Cette fois, Ace va rencontrer Leroy Jethro Gibbs.

J'avais pas prévu au départ de faire un truc aussi long, mais le temps passant, ça c'est développer, petit à petit. Et ça traîne depuis un moment, sur mon ordi, donc je me lance \o/ !

Qui sait, je pourrais peut-être même faire un truc genre « NCIS débarque dans la Grand Line » ^^'. Mais non, là, c'est juste Ace qui débarque à Norfolk.

Pour ce qui est des des petits trucs à savoir alors :

L'histoire est après Marine Ford, plus particulière période 'post-time skip'. Donc, Luffy a reprit la mer, et il a foutu les pieds dans le Shin Sekai, et tout et tout. Ace ne sait pas qu'il ait mort il y a deux ans, pour lui, c'est comme si c'était le matin même... ou le soir même, bref, vous avez saisi l'idée !

Je vais tenter de rester au plus prêt des personnages mais je ne promets rien (je revisionne NCIS pour y parvenir).

Assez de blablatage, passons à l'histoire !


Le marines et le pirate

Un membre de la Navy entra dans le bureau du NCIS et alla droit vers le bureau de l'agent spéciale Gibbs. Il lui tendit ses poings, comme s'il attendait qu'on lui passe les menottes.

Gibbs, à son bureau, leva les yeux vers lui, demandant des explications de façon silencieuse.

- J'ai tué quelqu'un... Il n'y a pas la moindre chance que ce gamin s'en sorte... Je suis un meurtrier monsieur ! apprit le marine, coupable et honteux. Il est à l'hôpital, mais, il est trop grièvement blessé pour que les médecins parviennent à quoi que ce soit...

Tony manqua de s'étouffer dans son café, alors que Ziva soupirait.

- Bon, eh bien, on aura pas d'enquête à faire cette fois ci, déclara McGee.

- Installez-vous et racontez-moi... demanda Gibbs à l'homme.


Gibbs pénétra dans la chambre, avec un appareil photo, après être passer sur les lieux de l'incident.

Un médecin cessa d'arranger les perfusions et se tourna vers Gibbs.

- Agent spécial Gibbs, se présenta l'ancien marine, en montra sa plaque du NCIS. Alors ?

- Son état est stationnaire, mais c'est à se demander comment il peu être encore vivant... la poitrine donne l'impression d'avoir été troué, brûlé... mais à part quelques muscles abîmer, dans le dos et le torse, et de la peau en moins, le plus important est suffisamment intact pour que sa vie ne soit pas en danger, jusqu'à preuve du contraire. Sa température corporel est étrangement élevé, aussi, mais si ça ne ressemble pas à de la fièvre. Nous avons prit en photos les blessures, et lui avons fait une greffe cutanée, annonça immédiatement le médecin.

Gibbs hocha la tête.

- Des papiers d'identités dans ses affaires ? demanda t-il.

- Non. Par contre, il a deux tatouages... enfin, avait. L'un était dans le dos, mais la peau étant pratiquement absente, désormais, il n'en reste que quelques morceaux. Ensuite, y'a son bras. Venez voir.

Le médecin le mena jusqu'au bras du patient et lui montra une suite de quatre lettres, dont la deuxième était barrée.

- Je vois. Quelque chose d'autre à signalé ? s'enquit Gibbs.

- Oui. Regardez ses poignets et ses chevilles. La peau est irritée. Vous voyez ?

Le médecin souleva délicatement un poignet, montrant des traces assez caractéristiques pour Gibbs.

Des marques de fer.

Abby devrait le confirmer, mais ce garçon avait tout l'air d'avoir été restreint.

- Ensuite, en plus de la blessure principale, il avait quelques côtes cassé, et de nombreuses égratignures... mais mystérieusement, elles se sont effacés d'elles-mêmes. Tout ce que je peux dire, c'est que ce jeune homme avait l'air d'avoir subit un peu plus qu'une sale bagarre, continua le médecin.

- Ses effets personnels ? Les secoures les ont prises par erreur.

« Et bousillez ma scène de crime » songea Gibbs avec agacement.

- Tout est là. Un short, un chapeau, une ceinture, un couteau de chasse, un protège coude, et des bracelets, dont un assez étrange, fit le médecin en montrant un casier de plastique. J'ai mit les photos dedans, aussi, annonça le médecin.

- Très bien. Je vais prendre ses empreintes et des photos de lui, histoire de l'identifier. Une idée de quand il reprendra connaissance ? s'enquit l'agent.

- Pas la moindre.

Cette réponse ne plaisait pas à Gibbs.

Il passa son mécontentement en prenant des photos du jeune homme.

On pouvait lui donnait la vingtaine, pas plus. Il était bien musclé, malgré sa constitution fine. Ses cheveux étaient noirs, lui tombant presque aux épaules, assez ébouriffés, encadrant un visage fin, avec des yeux en amandes, qui s'avérèrent être un étrange dégradé de gris et noirs, quand l'agent souleva une paupière. Il avait aussi des tâches de rousseurs.

Un vrai bourreau des cœurs, dans l'opinion de Gibbs. Tony pouvait aller se rhabiller, ce garçon n'avait rien à faire pour le surpasser.

Après réflexion, Gibbs se dit aussi que ce garçon était typé européen, voir ibérique.

Il prit en photo les traces d'entraves sur les poignets et des chevilles, puis le tatouage sur le bras.

C'est alors qu'une odeur familière chatouilla le nez de Gibbs. Curieux, il se pencha sur le garçon, et respira l'odeur de ses cheveux et sa peau.

Il émettait une légère odeur de bois brûler, et de sel... de sel marin. En examinant ses mains, il les sentit puissantes et abîmer.

- Qui es-tu ? souffla Gibbs.

Le pauv' gamin ne lui fit pas la joie de lui répondre.


Abby se retourna quand Gibbs lui apporta les affaires et les photos.

- Hey ! Alors, qui est le mystérieux inconnu ? demanda l'hyperactive gothique.

Gibbs brandit l'appareil photo et la carte mémoire des photos prisent par les médecins. Abby prit le tout pour passer les photos sur l'ordinateur.

- Et ce qu'on a ramassé sur la scène de crime ? demanda Gibbs.

- Du papiers déchirés, des perles, et des morceaux de pierres et de métaux, avec pleins de fleurs. Elles étaient coupés, et encore fraîches. J'ai jamais vu des fleurs pareils. Une espèce inconnue, les botanistes seraient content ! annonça Abby.

