Auteur : Tangledhair

Traductrice : Emma'Billie

Rating : M, relation entre deux hommes, si vous n'aimez pas ne lisez pas.

Disclaimers : Je ne possède rien, tout est à J. K. Rowling et l'histoire est à Tangledhair qui m'a bien évidemment donnée l'autorisation de traduire son histoire.

Lien de la fic originale :s/1644250/1/ (il suffit de copier ça après le dernier slash /)

Statut de la fic : Complete, 26 chapitres. En cours de traduction, 4 chapitres sur 26.

Publication : Bimensuelle

IMPORTANT : Quand l'auteur a commencé à écrire cette histoire, les tomes 6 et 7 n'étaient pas sorti, se passe donc après HOP.

Note de la traductrice : J'ai le plaisir de vous présenter le premier chapitre de l'histoire de la sensationnelle Tangledhair. J'ai dévoré cette histoire en quelques jours et elle est vraiment à couper le souffle. Je suis très heureuse de pouvoir la partager avec vous. J'espère que vous apprécierez cette fic autant que je l'ai fait et que ma traduction lui rendra hommage. Je vous conseille évidemment - si vous le pouvez - de lire cette histoire en anglais qui sera toujours mieux dans sa langue originale. Au passage, je sais qu'il y a un endroit spécial pour ça mais ça ne me convient pas donc - bref - je recherche une bêta qui pourrait me relire et qui s'y connait suffisamment en anglais pour me conseiller quand j'ai des petits doutes. S'il y a des volontaires, je suis preneuse :)

Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture !


Harry Potter agita sa baguette, ajoutant un éclat doré à la tête du lion géant. Il travaillait avec l'équipe de Quidditch de Gryffondor et quelques autres camarades de maison pour mettre les touches finales à leur char pour la parade d'hiver de Quidditch que Poudlard organisait cette année. Chaque maison construisait un char pour leur équipe qu'ils conduiraient devant toute l'école sur le stade.

Ces chars étaient différents de ceux dont Harry était habitué, dans le sens où ils flottaient réellement et où ils brillaient avec la magie. Il recula pour admirer son travail quand il entendit un énergique « Génial ! » retentir derrière lui.

« Harry, c'est super ! Pourquoi je n'ai pas pensé à ça ? » Cria Ron Weasley, un de ses meilleurs amis, qui comme lui enfilait ses robes de Quidditch pour la parade à venir.

« Eh bien, penser n'a jamais été ton point fort, n'est-ce pas ? » Rit une autre tête rousse.

« La ferme, Ginny. »

« Oh, bonne répartie. »

Harry eut un sourire narquois à la dispute frère-sœur. Ce genre de choses était devenu beaucoup plus commun maintenant que Ron et Ginny étaient tous les deux dans l'équipe de Quidditch. Leurs disputes n'étaient jamais mesquines, mais elles étaient vraiment fréquentes.

Ils n'étaient pas, néanmoins, aussi agaçants que Ron et Hermione Granger pouvaient l'être, pensa Harry alors qu'il remarquait son autre meilleure amie se diriger vers eux. L'équipe de Gryffondor se pressa avec agitation autour d'elle pour son rapport.

« Tu as vu tous les chars ? » demanda Ron.

« Non, je n'ai pas pu trouver celui des Serpentards. » Quelques uns des membres de l'équipe râlèrent légèrement. « Mais celui des Poufsouffle n'est pas un défi. Ils ont évidemment mis beaucoup de travail dedans, mais il n'y a pas de thème général, donc ça a l'air un peu sporadique. » Elle jeta un regard vers le char de Gryffondor. « Oh, bel éclat. Quoiqu'il en soit, celui des Serdaigles est vraiment soigné pourtant. Très sophistiqué, mais il manque de joie si vous me demandez. Donc c'est seulement celui des Serpentards qui pourrait peut-être être un défi pour nous. »

Le meilleur char de la parade ferait gagner 100 points à sa maison pour la Coupe des Quatre Maisons. Gryffondor était déjà en tête, après avoir battu Serdaigle et Serpentard au Quidditch. Mais Serpentard était juste derrière, ayant battu Serdaigle et Poufsouffle.

« Je me demande où ils le gardent. » dit Harry d'un ton songeur.

