Chapitre 1 : Gryffondor vs Serpentard

De nombreux élèves se tenaient dans une gigantesque salle, assis autour de quatre tables, une cinquième surplombait l'ensemble de la salle. Tous étaient vêtu de robes noir que ce soit les garçons ou les filles. La seule chose qui permettait de les différencier était la couleur de leur cravate. Rouge, verte, jaune ou bleu selon la table où la personne était assise. Sur la table la plus à droite était assis un jeune homme aux cheveux noir corbeaux, en bataille comme ci il n'avait pas pris la peine de les coiffer le matin. Ses yeux verts émeraudes attirait de nombreux regards, ainsi que la cicatrice en forme d'éclair qui ornait son front. Harry Potter, tel est son nom, discutait avec deux autres personnes. Quiconque se serait trouvé près d'eux n'aurait pu comprendre la discussion qui avait lieu. Les mots « Quidditch », « Gryffondor » et « Serpentard » étaient sans cesse répétés. Harry Potter était un sorcier et se trouvait actuellement dans la grande salle de Poudlard, l'école de magie la plus réputé et ancienne de Grande Bretagne. A ses côté se trouvait, ses deux meilleurs amis, Ron Weasley et Hermione Granger.

Demain c'est l'ouverture de la saison de Quittitch Harry. Il faut à tout prix battre ces vils serpents s'exclamait Ron depuis quelques semaines déjà.

Pourquoi accordes tu autant d'importance à ce match, Ron ? Demanda Hermione

Tu ne connais rien au quidditch, tu n'as jamais essayé de comprendre quoique ce soit. C'est ma bible ! Et il est hors de questions que moi vivant, Harry se laisse battre par Serpentard.

Hermione poussa un soupir d'exaspération, tandis qu'Harry ne put réprimander un mince sourire. Ce match dont parlait l'école depuis deux semaines n'avait plus la même saveur depuis la blessure de Drago Malfoy. Un bras en écharpe depuis que son ego l'avait poussé à dépasser Harry. Au final il avait insulté un Hippogriffe, Buck. Manque de chance, ils sont considérés comme les animaux magiques les plus susceptibles. Suite à cette incident, Serpentard avec l'appui de leur directeur de maison et professeur de potions Severus Rogue avait bien essayé de décaler la rencontre, mais Albus Dumbledore qui avait eu vent de l'incident et des circonstances de celui là avait catégoriquement refusé, disant que le jeune Malfoy avait cherché les ennuis et que cela devrait lui servir de leçon.

Hormis cet incident en cours de Soins aux créatures magiques, le début d'année du Survivant avait été chargé. Il avait appris que Sirius Black le traître, celui qui avait vendu ses parents à Lord Voldemort, avait été le premier à s'échapper de la tristement célèbre prison des sorciers, Azkaban. Selon les rumeurs, et ce que Monsieur Weasley lui avait raconté sur le quai de la gare, il se serait échappé pour venger son maître et finir le travail, ce qui signifiait : tuer Harry Potter. Le ministre de la magie, Cornélius Fudge, pour des mesures de sécurités avait aussitôt décidé de poster des Détraqueurs autour de Poudlard. Malheureusement pour Harry, il s'est révéler que les Détraqueurs se sentaient particulièrement attirés par lui, et que plus tard était même sa plus grande peur. L'incident qui avait eu lieu dans le Poudlard Express n'était plus un secret pour personne, Harry, Ron et Hermione s'était retrouvé confronté à un Détraqueur. Provoquant une vague de souvenir douloureux dans l'esprit d'Harry, ce dernier allait l'embrasser quand un professeur qui dormait dans leur compartiment était intervenu. Le professeur Rémus Lupin, qui avait accepté de remplacer Gilderoy Lockhart en tant que professeur de Défense contre les Forces du Mal. Bien plus tard, Harry appris que son professeur avait connu ses parents, et lui avait expliqué qu'avoir peur de la peur elle même était la preuve d'une immense sagesse.

Harry repensa soudainement au Quidditch, et décida sans prévenir ses amis de se retourner en direction d'un groupe de six personnes composés de trois filles et trois garçons.

Olivier, dis moi. Qui remplace Malfoy en temps qu'attrapeur ?

Le dénommé Olivier se retourna en direction d'Harry, le fixant un court instant avant de laissait apparaître un large sourire sur son visage et de lui répondre :

Je ne la connais pas, je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Tout ce que je sais c'est qu'elle est de ton année et se nomme Daphné Greengrass.