- Rien de plus précis ?

- J'allais descendre pour faire du puzzle, avec tout ce qui est pierre et métal. Ah, donc voici notre inconnu !

Les photos étaient apparu à l'écran.

- Beau garçon... les tâches de rousseurs sont craquantes ! Je lui verrais presque des yeux... gris ! fit Abby.

- Presque, il les a gris noirs. En dégradés. J'ai regardé. Noir sur l'extrémité et gris claire autour de la pupille, rectifia Gibbs. Il avait un tatouage dans le dos, mais l'une des blessures l'a abîmé. Si tu arrives à le reformé... Oh, et il en a un sur le bras, tu verras. Je pense que le tatoueur a dû faire une erreur.

Abby pianota et se pencha sur la photo du bras.

- Non, ce n'est pas une erreur, Gibbs, c'est voulu, lui dit Abby. Ça doit avoir une quelconque signification. En cas d'erreur, le tatoueur aurait tenté de transformer le S en C. Il ne l'aurait pas barré. Pour ce qui est du dos...

Abby fit apparaître la photo prise par les médecins et réfléchi un instant.

- Gibbs... je peux pas te dire ce qu'était ce tatouage... peut-être un Jolly Roger, comme les pirates, puisque ce qui reste ressemble à des bouts d'os... mais ce que je peu te dire c'est que ce qui a fait ça... c'est de la lave, d'après moi, vu la façon dont la chaire est brûlé... souffla Abby surprise et inquiète. Il s'appelle comment ?

- John Doe, répondit Gibbs en s'en allant.

Abby se retourna pour le regarder partir, puis revint aux photos.


Quelques jours plus tards


Gibbs entra dans la chambre d'hôpital, faisant sursauter McGee.

- Oh, c'est vous patron... fit Tim.

- Comment va t-il ? s'enquit Gibbs.

- Les médecins disent que son état s'améliore toujours, mais sa température reste dangereusement élevé. Si ce gamin se réveil, ce qui ne devrait sans doute pas tardé, il sera un vrai miraculé. Les médecins pensent qu'il passe énormément de temps, sinon quasiment tout son temps, torse nu et en short. Ses jambes, ses bras et sa poitrine son bien plus foncé que ce qui est sous le short...

- Rentre au bureau... et essaye de savoir qui est ce gamin.

McGee se leva et laissa son patron à sa place. Gibbs rapprocha sa chaise du chevet du garçon. Encore une fois, Gibbs fut saisi, malgré l'odeur des antiseptiques, par la forte odeur de brûler, du sel et de la mer.

L'agent spécial le regard longuement.

Quelque chose le titillait chez ce gamin...

En fermant les yeux, il le voyait sur un immense navire, riant, se tenant son chapeau d'une main, s'accrochant aux cordages de l'autre. Un navire à l'ancienne... Pourquoi ce garçon lui donnait-il cette idée ?

- Qui es-tu ? souffla Gibbs en rouvrant les yeux.

Ils avaient tout essayé pour savoir qui il était, mais c'était comme si ce gamin n'existait pas. Il était comme sortit de nul part, mourant, la poitrine trouait, comme si on voulait qu'il soit sauvé, et cela faisait deux semaines que les médecins s'acharnaient pour le ramener de la frontière de la mort.

Le garçon fut brusquement prit par une quinte de toux, tirant Gibbs de ses pensées.

- Docteur ! appela Gibbs.

Il se leva, alla voir s'il y avait un médecin dans le coin, puis revint vers le jeune homme. Sa respiration était rapide, et ses yeux bougeaient très vite sous ses paupières.

Un médecin arriva avec deux infirmières et ils entreprirent de calmer le jeune homme qui s'agitait de plus en plus.

- Où... où ... souffla le blesser avec une voix enrouée.

Il toussa énormément.

- Du calme... fit le médecin. Vous êtes dans un hôpital.

Un sourire tremblant étira les lèvres du jeune homme, avec une sorte d'amertume.

- Lu... Luffy ? demanda le jeune homme, avec une inquiétude subite. Où... est... Luffy... ?

Gibbs se pencha vers le jeune homme.

- Qui est-ce ? s'enquit Gibbs avec une voix aussi douce que possible.

- 'tit frère...

- Si tu nous donnes son nom et le tiens, on le retrouvera sans doute.

Le jeune homme fut prit d'une nouvelle quinte de toux et ouvrit lentement les yeux. Deux yeux gris noirs empli d'horreur, de peine et de peur. Deux yeux blessés et inquiet qui rencontrèrent ceux de Gibbs et ne le lâchèrent plus.

Cette fois, Gibbs eut la vision de ce jeune homme, assez blessé, à genoux sur un échafaud, attendant la mort. Cela ne dura qu'un temps.

- Ne vous forcez pas, vous être grièvement blesser, dit le médecin au patient.

- Si je... dis Gol D. Roger... ça vous parle ? souffla le jeune homme avec beaucoup de difficulté.

Il saisit le poignet de Gibbs de sa main tremblante, faisant que l'agent spécial ne pouvait que rester attentif au jeune homme.

- C'est ton nom ? demanda Gibbs.

Le jeune homme referma les yeux. Quelques larmes roulèrent sous ses paupières, sur ses joues tachetés.

- Ace... Portgas D. Ace... c'est mon nom... et je suis pas... de ce monde, j'en suis sûre...


La seconde fois qu'Ace se réveilla, ce fut au son persistant d'un bip sur sa gauche.

"Putain, mais c'est quoi ce bruit ?" songea t-il dans sa tête.

Il avait mal un peu partout, mais rien d'étonnant, avec le combat face à Teach, Impel Down, puis Marine Ford... surtout Akainu. À ce demander comment il avait survécu ! Parce que, jusqu'à preuve du contraire, l'enfer ne sentait pas les antiseptiques !

Ace ressentit la présence de quelqu'un dans la chambre. Une personne silencieuse, qui l'observait intensément. Il décida de l'ignorer, elle n'avait pas l'air de lui vouloir de mal, après tout.

Il s'occuperait d'elle après avoir vu s'il était en un seul morceau.

Il fit la tournée général de son corps :

Les orteils répondaient.

Les chevilles aussi.

Genoux...

