Ceci est un GerZa.

Ceci est une envie de guimauve.

Ceci devrait plaire à Lou (3)

Ceci n'a pas de but.

Alors salut !


Ce texte n'a pas de nom


Leurs mains s'étaient frôlées. Elle avait encore la sensation de ses doigts sur le dos de sa main, alors qu'il tentait un contact avec elle. Et une fois de plus il avait fui. Il s'était cherché une excuse, l'avait trouvé, et lui avait lancé au visage, espérant la faire fuir. Les mots étaient durs, dans sa bouche, et ses yeux mentaient trop pour qu'elle puisse y croire. Elle avait alors tenté de croiser son regard, de l'obliger à lui dire la vérité. Mais elle avait échoué. Encore une fois, elle aussi.

Elle n'avait pas voulu baisser les bras, mais il était encore parti, cachant son visage dans son immense cape, voilant son expression, trahissant son propre chagrin. Et il y avait les autres aussi, derrière lui, l'observant de loin. Elle savait qu'ils étaient là, mais elle ne les voyait pas. Il n'y avait que Jellal, seul au milieu d'une tempête qu'il voulait traverser seul, quitte à en mourir. Il n'avait aucune pitié pour lui-même, et elle ne pouvait rien y faire.

Elle savait qu'en s'approchant trop près, il continuerait de plus belle. Alors elle prenait ses distances, et souffrait elle aussi en silence. Que pouvait-elle faire d'autres ?

Elle serra la main qu'il avait effleuré contre elle, suivant toujours la tâche brune qui s'éloignait, espérant encore un revirement de situation. Elle voulait le voir se retourner, venir à elle, la prendre dans ses bras et ne plus jamais la lâcher. Mais elle savait que ce n'était qu'un rêve. Il n'y aurait jamais de grands mots tendres entre eux, ni même de baisers enflammés. Il se l'interdisait, comme il s'interdisait de vivre une vie digne de ce nom.

Et elle l'attendait, toujours, espérant un revirement de situation. Elle voulait le voir se retourner, l'appeler. Elle voulait l'avoir tout près d'elle, sentir son odeur, le toucher, pour ne plus jamais le lâcher. Elle voulait qu'il soit là, à la lumière du jour, et plus caché dans les ténèbres.

Alors elle se leva. Son corps avait agi de lui-même, comme par un heureux réflexe. Elle n'était pas aussi sûre d'elle qu'elle aurait aimé paraître. Sa respiration était lourde, hachée. Ses mains tremblées. Ses larmes coulées. Et ses jambes couraient, pour rejoindre cet homme qui semblait fuir la fin heureuse qu'il avait pourtant mérité.

Ses bras agrippèrent son corps plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Elle était bien là, tout contre son dos. Elle ressentait sa chaleur, sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration. Elle sentait tout de lui. Même son absence de gestes pour lui demander de le lâcher. Il ne bougeait plus, comme elle.

Puis ses mains à lui se mirent à caresser ses bras, doucement, comme pour ne pas l'effrayer. Il y avait tellement de tendresse, dans ce simple geste, qu'elle raffermit sa prise, de peur qu'il ne fuit à nouveau. Autour d'eux, plus rien n'existait, pas même ses silhouettes encapuchonnées qui retenaient leur souffle, ne sachant que faire dans cette situation inédite.

-Ne pars plus.

-Je suis là.

-Reste avec moi ! supplia-t-elle.

-Erza…

-Ca n'a aucun sens si tu ne restes pas. J'ai besoin de toi, de savoir comme tu vas. J'ai… Je… S'il-te-plaît.

Il attrapa lentement son bras, tirant doucement dessus, jusqu'à ne plus avoir que sa main dans la sienne, qu'il porta à ses lèvres. Il l'embrassa, sans rien dire de plus.