Bonjour tout le monde ! Bienvenue !

Cette nouvelle fiction est le résultat d'un long travail. J'y ai beaucoup réfléchi avant de l'écrire. Le titre m'a posé beaucoup de difficulté mais une fois trouvé il m'a semblé évident.

J'ai déjà écrit un bon morceau et je vous préviens tout de suite qu'elle sera longue : au moins vingt chapitres (Qu'est ce qu'il y a ? Pour moi c'est beaucoup ! :p)

En tout cas, je vous souhaite une excellente lecture !

Rating : M

Praring : HPDM

Résumé : 1712, Harry, jeune français, voit ses parents mourir lors d'un un voyage en Roumanie. Il est alors recueilli par Draco Malfoy, aristocrate du comté. Mais qu'est-il vraiment ? Qui sont ces gens qui l'entourent ? Est-ce en rapport avec le meurtre de ses parents ?

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR

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Je me laissais aller contre la vitre de notre diligence, mes yeux se fermant d'eux même. La route serait encore longue. Mes parents avaient décidé de quitter la France pour aller rendre visite à notre famille en Roumanie. Cela faisait une semaine que nous étions partis et selon mon père nous n'étions pas encore près d'arriver. Ma mère, Lily Potter, avait sa sœur là-bas et avait décidé de renouer des liens avec elle. Pétunia s'était mariée à un Roumain de passage en France. Celui-ci l'avait emmenée dans sa famille dans les Carpates. Pétunia avait alors quitté sa famille et Lily ne l'avait plus revu alors. Depuis deux ans, l'idée de revoir sa sœur rongeait ma mère. Mon père, James Potter, avait, après une longue négociation, avait cédé à son envie. J'approchais mes dix neuf ans alors. N'étant toujours pas marié, mes parents avaient décidé de m'emmener avec eux. Mon père était un bourgeois de sa condition. Il possédait un commerce florissant dans l'armurerie. Le roi, Louis XIV lui même, lui faisait des commandes lors de ses guerres. Mon père avait donc hésité avant de partir mais avait finalement laissé son entreprise aux mains de son meilleur ami et associé, Sirius Black, l'amour pour ma mère l'emportant sur le reste. Quant à moi, mes parents avaient essayé de me marier à une jeune fille de bonne condition. Je les avais toutes refusées. Ce qu'ils ne savaient pas c'est que je ne m'intéressais pas aux courbes féminines et que seule la puissance masculine m'attirait. Je ne me l'étais cependant jamais avoué à moi même, sachant parfaitement que ce genre de pratique était interdite. L'idée de voyage de ma mère m'avait alors semblé une opportunité parfaite pour les détourner de leur envie de me marier. J'avais donc soutenu ma mère dans son expédition, prétextant vouloir connaître ma famille maternelle et ma seule tante. Mon père avait donc cédé.

La diligence ralentit. Nous nous approchions d'un petit village. Ma mère sourit, elle n'en pouvait plus de rester à longueur de journée dans cet habitacle. Elle réveilla doucement mon père qui grommela des paroles inaudibles avant d'ouvrir les yeux, grincheux.

- On arrive enfin ?

- Oui, on va pouvoir se reposer dans une auberge ce soir, affirma mère.

- Enfin une bonne nouvelle, dit son mari.

- James, le rabroua Lily.

- Oui, oui ma douce. Pardonnez moi.

Je souris. Mes parents, même après vingt ans de mariage, étaient toujours aussi fous amoureux l'un de l'autre. Je ne connaitrais malheureusement jamais ce bonheur…

La diligence nous déposa à l'auberge et je sortis, heureux de pouvoir me dégourdir les jambes. Je fis quelque pas sur la place du village et remarquais l'ambiance lugubre de celui-ci. Les gens étaient tous habillés de noir et nous regardaient d'un air mauvais. Mon père me héla et je rentrai avec lui dans l'auberge, ma mère étant déjà occupé à louer des chambres. L'aubergiste nous guida vers une petite table et nous annonça le plat du jour. Mon père commanda trois parts et ma mère nous rejoignit.

- Et bah dis donc ce n'est pas la joie ici.

- Comment ça ? questionna son mari.

- Je n'ai jamais vu une personne aussi désagréable. Apparemment, elle vient de perdre son enfant, mais tout de même. C'est tout juste si elle ne m'a pas envoyé la clé de la chambre à la figure.

- Je vais aller la voir de ce pas, s'exclama mon père en se levant.

- Non, il n'y pas d'autre auberge dans ce village, on doit rester ici, répliqua Lily en le faisant rasseoir. Et ce n'est pas tout. La femme m'a demandé où nous allions et quand je lui ai dit que nous nous dirigeons vers les Carpates, elle a paru effrayée et m'a dit de rebrousser chemin. Elle n'a cependant pas voulu m'expliquer pourquoi.