Ace se souvint que Teach lui avait donné un mauvais coup dans le droit. Il le plia. L'articulation bougea gentiment, sans aucun soucis. La gauche aussi était en état de marche. Il les ramena un instant contre sa poitrine, se faisant mal au passage à celle-ci, puis les rallongea. Ça répondait aussi chez les hanches.

Bon, le bas du corps était opérationnel.

Il bougea un peu le bassin qui répondit immédiatement.

Ace fit bouger ses doigts. Ils étaient tout les dix aux rendez-vous.

Les poignets marchaient parfaitement. Les coudes aussi, bien qu'il avait une aiguille planté dans l'articulation de l'un d'eux. Le médecin de bord et les infirmières faisaient ça, pour les transfusion du Oyaji. On avait dû lui faire la même chose. Autre preuve qu'il était pas en enfer. Néanmoins, c'était surprenant qu'on lui donne des soins à lui. Des alliés de son équipage l'avait-il sauvé ? La réponse attendrait qu'il ouvre les yeux.

Ace bougea délicatement ses épaules qui roulèrent sans soucis.

Le cou répondit aussi.

Eh bien, il était dans un état pas trop mal pour quelqu'un qui avait échappé à la mort !

- Vous me dîtes quand vous aurez fini de me regarder, lança Ace en ouvrant enfin les yeux.

Une chambre blanche l'accueilli. Le bip chiant était une machine avec des drôles de courbes, pas loin de sa tête. Il en était relié par des câbles.

- Tu as sentit ma présence depuis longtemps ? demanda Gibbs.

Ace le regarda instantanément.

- Depuis mon réveil, annonça le jeune homme en essayant de se redresser.

- Alors, tu es en état de marche ? Rien de manquant ?

Gibbs porta un café à ses lèvres.

- Je pense que le plus utile est à sa place... et... commença Ace.

Il s'interrompit pour serrer légèrement ses jambes entre elles, s'assurant que sa fierté masculine était à sa place.

- Et à l'étage inférieur aussi, termina t-il.

Il s'assit enfin et montra la machine.

- Je présume que ce truc est important, mais si ça reste aussi bruyant, ça va pas faire long feu, pour parler littéralement, donc si on pouvait faire quelque chose pour ça, ça serait appréciable, annonça Ace.

- Je suis pas médecin, c'est pas mon domaine, malheureusement, sourit Gibbs.

Ace soupira et s'étira, faisant craquer son dos.

- Tu as la forme, pour quelqu'un qui avait un gros trou dans le dos et la poitrine, commenta Gibbs.

- Je suis un monstre, tout le monde me le dit ! Je me suis remit en trois jours d'un incident qui aurait dû me clouer trois mois au lit, ria légèrement Ace. Si vous êtes pas médecin, vous êtes qui ?

- Je suis l'agent spéciale Gibbs, du NCIS.

- Portgas D. Ace. Ace est mon prénom, comme sur mon tatouage, le S en moins. Et c'est quoi le NCIS ?

- Service d'Investigation Criminelle de la Marine.

- Marine ?

Ace déglutit. Oups, mauvais ça... mais pourquoi n'avait-il pas réagit devant son prénom ? Ni en le voyant, quoi, parce qu'il avait tout de même sa tête mit à prix, et Sengouku avait crié à tout le monde qu'il était le fils de Gol D. Roger !

- Un soucis avec la Marine ? demanda Gibbs en saisissant la subite méfiance du jeune homme face à lui.

- Assez gros. Mais je pense que si vous n'avez pas réagit à mon nom, pourtant connu, c'est que vous devez pas bosser pour la même qui me pose problème.

Gibbs ouvrit son calepin et nota quelques trucs.

- Quel est ton âge ? s'enquit Gibbs.

- Vingt et un ans, répondit Ace.

- Tu viens d'où ?

- East Blue. Île de Dawn.

Gibbs leva les yeux vers Ace, suspicieux.

- Quoi ? demanda Ace.

- Je t'ai posé une question sérieuse, j'aimerais avoir une réponse sérieuse, annonça Gibbs.

- Mais je suis sérieux !

- Alors, c'est quoi ce East Blue ?

- Non mais, vous sortez d'où ?! Par Davy Jones, je vous parle de l'océan East Blue !

Le plus surprenant arriva...

Les épaules d'Ace prirent feu ! Gibbs réagit immédiatement : il prit une bouteille d'eau qui traînait et la jeta sur Ace, éteignant les flammes.

- Ça va ?! Je vais appeler un médecin ! fit Gibbs en essayant de ne pas paniquer.

Ace recracha l'eau et lui rugit, énerver :

- Non mais, vous êtes pas bien ! Pourquoi vous m'avez jeté de l'eau à la figure !?

- Parce que tu avais les épaules en feu ! lui répondit Gibbs hésitant entre panique, colère et agacement.

- Juste pour ça ?! Non mais n'importe quoi !

Gibbs ouvrit la bouche pour répliquer quand il avisa que la chemise de soin d'Ace était entrain de se sécher à vu d'œil, comme ses cheveux. On voyait à l'œil nu la vapeur s'en élever, et il faisait chaud dans la pièce. Plus chaud qu'avant la crise de colère d'Ace. C'était possible, ça ?

« Je suis pas de ce monde. » qu'il avait dit en reprenant brièvement connaissance.

Gibbs se rassit, essayant de garder son calme. Il regarda Ace qui lui rendit son regard, en plus colérique.

- Tu te souviens avoir reprit connaissance, un peu plus tôt ? demanda Gibbs, une fois calme.

Il devait s'assurer de ce qu'avait dit Ace. C'était important.

Ace pencha la tête sur le côté, réfléchissant. Sa colère avait fait place à la curiosité.

- Non, m'en souviens pas, pourquoi ? finit-il par dire.

- Tu m'as demandé si je connaissais Gol D. Roger, déclara Gibbs.

À l'annonce de ce nom, les poings d'Ace se serrèrent.

- Je t'ai répondu non, et là tu m'as dit que tu n'étais pas de ce monde, annonça Gibbs. Pourquoi le simple fait que je connaisse pas ce nom, entraîne t-il le fait que nous ne soyons pas du même monde.

Ace ouvrit grand les yeux et le regarda avec surprise. Il était sérieux ?! Il connaissait pas Gol D. Roger ?! Mais il sortait d'où ce ossan ?!

