hyuuga venait clairement de les dépasser.

Sérieusement ? Lui ? Se marier ? Hors de question.

Le dirigeant du clan ne sembla même pas réagir face à la réponse de son neveu, mais Neji savait qu'il cachait sa surprise. Il avait remarqué comme ses yeux s'étaient une fraction de seconde agrandis par la surprise, comme sa respiration s'étaient retenue alors que son neveu lui répondait.

Si Neji n'avait pas été si ébranlé, il aurait sourit narquoisement.

Quel choc ça devait être pour lui d'être désobéi de la sorte !

- Ai-je bien entendu ? Finit par demander Hiashi bras croisés. Tu refuses de te marier ?

Neji planta son regard dans le sien lorsqu'il répondit. C'était de cette façon que le message passait le mieux.

- C'est cela. Du moins, je ne planifie pas de le faire dans un futur proche.

Pendant un long moment les deux Hyuuga se défièrent du regard, regard mauve dans mauve, dureté dans chacun du regard. Si les Hyuuga avaient les meilleurs yeux, ils avaient aussi la capacité de faire ressentir leurs émotions à travers. Et Neji perçut parfaitement la déception que son oncle lui portait.

Cela dura un moment avant que Hiashi ne secoue longuement la tête de droite à gauche, une expression de fatigue sur le visage.

- Je m'attendais à ce que tu me répondes ça, Neji. Tu vas juste me rendre la tâche plus difficile, finalement.

Neji plissa lentement ses yeux, essayant de comprendre où son oncle voulait en venir. Apparemment, cette idée ne datait pas d'aujourd'hui. Hiashi avait vraiment passé du temps sur la question, et ce sans en consulter Neji. Le jeune homme serra les poings, essayant d'observer son oncle sans que sa haine soit perçue. L'homme était assis sur ses genoux en face de lui, bras croisés, et les rides qui barraient son front montraient précisément qu'il avait beaucoup de choses en tête.

- Néanmoins, reprit-il, tu n'as pas le choix. Tu viens tout juste d'atteindre ta majorité. Il te faut te trouver une fiancée cette année, expliqua Hiashi. Et pas n'importe quelle femme suffira. Elle doit être issue de bonne famille.

Neji retint la grimace de dégoût qu'il faillit laisser paraître sur son visage. Le discours d'un Hyuuga revenait toujours à la même chose : la tradition, l'honneur, la fierté, mais aussi la noblesse. Là, par exemple. La femme que son oncle avait choisie – parce que clairement Neji n'était pas libre de choisir sa fiancée – devait sûrement être issue d'une noble famille, très riche et très réputée.

Exactement comme le clan Hyuuga.

Neji haïssait cela. Il haïssait le fait de devoir se fiancer alors qu'il n'avait encore rien fait de sa vie. Il haïssait le fait d'être obligé à faire quelque chose parce qu'il était issu de la seconde branche. Il haïssait ne pas avoir le choix - il haïssait que sa vie soit dictée par quelqu'un d'autre que lui.

Son oncle poussa un long soupir, ce qui amena Neji à lever les yeux sur lui.

- Neji, tu n'es pas le premier qui passe par là. C'est une tradition de notre cher clan. Tu te dois de la respecter. C'est ton devoir.

C'est ton devoir en tant que membre de la Bunke.

Neji resta serra les dents, comprenant parfaitement ce que son oncle entendait. Sa main, serrée en un poing sur ses genoux, se décontracta.

De toute façon il n'y avait rien à dire - son oncle marquait un point. Et puis, qui était-il pour changer les règles du clan ? Il n'était qu'un vulgaire membre de la Bunke, sans importance. Il était évident que malgré ses capacités, il n'était personne aux yeux du clan. Son devoir était de respecter les règles qu'imposait sa famille. Après tout, si le Destin en avait décidé ainsi, Neji n'avait aucun un mot à dire.

Néanmoins, le prodige ne pouvait pas s'abaisser à un tel ordre. Si on lui avait posé la question, Neji ne se serait jamais marié. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son temps, surtout avec quelque chose d'aussi superfétatoire qu'un mariage. S'il s'entrainait chaque jour, c'était parce qu'il s'attendait un jour à être tellement fort qu'il pourra faire ce qu'il lui chante. Alors enfin il pourrait commander ses actes, sans que la Sôke s'en occupe. Il pourrait avoir le choix entre se marier et rester seul (il préférait la dernière option). Son père n'avait pas eu le choix de faire ce qu'il voulait. Il était mort pour le bien de la Sôke.

