Note du traducteur : Bonjour ! Tout d'abord, bonne année 2013, cher/ère lecteur/trice ! Cette fic est une traduction de la fic anglaise The Forgotten de Fearlas. Cette fic avait déjà commencé à être traduite dans le passé par l'auteur Meldawen, mais comme la suite n'a pas paru depuis un bon bout de temps, j'ai demandé à la traductrice ET à l'auteur original la permission de reprendre le flambeau. J'ai reçu deux réponses positives, aussi m'y suis-je mise. J'espère que ma traduction se passera bien et sera faite jusqu'au bout.

Bon, je ne vous embête pas plus longtemps. Bonne lecture ! Tout ce qui suit vient de l'auteur Faerlas et est traduit en français !


L'OUBLIÉE

Une Fille Normale

Disclaimer : Je ne possède pas le Seigneur des Anneaux. Le personnage de Jennifer est de mon invention.

Note de l'auteur : Ceci est une histoire à laquelle j'ai pensée alors que j'étais à moitié endormi pendant sept mois. Mon esprit fait des choses étranges… Aussi, c'est une auto-insertion, une auto-insertion modeste. Prévenez-moi si quelqu'un commence à y voir du Mary Sue. Sans plus de cérémonie, L'Oubliée.

Jennifer était… Eh bien, ordinaire. D'une certaine façon. Elle avait seize ans, mesurait environ 1m63, avait de longs cheveux châtains onduleux, de grands yeux bruns et des joues rondes qui semblaient la rajeunir de trois ans, ainsi qu'une peau claire qui pouvait bronzer si elle restait dehors assez longtemps. Elle n'était ni belle ni laide. Comme je le disais, ordinaire.

Elle était fière d'avoir des formes avantageuses. Elle allait dans une petite école et était appréciée des élèves populaires comme des ringards, mais préférait ces derniers car ils n'étaient pas si capricieux. Les autres ne l'aimaient pas quand elle portait ses grandes lunettes noires.

C'était le 2 mai, à exactement 13h30. Salle de permanence. Elle aimait la permanence ; c'était une chance de finir le travail et surtout, un moment idéal pour rêver, ce qu'elle était justement en train de faire. Tous les murmures, les grattements des crayons et les griffonnements des stylos n'existaient plus. Elle n'entendait que le bruit des éclaboussures et des bulles tandis qu'elle plongeait dans un lac brillant. Pourtant, un moment plus tard, la rêverie était finie et elle considéra la question concernant le fait d'enlever ses lentilles de contact pour mettre ses lunettes. Maudites allergies ! Elle portait toujours l'étui de ses lentilles et de ses lunettes dans sa poche. Soudain, ses pensées furent interrompues par quelque chose à la fenêtre, dehors, qui attira son regard. C'était petit, blanc et brillant.

"Ça ne peut pas être un flocon de neige…" pensa-t-elle. "Ce n'est certainement pas une étoile filante, alors qu'est-ce que c'est que ça ?" La salle de permanence était près du coin intérieur du bâtiment et un arbre poussait à quelques centimètres de distance.

Cela se rapprocha, jusqu'à venir se poser sur l'herbe, de son côté de la route. Qu'était-ce que cela ? Soudain, un cheval avec un cavalier apparut, et galopa jusque sous l'arbre. Le cavalier portait un pantalon gris-vert, des bottes en cuir souple et le reste était couvert d'un long manteau vert. Jennifer ouvrit la fenêtre comme le cavalier descendait de sa monture et l'appelait.

"On m'a envoyé vous chercher ! Pourriez-vous descendre ? ?" appela le cavalier aux cheveux d'or.

"Qui vous a envoyé ?" cria-t-elle par la fenêtre ouverte.

"Mon père. S'il vous plaît, descendez !" répondit-il.

"Okay !" répondit-elle.

D'abord, ce n'était pas une fille stupide, elle avait la tête sur les épaules, mais quelque chose lui disait d'y aller. Ce qui était tout de même une erreur.

Il lui fallut pas mal d'efforts pour grimper sur l'arbre, elle avait réussi à passer par la fenêtre en enjambant le rebord sans trop de difficulté. Ce jour-là, elle portait une chemise vert citron, une jupe kaki s'arrêtant aux genoux, des collants bruns et des sandales. Pas un équipement indiqué pour de l'escalade. Avec quelques efforts, elle se mit en position assise et se baissa. Soudain, elle commença à lâcher prise ! Elle allait tomber ! Des souvenirs de chute d'un arbre et de jambe cassée lui vinrent à l'esprit. Elle tomba du bord et ferma les yeux, se préparant à heurter le sol, mais cela n'arriva pas. Au lieu de cela, elle réalisa qu'elle était portée comme une jeune mariée dans les bras de l'étranger aux cheveux d'or.

"Merci !" dit-elle en retenant son souffle.

"De rien", répondit poliment l'étranger. "Êtes-vous blessée ?"