« Va savoir. J'ai regardé partout sauf sous le lac. Je ne sais pas à quel point ils travaillent dur sur leur char, mais c'est sûr qu'ils travaillent dur pour garder le secret. »

« Tu es sûre que personne ne t'a vue ? » demanda Christopher Billing, le nouveau batteur de troisième année.

Avec uniquement la trace d'un sourire, Hermione répondit doucement. « De ça, j'en suis sûre. Je souhaiterais seulement qu'on ait pensé à espionner plus tôt. » Elle jeta un regard à Harry à qui elle avait emprunté sa cape d'invisibilité pour la tâche.

« Eh bien, nous ne sommes pas des Serpentards, n'est-ce pas ? » dit Ginny.

« Et comment. » dit Ron. « Bien, Cap', y-a-t'il quelque chose d'autre dont ce char ait besoin ? »

Harry regarda le lion géant, baigné dans les couleurs de Gryffondor. Sa crinière ondulait comme de l'eau, ses dents découvertes et ses griffes déployées. Il avait l'air prêt à bondir. Des mots dansaient autour de lui, chantant : « Le Lion de Gryffondor protège la Coupe des Quatre Maisons. » Des balais et des vifs d'or volaient à toute vitesse autour du lion dans des cercles raffinés.

Ginny et Hermione avaient travaillé sur un rugissement pour le lion. Elles l'avaient gardé silencieux durant les essais pour que ce soit une surprise, mais un simple sort le ferait retentir à travers les gradins pendant la parade.

Harry sourit et secoua la tête. « Je pense que c'est spectaculaire, mais comme je continue à dire, je n'ai jamais vu une parade sorcière avant. Qu'est-ce que vous en pensez les gars ? »

L'équipe de Quidditch et les quelques autres Gryffondors qui n'avaient pas encore rejoint le stade essayèrent de regarder le char pensivement mais ils firent juste un large sourire. « C'est génial » dirent-ils. « On ne plaisante pas avec la perfection. »

« Je suis impatiente de voir la parade. » dit Hermione d'une voix perçante. « J'en ai vu une petite cet été quand j'ai rendu visite à Victor. Il y avait un présentateur qui n'arrêtait pas de parler, mais c'était en bulgare donc je n'ai pas saisi un mot. »

« Oh, Vickie t'a emmenée à une parade ? » demanda Ron avec un intérêt feint.

« Ne l'appelle pas comme ça » claqua Hermione.

« Pourquoi pas ? Vickie est tellement mignon et teeeellement beau. » Ajouta-t-il sarcastiquement. Il prit son visage en coupe et prit une fausse voix de fillette. « C'est pour ça que je veux qu'il sorte avec moi. »

Peu d'entre eux rirent. Hermione lui lança juste un regard noir. « Ron, tu as seize ans. Grandis un peu. »

Ron ouvrit la bouche, mais Harry le coupa avant que leur chamaillerie ne puisse aller plus loin. « Très bien » dit-il autoritairement. « Vous là partez pour la parade – je veux que Gryffondor ait le meilleur foutu groupe d'acclamations jamais vu ! Et merci à tous pour votre travail. Il n'y a pas moyen que quelqu'un nous batte aujourd'hui. » Les quelques uns qui n'étaient pas dans l'équipe de Quidditch se dirigèrent vers le terrain. Harry pensa voir Hermione leur sourire et leur faire un clin d'œil alors qu'ils détalaient. Il était sur le point de demander à Ginny ce qu'ils préparaient quand il l'entendit jurer à voix basse.

« Quoi ? »

« C'est le hibou du connard. » Elle montra un hibou brun descendant vers eux.

« Percy » murmura Ron, secouant la tête. « Qu'est-ce qu'il veut bordel ? »

Ginny tendit le bras et le hibou de Percy Weasley atterrit habilement dessus. Ron ne détacha pas une mais deux lettres de ses pattes. « Une pour chacun de nous. » dit-il sèchement. Le hibou décolla dès qu'ils décachetèrent le parchemin, un regard lugubre sur leurs visages. Harry regarda Ron puis Ginny alors qu'ils jetaient un regard mauvais aux lettres de leur frère aîné.