Neji se devait donc d'en faire autant.

C'est dans ce contexte qu'il se vit lentement acquiescer, tête baissée.

- Bien, acquiesça lentement Hiashi en observant fièrement son neveu. Tu rencontreras ta promise fort bientôt. Quant à moi je vais rédiger la missive de confirmation. Tu peux disposer.

Sans un seul regard pour son oncle, Neji se leva et quitta la pièce.


Quand Tenten arriva sur le terrain d'entrainement ce matin-là, elle trouva son coéquipier déjà en place.

Neji Hyuuga, qui méditait, ne lui lança pas un mot, même s'il l'avait visiblement remarquée. Tenten ne se laissa pas abattre. Il n'était pas réputé pour être bavard de toute façon. Et, bien que Tenten soit une de ses coéquipières, Neji ne lui parlait pas souvent.

Son indifférence n'empêcha pas la jeune kunoichi de lui lancer un grand :

« - Salut ! » En arrivant.

Elle vit par la façon dont il venait de lentement pencher la tête sur le côté qu'elle venait de parler trop fort à son goût – et qu'il fut par conséquent dérangé.

Tenten fronça les sourcils, se demandant si quelque chose n'allait pas. D'habitude, Neji était froid – un peu trop même, mais pas autant. Il lui répondait au moins « Hn » le matin, ou il la regardait quand elle lui parlait du moins.

Ce matin il fit ni l'un ni l'autre. Qu'avait-il encore ? Neji s'entraînait hargneusement chaque matin. Que ce soit contre un arbre ou contre lui-même, il montrait parfaitement qu'il n'avait pas besoin d'elle, mais il acceptait sa présence du moment qu'ils s'entrainaient.

Tenten savait qu'elle ne le dérangeait pas. Pourtant ce matin, elle doutait d'elle-même. Il devait s'être passé quelque chose pour qu'il l'ignore comme ça.

Ou alors, peut-être était-ce sa façon à lui de lui dire qu'il préférait rester seul ? Après tout ses silences étaient des paroles aux oreilles de Tenten.

Parce que Gai sensei avait personnellement choisi de s'entrainer avec Rock Lee, Tenten s'entrainait avec le Hyuuga. Au début, c'avait été difficile : depuis qu'ils s'entrainaient ensemble – soit depuis six ans environ - Neji n'avait jamais montré aucune gratitude envers elle. Il la considérait comme faible et inutile. Mais peu à peu, alors qu'elle s'était améliorée au lancer d'armes, Tenten savait que Neji la supportait mieux.

Neji ne l'avait jamais avoué, mais Tenten savait qu'il reconnaissait que c'était grâce à elle s'il avait perfectionné son Kaiten.

Et la jeune fille comprenait assez Neji pour savoir qu'il ne la considérait pas comme étant une gêne.

Donc, conclut mentalement Tenten, sa mauvaise humeur n'avait rien avoir avec elle. Voilà pourquoi la jeune fille demanda :

- Quelque chose ne va pas, Neji ?

Neji, qui méditait, fronça légèrement les sourcils. Tenten avait remarqué sa mauvaise humeur. Comment faisait-elle pour le lire aussi facilement alors qu'il lui parlait à peine ?

Il décida de ne pas lui répondre. De cette façon là, elle le laisserait tranquille.

Sauf que c'était mal connaître Tenten de dire ça.

- Neji ? Insista-t-elle. C'est mal élevé d'ignorer les gens quand on te parle ! Persista la maîtresse des armes en posant sa main sur sa hanche. Il y a un problème ? Tu sais, si tu me réponds pas, je vais continuer hein...

Il tint une minute entière sans s'énerver, puis, excédé, Neji finit par grogner.

- Occupe-toi de tes affaires, lança-t-il d'un ton sec.

Tenten fronça les sourcils, l'insultant mentalement. Vraiment, Neji était un imbécile ! Pourquoi diable perdait-elle son temps à s'inquiéter pour lui si c'était comme ça qu'il lui répondait ?! Ces mots en tête, elle s'échauffa, lançant des kunais par ci, des shurikens par là – sans jamais trop réfléchir. Enfin, après avoir resserré le nœud de son bandeau frontal, elle se mit en position de combat.

- Tu es prêt ?

Neji ouvrit ses yeux de lune. Cela voulait dire oui.

- Freestyle, décida-t-il, et Tenten acquiesça, déterminée.

