Encore une fois, voici une nouvelle traduction qui, comme dans la lignée des autres, fait parti de l'univers Harry Potter. Elle a été écrite par Lomonaaeren et elle a accepté que je la traduise. J'espère que l'histoire vous plaira autant qu'à moi. Étant une acharnée des yaoi, ça ne sera donc pas une surprise que le couple principal soit un HPxDM. Il y aura un petit fond de HPxGW et pour ceux qui sont fans de Ginny Weasley, ne vous attendez pas à ce qu'elle est un beau rôle dans cette histoire.
La fic est la continuité des livres mais ne prend pas en compte le septième tome.
Je vous souhaite à tous une très bonne lecture.
Building With Worn Out Tools
Chapitre Un : If Things Had Been Different
By Lomonaaeren
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools…
Rudyard Kipling - "If"
Si les choses avaient été différentes, réfléchit Harry alors qu'il regardait le feu et tentait d'ignorer le calme de Ginny qui était assise en face de lui, nous ne serions pas assis ici.
C'était une observation ridicule, Ginny se serait moquer de lui s'il le lui disait. Mais c'était au niveau de la pensée, une observation qui lui passait par la tête à cet instant où Ginny venait de lui annoncer qu'elle voulait divorcer... et pourquoi.
« - Tu sais que c'est la meilleure chose pour nous deux, Harry. » Dit doucement Ginny, brisant un silence qu'Harry aurait souhaité qu'il dure des heures. « - Nous ne sommes pas heureux. Nous ne l'avons plus été depuis longtemps. Ne penses-tu pas que nous devrions nous séparer, de sorte que chacun d'entre nous ait une chance de construire notre propre vie où nous serons heureux ? »
Harry sentit sa colère se réveiller. Il voulait rester calme et garder ses yeux sur le feu, il le voulait vraiment mais il craqua pour lui faire face et répliquer : « - Si tu n'étais pas heureuse, pourquoi ne m'as-tu pas parlé au lieu de baiser derrière mon dos avec Zabini ? »
Les joues de Ginny rougirent mais elle redressa la tête et joignit les mains devant elle. « - Je vais faire comme si tu n'avais pas dit ça, Harry. »
Les barrières d'Harry se rompirent cependant et il ne s'arrêta pas. « - Oh, supposons que tu n'as pas dit la moitié de cette merde moralisatrice que tu laisses entrevoir maintenant. » Se moqua-t-il, se levant et commençant à faire les cent pas devant le feu. « - Je veux parler de ça. Pourquoi ne m'as-tu pas quitté et puis commencer à coucher avec Zabini ? Tu aurais pu le faire ! Était-ce trop demander de garder tes mains hors de son pantalon pendant cinq minutes ? »
« - Je ne mérite pas d'être insultée comme ça. » La voix de Ginny était tremblante mais Harry la regarda et il savait, à la façon dont elle jouait avec sa manche que cela venait de la colère et non de la peur. « - J'essaie juste de faire ce qui est juste pour nous deux, faire un divorce gentil et chaleureux et tu... »
« - Peut-être que je ne veux pas prétendre que nous restions amis. » Gronda Harry et un vase au-dessus de la cheminée se précipita à travers la pièce et percuta le mur du fond. Il savait que cela signifiait que sa magie était hors de contrôle. Il s'en fichait. « - Nous étions mari et femme depuis cinq ans. Pourquoi... »
« - Et ça a été les cinq pires années de ma vie. » Coupa Ginny, sa voix soudainement claire et froide alors qu'elle se penchait vers l'avant.
Harry s'arrêta, la gorge nouée, les battements de son cœur résonnant si fort à ses oreilles qu'il était difficile de l'entendre. « Eh bien, j'ai dit que je voulais parler. »
« - Pourquoi Ginny ? » Demanda-t-il et il détestait la façon dont sa voix sonnait suppliante mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Ginny lui avait parfois demandé d'essayer de faire un peu plus d'efforts et ils avaient eu des disputes comme n'importe quel couple et il y avait eu une tristesse partagée quand elle avait fait une fausse-couche l'année dernière. Mais ces peines les avaient seulement rapprochés. Du moins, c'est ce qu'Harry avait pensé.
Maintenant, Ginny le regardait avec une lueur proche du dégoût dans ses yeux bruns et Harry se demanda si c'était récent ou s'il venait juste de la voir vraiment la voir pour la première fois.