« Quel sale con ! » dit Ginny d'un ton cassant. Elle froissa la lettre et la fourra dans sa robe. « Je ne peux même pas regarder ça maintenant. Je m'en occuperais après qu'on ait gagné le titre du meilleur char à la parade. » Elle sourit à Harry, ses yeux toujours sombres, et se dirigea avec le reste de l'équipe vers le char.

Harry regarda Ron. « Qu'est-ce qu'il dit ? »

« Toujours la même chose, toujours. » dit Ron en suivant Ginny et en fourrant la lettre froissée dans sa poche. « Il n'est pas trop tard pour Ginny et moi pour éviter d'être entrainés dans votre 'groupe de défense dangereux' à toi et Dumbledore, et que Fudge a tout sous contrôle donc si nous voulons vraiment aider contre Tu-Sais-Qui, on devrait rejoindre le ministère. » Lui et Harry enfourchèrent leurs balais pour mener le char dans leur coin du terrain de Quidditch avec le reste de l'équipe. « Pourquoi il ne peut pas juste admettre qu'il avait tort et dire qu'il est désolé pour toutes les conneries aberrantes qu'il a dites ? »

« Les mêmes raisons pour lesquelles Fudge ne peut pas, je soupçonne. » dit Harry.

Cornelius Fudge, le Ministre de la Magie lui-même, avait monté une campagne de diffamation contre lui et le professeur Dumbledore l'année dernière, plutôt que de croire que Voldemort était de retour. Après avoir vu Voldemort lui-même, Fudge cessa toute action juridique contre Harry, Dumbledore et le reste de l'Ordre du Phénix, mais pour sauver la face d'une année d'inaction, il maintenait toujours dans les médias que l'Ordre du Phénix n'était rien d'autre qu'un groupe de défense et que la communauté sorcière ferait mieux de mettre son soutien dans le Ministère de la Magie que dans l'Ordre. Harry était continuellement épaté par les longueurs dans lesquelles la politique et la fierté pouvaient cacher la vérité aux gens.

La parade était sur le point de commencer. Il chassa ses pensées sur l'ignorance des gens de pouvoir et demanda à Ron s'il savait ce qu'Hermione et les autres manigançaient.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? » dit-il en retour.

Mais avant qu'Harry puisse répondre, des étincelles illuminèrent le ciel d'hiver déjà assombri en ce milieu d'après-midi. « C'est parti ! » cria-t-il. L'équipe lâcha son cri de guerre et mena leur char sur le terrain.

Le blaireau des Poufsouffles était en effet une cacophonie sporadique de paillettes, de couleurs, de banderoles et d'étincelles. Il irradiait de joie, mais il semblait que chaque personne qui avait travaillé dessus avait eu sa propre vision en tête et s'était mis à décorer sans en discuter avec quelqu'un d'autre. L'équipe monta en flèche autour de lui dans des spirales folles, se manquant parfois les uns les autres de justesse.

L'aigle de Serdaigle avait un éclat bleu-noir soigné. Ses ailes étaient déployées, avec une élégante bannière flottant d'une aile à l'autre, déclarant fièrement « Serdaigle est le Numéro Un. » L'équipe volait à ses côtés, fière et raffinée.

Mais le cœur d'Harry manqua un battement quand il vit le char des Serpentards. Pendant une terrifiante seconde, il pensa qu'ils avaient amené un véritable dragon sur le terrain de Quidditch. Il battait des ailes et sa tête bougeait d'un côté à l'autre, regardant apparemment la foule, prêt à attaquer. Mais après il remarqua que les mouvements étaient trop lents pour être ceux d'un vrai dragon.

Comme Harry entendit le présentateur dire Serpentard, il cria à Ginny « MAINTENANT ! » Elle murmura l'incantation et leur lion poussa un rugissement tellement fort qu'Harry pensa que ses tympans pourraient bien avoir éclaté. Mais son plan marcha. La foule laissa tomber son intérêt pour le dragon et applaudit furieusement l'énorme lion dont le puissant rugissement résonnait toujours à travers les gradins.