- Vous connaissez pas Roger ? souffla t-il. K'ssou, je vous parle de Gol D. Roger, par Davy Jones ! Ou Gold Roger, comme on le surnomme ! Le Roi des Pirates ! Celui qui a vu Raftell ! Celui qui a poussé les hommes à prendre la mer le jour de son exécution ! Celui qui nous a légué la One Piece, vous savez, ce trésor mythique qui fait courir tout les pirates de ce bas monde !

- Parle moi de lui, parce que je ne le connais pas, ça je peux te l'assurer, annonça Gibbs en conservant de son mieux un air impassible. Et je ne vois pas à quoi tu fais référence.

Soit le gamin avait un soucis psychologique, soit, il était un alien.

- Et Shirohige ? Edward Newgate, si vous préférez... tenta Ace.

- Non plus, assura Gibbs.

- Sengoku ? Garp ?

Gibbs secoua la tête.

Ace se laissa tomber en arrière.

- K'ssou ! jura t-il.

Il se prit la tête dans les mains, paniqué. Les flammes refirent leur apparition sur ses avants bras.

- Tu peux faire quelque chose pour ses flammes, s'il te plaît ? demanda Gibbs, en essayant de ne pas paniquer à nouveau. C'est vraiment inquiétant de voir quelqu'un s'enflammer comme ça.

Son instinct lui disait qu'Ace était responsable de ces flammes, alors, il pouvait faire quelque chose contre ça.

Les flammes disparurent et Ace se redressa de nouveau.

- Je présume que vous ne savez même pas ce qu'est un akuma no mi... c'est pas vrai, dans quel galère je suis encore... maugréa Ace.


Vance leva les yeux quand Gibbs entra dans son bureau. Il fut presque surpris de le voir refermer délicatement la porte. Pour une fois, d'ailleurs... c'était de mauvaise augure.

- Qu'est-ce-qu'il se passe, Gibbs ? demanda Vance. Notre John Doe est revenu à lui ?

- Notre John Doe se nomme Portgas D. Ace. Ace est son prénom, A.C.E. ... et je demande le droit de m'occuper de lui. Ducky est allé lui parler un peu. Il ne ment pas, ce gamin n'est pas de chez nous.

- De quel pays, alors ?

Jethro sortit une grande feuille plié en quatre de sa poche intérieur et la donna à Vance.

- C'est de cet endroit d'où il vient. Ducky pense que les souvenirs du gamin sont trop précis au sujet de ce monde, pour que ça soit un mensonge ou un délire... apprit Gibbs alors que Vance regardait la carte dessiné à la va vite. Et on a eut des preuves que ce qu'il raconte est vrai.

- Il y a autre chose ? demanda Vance en se frottant le front.

Il en avait vu des histoires de fou, depuis qu'il bossait pour le NCIS... et ça, ça en était une nouvelle. On était passé au niveau supérieur dans la bizarrerie.

- Qui restera entre Ducky et moi. Je veux pas que ce gamin finisse dans un laboratoire en tant que cobaye. Je le garde sous ma responsabilité, Leon, annonça Gibbs.

Vance soupira et lui rendit la carte.

- Je présume que je vais devoir garder ça pour moi. Très bien, mais tu ne le lâches pas d'une semelle, Gibbs, grogna Vance.

- Pas de soucis. Je demande le droit de classer cette affaire, et de l'effacer totalement.

- Non, n'exagère pas, tout de même, Gibbs. Je veux un rapport détaillé. Je veux tout savoir sur ce Portgas. Elle restera en fond, si tu y tiens, mais je veux en savoir plus. Pas de négociation possible.

- Non. Je pense pas que le jeune homme est envie qu'on creuse son passé. Vous n'avez pas vu ses yeux, Vance... ce gamin a vécu quelque chose de traumatisant, ça en est certain.

Gibbs s'en alla sans donner le temps de répondre à Vance. Il descendit vite les marches et trouva son équipe qui creusait toutes les pistes possibles.

- On classe l'affaire, annonça Gibbs.

- Pardon ? s'exclamèrent les trois agents.

- C'est un ordre. On la classe et on l'oublie. Pas de rapport.

- Mais, on c'est rien de ce garçon, fit Ziva.

- Portgas D. Ace. Ace est son prénom. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir sur lui. Dès qu'il sortira de l'hôpital, il restera prêt de moi, à tout moment. Je vais voir Abby.

- Elle est dans le garage, patron, informa McGee.

Gibbs alla vers l'ascenseur et descendit.

- Oh, juste à temps Gibbs, j'ai réussi à reformer ce qu'étaient les morceaux de pierres et de métaux ! lui dit Abby en le voyant sortir de l'ascenseur.

Gibbs s'avança dans le garage et rencontra une stèle funéraire.

- Elle est au nom de Portgas D. Ace. Y'a des petites écritures en japonais qui disent "à notre commandant, à notre frère, à notre ami", informa Abby. Par contre, j'ai toujours pas réussi à rassembler les morceaux de papiers. J'arrive pas à identifier ce que c'est. Y'a de l'encre en quantité, mais j'en ai jamais vu de cette composition auparavant. Les perles, ce devait être un collier. Et de ton côté, du nouveau ?

- On abandonne l'affaire. Refait le collier et donne moi les bouts de papiers. J'essaierais de les rassembler moi-même. Pour le reste, tu peux t'en débarrasser et ne pas faire de rapport.

- Hein ? fit Abby, surprise.

- Et pas de question, s'il te plaît, Abby.

Gibbs était déjà de nouveau devant l'ascenseur, sans lui donner le temps de réagir.


Ace leva les yeux du livre d'histoire que lui avait laissé Ducky, quand Gibbs entra dans la chambre d'hôpital.

Cela faisait une trois jours que le jeune homme avait reprit connaissance, et les médecins criaient au miracle devant son rétablissement spectaculaire.

- Bonjour, Ace, salua Gibbs. Comment ça va, ce matin ?

- Mal à la poitrine, dégoûté de savoir que je suis pas chez moi, et que j'ai plus mon si beau tatouage dans le dos... mais je suis vivant, répondit Ace avec une sorte d'ironie triste dans la voix. J'en connais pas mal qui râleraient de me savoir en vie... et un qui fera la fête pour ça, après m'avoir rouer de coups pour lui avoir fait la peur de sa vie.

Gibbs referma la porte et jeta un sac sur une chaise.

- Tu pourras sortir dans l'après midi. Tu as été trouvé dans ce qui ressembles à une tombe. La pierre tombale était en morceaux, comme le cercueil, mais on y a bien vu ton nom. Y'avait pas mal de fleures, encore fraîches, donc on est venu récemment sur ta tombe, annonça Gibbs.