Instantanément, Hermione plaqua sa main devant sa bouche. Harry aurait dû s'en douter que si une personne aurait su qui était qui c'était bien son amie. Il imita le regard de son amie qui s'était posé sur la table a l'opposé de la Grande Salle. La fille qui était au centre de leur attention avait les cheveux blonds et des yeux bleus gris qui avait un certain charme. Elle semblait ne prêter aucune attention au reste de sa table, et garder son regard sur l'assiette qui se trouvait devant elle. Comme si elle se sentait observée, elle releva son visage et ses yeux entrèrent aussitôt au contact avec les yeux verts émeraudes du Survivant. Pendant une durée indéterminée, le temps sembla s'arrêter, comme suspendu. Harry pouvait observer le visage de son futur adversaire, il était froid, sans émotion, aussi froid que celui du professeur Rogue. Elle semblait porter une haine sans nom en direction d'Harry, une haine qui pourrait rivaliser avec celle de Malfoy. Il ne put garder le contact plus longtemps, et se détourna retournant à son repas devant les regards perplexes de ses amis, puis finir par penser :

Tout les Serpentards me détestent, cela ne change pas. Que ce soit Malfoy ou à un autre.

A la table des verts et argents, Daphné Greengrass était plongé dans son repas et n'écoutait à peine ce que lui racontait sa meilleure amie, Tracey Davis. Sa vie monotone de Reine des Glaces avait était bousculé du jour au lendemain, et particulièrement après l'un des cours de Soins aux créatures Magiques de ce lourdaud d'Hagrid. Un Hippogriffe, mais a quoi avait-il pensé ? Et Potter qui n'a pas pu s'empêcher de faire le beau en se portant volontaire. Et Malfoy ? Que dire sur lui, sa débilité ou sa fierté, elle penchait plus pour la première idée, l'avait poussé à insulter un animal classé comme dangereux par les membres de la Régulation des Créatures Magiques du ministère. Et voilà, aujourd'hui elle se retrouvait sur le devant de la scène, et allait devoir affronter le meilleur attrapeur de Poudlard. Oui, ça lui faisait du mal de l'avouer mais que diable Potter était bon sur un balai, certes un peu fou mais néanmoins bon. Elle se demandait encore pourquoi aucun club professionnel n'avait essayé de le contacter. Peut-être que personne ne voulait d'un attrapeur qui manquait de se tuer à chacun de ses matchs. Ça devrait être ça, tout simplement. Mais elle, la fameuse Reine des Glaces de Poudlard, allaient devoir garder ce masque d'impassibilité qui avait fait sa réputation, avant pendant et après le match. Elle ne pouvait se permettre de montrer de l'excitation, de l'envie, de la peur ou tout autre sentiment qui vous rende vulnérable. Elle se mit à y repenser, pourquoi l'avait-on surnommer ainsi ? Tout venait de sa famille. Les Greengrass sont réputés pour être l'une des plus anciennes famille de Sangs Purs, mais surtout la dernière famille de Sangs Purs présent à Serpentard à ne pas avoir rejoint le Seigneur des Ténèbres. Quelle ironie, tout les fanatiques de la pureté du sang voulait s'unir à son nom, augmenter leur popularité et ainsi être dans les bonnes grâces de leur Seigneur. Après tout, il n'y avait aucun héritier mâle chez les Greengrass, et elle était l'aînée. Étant l'aînée, elle bénéficiait d'une éducation hors normes, une éducation réservé aux hommes. Elle avait appris très jeune, à ne plus croire au prince charmant, mais avait néanmoins décider de recaler chacun de ses prétendants depuis son arrivée à Poudlard. En aucun cas, elle ne voudrait voir le rêve de ses parents brisés. Ne jamais participer à une guerre, ne jamais créer d'alliance qui pourrait détruire la famille Greengrass. Et c'est ainsi qu'elle s'est retrouvé à s'enfermer derrière un masque refusant de montrer ne serais-ce qu'une once de sentiments. Elle devait être forte, et elle le serais.