Alors, un groupe de Gryffondors, mené par Hermione, lâcha un sac de confettis de couleur rouge et or. Les autres maisons lâchaient aussi des confettis de leurs couleurs, mais Hermione avait commandé des confettis spéciaux de la boutique de farce et attrape de Fred et George Weasley. Ils se répandaient sur tout le terrain, semblant se multiplier à chaque seconde. Bientôt, on avait l'impression que tout le stade de Quidditch entier était baigné dans du rouge et or.

Gryffondor gagna le prix du meilleur char de la parade avec une marge très étroite dans les votes des professeurs. Serpentard était seulement à une voix derrière.


Un grand banquet suivit la parade, et tout le monde mangea avec appétit. Il y avait encore deux semaines d'école avant les vacances d'hiver. Ca avait en fait été l'idée de Ron de faire la parade deux semaines avant que l'école ne se termine. Pendant une réunion avec les professeurs, les préfets-en-chef, et les préfets, Ron avait fait remarquer avec raison que si la parade suivait la semaine des examens de mi-semestre, soit personne n'étudierait parce qu'ils seraient trop occupés à travailler sur les chars, ou alors les chars seraient mauvais parce que tout le monde aurait révisé vraiment dur.

Tout le monde à la réunion avait été d'accord, et maintenant le corps étudiant appréciait énormément un vendredi de rigolade avant de devoir vraiment se mettre à étudier pour leur mi-semestre.

L'équipe de Quidditch de Gryffondor entra au banquet avec quelques minutes de retard, sous les hourras de la table des rouges et or, et les huées des Serpentards. Harry, Ron et Ginny se glissèrent sur les sièges qu'Hermione, Neville Londubat et Seamus Finnigan leur avaient gardés. Seamus embrassa légèrement Ginny sur la joue. Hermione haussa un sourcil à Ginny, qui prétendit ne pas le remarquer. Hermione chuchota tout doucement dans l'oreille d'Harry que Ginny avait dit il y a une semaine qu'elle allait rompre avec Seamus. Harry haussa aussi un sourcil à Ginny. Cette fois elle haussa les épaules et enfonça les mains dans ses poches.

« Merde. » dit-elle. « J'avais totalement oublié ça. » Elle sortit la lettre froissée de Percy.

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda Hermione.

« Le connard nous a encore écrit, essayant de nous protéger du groupe de défense d'Harry. » Dit Ron.

« Vraiment ? » demanda Neville l'air incrédule. « Les gars du Ministère sont toujours sur ça ? »

« Ils sont idiots, voilà ce qu'ils sont. » Siffla Seamus. « Plus d'la moitié de l'école est prête à rejoindre l'Ordre du Phénix et suivre l'exemple de Dumbledore contre Vous-Savez-Qui. Fudge n'a pas ce genre de supporters ici. C'est un foutu imbécile pour ne pas épouser Dumbledore. »

Ron hocha la tête et fit un geste énergique avec sa fourchette. « Les membres de l'Ordre mettent leur vie en jeu dehors… le moins que Fudge et le connard pourraient faire est de dire 'Oh, nous sommes désolés. Nous avions tort. Merci pour tout ce que vous faites.' »

« On ne devrait pas parler comme ça. » dit Hermione avec sa voix « soyons raisonnable ». « Dumbledore dit que tant qu'ils sont contre V- Voldemort, ils sont de notre côté. On ne devrait pas participer à leur petite chamaillerie. Ce n'est que de la politique. Ca n'a rien de personnel contre l'Ordre. »

« Ouais, bien, quand mon frère-le-connard m'écrit en disant que mes parents sont fous pour lutter contre ce fils de pute des ténèbres, Quel-Est-Son-Nom, c'est personnel pour moi. »

Ginny ne pouvait pas se résoudre à appeler Voldemort par son nom, mais prenait le 'Quel-Est-Son-Nom' plus moqueur plutôt que la peur inspirée par le 'Vous-Savez-Qui'. Ca faisait toujours sourire Harry de l'entendre.

Il laissa les autres continuer leur débat sur l'Ordre et le Ministère, mais en silence, son humeur devint plus massacrante. Il avait dit à Ron et Hermione à propos de la prophétie qu'il avait entendu dans le bureau de Dumbledore il y a six mois qui disait qu'il était le seul qui pouvait vaincre Voldemort, mais il ne leur avait pas dit la réelle formulation. Il pensait que la prophétie laissait à désirer. Précisément, il voulait une phrase qui disait clairement qu'il serait le vainqueur. Au lieu de, les mots « aucun ne peut vivre » pesaient lourdement sur lui.