"Non, tout semble en bon état. Merci. Pourriez-vous me poser, s'il vous plaît ?" Elle n'aimait pas être tenue comme ça. Il la rendait nerveuse, et elle avait peur d'être jetée par terre.

"Oh oui, désolé," dit l'étranger cheveux d'or tout en la déposant. "Savez-vous monter à cheval ?"

"Non," dit-elle dans un soupir. Elle avait toujours voulu apprendre.

"Alors, vous aurez besoin d'aide pour monter." L'étranger monta sur le cheval puis l'approcha d'elle. Il s'arrêta et dit : "Vous permettez ?"

"Je… suppose que oui", répondit-elle. Qu'allait-il faire ? Il se pencha, mis son bras sous les siens et la souleva pour la mettre devant lui sur sa selle. C'était donc ça !

"Je suppose que vous ne pouvez pas trouver l'équilibre en restant assise sur un côté de la selle", demanda l'étranger avec un léger froncement de sourcils.

"J'aimerais tant !" dit-elle avec un soupir. Elle se rendit compte que si elle ne pouvait pas monter en amazone, elle devrait se tenir à califourchon. Cela signifierait que sa jupe remonterait sur plus de la moitié de ses jambes et ce serait une horrible violation des règles strictes qu'elle s'était imposée.

L'étranger dut le comprendre car il lui demanda : "Voudriez-vous emprunter mon manteau ?"

"Oui je… Merci beaucoup!" répondit-elle avec sincérité. L'étranger défit son manteau et le remit à Jennifer. Elle le prit et le mit sur elle avant de s'assoir sur le cheval. Sa première tentative fut couronnée de succès !

"Est-ce que vous êtes prête ?" demanda l'étranger.

"Oui, je le suis, merci", répondit-elle, et ils se dirigèrent vers l'objet brillant. Un frisson d'aventure l'envahit. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'était pas effrayée ni rien ! Tout à fait inhabituel venant d'elle, je vous l'assure.

La courte chevauchée vers l'objet brillant ne laissa rien deviner quant à sa nature. Mais en tant que cavalier expérimenté et sachant de quoi il s'agissait, l'étranger mis ses bras autour d'elle juste avant que le cheval saute dedans. Elle lui en fut reconnaissante, car ce saut l'effraya ! Elle ne s'y attendait pas.

Un moment elle était dans son environnement familier qu'elle avait connu toute sa vie et l'instant d'après, elle se retrouvait dans un grand champ avec à sa drotie une ligne épaisse d'arbres au loin, et une mince barrière de montagnes derrière. L'étranger la lâcha dès que le cheval eut touché le sol. Elle détestait l'admettre, mais elle regrettait qu'il l'ait lâchée. Le fait de n'avoir jamais chevauché la rendait nerveuse. Elle se crispa dès qu'il l'eut lâchée. Il sentit le changement.

"Pourquoi vous raidissez-vous ainsi ? Je ne vous laisserai pas tomber. Le cheval non plus." dit l'étranger avec un sourire amusé. Si elle l'avait vu et ne s'était pas trouvée sur un cheval, elle lui avait répondu par une réplique cinglante ou une tape sur le bras. Les circonstances étant ce qu'elles étaient, elle réagit différemment.

"Je sais que vous ne me laisserez pas tomber, mon esprit le sait mais le reste ne suit pas !" L'étranger lui lança un drôle de regard. Elle n'était pas très claire pour lui, mais elle avait l'habitude de ça.

"Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour vous assurer que vous ne tomberez pas ?" demanda l'étranger.

"Euh… Hum…" bégaya-t-elle. Elle n'avait pas vraiment envie de répondre. L'étranger attendit patiemment une réponse. Ils avaient tout le temps ; leur but, quelque part dans la forêt, était toujours à quelques heures de marche.

"Eh bien", commença-t-elle.

"Oui ?" répondit-il patiemment.

"Je, euh, n'étais pas aussi nerveuse quand…"

"Quand quoi ?" demanda-t-il. Il croyait connaître ce qu'elle essayait de dire et comprit sa position délicate.

Elle poussa un soupir décidé et dit dans un souffle : "Je n'étais pas nerveuse quand vous aviez vos bras autour de moi !"

"Dans ce cas, accepteriez-vous que je vous tienne à nouveau ?" demanda-t-il poliment, comme s'il lui avait proposé de lui apporter un verre d'eau.

"Oui," répondit-elle tranquillement. Elle voulait presque rentrer sous terre ! Elle brisait une règle des plus élémentaires !

Ses bras autour de sa taille firent leur effet. Elle se détendit immédiatement. Comment elle détestait cette situation! Elle agissait contre le bon sens en montant ce cheval et maintenant, elle était tenue par une personne qu'elle connaissait à peine ! Pourtant, quelque chose de plus sage semblait lui dire que c'était okay, comme si quelqu'un murmurait à son oreille : "Ne t'inquiète pas, tu es censée être ici !" Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir confiance.