- Je m'attendais pas à ce que l'on me regrette assez pour m'offrir une tombe... je m'attendais à ce qu'on se débarrasse de mon corps et crache sur ce qu'il resterait de moi, s'étonna Ace.

- Y'avait ceci, aussi. J'ai nettoyé le chapeau.

Gibbs ouvrit le sac et en tira un chapeau de cow boy orange, et une ceinture de même couleur avec un couteau.

- C'est à moi... confirma Ace. Le vieux a dû passé par là pour qu'il y est ce couteau accroché à ma ceinture... on me l'avait confisqué à mon entrer à Impel Down.

Le regard d'Ace s'assombrit au souvenir d'Impel Down.

- Je te demanderais pas ce qu'est Impel Down, puisque ça semble te rappeler de mauvais souvenir, assura Gibbs. Ton short est propre. J'ai prit la liberté de t'acheter des chaussures et une chemise.

Gibbs montra une paire de bottes courtes de combat noire et une chemise orange. Ace fit une grimace.

- Je porte plus de chemise depuis un moment... fit le jeune homme. Mais je ferais un effort parce que vous l'avez choisi orange et parce que j'ai plus de tatouage à exhibé fièrement.

Gibbs eut un sourire de coin.

- Je te laisse ton couteau, mais tu ne l'utilises pas, cher pirate... ajouta t-il.

- Il me servait surtout quand je chassais du gibier, ou pour des travaux où je ne pouvais pas me permettre de faire du feu, pas de soucis, assura Ace.

- En parlant de ton feu, Ace... évite à tout prix, une fois dehors, de l'utiliser en publique... les gens ne prenne pas feu, comme ça, tu risquerais d'avoir des soucis.

- J'essaierai... le soucis c'est que je suis de feu... je me prend un coup, il a plus de chance de me passer au travers le visage dans un embrasement que de me toucher... autre chose que je dois savoir ?

Ace referma le livre après en avoir marqué la page.

- J'ai réussi à obtenir à ce que tu restes avec moi. Je suis ta seule assurance pour ne pas finir disséquer dans un laboratoire, ou traité en monstre, Ace. En contre partit, tu devras rester avec moi, tout le temps. Tu vivras sous mon toit, et tu m'accompagneras au NCIS pendant mes heures de bureau. Si tu arrives à convaincre et à me convaincre que tu peux te fondre dans la masse, malgré tout, alors, on pourra s'arranger pour que tu puisses prendre un peu plus de liberté, d'accord ?

- J'aime pas ça... et si je veux rentrer chez moi ?

- Dis toi que c'est une façon de trouver une piste pour retourner d'où tu viens... tu veux quelque chose en échange ?

- Retrouver le tatouage de mon équipage. Donnez moi au moins ça, et je ferais tout mon possible pour être un gentil garçon.

Gibbs soutint le regard du jeune homme face à lui.

- Nous avons un accord, Ace, finit par dire Gibbs. Mais tu vas sortir de l'hôpital. On va attendre deux mois avant ce tatouage, par soucis de santé... et on demandera à Ducky de te le faire. Lui et moi seront les seuls à savoir pour ta capacité spéciale. Si tu es blessé, va le voir, aussi. Inutile d'effrayer un médecin innocent.

- Vous êtes un meneur d'homme... ça se sent...


Clac... clac... clac...

Ziva, Tony et McGee cessèrent leur discussion avec Abby en voyant Gibbs arrivait dans le bureau avec Ace qui s'appuyait sur une béquille, les jambes encore un peu faible.

- Abby, Ziva, Tony, McGee... voici Portgas D. Ace. À compter de ce jour, ce jeune homme est sous ma responsabilité et viendra avec nous sur les enquêtes, informa Gibbs. Ace, je te présente Abby, notre scientifique de génie, l'agent spéciale Anthony DiNozzo, l'agent spéciale Timothy McGee, et l'officier Ziva David, agent de liaison du Mossad.

Ace joignit les talons, retira son chapeau de sa tête et s'inclina en un salut.

- Beau garçon, mignon et polie ! pouffa Abby.

- Je suis d'accord avec toi, sourit Ziva.

- Qu'est-ce-que ce gamin a de plus que moi, un bel homme fort et virile ? s'offusqua Tony.

- Des muscles et un beau visage, Tony, lui répondit Ziva. Et surtout... il est jeune...

- Tu as quel âge, Ace ? demanda McGee.

-Vingt et un ans, répondit Ace en essayant de pas se sentir vexer devant le 'gamin'.

- On va voir Ducky. Personne en bas tant que j'y suis avec Ace, comprit ? fit Gibbs.

Il prit Ace par un bras, et l'entraîna avec lui en veillant à ne pas aller trop vite pour le jeune homme. Ils reprirent l'ascenseur.

- On va où comme ça ? demanda Ace.

- La morgue. Ducky est le médecin légiste. Je tiens à ce que tu nous dises ce que tu peux faire, et quels sont les faiblesses de tes pouvoirs, afin qu'on puisse éviter toutes les situations dangereuse, et pouvant mener à leur découverte.

- Hourra, c'est partit pour la migraine... ricana Ace avec un sourire narquois.

- Tu es bien polie pour un pirate, à ce que j'ai vu.

- J'ai apprit la politesse dans le but de remercier le pirate qui a sauvé la vie de mon petit-frère quand il était gosse.

Gibbs le regarda.

- Je suis sérieux ! assura Ace alors que l'ascenseur s'arrêtait et ouvrait ses portes.

- Je n'ai pas dit que je ne te croyais pas, sourit Gibbs.

Il reprit le bras de Ace et le conduisit jusqu'à la morgue. Ils entrèrent, et furent accueilli par Ducky assit à son bureau et Palmer rangeant un corps.

- Ah, monsieur Portgas, ravi de voir que vous êtes sorti de l'hôpital ! Vous êtes un vrai miraculé, tout de même ! salua Ducky.

- Si vous saviez à quel point vous avez raison, sourit Ace avec amertume. Appelez moi Ace. C'est pas que je n'aime pas mon nom de famille, c'est juste que ça me fait trop anormal qu'on me dise monsieur Portgas. En général, j'ai droit à la limite à Portgas tout court.

- Palmer, voici Portgas D. Ace, le protégé de Gibbs, présenta Ducky. Ace, voici mon assistant Palmer.