De plus contribuait à son humeur massacrante le souvenir de Sirius Black. Il avait entendu la prophétie pour la première fois quelques heures après la mort de son parrain. Les paroles de mauvais augure ne lui rappelaient pas seulement le futur qui s'étendait devant lui, mais aussi la perte qui s'étendait derrière.

Il ne devait pas être plus de 5h00, mais le plafond de la Grande Salle révélait un ciel nuit d'encre. Harry fut content quand son groupe se leva de table pour rentrer dans la salle commune. Il était maintenant dans une humeur affreuse, et ne voulait être entouré de personne. L'année dernière, ses amis s'étaient plaints du fait qu'il était constamment prêt pour se disputer avec eux. Une des choses que perdre Sirius lui avait appris était à quel point il avait vraiment besoin et dépendait de ses amis. Il ne voulait pas les éloigner avec ses mauvaises humeurs, donc il trouvait que c'était mieux d'être seul quand une le frappait. Ils comprenaient généralement, et lui donnait de l'espace. Ils étaient là s'il avait besoin de parler.

Une foule à l'entrée de la Grande Salle les ralentit. Harry garda la tête baissée, évitant de croiser le regard de quelqu'un, évitant toute interaction. Mais ensuite il sentit quelqu'un le bousculer, et entendit une voix trainante familière.

« Fais gaffe, Potter » cracha Malfoy qui, comme toujours, était flanqué de ses potes larges et menaçants, Vincent Crabbe et Gregory Goyle.

« Fous le camp, Malfoy. » dit Hermione à côté d'Harry. Elle essayait apparemment d'empêcher Harry d'avoir à s'occuper de lui maintenant, ce pourquoi Harry était reconnaissant. Elle le connaissait bien.

« Occupe-toi de tes affaires, sale sang-de-bourbe ! »

Harry avait les yeux baissés, il vit donc quand Malfoy bougea pour attraper sa baguette. Il n'allait pas laisser ce connard arrogant blesser tous ceux qu'il aimait. En un éclair, sa propre baguette était sortie. La foule poussa vers l'avant et l'arrière. La panique et la confusion se propagèrent alors que les deux se battaient en duel, criant des sorts aller-retour. D'une façon ou d'une autre, dans la foule en mouvement, ils étaient tous les deux capables d'esquiver les sortilèges de l'autre. Mais d'autres n'étaient pas aussi chanceux.

Dix secondes ne devaient pas s'être écoulées depuis qu'ils avaient sorti leurs baguettes. Mais alors que le professeur McGonagall intervenait entre eux avec colères, Harry vit que six personnes avaient été des victimes innocentes de leur duel, dont Crabbe, Goyle, Seamus, Neville et deux Serdaigles de deuxième année. Harry était furieux et honteux. Il n'aurait jamais dû engager le combat avec autant de gens autour.

Le professeur McGonagall ordonna que quelques élèves autour aident les élèves blessés jusqu'à l'infirmerie. Puis elle attrapa Harry et Malfoy par les cols de leurs robes, et les traina vers le devant de la grande salle.

« Ce comportement doit cesser ! Regardez-vous ! Aucun de vous n'a ne serait-ce qu'un furoncle sur le nez, et vous envoyez SIX ELEVES à l'infirmerie ! 20 points en moins pour chaque maison ! Et vous effectuerez tous les deux une retenue la semaine prochaine ! »

« Mais on doit étudier pour les examens de la semaine prochaine. » Soutint Malfoy avec une voix trainante provocatrice.

« Très bien, vous effectuerez tous les deux une retenue ce soir ! Vous nettoierez le terrain de Quidditch. Et ne pensez même pas revenir devant moi jusqu'à ce que chaque petit confetti ait disparu ! »

Malfoy lança un regard noir à Harry et au professeur McGonagall. Mais le brun fixa simplement ses pieds. Il méritait ça, après tout. « Oui M'dame. » dit-il, et se tourna pour partir.