L'étranger commença à chanter quelque chose dans une langue étrange. Elle l'avait entendue auparavant, mais ne pouvait se rappeler où. Une pensée inquiétante lui vint soudain à l'esprit : Où était-elle ? Elle y pensait depuis un moment et en vint à la conclusion que où qu'elle fût, ce n'était pas son monde mais un autre, donc lequel ? Une pensée la frappa.

"Nan, ça ne se peut pas ! Si ?" Donc elle lui posa la question.

"Excusez-moi, monsieur, où sommes-nous ?"

"En Terre du Milieu. Pour être plus précis, nous sommes à quelques heures de Mirkwood", répondit l'étranger.

"Puis-je vous demander, l'année, le mois et la date ?" demanda-t-elle. L'excitation grandissait !

"29 août, en l'année 3018 du Troisième Âge," répondit l'étranger.

"Comment vous appelez-vous ?" demanda-t-elle, n'osant pas deviner.

"Je suis Legolas, le Prince de Mirkwood et mon père…"

"Votre père est le Roi Thranduil", répondit-elle.

"Eh bien, oui ! Comment le saviez-vous ?" demanda Legolas, fort étonné.

"Eh bien, il y a des livres dans mon monde, écrits par un homme nommé Tolkien et ils parlent de la Terre du Milieu. Votre père et vous-même y êtes mentionnés dans deux ou trois histoires" résuma-t-elle pour expliquer ces livres. Il en fut stupéfait. Comment une telle chose pouvait être possible ? Soudain, Jennifer reprit la parole.

"Je pense que peut-être, je ne suis pas d'un autre monde, mais d'un autre temps," dit-elle lentement.

"Que voulez-vous dire ?" demanda-t-il.

"Il y a une théorie comme quoi Tolkien a écrit sur une époque passée, pas un autre monde. Bien sûr, ce n'est qu'une théorie. Je n'ai jamais vraiment pensé que la Terre du Milieu existait, jusqu'à présent. Maintenant, je sais. Cette théorie doit être vraie! Il n'y a aucune autre explication !" dit-elle, plus pour elle que Legolas. Elle commença à se demander si cette vérité ne s'appliquait pas à d'autres histoires…

"Cela signifie-t-il que vous savez pourquoi vous êtes ici ?" demanda Legolas.

"Non. Je pensais que vous saviez !" répondit-elle.

"Non, ni moi ni mon père n'avons aucune idée de pourquoi vous êtes ici," admit Legolas.

"Alors, pourquoi êtes-vous venu me chercher ?" demanda-t-elle, un peu confuse.

"Je suis venu vous chercher parce que mon père et moi avions eu des rêves disant que nous devions vous chercher."

"Des rêves envoyés par les Valars, je suppose."

"Oui. En fait, dans nos rêves, on nous a dit quoi faire, autant mon père que moi, nous savions tout ce que nous avions besoin de savoir et puis vous voilà", dit Legolas.

Il y eut un silence pendant quelques instant, puis Legolas recommença à chanter doucement. Jennifer se mit finalement à l'aise sur le cheval et se mit à somnoler. La même chose se produisait en général quand elle était en voiture. Bientôt, elle dormait à poings fermés.

Un moment plus tard, ou du moins ce qui y ressemblait, quelque chose effraya Jennifer et elle se réveilla.

Elle pensa : "Wow, je ne peux pas croire comme c'est confortable de monter à cheval est et je ne sais pas sur quoi je me tiens, mais je suis vraiment à l'aise ! Attendez une seconde !" Elle se rendit compte qu'elle se tenait contre un prince elfe ! Arg ! Une règle brisée deux fois ! Quelle horreur ! Elle se redressa.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?" demanda le prince elfe.

"Je suis désolée !" s'écria-t-elle.

"Pour quelle raison ?" demanda-t-il. Elle le plongeait dans une extrême confusion. Quelle étrange fille humaine, pensa-t-il.

"Pour dormir contre vous ! Je n'aurais pas dû", dit-elle pour s'excuser.

Il la regarda en fronçant des sourcils. Il ne l'avait pas comprise. La plupart des elfes n'en auraient rien pensé ; ils pouvaient toujours dire quand ils aimaient quelque chose ou non. Ce n'était jamais très important. Si elle avait été de la famille de Legolas, elle n'aurait pas eu de problème bien sûr, mais elle était sûre de ne pas en être.

"Je vous assure, ça ne m'a pas gêné. Vous n'êtes pas très lourde", essaya-t-il de la rassurer. Cela marcha plus ou moins. Jennifer ressentit un mélange d'assurance et méfiance. Quelle horrible situation ! Alors, elle se souvint des choses qu'elle avait lues dans la trilogie et décida d'être rassurée. Elle avait dormi depuis quelques temps maintenant et elle constata qu'ils étaient près de la forêt.

"Donc, à quelle distance nous trouvons-nous du château de votre père, une fois dans la forêt ?" Elle a demandé.

"Un peu moins d'une heure," répondit-il.

"Oh", dit-elle. Un moment plus tard, elle demanda : "Vous pourriez faire galoper le cheval ?"