Actuellement, elle se sentait observer, cela ne changeait pas de d'habitude. A chaque repas un des membres de sa propre maison essayait d'entamer une discussion avec elle en s'asseyant en face d'elle. Mais quelque chose n'était pas comme d'habitude, aucun bruit, aucune parole prononcé et aucune présence en face d'elle. Elle redressa sa tête, intérieurement curieuse de savoir qui la dévisageait. Elle n'eut pas besoin de chercher longtemps, son regard se trouva en contact avec des yeux verts émeraudes, elle les aurait reconnu parmi milles. Après tout, Tracey lui avait dit que selon la majorité de la population féminine, les plus beaux yeux de Poudlard appartenait à Potter, elle n'y avait prêter aucun intérêt. Sans détourner le regard elle détailla rapidement le visage qui semblait si juvénile mais si marqué d'Harry Potter. Peut-être que toute ces histoires de Pierre Philosophale et de Chambre des Secrets étaient réels, mais elle n'y prêtait encore une fois aucun intérêt, seul les faits l'intéressaient. Le reste était sans importance. Elle vit détourner son regard, et se re-concentrer sur son repas. Elle soupira, il avait beau être à Gryffondor il n'était pas assez courageux pour subir un duel de regard avec une fille. Elle fut sorti de sa torpeur par la voix de sa meilleure amie dans le creux de son oreille.

Il semblerait que tu es une touche avec Potter.

Tracey, la seule personne capable de me faire être moi. Après tout, nous avons presque grandi ensemble. Voisine. Pourtant elle était une sang mêlée, mais ne subissait pas les railleries des Serpentard. Je l'avait pris sous mon aile, la défendant, m'énervant dès qu'on la touchait, ou la menaçait.

Que tu peux être bête, Tracey. Quelle est la seule chose qui intéresse Potter, à part risquer sa vie bien entendu ?

Toi ? Me répondit-elle avec un naturel déconcertant, je ne put m'empêcher de rire tout en essayant de rester la plus discrète possible.

Le Quidditch. Et demain a lieu la rencontre qui fait tant parler Poudlard. Et bien entendu, je vais battre Potter.

Tracey eut un rire franc et sincère. Sa joie de vivre était visible. Elle connaissait assez bien Daphné pour savoir qu'elle tiendrait parole et gare à Potter si il la sous-estimer. Elle sait voler, ce n'est pas Malfoy. Elle n'a rien à envier à Potter. Et Serpentard gagnera.

Le Stade de Quidditch était rempli prêt à exploser dans des hurlements de joie. La majorité du stade, même les trois quarts « étaient aux couleurs rouge et or, laissant la minorité porter les couleurs vertes et argents . Harry Potter se trouvait dans les vestiaires accompagné du reste de l'équipe de Gryffondor, Olivier Dubois, Alicia Spinnet, Katie Bell, Angelina Johnson et les jumeaux Weasley, Fred et George. Tous écoutait le discours de leur capitaine et gardien Olivier Dubois.

Aujourd'hui, c'est le grand jour. Un jour qu'on a tous attendu, appréhendé. Un jour qui nous excite tous. L'ouverture de la saison. On l'a attendu depuis la rentrée scolaire et on y est enfin. On s'est entraîné dur pour être prêt, et cette année est la notre. Plus que n'importe quelle maison, Gryffondor mérite ce titre. Chaque année depuis deux ans, un événement nous empêche de l'emporter, nous prive de rendre notre maison fier de nous. Cette année, je vous le dis, rien ne nous arrêtera, ni le temps, ni les coups bas de Serpentard, ni même les blessures. Si il le faut, je suis prêt à mourir sur mon balai pour l'emporter. Nous avons les deux meilleurs batteurs de l'école. Les trois meilleures poursuiveuses...

Et les plus jolies coupa Fred faisant rire l'ensemble du vestiaire.

Olivier s'accorda une courte pause, faisant un sourire qui décrispa quelque peu son visage, avant de reprendre son discours tout aussi sérieusement :

Et pour finir nous avons le plus jeune attrapeur de Poudlard depuis un siècle...

Sans oublier commença Fred

Le meilleur Gardien continua George

Que Poudlard est jamais eu acheva solennellement Fred.

Alors, allons gagner ce match s'écria Olivier sous les applaudissements et hurlement du vestiaire.

Des fusées rouges et ors entrèrent sur la pelouse sous les cries de joie des supporters et les quelques huées à peine audible de la maison Serpentard. Après un tour d'honneur rapide, Harry se stationna au dessus de ses coéquipiers, le visage masqué par la concentration. Il put enfin entendre les commentaires de l'ami des jumeaux, Lee Jordan.