« - Tu demandes ? » Elle essaya de rire mais quelque chose se coinça dans sa gorge et la suite sortit sur un ton sévère. « - Tu es une larve depuis que tu as tué Voldemort, Harry ! Tu restes assis dans la maison ou tu vas squatter chez Ron et Hermione ou tu voles pour le plaisir ! Et c'est tout ce que tu fais ! Tu ne veux plus devenir Auror, tu ne veux pas être joueur professionnel de Quidditch... »
« - Tu sais pourquoi c'est... » La main d'Harry s'abaissa, pas vers sa baguette, comme il le faisait parfois quand il discutait avec les gens mais vers sa jambe droite où une longue cicatrice pas encore guérit se trouvait sur son mollet. Une morsure de Nagini quand il avait tué son maître, la cicatrice ne lui faisait pas mal pour marcher sauf qu'il était fatigué et avait les muscles affaiblis. Les guérisseurs de St Mangouste avaient catégoriquement dit à Harry qu'il ne devrait jamais voler à des vitesses folles nécessaires pour le Quidditch professionnel parce que sa jambe ne supporterait pas et qu'il risquerait de chuter.
« - Tu aurais pu essayer ! » S'écria Ginny en bondissant sur ses pieds. « - Tu aurais pu essayer, Harry ! Mais tu ne l'as jamais fait ! Tu as juste haussé les épaules et abandonné tranquillement au premier obstacle ! Ce n'est pas l'homme que j'ai épousé ! Ce n'est pas celui que tu étais à Poudlard quand j'ai failli mourir dans la Chambre des Secrets ! » Elle se tut un instant, rouge et essoufflée mais elle avait probablement voulu dire ces mots depuis un long moment et ils continuèrent à sortir d'elle. « - Et puis, tu ne peux même pas me faire un bébé vivant... »
« - Putain, c'est bas Ginny. » Siffla Harry, utilisant la colère pour couvrir à quel point ces mots le blessaient.
« - Je suis donc allé chercher quelqu'un qui a bien risqué quelque chose pour moi. » Continua Ginny. « - Qui ferait l'amour avec moi, même si j'étais la femme du célèbre Harry Potter et que nous serions recouverts de goudron et de plumes dans la Gazette du Sorcier si quelqu'un le découvrait. Et enfin il m'a convaincu que le fait de rester avec toi parce que je voulais que tu sois heureux était ma propre forme de lâcheté. » Elle leva le menton. « - C'est la vérité, Harry. Tout. Tu ne peux pas me rendre heureuse. Tu n'as jamais pu à partir du jour où tu m'as dit que tu ne voulais pas être Auror. Blaise m'a aidé à grandir en tant que personne, il a pris des risques pour moi, a menti pour moi et a travaillé pour gagner mon cœur. Tu n'as jamais fait ça. Tu as toujours pensé que je serais là, toujours supposé que je te rattraperais si tu tombais et tu as oublié que je pouvais avoir besoin qu'on me rattrape moi-même. » Sa main s'égara vers son ventre. « - Et Blaise m'a donné un bébé qui vit en ce moment. »
Harry ferma les yeux un instant. Puis il les ouvrit et dit : « - Sors. »
Ginny leva les yeux et tira sa baguette de sa manche. Harry se raidit mais Ginny se contenta juste dire « - Accio malle ! » Sa malle arrivant vers elle depuis la chambre à coucher. Elle l'attrapa facilement et la fit flotter derrière elle. Puis elle se tourna vers Harry. « - Blaise a pensé que tu pouvais faire quelque chose comme ça. Il m'attend et j'aurais toujours une place dans sa maison. Maintenant, je vais partir avant que tu fasses quelque chose de violent. »
Harry grogna sans lui dire un mot.
« - Et il semblerait que nous n'aurons pas un divorce à l'amiable après tout. » Dit Ginny. Elle sourit légèrement. « - Je te conseille de trouver un très bon Négociateur, Harry. Tu ne sais presque rien sur le droit du divorce sorcier, hein ? C'est un labyrinthe. Cela faisait partie de la raison pour laquelle j'espérais que nous pourrions éviter cela, après tout, un dernier geste de bonté de ma part. Je vois maintenant que je n'aurais pas dû en prendre la peine. »
Il pouvait vraiment lever sa baguette pour lui lancer un sort si elle restait plus longtemps mais elle fondit vers la porte et disparut.
Resté seul dans la petite maison à proximité de Pré-au-Lard qu'ils avaient acheté ensemble, Harry s'affaissa sur le canapé, prit sa tête entre ses mains et prit une profonde inspiration.