"Pour quoi ?" demanda l'elfe. Elle était une étrange personne.

"Pour que je connaisse la sensation qu'on éprouve quand on galope. J'ai déjà lu des choses dessus, mais je n'ai jamais vécu ça moi-même", admit-elle timidement.

"Très bien", dit le prince elfe avec un sourire. Il dit un mot au cheval, qui fila comme la flèche d'un arc à travers la forêt. Que c'était exaltant ! Les pas du cheval étaient légers, la sensation était merveilleuse ! Elle sourit autant que ses lèvres le lui permirent ! L'elfe sentit son cœur battre plus vite. Il savait qu'elle frissonnait de joie. Il eut un grand sourire. Cela lui rappelait la première fois qu'il avait emmené sa cousine Nimloth pour une promenade. Elle avait souri aussi.

"Vous aimez ?" demanda l'elfe avec un sourire.

"J'adore !" répondit Jennifer avec extase. "C'est merveilleux ! Je regrette seulement que la forêt se rapproche aussi vite !"

L'elfe prit cela comme une requête implicite et mena son cheval hors du chemin. Ils se mirent à longer les frontières de la forêt. Le cheval elfique ne se fatiguait jamais. L'après-midi tira vers sa fin, et l'elfe tourna finalement son cheval vers la forêt.

Le cheval ralentit pour continuer la promenade au trot tandis qu'ils entraient dans la forêt. Jennifer n'avait jamais été dans une forêt aussi grande auparavant, elle fut donc d'abord frappée de stupeur. Après un moment, les arbres devinrent plus visibles et elle se sentit aussi bien que dans les bois près de son jardin. Elle ne pouvait pourtant pas s'ôter de la tête le sentiment que cette forêt était différente. L'air en Terre du Milieu était bien différent et elle n'avait jamais réalisé à quel point.

Cependant, ils chevauchèrent encore longtemps puis soudain, Jennifer se retrouvera devant les portes que Bilbon avait vues Varda savait il y a combien d'années. Elles s'ouvrirent comme par magie tandis que le cheval approchait et se refermèrent après que l'animal eut franchi la porte. Elle vit de belles maisons dans les arbres et sur le sol tout autour. Tout semblait plus beau que ce qu'elle avait imaginé. Comme ils traversaient le pont, un elfe s'approcha d'eux.

"Bienvenu, Prince Legolas ! Salutations, belle invitée ! Puis-je prendre votre cheval ?" demanda l'elfe.

"Salutations, et oui", répondit Legolas. Il descendit de selle puis ce fut le tour de Jennifer, qui eut plus de difficultés. L'elfe emmena le cheval tandis que Legolas et Jennifer marchèrent en direction du château de Thranduil. Une fois à l'intérieur, Jennifer rendit au prince elfe son manteau.

"Merci," dit-elle tandis qu'il le prenait.

"De rien", répondit l'elfe. Dès qu'il l'eut plié sur son bras, Jennifer eut la chair de poule. Ces couloirs étaient pleins de courants d'air. Elle pensa que ce serait un peu déplacé de redemander le manteau, aussi décida-t-elle d'endurer en silence. Une chose que les livres avaient négligé de signaler était que les elfes étaient sensibles aux gens et aux choses qui les entouraient. Le plus léger changement ne passait pas inaperçu.

"Est-ce que vous avez froid ?" demanda le prince elfe, un peu inquiet. Il avait entendu dire que les gens pouvaient facilement prendre froid.

"Un peu," admit-elle. L'elfe lui rendit immédiatement le manteau. Jennifer le mit sur ses épaules et le remercia.

Ils faisaient un curieux couple, tandis qu'ils descendaient les couloirs des elfes. Lui était grand et vêtu d'habits elfiques. Elle était petite, du point-de-vue d'un elfe, et portait une tenue fort inhabituelle d'un point de vue esthétique en Terre du Milieu. Ses sandales claquaient fort dans les couloirs. Tous les elfes présents dans les couloirs la regardèrent tandis qu'elle passait. Une jupe si courte ! Des chaussures si bruyantes ! Par les Valars ! N'avait-elle aucune décence !

Ils marchèrent jusqu'aux portes de la salle du trône du Roi Thranduil. Legolas avait posé la main sur la porte et allait prendre la parole quand Jennifer l'arrêta.

"S'il vous plaît, avant que nous n'entrions, pourriez-vous me dire quelle est la façon correction pour saluer un roi elfe !" demanda-t-elle.

"Saluez-le de la manière qui s'avère acceptable pour la royauté dans votre monde", répondit Legolas en poussant pour ouvrir la porte.

Royauté ! Quelle royauté ? Elle vivait en Amérique ! La façon de s'adresser aux membres royaux n'était pas un sujet de réflexion typique des Américains.

Avant qu'elle ne s'en rende compte, elle regardait fixement le roi Thranduil. Il ressemblait beaucoup Legolas.