« Stop ! » Ils se retournèrent tous les deux vers elle. « Donnez-moi vos baguettes. Je ne vous aurai pas en train de vous battre en duel pendant votre retenue. »

« Mais – »

« Pas de mais, Monsieur Malfoy. Je vous rendrai vos baguettes quand le terrain sera nettoyé. »

Malfoy la fixa incrédule pendant quelques secondes, mais ils donnèrent ensuite leurs baguettes.

Ils durent s'arrêter dans le bureau de Rusard pour avoir des sacs poubelle, ce dont Malfoy n'avait jamais entendu parler avant. Rusard était ravi que deux élèves aient des problèmes et doivent nettoyer le terrain pour lui – et sans magie, en plus ! Ses moqueries méprisantes n'allégèrent en rien l'humeur de chacun.

Ils descendirent au terrain en silence, se lançant des regards noirs dans le froid.

« Bordel ! » dit Malfoy quand ils arrivèrent au stade. « Ca va nous prendre toute la nuit. »

Harry lui lança seulement un regard noir, pensant qu'au moins le terrain était assez grand pour eux pour qu'ils soient capables de s'éviter l'un l'autre pour aussi longtemps que cette retenue durerait.

Harry sortait un sac poubelle pour qu'il puisse se mettre au travail, quand Malfoy cracha : « Donne-moi un de ces sacs poubelles, Potter. » Le mot 'Potter' était rempli de venin quand il le dit.

Harry tenta de l'ignorer. 'Passe juste la nuit' pensa-t-il.

Mais Malfoy marcha devant lui et s'empara des sacs de ses mains. « J'ai dit, donne-les-moi ! »

Harry les arracha à son tour sans un mot. Malfoy s'en saisit à son tour et Harry le bouscula. La colère étincela dans les yeux bleus glacés de Malfoy. Il laissa tomber les sacs. « Tu te prends pour qui putain ? »

Il le bouscula en retour.

Harry détourna le regard. 'Je ne vais pas me battre avec lui. Le terrain est énorme. On peut éviter une bagarre.'

« Je suis un MALFOY, Potter. Qu'est-ce que tu es ? » Il le bouscula à nouveau. « Tu es juste un pathétique petit orphe- »

Mais il n'eut pas le temps de finir son insulte, parce que le poing d'Harry frappa sa mâchoire. Draco tituba en arrière. Pendant une seconde, les adolescents se fixèrent l'un l'autre, ne sachant pas vraiment quoi faire. Mais ensuite Malfoy se jeta sur lui, et les deux tombèrent sur le sol, se débattant contre l'autre. Ils roulèrent dans un désordre de poings et d'épaules et de genoux, donnant des coups de poings et pieds à l'autre sur le visage, la poitrine, le ventre, les jambes et les bras – partout où ils pouvaient s'atteindre. Ils crièrent des sorts et grognèrent, laissant sortir toute la rage qu'ils avaient accumulée entre eux depuis ces six dernières années.

Aucun des deux ne sut combien de temps ils se battirent avant qu'ils ne s'allongent simplement par terre, inspirant profondément l'air froid d'hiver dans leurs poitrines qui brûlaient à chaque souffle. Ils étaient épuisés et couverts de sang et de bleus. Le nez d'Harry avait saigné, mais cela semblait s'être arrêté maintenant. Il essuya un peu de sang séché et rit. Il se sentait… soulagé, comme si la bagarre avait fait partir tout son stress. Il ne pouvait même pas se rappeler de la dernière fois où il s'était sentit si calme.

« Qu'est-ce qui te fait rire ? » Demanda Malfoy, allongé à côté de lui.

« Je ne sais pas. Mon nez saignait et j'ai trouvé ça drôle. » Il examina Malfoy, qui leva les yeux au ciel. Mais ensuite il commença à rire aussi.

Ils restèrent allongés à rire pendant quelques minutes. Puis Harry s'assit. Tout son torse faisait mal. « Ca va, Malfoy ? »

« Oui, je pense. » Dit-il, en se levant. « Toi ? »

« Ouais. » Harry baissa les yeux et remarqua que sa robe était déchirée à trois endroits. Il se tourna vers Malfoy pour le lui dire, mais vit seulement le sang sur son visage. Ce dernier essayait d'enlever le sang de ses yeux. Une entaille sur son front saignait toujours plutôt fortement. « Mec, tu es sûre que ça va ? » dit Harry, alarmé.