Il avait vingt-trois ans, il était marié à Ginny depuis qu'il avait dix-huit ans, il avait pensé qu'il resterait marié à elle pour le restant de sa vie et maintenant il était sur le point de traverser une phase de séparation avec elle qui avait toutes les raisons de le rendre aussi difficile que possible.
Lentement, il se leva et se dirigea vers la cheminée pour appeler Hermione... la seule source de conseil qu'il pouvait penser en ce moment, même s'il était presque minuit. Il ne pouvait pas imaginer à quel point les Weasley allaient réagir à l'annonce de Ginny. Il aimerait le faire en premier, si possible.
Si c'était possible. S'ils n'étaient pas tous du côté de Ginny dès le début car elle était leur fille et il était juste leur beau-fils.
Il avait perdu sa famille ainsi que sa femme.
Harry secoua la tête, cligna des yeux et se dit d'arrêter de penser comme ça. Il ne pouvait pas penser comme ça s'il voulait avoir une chance de survivre à cela. Peut-être que Ginny avait raison et qu'il n'avait rien fait au cours des cinq dernières années mais il pouvait encore réagir au danger droit devant lui.
Il devait être en mesure de le faire.
Draco pensa vaguement qu'il y avait quelque chose de familier chez la chouette blanche qui atterrit sur le rebord de sa fenêtre de son bureau qu'il ouvrit mais cela n'empêcha pas sa mâchoire de chuter quand il lut la lettre qu'elle portait.
Puis il se pencha en arrière dans le fauteuil… confortablement et suprêmement doux, bien sûr… derrière son bureau et émit un long rire joyeux.
« Oh, c'est juste trop bon. La pire chose qui lui arrive... »
La mémoire de Draco lui rappela gentiment le Seigneur des Ténèbres et il grimaça avant de modifier ses pensées.
« Une des pires choses qui puisse jamais lui arriver et il doit venir demander mon aide ? Moi ! »
Avec un sentiment croissant d'hilarité, de justice dans le monde et le fait que toutes les bonnes choses venaient à ceux qui attendaient, Draco relut la lettre.
« 17 septembre 2003
Malfoy,
Je suis sur le point de divorcer avec ma femme, Ginny Weasley. Sur les conseils d'Hermione Granger-Weasley, je suis intéressé pour faire appel à toi en tant que Négociateur puisque tu as la réputation d'être le meilleur. Je t'assure que je peux très bien te payer.
Harry Potter. »
Draco posa sa main sur sa bouche mais c'était inutile. Il s'affaissa en avant sur son bureau et se mit à rire à nouveau.
Cela avait dû écorcher pas mal Potter d'entendre que Draco avait mené une existence réussie par lui-même en tant que Négociateur, un expert du droit du divorce sorcier après la guerre. Mais ce n'était rien comparé à l'idée que son vieil ennemi lui demande de l'aide. La frustration refoulée se faisait voir entre chaque ligne dans la lettre et l'écriture penchée faisait supposer à Draco que ça avait dû lui coûter beaucoup de lui écrire.
Draco caressa la lettre pendant un moment.
Il ne songea jamais à refuser le cas de Potter. Comment le pourrait-il alors que ça ne le rendrait pas seulement riche mais serait aussi amusant ?
Et détruire un Weasley devant la cour était le complément parfait pour accepter la demande de Potter.
Draco écrit une réponse mesurée, acceptant l'offre et proposant une rencontre le lendemain pour en parler puis il l'attacha à la patte de la chouette blanche, qui n'avait pas cessé de le regarder avec méfiance. Draco lui sourit et fit un signe seigneurial avec sa main pour la chasser. Oui, elle devrait se méfier de lui.
Cinq minutes après qu'elle soit partie, il riait toujours.
À suivre...
J'ai posté ce premier chapitre pour donner un avant-goût des prochaines histoires qui vont suivre.
Cependant, les prochains chapitres ne suivront pas tout de suite. Je préfère terminer de poster certaines traductions en cours et qui vont bientôt se terminer.
Soyez quand même assuré, que l'histoire originale est terminée et que la traduction est elle aussi achevée. J'ai tous les chapitres prêts à être posté, donc même si il va falloir attendre un tout petit moment, il y aura une suite et une fin. Sachez également qu'un lien sera mit dans mon profil vers la fic originale pour ceux qui veulent la continuer en anglais.
Merci à tous.