"Bien, maintenant je sais d'où il tient sa beauté !" pensa-t-elle. Son esprit se mit à tourner à toute vitesse. Qui devait prendre la parole ? Elle n'eut pas à se poser longtemps la question car Legolas prit la parole.

"Salutations, père. Voici Jennifer, celle que l'on m'a envoyé chercher."

"Salutations, Jennifer", dit Thranduil avec un léger mouvement de la tête.

"Salutations, votre majesté", dit-elle avec un léger mouvement de la tête.

"Racontez-moi votre histoire, s'il vous plaît", demanda le roi. Jennifer s'employa à raconter au roi tous les détails appropriés dont elle se souvenait. Ses seize années avaient été plutôt ordinaires et sans événement marquant, ce qui ne fit aucune lumière quant au pourquoi elle était là.

Quand elle eut fini, le roi lui dit qu'elle pouvait aller à sa chambre et se préparer pour le dîner. Ils devaient faire un banquet en son honneur cette nuit. Elle se sentit comme si elle recevait un honneur qu'elle ne méritait pas. Un banquet pour elle ! Elle n'était pas là depuis suffisamment longtemps pour avoir fait quoi que ce soit et elle pensait qu'elle n'avait certainement pas fait quoi que ce soit de remarquable chez elle. Elle remercia le roi et lui dit qu'elle se sentait incroyablement honorée.

Legolas la mena à sa chambre. Quand ils furent loin de la salle, elle demanda : "Pourquoi faites-vous un banquet en mon honneur ?"

"Nous tenons un banquet en votre honneur parce que nous voulons que vous vous sentiez la bienvenue."

"Oh, à la maison, si nous voulons que quelqu'un se sente bienvenu, nous lui donnons une accolade amicale et l'informons que s'il a besoin de quoi que ce soit, il lui suffit de demander. Parfois, nous l'invitons pour un repas, mais jamais un banquet."

Une étrange expression apparut sur le visage de Legolas. "Préfèreriez-vous l'annuler ?"

"Non, je ne me sens offensée en aucune façon. Je suis juste étonnée, je suppose. Je n'ai jamais eu rien en plus d'une fête d'anniversaire tenue en mon honneur et d'habitude je l'organise moi-même."

"Donc, vous n'êtes guère appréciée ?" demanda-t-il.

"Non, ce n'est pas cela. On m'aime bien. C'est juste que je n'ai jamais rien fait d'assez remarquable pour qu'on m'accorde un banquet, c'est tout."

"Mais vous avez dit que vous organisiez vos propres fêtes d'anniversaire."

"Ma mère ne faisait jamais grand-chose pour mes anniversaires. Je suppose qu'ils devraient avoir plus de sens pour un homme qu'un elfe, mais chaque année en soi n'est pas aussi importance que, disons, un événement marquant le jour de sens 10, 16, 40 et 50 ans."

"Je pense que je comprends", dit lentement l'elfe. Les hommes étaient étranges, ou du moins celle-ci l'était. C'était une chose que sa famille et ses amis pensaient toujours d'elle. Ils le lui disaient et elle était toujours d'accord.

Ils marchèrent un pens en silence jusqu'à ce que Legolas dise : "Voici votre chambre." Et comme il restait devant la porte : "La mienne est à côté. Je viendrai vous chercher pour le dîner dans quelques minutes."

"Merci", dit-elle. Elle entra dans la chambre et il entra dans la sienne. Sa chambre était magnifique ! Sur le mur de droite se trouvait un petit foyer de cheminée. Devant se trouvait une chaise avec une couverture bleu foncé posée dessus. Contre le mur de l'autre côté se trouvaient deux grandes lampes avec un bureau et une chaise. À gauche se trouvait une porte. Au milieu du mur gauche de la pièce, il y avait son lit. C'était un grand lit avec un cadre en bois orné de gravures. La tête du lit était à peine visible sous l'importante quantité d'oreillers. Ils avaient l'air incroyablement doux et avaient des couleurs bleues, vertes et blanches. La couverture supérieure (je suppose que vous pourriez l'appeler un édredon) était bleue avec un beau motif de vigne verte aux fleurs blanches. En regardant de plus près, on réalisait que les fleurs étaient tissées dans du fil d'argent et les feuilles parcourues par un fil d'or.

Le mur de gauche soutenait une armoire et une table de toilette. À côté de la porte de sa chambre se trouvait un grand miroir au cadre argent et or. Elle erra dans la chambre et se retrouva bientôt à regarder la porte à côté du bureau. Elle tendit la main et saisit la poignée de la porte. Avec une torsion rapide et une traction, elle ouvrit la porte. À l'intérieur, il y avait une grande baignoire, une table avec plusieurs serviettes, des vêtements spéciaux pour se laver, plusieurs lampes et des bougies. Il y avait deux grandes lanternes, une de chaque côté de la baignoire et tout autour de la pièce se trouvait une sorte d'étagère tenant des tas de bougies.