Et maintenant place aux perdants du jour.

Jordan ! S'écria la voix du professeur McGonagall.

L'équipe des Serpentard emmené par leur vil capitaine Marcus Flint, suivi par Montague, Warrington, Bole, Derrick, Bletchley etttttttttttttttt Greengrass. Soulignons que Greengrass remplace exceptionnellement Malfoy. Son baptême de l'air aura lieu face aux meilleurs attrapeur de tout les temps, Harry Potter hurla Lee, tout en éloignant le micro de son professeur qui semblait vouloir s'en emparer.

Les deux capitaines se serrèrent la main, tandis qu'Harry fixait la silhouette de son adversaire. De plus près, il l'a trouvé plutôt jolie mais il n'eut pas le temps d'approfondir ses pensées et son examen que le match commença. Contrairement à lui, Greengrass était décidé à jouer d'entré. Il soupira et se mit également à la recherche du vif d'or. Après tout cette rencontre allait peut-être s'annoncer plus intéressante que prévu. Au bout de dix minutes de jeu, de plusieurs fautes d'anti jeu des Serpentard, le score était en faveur des verts et argents 80 à 70. Et Harry ne pouvait faire aucun mouvement, Greengrass collait chacun de ses mouvements, l'imitait de près.

Elle veux jouer, on va jouer. Je m'élève, elle me suit comme prévu. Dommage qu'elle soit si prévisible, j'utilise son atout contre elle. La ruse. Le choixpeau avait peut-être raison, j'aurais eu ma place à Serpentard. Je tourne autour du stade, elle me suit toujours, même quand je plonge en direction du sol, elle me colle. J'essaye de l'éloigner de moi, mais elle me suit encore et toujours. Puis je l'aperçoit le vif d'or au dessus de nous. Je connais mieux qu'elle mon balai, ce sera mon seul avantage sur elle. Je pousse mon balai à la perpendiculaire le plus rapidement possible, j'ai l'avantage d'avoir une seconde d'avance à chacun de mes mouvements, mais elle me suit et la vitesse de son balai compense rapidement la seconde que j'ai pu gagner. On se retrouve au coude à coude plus tôt que je ne l'avais prévu, elle la vu maintenant c'est un vrai duel. Elle ne copiera plus mes mouvements, se concentrant sur les siens. Celui qui attrapera le vif sera le meilleur. Bizarrement elle n'essaye même pas de jouer des coudes avec moi, elle ne cherche pas à me pousser comme Malfoy l'aurait fait, elle se concentre uniquement sur l'objet devant nous. Je commence à douter son balai est plus léger, plus puissant, plus rapide que le mien. Elle est bien meilleur que Malfoy, je n'en doute plus un seul instant maintenant. On continu notre ascension toujours plus haut, toujours plus vite, nos regards fixés sur l'objet de notre convoitise. Je ne peux m'empêcher de penser aux supporter, nous devons ressembler à deux insectes insignifiants. On monte encore et toujours, plus haut, plus vite. Je souris j'aime les risques que l'on prends, j'aime ce sentiment de voler contre quelqu'un d'aussi bon que moi. Le vif d'or change soudainement de direction, manque de chance pour elle j'en ai l'habitude pas elle, je le suis, ma réaction a été plus rapide. Je prends de l'avance et me rapproche du vif d'or. Je jette un bref coup d'œil derrière moi, elle essaye de pousser son balai à pleine puissance dans le but de me rattraper. Je souris, elle n'abandonne pas, j'aime ça. Elle a du talent c'est indéniable, mais pas assez, avec plus de pratique elle pourrait devenir un adversaire coriace. Avec plus d'entraînement aujourd'hui elle pouvait gagner. Mais il est trop tard, je tends mon bras et referme mon poing sur le vif d'or. Je suis conscient que le stade entier doit être debout. J'ai gagné. Gryffondor a gagné. Je me retourne dans la direction de mon adversaire, je lui souris faiblement. Je me sens faible, vulnérable. C'est la première fois que j'ai ce sentiment après un match de Quidditch. Je vois le visage de Greengrass, il est pâle, fatigué aussi ? Puis je vois la buée sortir de sa bouche. J'ai peur de ce que mon esprit pense. Est-ce possible ? Dumbledore ne le tolérerait pas, j'essaye de chasser cette pensée de mon esprit. Puis mes craintes réapparaissent, mon esprit est submergé, je vois mon père, ma mère, le Seigneur des Ténèbres. Je ne peux pas craquer maintenant, non je n'ai pas le droit il y a quelqu'un avec moi, je ne peux pas la laisser parce que je suis faible, alors je hurle en avançant vers elle :

Sauve toi Greengrass ! Il y a des Détraqueurs.