Dès que le combat commença, Neji courut sur le côté pour éviter les shuriken qu'elle lui lança et, utilisant du chakra pour accélérer sa vitesse, il se retrouva en deux secondes en face d'elle, prêt à l'attaquer. Avec des coups précis, Neji attaqua ses points vitaux, mais Tenten s'évapora alors en un « pouf » et Neji comprit qu'elle avait fait un clone d'ombre.

Il se retourna aussitôt, la voyant arriver derrière lui grâce à son byakugan.

Tenten para son coup en rencontrant son poing avec sa main tendue et elle leva le genou pour lui frapper le torse – sauf que Neji expulsa du chakra de son corps, ce qui l'empêcha de l'atteindre.

A cause de la puissance de son chakra, Tenten se vit éjectée en arrière, et elle profita de sa volée pour invoquer deux katanas. Armée, elle se sentait largement mieux qu'à main nues – elle ne maîtrisait pas le taijutsu. La maîtresse des armes attaqua Neji avec ses katanas, sans pitié.

- C'est inutile ! Lança Neji en parant ses techniques avec son kunai.

Agacée, Tenten décida d'invoquer ensuite une pluie de kunai, afin qu'elle détourne son attention et qu'elle puisse l'attaquer avec deux grosse dagues qu'elle invoqua à une vitesse exubérante.

Mais Neji était un prodige. « Hakkesho Kaiten ! » dit-il, et il commença à tourbillonner sur lui-même, se protégeant ainsi de tout type d'armes qu'elle lui lança. Tenten s'était toujours demandé comment il faisait pour ne pas avoir le tournis après avoir pivoté ainsi. Il faudrait qu'elle lui demande un jour.

Mais elle n'avait pas le temps de se pencher sur la question : Neji faisait contre attaque : Il utilisa son hakke kusho pour s'attaquer à elle. Sa technique était au mieux de sa puissance, et Tenten fut touchée à divers endroit. Il lui assena ensuite les 180 coups du hakke, l'empêchant donc de toute riposte.

C'était la première fois qu'il enchaînait deux de ses plus puissantes techniques.

- Dragon no Shiludo !

Tenten dû se protéger en invoquant sa nouvelle technique de protection, le bouclier du dragon, où elle mettait assez de chakra dans en face d'elle pour qu'aucun coup ne puisse la blesser. Elle avait éveillé cette technique seule, et c'était la première fois qu'elle l'utilisait en face de Neji.

Mais cette technique était imparfaite. Elle fut rapidement à cours de chakra.

Et Neji, qui avait observé avec stupéfaction sa nouvelle attaque, le savait. Il jugea inutile de l'achever avec une autre technique.

Il observa rudement sa coéquipière tomber si rapidement sur ses genoux, déjà essoufflée.

- Pas... pas mal, Neji ! Lui lança-t-elle, impressionnée. Tu as été plus rapide cette fois !

Il fronça les sourcils, ses yeux pâles l'observant soigneusement. Quelle défense intéressante. Quand l'avait-elle éveillée ? Néanmoins, Tenten avait une façon de se battre très inégale, jugea-t-il, ce qui favorisait l'attaque et non la défense. Voilà pourquoi elle n'avait pas de chakra. Il fallait qu'elle améliore le dernier point. Elle avait de bonne idées, mais sa chakra, tout devenait vain. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle perdait trop rapidement face à lui ? C'était parce qu'elle était faible.

Neji fronça les sourcils. Peut-être s'il lui apprenait à conserver son chakra... non. Il n'avait pas de temps à perdre avec ça.

- Rentre, lança-t-il sèchement. Tu es à cours de chakra.

Tenten ouvrit la bouche pour le contredire, mais aucun mot n'en sortit. Alors, après quelques secondes, elle se leva sur ses deux jambes – assez maladroitement, parce qu'elle tremblait – et lui offrit un grand sourire.

- Tu t'es encore amélioré.

- Ce qui n'est pas ton cas.

Tenten ignora sa remarque méchante et essuya la terre qui était sur son front. Elle était habituée à ses réponses sèches et cruelles. Mais au moins, Neji disait toujours la vérité. S'il trouvait qu'elle ne s'était pas améliorée, c'était sans doute vrai... pourtant, aujourd'hui, elle avait sorti une nouvelle technique. Sans doute la jugeait-elle faible aussi.

Tenten décida de le lui demander.

- J'avoue que mon bouclier du Dragon n'est pas au point... mais c'est un bon début, non ?

Neji faillit acquiescer. Il était vrai que sa nouvelle technique de défense était une bonne idée. Avec le temps, elle pouvait même devenir invincible. Il fallait juste qu'elle canalise son chakra.