"Oui !" pensa-t-elle. "Je savais qu'il y avait une raison pour laquelle j'aimais les elfes !" L'idée d'un bain chaud était la meilleure qu'elle ait eue depuis le début de la journée ! Comme vous pouvez l'imaginer, elle était légèrement nerveuse. Je veux dire, elle avait été enlevée de son monde sans raison apparente. Soudain, les mots de Legolas lui revinrent à l'esprit et elle sortit précipitamment de la pièce.

Elle revit l'armoire et l'ouvrit. Dedans, il y avait une robe vert forêt avec des motifs argentés, et de larges manches, fluides, de couleur. Elle adorait ce genre de manches ! À côté, il y avait une robe vert-brun qu'elle trouva particulièrement belle, avec d'amples manches fluides. Elle se sentit sur le point de s'évanouir ! Elle adorait ce genre de robes ! À côté, il y avait une tenue de chasse. Une tunique vert kaki avec du cuir brun. Elle était d'une seule pièce, faite de la même matière, mais avec un motif de feuilles entrelacées. Pendues à côté de la tunique, une paire de chausses vert-gris. Je dis chausses et non collants car il n'y avait rien pour couvrir les pieds.

Il y avait également une cape verte, et une chemise de nuit d'un doux violet. Au fond de l'armoire, il y avait aussi une paire de bottines hautes qui semblaient faites d'un entrelacement de feuilles. Elle remarqua un motif. Il y avait des motifs de vigne argentés sur la chemise et les bottes. Une dernière chose qu'elle remarqua était une tunique argentée avec des manches plus serrées qui s'évasaient un peu, et une splendide broderie dessus. Ce qu'elle ne remarqua pas, c'était la délicate paire de ballerines sous sa première robe.

Elle mit vite la robe vert forêt, heureuse de se débarrasser de sa chemise vert citron, sa jupe kaki et ses collants. Elle garda ses sandales, n'ayant toujours pas remarqué les ballerines. Quand elle entendit frapper à la porte, elle laissa entrer l'elfe avec joie.

Il la vit vue et bégaya :"Ê-Êtes-vous prête ?"

"Oui !" répondit-elle doucement en s'approchant de Legolas. Il eut un léger mouvement de recul. Ses chaussures étaient si bruyantes !

"Vous n'avez pas vu vos ballerines ?" demanda-t-il.

"Non, pourquoi devrais-je porter des b… Bien sûr, j'ai oublié. Où sont-elles ?" demanda-t-elle.

"Elles devraient être dans votre placard", répondit-il. Elle retourna à l'armoire et les vit.

"Qu'aviez-vous commencé à demander ?" interrogea Legolas.

Elle s'arrêta dans son geste et répondit négligemment : "Oh, j'avais tout à fait oublié que les elfes portent des souliers au lieu des bottines ou un autre genre de chaussure." Elle s'arrêta un moment puis ajouta : "Pourquoi vous êtes-vous emmêlé dans vos mots quand vous êtes entré dans la pièce ?"

"Parce que je ne m'attendais pas à vous voir avec l'air si elfique, c'est tout. Ça m'a étonné, rien de plus", dit-il seulement comme la moitié de la vérité. Quelque chose semblait avoir changé en elle. Pas dans son apparence, quelque chose de plus profond. Pourtant, il n'en avait pas vraiment tenu compte sur le moment.

Jennifer alla vers son lit, s'assit et commença à changer de chaussures. Ce fut là que Legolas s'aperçut que ses jambes n'étaient plus bronzées, mais très blanches. Il en resta bouche bée, il ne pouvait s'en empêcher !

"Quoi ?" demanda-t-elle.

"Je vous prie de m'excuser, mais vos pieds ! Ils sont blancs !" cria le prince elfe.

"De quelle couleur devraient-ils être ?" demanda-t-elle avec l'air perplexe.

"Il y a quelques minutes, ils étaient bruns, maintenant ils sont blancs. Comment est-ce possible ?"

Cela la surprit. Les collants. Elle n'avait pas pensé au fait que les elfes ignoraient peut-être cela. Elle en rit à gorge déployée.

"C'était à cause de mes collants !" Elle sauta du lit et les sortit du fond de son armoire. Elle en enfila un jusqu'au genou et lui montra. Cela suffit à tout expliquer.

"Pourquoi porteriez-vous une telle chose ?" demanda-t-il. Ils ne lui semblaient guère pratiques.

"Je ne sais pas. C'est une règle de mon école, donc je la suis. Ils ne sont pas très confortables, c'est vrai", répondit-elle avec un haussement d'épaules. Elle commença à marcher vers lui avec ses ballerines elfiques fort confortables.

"Vous n'avez pas aimé vos bijoux ?" demanda Legolas a avec un léger froncement de sourcils.

"Quels bijoux ?" demanda-t-elle.