- Je ne vois pas ce que nous devrions craindre, répondit mon père. C'est sûrement un conte de bonne femme. Ne l'écoutez pas ma douce. Nous n'avons pas parcouru autant de chemin pour faire demi-tour maintenant.

- Père a raison, mère, dis-je. C'est vous qui vouliez aller voir votre sœur. Et vous avez dit vous même que cette femme avait été mal aimable. Elle voulait peut être juste vous faire peur.

- Bien parlé, fils, ajouta James.

Ma mère abandonna donc, n'ayant plus d'arguments et le reste du repas ce fit en silence. La nuit se passa tranquillement, l'auberge était très calme. Le lendemain matin, la diligence nous attendait et nous partîmes donc vers la direction prévue.

En chemin, je vis que nous allions vers les montagnes et je me laissais aller à mon sommeil. Je fus réveillé par un bruit sourd et l'arrêt brutal de la diligence. Mon père sortit alors pour voir ce qu'il se passait, pendant que ma mère se tendait. Voyant que mon père ne revenait pas, je quittai l'habitacle à mon tour et ne vit rien à l'extérieur. Alors que j'allais faire le tour de la diligence pour essayer de trouver mon père, je reçus un coup à l'arrière du crâne et sombrai dans l'inconscience.

Lorsque je rouvris les yeux, j'avais la tête dans la neige et je tremblais de froid. Mon crâne saignait et ma tête m'élançait. Chancelant, j'essayais alors de me relever et après de nombreux tournis, je réussis à me retrouver debout. La vision qui s'offrit à moi me fit alors prendre conscience de l'horreur de la situation. La diligence avait été renversée et le cocher avait eu la gorge tranchée. L'estomac noué par l'angoisse, j'essayais de trouver mes parents. Mon père était allongé non loin de là, face contre terre. Je me précipitais alors, aussi vite que me le permettait mes membres gelés, et le retournai. Je me figeai. Ses yeux grands, ouverts, étaient éteints, signe que la vie l'avait quitté, et son poitrail avait été transpercé par une lame. Son sang imbibait sa chemise. Fébrilement, je me relevai et criai le nom de sa mère, espérant que celle-ci avait été épargnée. Son corps abandonné au coin de la route, gorge tranchée, visage figé dans une expression d'horreur, me prouva le contraire. A mi-chemin entre les corps de mes parents, je me laissais tomber sur les genoux à la recherche d'une bouée de secours qui m'arracherait à cette réalité. Elle ne vint cependant pas et j'ignorai combien de temps je restai ainsi, genoux dans la neige, visage tourné vers le corps sans vie de sa mère, tremblant de tous mes membres. Ce fut le bruit d'un pas de cheval qui me sortit de ma torpeur. Je me retournai alors vers la source du bruit. Un homme à cheval se dirigeait vers mon enfer. Il avait tout d'un aristocrate. Blond, grand, fin et élancé, se tenant droit sur son cheval, il évaluait la situation de ses yeux gris, inexpressifs. Son visage froid se crispa à la vue des trois morts, tellement rapidement que je crus rêver. Puis son regard atteignit mon corps. J'ignorais l'état dans lequel je me trouvais mais ce ne devait pas être beau à voir. Les habits défaits, le corps tremblotant, la tête ensanglantée et mon visage rempli d'effroi, je devais faire peur. Cependant, encore une fois son regard resta inexpressif. Seules ses narines frémirent l'espace d'un court instant. J'essayai alors de me lever mais mes jambes me lâchèrent et ma tête retomba dans la neige, tandis que mes yeux se fermaient. Mon esprit avait rendu les armes et m'avait lâché.

Lorsque je me réveillai, je remarquai immédiatement le changement de température. Je me trouvais dans un lit chaud, au sec. La vision des corps de mes parents me revint et les larmes montèrent à mes yeux. Ignorant le lieu où je me trouvais, je décidai de les repousser à plus tard. Je me levai et observai la chambre. Digne d'un château de roi, elle était d'un luxe étonnant. Du tapis persan au plafond peint avec finesse, on pouvait admirer la richesse du maitre des lieux. Une chemise et un pantalon propres m'attendaient sur une chaise à côté d'une table. Je n'étais en effet habillé que d'une chemise de nuit. Je me changeai rapidement et quittai la chambre pour observer les lieux. A peine étais-je arrivé dans le couloir qui donnait sur ma chambre que j'entendis des voix s'élever. Un brouhaha venait d'un étage inférieur. Au bout du couloir, je trouvai un escalier, tout aussi noble que le reste du château. Je le descendis rapidement et arrivai dans une sorte de boudoir. Je me laissai guider par les voix, suivis un couloir et tombai sur une porte en verre qui donnait lieu à une salle de réception où, au moins, une centaine de personnes discutaient et buvaient ce qui semblait être du vin rouge. Ce furent les mouvements de ces gens qui attirèrent mon attention. En effet, ils se déplaçaient tous avec grâce, agilité et surtout rapidité. A ma droite arriva alors un homme, semblable aux autres. Il se rapprocha de moi et me sourit :