Je la regarde toujours, mais pour la première fois, je vois son masque se fissurer. Elle est affolée, elle a peur. Elle n'arrive pas à bouger comme si elle était tétanisé. Les Détraqueurs aurait-il un effet néfaste sur elle aussi ? Ou est-ce juste la première fois qu'elle est confronté à eux ? Je n'ai pas le choix, je dois la bousculer, la faire réagir de la situation. Les cris dans mon esprits sont plus présents encore que la dernière fois, mais je fais de mon mieux. Je les chasse dans un esprits reculés de mon esprit, espérant que cela me laisse le temps de l'aider. Mais il est trop tard, je n'es à peine eu le temps de tendre mon bras que je la vois basculer en arrière, elle tombe. Dans le vide.

Une chose que je ne peux pas lui enlever, Potter sait voler. Il a joué avec moi, il m'as envoyé à droite à gauche du terrain, et a fini par attraper le vif d'or. Même si je le voudrais, je ne peux pas être déçu de ma prestation, il a juste été meilleur que moi. Je l'ai sous-estimé, je pensais pouvoir le battre, mais il m'a battu sur mes propres qualités. Que ça me fait mal de l'avouer, mais Potter ferrait un sacré Serpentard. La ruse il a ça dans le sang, c'est un don innée, on ne peux pas la feindre comme il la fait aujourd'hui. Je n'ai pas encore réagis, mais j'ai froid. Est ce la hauteur où nous nous trouvons ? Tout les deux immobiles depuis la fin du match. Je regarde impuissante le dos de Potter, il dégage une aura de puissance sur un balai, une aura qui pourrait intimider n'importe qui. C'est son élément, il n'y a aucun doute. Il est né sur un balai. Il est né pour voler. Il se retourner vers moi, un sourire furtive sur son visage, vite remplacé par un sentiment que je ne connais pas. Il me hurle dessus, mais je ne comprends pas. Se vante-t-il de m'avoir battu ? Puis je saisis un mot : Détraqueur. Il a raison, tout s'explique, je comprends maintenant le sentiment de malaise qui s'est emparé de moi. Mon dieu, pour la première fois de ma vie, j'ai peur, je suis incapable de bouger . Je le vois s'approcher de moi, mais je n'ai déjà plus de force, je bascule en arrière. Je tombe de haut, de plus en plus vite, j'ai l'impression de voir ma vie défiler sous mes yeux. Je les ferme un instant, impuissante à ce qui se déroule.

Et Potterrrrrrrr attrape le vif d'or. Incroyable. Il n'y a pas de mots pour décrire cette façon de voler. Gryffondor l'emporte 230 à 100 hurla Lee.

Le stade était en ébullition, le match avait été grandiose. Le duel qui avait eu lieu entre Greengrass et Potter avait éclipsé les actes d'antijeu, les coups bas des poursuiveurs de Serpentard. Pour la première fois depuis de nombreuses années le stade applaudissait aussi l'attrapeur de Serpentard. Olivier pleurait de joie, Fred et George était en train de réaliser une drôle de danse. Alicia, Katie et Angelina étaient dans les bras l'une de l'autre. Puis l'irréalisable se produit, la voix magiquement amplifié de Lee se mit à résonner dans le stade coupant court aux festivités. Plongeant le stade dans un silence morbide.

Oh mon Dieu. Regarder cela. Faites quelque chose, des Détraqueurs. Greengrass tombe de plus de vingt mètres.

Albus Dumbledore avait aussitôt réagis et fait sorti un Patronus, imité par Lupin et les autres professeurs. Il y en avait de trop, personne ne pourrait s'occuper de Greengrass, la protection des autres élèves étaient primordiale. Hormis un miracle rien ne pourrait sauver Greengrass.

-Regardez moi ça ! C'est Potter ! Il fonce en direction du sol, à pleine vitesse. Son visage est crispé de concentration. Que fait-il ? Il va se tuer. Hurla la voix Lee.