"Alors, vous ne les avez pas trouvés ! J'avais dit à mon père que vous risquiez de ne pas les trouver", dit Legolas en traversant la pièce. Sur le manteau de la cheminée se trouvait une boîte plate. Non, elle ne l'avait pas trouvée. Legolas l'enleva du manteau et l'apporta à Jennifer. Il la tint d'une main et l'ouvrit avec l'autre. À l'intérieur reposaient un collier d'argent avec une fine étoile, un diadème avec une étoile et une paire de boucles d'oreilles, chacune ornée d'une étoile. C'était splendide ! Les détails, la façon dont les étoiles brillaient, tout était si beau que Jennifer prit une profonde inspiration suivie d'un grand sourire et d'un profond merci. Elle mit ses boucles d'oreilles, Legolas ferma le clapet du collier autour de son cou et déposa le diadème étoilé sur sa tête.

"Vous êtes magnifique", la complimenta calmement Legolas.

"Merci", dit-elle en souriant. Personne à part ses parents ne lui avait jamais dit cela auparavant. Legolas lui offrit alors son bras et ils se dirigèrent vers le banquet.

Maintenant, Jennifer avait lu le Hobbit et avait une petite idée de ce qui l'attendait, enfin plus ou moins. Elle n'avait rien pour comparer. Elle n'avait jamais été à une fête où il y avait de la danse. Elle allait en général aux banquets d'église et aux soirées crème glacée. Ainsi, elle ne savait pas comment se comporter.

La partie festin était assez facile. Les elfes ne croyaient pas aux dispositions de table victoriennes, dieu merci ! Quand vous deviez utiliser une nouvelle assiette, la fourchette et le couteau étaient enlevés puis on vous en apportait des nouveaux. Vous n'aviez jamais plus d'une assiette et d'une paire d'ustensiles à la fois.

Après un délicieux banquet, les ménestrels elfes commencèrent à jouer. Les elfes commencèrent à danser entre eux, que ce soit seul, par deux ou trois, cela n'avait pas vraiment d'importance. Le roi et son fils se levèrent pour se joindre aux réjouissances. Jennifer se leva et se tint à l'écart de tout cela. Elle les observait tous tranquillement. Elle s'amusait de la manière dont s'y prennent les gens solitaires. Elle n'était pas solitaire par nature, mais avait appris à vivre ainsi au cours des années et elle avait appris à ne pas se plaindre. Ainsi, chaque fois qu'elle n'était pas à sa place, elle se mettait en mode solitaire et s'en contentait.

Legolas dansait gaiement quand il la vit toute seule dans son coin. Elle avait l'air d'une jeune elfe à son premier bal. À dire vrai, c'était comme ça qu'elle se sentait. Legolas marcha vers elle.

"Pourquoi vous ne dansez pas avec nous ?" demanda-t-il avec l'air légèrement inquiet. "Quelque chose ne va pas ?"

"Ben, euh, oui. Voyez-vous, je ne sais pas danser. En fait, je n'ai jamais essayé," répondit-elle timidement.

"On peut facilement y remédier ! Venez avec moi !" dit-il en prenant ses mains. Il la mena au milieu des danseuers. Il commença par lui montrer comment bouger ses mains et ses pieds. La première ou la deuxième tentative fut comique. Elle avait l'air gauche et maladroite, mais après cela elle saisit l'idée puis devint de plus en plus grâcieuse dans ses pas. Vers la fin de la soirée, elle dansait aussi bien que n'importe quel elfe. Elle n'avait jamais appris aussi vite.

Je ne saurais dire combien de temps elle dansa, mais quelques temps après, elle prit fatigue.

"Je pense que je vais rejoindre ma chambre, maintenant," annonça-t-elle tranquillement à Legolas.

"Êtes-vous fatigués ou ennuyée ?" demanda-t-il avec un sourire. Il avait décidé qu'à partir de maintenant, il pourrait plaisanter avec elle.

"Incroyablement ennuyée ! Vous les elfes avez des danses si ennuyeuses!" le taquina-t-elle, avant de vite reprendre : "C'était pour rire ! Non, je suis très fatiguée."

L'elfe se contenta de sourire. "Pauvre enfant humaine, si vite fatiguée !" pensa l'elfe. "Je vous raccompagne à votre chambre", dit-il à haute voix.

"Oh, vous n'avez pas à faire ça, Legolas! Vous avez déjà tellement fait !" protesta-t-elle.

"Mais j'y tiens !" sourit-il. Elle accepta. Il la ramena à sa chambre et lui dit qu'il serait dehors devant la porte si elle avait besoin de quoi que ce soit avant d'aller au lit. Elle entra dans la chambre, ferma la porte derrière elle et soupira en roulant des yeux. Pourquoi cet elfe la traitait-il ainsi ? Il ne la regardait pas de haut, ni ne la traitait comme un bébé, ce qu'elle était du point de vue d'un elfe. Il semblait plus la traiter comme quelqu'un de fragile devant être chéri. Elle n'était pas habituée à ça. Ses amis et sa famille aimaient la taquiner et la traitaient comme leur égale. Il avait une manière exaltée dans sa façon de la traiter, et elle appréciait cela.