- Au plaisir, sourit Palmer en allant tendre une main à Ace qui la serra avec un sourire polie.

- Monsieur Palmer, je dois parler de chose assez importante avec Jethro et Ace. Peux-tu monter un moment ? Nous essaierons de faire au plus court, demanda Ducky.

Ace répéta silencieusement le prénom de Gibbs dans sa tête. Jethro.

Dure de ne pas en rire, mais Gibbs le regarda, ne voulant aucun commentaire de quelqu'un qui avait le nom d'une carte à jouer. Ace se mordit l'intérieur des joues, étouffant un rire. Non, il allait rester sérieux. Il se le devait.

Palmer eut une expression de surprise devant la demande de Ducky, mais ne protesta pas.

Une fois qu'ils furent seul, Gibbs alla se mettre prêt de la porte, pour surveiller l'extérieur, après, avoir débranché la caméra de surveillance.

- Bon, eh bien, à toi l'honneur, jeune homme, sourit Ducky. Assis-toi, tu cavales avec Gibbs depuis ta sortie de l'hôpital, c'est mauvais.

- Ne vous en faîtes pas, je suis dure au mal... Je peux utiliser votre tableau blanc ? s'enquit Ace.

Ducky lui offrit un feutre pour le tableau, et Ace boita jusque là.

- Je commence par l'indétectable et chiant à expliquer, ou le plus visible et moins compliquer ? s'enquit le jeune homme en débouchant le feutre à l'aide de ses dents.

- Allons au plus facile, demanda Gibbs.

Ace se tourna vers le tableau et écrivit 'Akuma no mi'.

- C'est du japonais, jeune homme, constata Ducky.

- Je n'en ai pas la moindre idée... c'est comme ça qu'on appel ça chez moi. Je vois pas de grande différence... de toutes façons, en sachant de qui j'ai le sang, ça serait pas étonnant que j'arrive même à parler des langues que je suis censé ne pas connaître. Bref, j'aime pas parler de ce sujet. Donc, cette joyeuseté qu'est le akuma no mi, est comme son nom l'indique, un fruit.

- Mi, Jethro. Akuma veut dire démon. Poursuit, je te pris, Ace, traduisit Ducky à Gibbs.

- Ce sont des fruits peu commun, mais pas trop rare, classé en trois catégorie, zoan, paramécia et logia. Ces fruits, à la première bouché, offre un pouvoir au consommateur, mais le prive à jamais de sa capacité à nager. Le reste du fruit est infect, ainsi que inutile, je parle d'expérience. On devient des enclumes dans l'eau. Il existe une pierre, le kairioseki, qui a les même propriété que la mer, capable de sceller les pouvoirs des akuma no mi. Ah, et autre chose, on ne peu consommer que un seul de ces fruits. Au second fruit, c'est la mort.

- Et le rapport avec toi ? demanda Gibbs.

Ace tapota le mot logia qu'il avait écrit au tableau et dit :

- J'ai consommé y'a deux trois ans, je sais plus trop, un fruit de ce genre, ce qui m'a donné mon pouvoir sur le feu... ou qui a fait de moi un hi ningen.

- Homme de feu, traduisit encore une fois Ducky.

- Je suis le feu, poursuivit Ace. Comme je sorts de l'hôpital, je vais pas me risquer à vous montrez l'étendue que ça implique, mais en temps normal, tiré moi une balle dans le crâne, passé moi une épée au travers le corps, y'aura juste quelques flammes, mais j'en souffrirais pas, sauf, si c'est du kairioseki ou si j'en porte. En général, la marine utilise des armes en kairioseki, si ce n'est des menottes. Sinon, je suis immunisé contre le feu, on m'a souvent reproché que mes sautes d'humeur sont enflammées... et je suis faible contre la lave, j'ai des cicatrices qui le prouve. Ah, et pour faire une transition sur le sujet bien prise de tête, je suis aussi vulnérable au Haki, mais je guérirais immédiatement si j'ai pas de kairioseki sur moi.

Ace écrivit le mot 'Haki' au tableau et trois autres mots que Ducky traduisit :

- Armement, Observation et Roi... Cela correspond à quoi ?

- Le Haki est présent en chacun de nous... enfin à l'exception de celui du Roi, mais je l'aborderai à la fin. C'est... une sorte de fluide inconscient... naturellement présent en tout individu, qui avec un entraînement approprié, peu être développer. Le Haki de l'Armement, devient une sorte d'enduit invisible, capable de blesser par un simple geste. Agent spécial Gibbs, donnez moi votre main.

Gibbs s'avança et lui tendit sa main. Ace imprégna un doigt de Haki et tapota délicatement la main de l'homme.

- En effet, fit Gibbs en secouant sa main sujet à une légère douleur.

- Je sais que ça fait mal. J'ai passé mon enfance à me recevoir des coups de poings sur le crâne enduit de Haki, compatit Ace. D'autant plus que, comme je l'ai dit, les utilisateurs des akuma no mi y sont vulnérables. Quelqu'un me donne un coup avec du Haki ou enduit un projectile de Haki, et je saigne, au lieu que ça me passe au travers. Néanmoins, la plaie guérira immédiatement. Pousser à haut niveau, le Haki peu faire office d'une armure plus résistante que n'importe quel métal, et fait virer la peau à une couleur noire métallique.

Ace se concentra et sa main prit une teinte noire, suffisamment longtemps pour que Gibbs et Ducky l'observe bien, avant de désactivé son Haki pour retrouver son teint de peau original.

- C'est un concept très intéressant de la force de l'esprit sur le corps humain, avoua Ducky. Et les deux autres ?

- Celui de l'Observation est une capacité à... ressentir les formes de vie... de là où je suis, j'arrive facilement à ressentir la présence de quelqu'un dans l'ascenseur qui vient par ici.

- Efface, lui dit Gibbs en allant vers la porte de la morgue.

Ace effaça le tableau.

Vance entra peu après dans la morgue.

- Pourquoi la caméras est débranché ? s'enquit le directeur.

- Parce que je l'ai décidé, Vance, apprit Gibbs, très laconique.

- Et qu'est-ce-qui m'empêche de la rebrancher ?

- Directeur Vance, je m'assurerais que la caméra soit rebranché quand nous en aurons fini avec le jeune Ace, ici présent, apprit Ducky.