Mais il n'allait pas perdre son temps à le lui dire. Alors il resta silencieux, ignorant son expression déçue.

Fronçant les sourcils face à son silence, Tenten leva ses yeux noisette sur lui, le contemplant. Neji avait croisé les bras sur son torse. Il l'observait avec une indifférence qui lui était propre. Le prodige ne semblait même pas blessé. Tenten l'avait frappé, mais Neji savait parfaitement cacher sa douleur. Comme s'il ne sentait rien.

D'un côté, c'était ça la force. Tenten ne pouvait pas s'empêcher de l'admirer, malgré tous ses défauts. Vraiment il était... remarquable.

Elle se remit en position de combat, poings serrés face à son arrogance.

- Tu veux qu'on continue ce combat pour un deuxième round ou tu es trop fatigué ? Le provoqua-t-elle. Allez, voyons voir si tu peux continuer !

Parce que Neji se fichait de savoir si elle allait bien ou pas, il acquiesça et ne perdit pas de temps pour l'attaquer encore, sans pitié.


Neji arriva tard à la résidence des Hyuuga. Peu après que Tenten soit rentrée chez elle, il était resté méditer au terrain pour ensuite s'entrainer encore et encore. Repousser ses limites était son nindô. Et chaque jour, il s'efforçait de le faire.

Il était maintenant près de vingt heures, et Neji arriva juste à temps pour le diner du soir. Le diner était un évènement de la journée auquel chaque Hyuuga se devait de participer, et à l'heure.

Parce que Neji était membre de la Bunke, il n'était pas autorisé à prendre son repas dans la salle à manger principale, car elle était seulement réservée aux membres de la Sôke. C'était là où Hiashi sama mangeait, où Hinata et Hanabi mangeaient, plus les adultes de la Sôke et les Anciens.

Voilà pourquoi, quand Akane, une de ses domestiques, lui annonça que les Anciens avaient ordonné qu'il mange cette fameuse salle ce soir, Neji fronça les sourcils. C'est avec amertume qu'il constata que ses fiançailles seraient apparemment le sujet de discussion du groupe ce soir. Si même les Anciens se penchaient dessus, ce mariage était sûrement un évènement capital pour le clan.

Neji répondit à peine à la domestique, et essaya de trouver une explication rationnelle à tout cela. Pourquoi la Sôke s'occupait-elle tant de son mariage ? Après tout, il faisait partie de la branche secondaire. Son cas n'était pas sensé être occupé à ce point. Peut-être était-ce à cause de son père ? Ils ne voulaient pas risquer que Neji s'oppose aux lois. Neji savait que les Anciens étaient au courant pour la haine qu'il tenait à leur égard. Ca ne l'étonnait pas qu'il contrôlait son mariage à présent.

Ou alors, son cas était tout simplement surveillé parce qu'il était leur précieux « prodige. »

Neji grogna.

Mitigé, l'adolescent monta à l'étage et prit une douche bien froide pour renforcer la résistance de ses muscles (chaque douche était un entrainement pour lui) et frotta son corps avec la serviette en coton fabriqué main. Une fois sec, il s'habilla et descendit les escaliers pour aller manger.

Il toqua poliment à la porte de la salle à manger avant d'entrer.

Hinata le remarqua en premier. Elle leva son regard calme sur lui, et lui fit un grand sourire timide qu'il ne lui rendit pas. Personne d'autre ne gratifia sa présence. De toute façon Anciens n'étaient pas connus pour dire bonsoir. Tant mieux de toute façon. Neji ne comptait pas se faire remarquer.

Hiashi lui désigna sa place d'un mouvement de la main.

- Ah Neji. Assieds-toi donc à côté de Hirofumi.

Neji acquiesça et s'assit aux côtés de son cousin éloigné, sans même lui jeter un regard. Les deux jeunes avaient presque le même âge – Hirofumi avait peut-être un an de plus – mais leur monde était plus qu'opposé. L'un était bénit, l'autre maudit. Neji savait que Hiro ne se souciait de rien d'autre que son apparence.

La nourriture était déjà servie lorsqu'il s'assit. Tout était encore chaud, et sentait merveilleusement bon. Mais Neji n'avait pas faim. Il voulait juste quitter cet endroit au plus vite – tous ces gens-là étaient de près ou de loin responsables de la mort de son père.

Parce qu'ils étaient membre de la Sôke. Et lui de la Bunke.