Le stade entier avait arrêté de hurler de peur, plus personne ne cherchait à quitter les lieux, tous s'étaient retourné et fixaient la descente suicidaire de l'attrapeur de Gryffondor. Certains pleuraient, d'autres avaient arrêtés de respirer mais même les Serpentard n'avaient pas l'envie de rire, l'une des leurs était en danger et le seul qui tentait quelque chose était leur ennemi juré.

Je ne peux pas la laisser s'écraser au sol sans rien faire. C'est une Serpentard, mais je ne peux pas. Cela doit être mon complexe du Héros comme me le dit si bien Hermione. Mais est ce du courage ou de la folie ? A vrai dire je ne sais pas, j'ai qu'une seule idée en tête la sauver. Alors je fonce vers le sol à pleine vitesse, le regard fixé sur son corps. Je la rattrape sans savoir quoi faire réellement, j'avais une idée au début mais plus j'y pense plus je pense qu'elle est stupide. Mon balai ne pourra pas supporter nos deux poids cumulés et sa vitesse de chute. Alors je reviens à ma première idée, je souris tristement, je n'es plus le choix. Si je renonce là, je n'imagine même pas les rumeurs qui circulerons sur moi. Je la dépasse, elle est encore à cinq mètres du sol à vu d'œil, peut-être un peu plus mais pas moins. Je souris en pensant aux réflexions que Ron mon meilleur ami va me faire. Aider une Serpentard il ne peux pas comprendre mon geste. Je chasse cette pensées de ma tête, j'aurais peut-être le temps d'y penser autant de fois que je veux dans le futur. Je stabilise mon balai parallèlement au sol, sans réfléchir je me mets aussitôt debout sur mon balai. J'entends les cris du stade, je suis certains qu'on me demande de ne rien faire, je suis certain que tout le monde a compris ce que j'allais faire. Mais plus rien n'a d'importance. Plus rien, hormis elle, le sol et moi. Je prends une profonde respiration et je saute dans le vide. J'ai beaucoup regardé Superman quand j'était petit, mais ce n'est pas aussi simple de sauter à la parallèle. Mon corps est attiré par le sol, mais j'arrive a la ceinturer tout en croisant ses yeux. Sans réfléchir je fais la seule chose qui me passe par la tête, je lui fait un mince sourire. Un mince sourire franc et sincère. Je pense qu'elle a compris, comme tout le stade, mon corps lui servira de matelas d'atterrissage.

Je tombe, c'est fini. Plus personne ne pourrais me venir en aide, je regarde le sol, je n'arrive pas à détourner mon regard, comme hypnotisée. J'ai toujours su au plus profond de moi que c'était une mauvaise idée de participer à ce match. Rien qui ne touche à Potter est sans risque même quand c'est encadré par des professeurs. On en a la preuve aujourd'hui. Je pense à ma petite sœur, Astoria. Ce sera à elle d'assumer la lourde tâche d'être l'héritière de la noble et ancienne famille Greengrass. Je la plains mais j'ai confiance en elle. En sa force de caractère. Elle doit être dans le stade aujourd'hui, elle avait hâte de me voir jouer, je sens une larme perler le long de ma joue. Mais je n'ai plus le courage de mettre mon masque en place, si je dois mourir alors je serais celle que je suis, non celle qu'on m'a forcé à être. Je pense à Tracey maintenant, ma meilleure amie, ma seule amie. La seule à me connaître, la seule à me comprendre, la seule à m'aimer moi, Daphné Greengrass. Je la plains elle aussi, elle va redevenir la tête de turc de tous les Sangs-Purs maintenant. Je sens une deuxième larmes coulaient, puis d'autre arrivent aussi. Je ne les retiens pas. Je me sens faible, trop faible, mes yeux commencent à se fermer. Je suis épuiser. Puis je vois ses yeux verts se placer entre le sol et moi. Je vois quelque chose que je ne voulais plus voir, quelque chose que je pensais improbable. Je vois son visage, il me fait un sourire. Un sourire qui essaye de me rassurer. Qui essaye de me faire comprendre que tout ira bien. Mais que fais-tu Potter ? Stupide Gryffondor, qu'essayes tu de faire ? N'aurais tu pas pu laisser ton courage aux vestiaires ? Je n'ai plus assez de force, je sens ses mains me prendre par le dos dans une étreinte violente, je n'essayes même pas de me débattre. Pourtant j'ai horreur qu'un mec me prennent comme cela. Je sombre dans le néant, épuisé, fatigué, avec comme dernier souvenir des yeux verts émeraudes.