Vance regarda Ace qui soutint son regard avec un sourire insolent et confident. Ace ne l'aimait pas ce gars...

- Y'a t-il quelque chose que je ne dois pas savoir que tu as à dire, monsieur Portgas ? demanda Vance.

- Portgas-taisho, pour vous, et ouais, y'a quelque chose que j'ai pas envie de dire à un gars que je rencontre la première fois. Je n'ai pas pour habitude de montrer mes atouts au premier venu, ricana Ace.

- Et je risque quoi, si j'insiste ?

- Qui sait ? Je préfère faire la surprise, les gueules que j'obtiens sont toujours collector ! Ce n'est pas parce que je sorts de l'hosto que je suis un pauvre gamin sans défense... j'ai toujours sut que le pire avec les bêtes sauvages, c'est qu'on sait jamais quand elles vont mordre...

Vance leva un sourcil, regarda Gibbs qui fit de son mieux pour rester impassible, et s'en alla.

- Taisho ? demanda Ducky quand Vance fut partit.

- Nibantai taisho de mon équipage de pirate, explicita Ace.

Gibbs écarta les bras, l'aire de dire qu'il n'avait pas saisit.

- Deuxième commandant de son équipage, Jethro, traduisit Ducky. Nous en étions au Haki de l'Observation, donc. Tu arrives à percevoir la présence de vie dans un certain périmètre...

- Au mieux de ma forme, je peux percevoir jusqu'à un rayon de quinze kilomètres. Le Haki permet aussi, à un certain niveau, de percevoir la puissance d'une personne et de prévoir les coups. Malheureusement pour moi, il faut que je continue à m'entraîner pour la perception des coups. Enfin, y'a le Haki du Roi... le plus rare, et le plus chiant...

- C'est à dire ?

Ace écrivit une liste de nom au tableau, dont le sien.

- Ces personnes là sont celles qui a ce jour, et qui sont encore vivante, ont prouvé avoir ce Haki. Il paraît que ce ne sont que quelques élus qui l'ont... je saurais pas expliquer vraiment ce qu'il en est... je crois que ça à un rapport avec la force de l'esprit d'un homme, et la maîtrise sur les deux autres Haki. C'est une façon d'extériorisée cette puissance, et de renverser les esprits plus faibles... mal maîtrisé, il peu se réveller inutile. Imaginez... une vague... oui, c'est la meilleur image... une vague très grande et très forte que vous vous prenez en pleine figure. Si vous êtes assez costaud, vous la sentirez plus ou moins vous toucher, mais resterez debout. Si vous êtes faibles, elle vous renversera... vous pouvez perdre connaissance à la suite de ça, et revenir à vous tremblant, en conservant une impression d'effroi dans la peau... je sais pas si j'ai été très claire. J'ai jamais subit ce Haki.

Il soupira et se massa une tempe.

- C'est bon, juste parler de Haki me donne la migraine, soupira t-il.

- Je dois avoir de l'aspirine qui traîne, sourit gentiment Ducky.


Gibbs fit entrer Ace chez lui.

- Nous y voilà... tu as faim ? demanda Gibbs en laissant entrer Ace.

L'estomac du jeune homme se manifesta bruyamment, le faisant rougir. Il inclina son chapeau sur son crâne pour cacher son embarras.

- Je vois... j'ai pas fait de course récemment, donc, on va commander. Chinois, pizza... ? fit l'agent spéciale en esquissant un sourire.

- Comme vous voulez, fit Ace.

- Explore, si tu veux, le temps que je passe commande. Oh, et puisque on va devoir te refaire le tatouage, quand tu iras mieux, je vais te donner de quoi le dessiner. Il te faut des couleurs ?

- Violet et noir.

Ace regarda Gibbs monter à l'étage, pour y déposer le sac, avant de redescendre, son portable à l'oreille, histoire de passer commande. S'appuyant franchement sur sa béquille, le jeune homme explora les lieux. Il resta un instant devant une photo de la défunte femme et fille de Gibbs.

- Elles sont mortes y'a longtemps, lui dit Gibbs en le voyant faire, toujours en attente.

- J'ai jamais connu mes parents. Mon géniteur a été exécuté quelques mois avant ma naissance, et ma mère est morte en couche, après avoir pousser son corps à bout, pour me sauver d'une purge... murmura Ace. Ma première famille a été mes petits-frères d'adoptions, Sabo et Luffy... puis y'a eut mon équipage... mon capitaine a été un père pour moi... l'une des rares personnes à m'avoir accepté malgré le fait que je sois l'enfant d'un monstre.

Gibbs regarda Ace un instant, mais celui-ci avait ses cheveux caché par son visage, rendant son expression indéchiffrable. Le jeune pirate reprit son exploration sans rien dire d'autre sur le sujet.

Une voix dans le portable de Gibbs attira l'attention de l'agent, lui disant qu'il était enfin en ligne.

- Oui, bonjour, je voudrais passer commande, fit Gibbs, se détournant du pirate.

Ace fit vite le tour de la maison.

C'était bien la première fois qu'il entrait dans une vrai maison. Chez Makino, il c'était surtout limité au bar, les rares fois où il y avait mit les pieds. Et chez Dadan, c'était une planque de bandit, donc, rien de comparable à une maison. C'était si différent par rapport à la cabane dans laquelle il avait grandit avec Luffy...

Après la visite de l'étage, il alla à la cave, et s'arrêta un instant, sur le seuil, en voyant le bateau en construction. Lentement, Ace descendit les marches, et se rapprocha. Il passa une main sur le bois dans un geste délicat.

- Vous allez le sortir comment ? demanda Ace en sentant la présence de Gibbs à l'entrer de la pièce.

- En cassant un mur, répondit Gibbs. Ça reste un truc que je peux faire.

Il regarda Ace passait toujours délicatement sa main sur le bois, en apprécié la texture et l'odeur.

- Ça fera un beau bateau, dit le jeune homme.

- Tu en as déjà construit ? s'enquit Gibbs.

Il se rapprocha du jeune home qui continua de caresser le bois. Il lui tendit de quoi dessiner, et Ace se mit au travail.

- J'avais dix-sept ans quand je me suis lancé dans la piraterie. J'ai construit mon propre premier navire, avant d'acheter un de taille plus raisonnable, quand mon équipage c'est agrandit. J'étais le capitaine des Spades.

- Un clin d'œil aux as de pique ?