- Vous vouliez me voir, Anciens, lui rappela poliment Neji.

Hiashi-sama échangea un coup d'œil avec Hitoshi et Hisoka, deux Anciens qui furent autrefois eux-mêmes leader du clan.

Neji les connaissait pour être les plus strictes Hyuuga.

Hiashi aligna son regard mauve avec le sien, prêt à parler.

- Oui. Si tu manges avec nous ce soir, c'est pour parler de tes fiançailles, Neji.

Neji s'en doutait. Il remarqua Hinata ouvrir grand ses yeux de surprise, comme si elle n'était pas au courant. Comment était-ce possible ? Elle était pourtant la prochaine héritière.

- Neji, appela alors Hitoshi. Bien que tu sois membre de la Bunke, tu demeures l'un des membres les plus puissants de notre cher clan. Ton Byakugan et ton Jyuuken sont de loin les plus développés.

Neji resta de marbre. Ca, il le savait parfaitement.

- Voilà pourquoi, poursuivit Hisoka d'un air grave, il nous faut nous occuper de ta descendance. Nous ne pouvons pas risquer de perdre la puissance de tes techniques avec un mariage non compatible. Tu sais que les Hyuuga assurent leur descendance en s'alliant à de puissantes familles.

Oui, Neji le savait. Les Hyuuga devaient s'allier avec des familles qui n'avaient pas un kekkei genkai nuisible au Byakugan. Voilà pourquoi, à l'époque, les Hyuuga ne se mélangeaient pas. Ils se marient entre eux, afin de préserver les techniques héréditaires telles que le Byakugan ou alors le Hakke. Néanmoins, ces quinze dernières années, le clan s'était modernisé. Il fallait alors trouver des alliances compatibles.

- La jeune fille que tu vas épouser a déjà été choisie, lui apprit Hiashi. Elle se nomme Nanako Sâto. Elle est la petite fille du daimyo du Pays du Feu. Elle est belle, intelligente et très riche.

Neji ne fit qu'acquiescer, bouillonnant à l'intérieur. Cette fille était alors gâtée, faible et gênante. Exactement ce qu'il ne supportait pas.

- Vôtre alliance sera plus que bénéfique pour notre clan. Il l'accèdera à la célébrité et à la richesse. Comprends bien que votre alliance est purement économique, Neji. Il ne s'agit pas de toi.

Hisoka grogna.

- Il n'y a rien à comprendre. Il doit l'épouser, point.

- Oui, convenu Hitoshi en acquiesçant. Pour le bien du clan.

- Il te faut accueillir cette nouvelle avec le sourire, Neji.

Neji leva un sourcil sur son oncle. Se foutait-il de lui ? Sourire ? Alors qu'on le forçait à se marier avec une fille qu'il ne connaissait même pas, et qui n'était même pas son style par-dessus tout ?

Le jeune prodige décida de prendre la parole.

- Sauf votre respect, mes chers Anciens, dit-il. Puis-je savoir pourquoi j'ai été choisi pour cette... alliance ?

Vu la réaction des Anciens face à sa question (de l'ennui, de l'exaspération, des soupirs excédés) Hiashi préféra répondre.

- Nanako Sâto a elle-même choisi de s'allier avec toi, Neji. Tu as été – et de loin – son préféré lorsqu'elle a vu ta photo.

Neji entendit Hirofumi lâcher un grognement à ses côté. Comme il l'avait prévu, cette Sâto était vraiment gâtée. Choisir de se marier tout simplement parce qu'elle avait aimé voir sa photo était de la bêtise pure et dure.

Et c'était lui qui en payait les conséquences. Que faire ? Voilà que sa cage était fermée à clé. Lui qui pensait qu'il pouvait bientôt atteindre la liberté...

Il y eut un silence pensif, avant que Hiashi ne parle de nouveau.

- Bien. Il est maintenant temps de manger.


Voilà la fin du premier chapitre ! Long, n'est-ce pas ? :)

J'espère qu'il y avait pas beaucoup de fautes (j'ai parfois la flemme de me relire, parce qu'en suite je rechange tout un paragraphe et ça m'ennuie) et que vous avez compris.

Sinon, j'espère aussi que tout le monde était IC, surtout Hiashi, qui m'a donné du fil à retordre.

Pour ceux qui suivent mes 100 Nejiten oneshot, je n'arrête pas ! Vu que j'ai eu la folie d'écrire une histoire Nejiten en même temps, je publierai les OS plus lentement mais je vais finir, promis !

A la prochaine :)