- Bonjour jeune homme, dit-il en se penchant vers moi jusqu'à que son nez touche ma joue. Vous sentez bon. Le savez-vous ?

Je me figeai et le regardai, surpris. Il fit glisser son nez jusqu'à mon cou et glissa :

- Oui vraiment… Une délicieuse odeur…

- Lucian ! s'exclama une voix flutée.

- Oui ma chère Astoria ?

- Vous partagez votre trouvaille ?

- Mais bien sûr très chère.

La dite Astoria me colla à son tour et me renifla comme l'aurait fait un chien. Je m'écartai alors vivement dans le sens opposé de ses deux étranges personnes. Mon geste me fit passer la porte de verre et je me retrouvai dans la salle de réception. Je fus alors happé par un autre homme qui à son tour me sentit, un air prédateur sur le visage. Comme je me dégageais de cet homme, je fus attrapé par une femme qui elle aussi posa son nez sur ma carotide. Essayant de fuir ces gens au nez surdéveloppé, je fus passé de personne en personne. La vitesse des échanges augmenta et bientôt je ne vis que du flou. La tête me tourna et l'envie de vomir me vint.

- Assez ! cria une voix.

Aussitôt mon trajet s'arrêta et je fus stabilisé par un grand homme noir qui me servit un pauvre sourire. Lui, au moins, ne me sentit pas. Puis je me tournais vers la voix et reconnus l'aristocrate que j'avais rencontré sur la route. La mort de mes parents me frappa de plein fouet, je l'avais sorti de ma tête depuis ma sortie du lit. Je vacillai et le noir me tint fermement pour m'éviter une chute certaine. L'aristocrate blond se rapprocha ensuite de moi me saisit le bras, me dégageant de l'emprise de l'autre.

- J'interdis quiconque de l'approcher. Est-ce que c'est clair ? dit le blond, d'un ton calme, trop calme.

Le silence lui répondit et, satisfait, il me tira vers la sortie, loin des autres. Je me laissai guider à travers le château et reconnus ma chambre dans laquelle il me ramena.

- Qu'est ce qui vous a pris de descendre ainsi ? me demanda-t-il sur un ton agressif.

- Je ne savais pas que cela m'était interdit.

- Bah comme cela vous le saurez. Cela vous évitera une autre expérience du même genre.

- Mais qui sont ces gens… Ils sont bizarres…

- Vous n'avez pas compris ? me questionna-t-il, étonné.

- Compris quoi ?

- Ce que nous sommes.

- Non. Enfin… Vous n'êtes pas humain ?

- Pas vraiment, non.

- Ah… Et vous êtes quoi ?

- Draco il faut que vous reveniez, dit le noir qui m'avait stabilisé, en passant sa tête à travers la porte.

- Bien j'arrive. Vous restez là, m'ordonna-t-il.

Il partit et le noir rentra à sa place.

- Vous allez bien ?

- Oui, ça peut aller. Qu'est ce que voulait dire votre ami par le fait que vous n'êtes pas vraiment humains ?

- Vous n'avez toujours pas deviné ?

- Non.

- Nous sommes des vampires.

- Mais ça n'existe pas ! ricanai-je.

- Vous croyez cela ?

- Evidemment !

Le noir s'approcha alors de moi tellement vite que je ne le compris qu'une fois plaqué contre le mur. Je regardais alors sa bouche. Deux longs crocs avaient remplacé ses canines.

- Vous me croyez maintenant, demanda-t-il ironiquement.

- Oui…

Il me lâcha mais voyant que j'allais tomber, me prit par le col et me lança vers le lit sans le moindre effort apparent. Je m'assis sur celui-ci et digérai l'information.

- Et lui…? C'est votre… roi ?

- C'est le vampire originel. Il est bien plus puissant que nous, alors oui, nous l'écoutons. Je dois vous laissez. Attendez le ici.

L'homme quitta alors la pièce et referma bien la porte. Je me laissai retomber sur le matelas et autorisai mes larmes à couler. Enfin.

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Voilà pour le premier chapitre. Ce début vous plait ? :)