- Quand au poker, je me retrouve avec un as de pique, tout le monde se couche, soi-disant que c'est ma carte porte bonheur et qu'on peut pas me vaincre dès que je l'ai en main ! Enfin, pas tous parce qu'il y a Marco, le bras droit du capitaine, qui arrive à rivaliser avec moi, en obtenant étrangement la même main que moi, mais en trèfle.

Ace commença à remplir son dessein.

- Comment se fait-il que tu ne sois plus que commandant ? s'enquit Gibbs.

- Edward Newgate... cet homme est... une légende vivante, le seigneur de la mer la plus redoutable de mon monde... c'est un homme gigantesque et musclé, qui malgré son grand âge, est assez puissant pour m'envoyer pardessus bord, à répétition, si ce n'est dans des murs. Je voulais sa tête, et atteindre la gloire, et ainsi, devenir l'homme le plus fort de tout les océans. J'ai échoué tellement de fois dans mes tentatives que je me souviens pas du nombre exact... une bonne centaine, sans doute. Il m'avait prit à bord de son immense navire, en me proposant de rejoindre son équipage. J'ai été têtu au début, me contentant de viser sa tête, puis j'ai fini par accepté à le rejoindre, grâce à Marco. J'ai vite fait mes preuves, et de simple nouveau venu, je suis devenu Commandant, malgré ma narcolepsie et mon jeune âge.

Ace rendit le matériel et admira la marque de son équipage, avant de la donner à Gibbs qui la regarda.

- Son navire est comment ? demanda Gibbs.

- Il en a cinq, en tout, tous ressemblants à des baleines. Si la majorité est noire, le plus grand, le vaisseau mère Moby Dick, est blanc et trèèèès grand, est ressemble vraiment à un cachalot... je pense que votre maison toute entière entreraient sans soucis dans la salle du réfectoire !

- On a une histoire, sur un cachalot blanc, du nom de Moby Dick...

- Vous voulez bien me la raconté, si ça ne vous dérange pas ? Ou juste me dire de quoi il est question ?

Ace se laissa aller contre la charpente du navire, attentif et curieux.

La curiosité d'un enfant, et cela fit sourire Gibbs.

- En faîte, c'est l'histoire d'un homme du nom de Ishmael qui se fait engager sur un baleinier dirigé par le capitaine Ahab. On apprend que cet homme a rencontré l'énorme mystérieux cachalot Moby Dick, qui lui brisa son navire et lui arracha une jambe. Ahab reprit la mer en quête de vengeance, traquant la bête, jusqu'à sa mort. Si ça t'intéresse, je peux te trouver le livre.

- Je vous en serais reconnaissant. Je suis sûre que ça fera rire mon capitaine si je reviens en lui racontant cette histoire, sourit Ace.

- Comment tu as fait pour te retrouver dans une tombe, Ace, si ce n'est pas trop indiscret ?

Ace soupira et leva le nez au plafond, tout sourire disparu.

Au même instant, on sonna à la porte.

- Ah, ça doit être le repas. Tu veux de la bière, avec ? fit Gibbs en revenant vers l'escalier.

- Avec plaisir. Oh, et ce navire... vous l'avez fait en pensant à votre fille ? demanda Ace.

Il tapota délicatement la charpente prêt d'une de ses épaules.

Comment il avait fait pour le savoir, ça restait un mystère...

- Elle s'appelait Kelly. Comment se nommait tes parents ? répondit Gibbs.

- Portgas D. Rouge est le nom de ma mère... Quant à mon père... je le déteste plus que tout, donc je préfère ne pas parler de lui. De toute façon, je considère mon capitaine plus en tant que père. Néanmoins, mon ascendance.. est... l'une des raisons pour laquelle j'ai été condamné à mort, murmura Ace. Je veux pas parler de ça, si ça ne vous dérange pas... j'ai vu tant de mes proches mourir pour moi, ce jour là...

Sa voix était étranglé, alors que devant ses yeux, il revoyait tout ces nakamas mourir les uns après les autres, sans pouvoir rien faire.

- Je le comprends, je ne demanderai pas, mais si tu veux raconter, je suis à ton écoute, lui dit Gibbs.

Ace reprit appui sur sa béquille et remonta, en suivant l'agent spécial. Il vit Gibbs payer le livreur et refermer la porte, une poche en plastique en main. Il fit signe à Ace de le suivre dans le salon. Là, ils s'assirent sur le canapé, et Gibbs alla chercher les bières, laissant le soin à Ace de vider la poche avec la nourriture asiatique.

- Tiens, lui dit Gibbs en lui offrant la canette.

Ace leva un sourcil et regarda Gibbs ouvrir la sienne, avant de limiter.

- Pas de canette, chez toi ? demanda Gibbs.

- Non, annonça Ace.

Il but une gorgée du liquide.

- Pas mauvaise, mais ça vaut pas le saké du Oyaji, dit-il en la reposant.

Gibbs prit sa boite de nouille et saisit ses baguettes, pour commencer à manger, imiter par Ace.


Tony passa un peu plus tard chez Gibbs, et le trouva autour d'une tasse d'alcool dans la cave, discutant avec Ace.

- Gibbs, tu veux vraiment pas des outils électriques ? fit Tony.

- Tony, on en a déjà discuté, soupira Gibbs.

- Les vibrations empêchent d'apprécier totalement le bois. En utilisant des outils vraiment manuel, on parvient plus à apprécier la texture et les courbures du bois, à mieux lui imprimer ses pensés et ses sentiments, déclara Ace.

Gibbs eut un sourire devant l'air stupéfait de Tony.

- Nous sommes d'accord sur ce sujet, dit Gibbs à Ace qui eut un petit rire... avant de s'endormir brusquement.

- Whouawhe, qu'est-ce-qu'il lui arrive ? s'inquiéta Tony.

- Narcolepsie. Il va se réveiller tout seul. Alors ? Qu'est-ce-qu'il y a ? lui dit Gibbs.

- Ziva a voulu te joindre parce qu'on a une nouvelle affaire, mais comme c'est la date à laquelle ton ex-femme numéros deux, t'appelle avec insistance, Ziva n'a pas réussi à t'avoir, puisque de toute évidence, tu n'as plus aucun téléphone en état de marche.

En disant cela, DiNozzo montra le portable qui baignait dans un liquide non-identifier et le téléphone fixe arraché.

- Très bien, on attend qu'Ace se réveil, et on file, annonça Gibbs.