« Ca saignait sur le côté quand j'étais allongé. Je pensais que ça s'était arrêté, en fait. Ca me brûle vraiment l'œil. »

Harry arracha une partie de la manche de sa robe, et la roula en boule.

« Qu'est-ce que tu fais ? Tu vas l'abîmer ! »

« Oh merde, Malfoy. Elle est déjà abîmée. » Harry lui fit un sourire en coin. « Tu dois mettre une pression dessus ou ça continuera de saigner. »

« De quoi tu parles ? »

« C'est quelque chose que les moldus font quand ils saignent. » Il tendit à Malfoy la boule de tissu. « Si tu appuies ça contre ta coupure, le sang coagulera plus vite. » Malfoy le regarda d'un air ahuri. « Ca arrêtera de saigner. Comme ça tu ne devras pas aller voir McGonagall et lui dire qu'on s'est battu et que tu as besoin d'aller à l'infirmerie pour être guéri avec la magie. »

« D'accord. » Dit-il, sceptique. Il pressa le tissu contre son front. « Quoiqu'il en soit, cependant, j'ai besoin de mes deux mains pour ramasser ces confettis, donc je pourrais aussi bien avoir une punition en plus et aller à l'infirmerie. »

« Non, pas besoin. » dit Harry. Il déchira une longue bande de sa robe, et la noua autour de la tête de Malfoy, tenant la boule de tissu fermement en place.

« Potter ! C'est ingénieux. D'où te viennent toutes ces choses ? »

Harry rit simplement et se leva. « Allez, on ferait mieux de s'y mettre maintenant. » Il offrit à Malfoy sa main. Ils attrapèrent deux sacs poubelle et commencèrent à ramasser les confettis.

« Je ne comprends pas. » Dit Malfoy, après un moment.

« Quoi ? »

« En six ans, on a fait rien d'autre que de se battre, et d'un coup, je ne te déteste plus. »

Harry rit. « Moi non plus. Bizarre, hein ? »

« Non, je veux dire, vraiment. Qu'est-ce qui se passe ? »

« Eh bien, j'ai vu dans des films moldus que des gars devaient se battre pour devenir amis. Je ne comprends pas non plus. »

Ils continuèrent leur conversation pendant qu'ils nettoyaient pendant les six heures suivantes. Ils parlèrent de leurs cours et de Quidditch, des filles qu'ils aimaient bien et des profs qu'ils détestaient. Alors qu'ils marchaient vers le bureau du professeur McGonagall, Malfoy dit : « Tu sais Potter, tu n'es pas si mauvais. »

« Toi non plus. »

Les yeux du professeur McGonagall s'écarquillèrent d'horreur et de fureur quand elle vit l'état des deux sixième année à sa porte. « Est-ce que vous vous êtes tous les deux battus?! » Enjoignit-elle.

Ils secouèrent la tête.

« Non, je suis tombé. » Dit Harry.

« Moi aussi. »

Ils se tordaient tous les deux de rire qu'ils retenaient. Le professeur McGonagall les fixa, abasourdie. Elle leur rendit leurs baguettes, et dit : « Mr Malfoy, vous avez besoin d'aller à l'infirmerie pour s'occuper de votre coupure sur votre front. Mr Potter, vous pouvez retourner à votre chambre. »

« Merci et bonne nuit. » Dit Harry avec un sourire. Lui et Malfoy éclatèrent de rire alors qu'ils sortaient et longeaient le couloir.

A la fin de ce dernier, ils prirent des directions différentes.

« A plus, Potter. »

« A plus, Malfoy. »

La mâchoire du professeur McGonagall tomba alors qu'elle les observait quitter le couloir. « Pour l'amour de Merlin, que s'est-il passé là-bas ? »


En espérant que vous avez apprécié ce chapitre. N'oubliez pas de laisser une petite review, je les transmettrai à l'auteur pour qu'elle sache que son histoire est appréciée parmi les lecteurs français. Je vous mets même au défi de dépasser le nombre de reviews anglaises !

A dans deux semaines,

Emma'Billie.