Aussi fatiguée qu'elle était, elle voulut désespérément prendre un bain chaud. Elle ouvrit donc la porte et dit : "Avant d'aller me coucher, je souhaiterais prendre un bain." Elle se doutait que quelqu'un devait l'aider pour tirer de l'eau, mais elle ne savait pas trop comment faire. L'elfe hocha de la tête affirmant qu'il l'avait entendue puis il partit trouver une domestique pour lui dire que la dame Jennifer voulait un bain chaud. La demoiselle elfe vint immédiatement l'aider pour s'occuper de l'eau. Quelques minutes après, Jennifer plongea dans un bain merveilleusement chaud. Oh, que c'était agréable comme sensation ! Le stress de la journée semblait s'évanouir. Elle ne prit pas trop son temps, elle alla bientôt au lit. Maintenant, je suis sûr que vous croyez que les elfes n'ont pas de plomberie ni rien s'en rapprochant, mais ce n'était pas aussi simple. Ils ne s'y connaissaient pas trop en canalisation, mais ils avaient un système d'écoulement des eaux pour leurs lavabos et leurs baignoires.

Jennifer mit sa chemise de nuit violette et grimpa dans le lit. Il était encore plus doux qu'elle ne l'avait imaginé ! Elle se souvint alors de ce que Legolas avait dit et décida de lui dire qu'elle allait se coucher. Elle sortit à contrecœur du lit et ouvrit sa porte. Elle en sortit la tête et vit Legolas debout près de la porte.

"Je vais se coucher, maintenant."

"Faites de beaux rêves", dit doucement l'elfe.

"Merci", dit-elle timidement.

"Pour quoi ?" demanda l'elfe.

"Pour tout ! Vous et votre père avez été si gentils avec moi ! Plus que je ne le mérite, j'en suis sûre ! Alors, vous voyez, un prince qui se montre si serviable avec moi ! S'il y avait quoi que ce soit que je sois en mesure de faire pour vous remercier, je…"

"Jennifer, ce n'est pas nécessaire. Je vous assure" répondit-il doucement avec un sourire. Quelle étrange fille humaine. "Je suis à côté pour la nuit, si jamais vous aviez besoin de queluqe chose" ajouta-t-il.

"Pas besoin, vous pouvez retourner à la fête ! Ne restez pas ici à cause de moi!" insista-t-elle.

"Non, je ne veux pas y retourner. Bonne nuit" dit-il.

"Attendez, avant que vous partiez, je dois vous avertir. Je parle dans mon sommeil. Pour être honnête, je fais n'importe quoi comme bruits dans mon sommeil. Alors, si vous entendez des cris ou des rires au milieu de la nuit, ne vous inquiétez pas. Je suis une sacrée dormeuse, n'essayez donc pas de me réveiller" lui dit-elle. "Bonne nuit !"

Elle rentra dans la chambre et se souvint de ses lentilles de contact. Elle les enleva et mit ses grosses lunettes noires. Elle eut soudain soif et décida de demander à Legolas un verre d'eau. Elle sortit de la chambre et frappa à sa porte.

"Jennifer ?" demanda-t-il depuis l'intérieur.

"Oui", répondit-elle.

"Je me change pour l'instant, retournez dans votre chambre et je serai là dans un moment."

"Bien !" répondit-elle. Elle retourna dans la chambre et s'assit sur la chaise. Au bout d'un moment, elle entendit Legolas frapper et elle lui dit d'entrer.

"De quoi avez-vous besoin, Jennifer ?" demanda-t-il.

Elle se tourna vers lui et ouvrit la bouche pour parler, mais il bondit sur ses pieds avant qu'elle n'ait pu émettre un son, sa tunique blanche voletant autour de lui. Ses yeux étaient ronds comme des soucoupes et emplis de curiosité.

"Puis-je vous demander ce que vous avez sur le visage ?" dit-il en tendant lentement le doigt vers elle.

"Oh, mes lunettes !" dit-elle. "Elles m'aident à voir plus clair."

"Donc, vous ne pouvez pas bien voir. Comme c'est malheureux", dit-il, puis ajouta : "Pourquoi vous ne les portiez pas plus tôt ?"

"Je portais mes lentilles de contact", expliqua-t-elle. "Je vous montre." Elle l'avait dit avant qu'il ait pu lui demander de quoi il s'agissait. Elle alla devant le manteau de la cheminée et enleva la boîte. Elle l'ouvrit et lui montra.

"Donc, vous mettez ces choses sur vos yeux ?" demanda-t-il, étonné. Il n'avait jamais rien vu de tel !

"Oui. Elles sont assez utiles", dit-elle.

"Elles doivent pourtant être peu confortables."

"Oui, elles le sont !" soupira-t-elle.

"Donc, de quoi aviez-vous besoin ?" demanda-t-il pour changer de sujet.

"Oh, un verre d'eau", répondit-elle.

"Je reviendrait avec tout de suite", dit-il avant de sortir de la chambre. Quelques minutes plus tard, il revint avec un pichet en argent et un verre. "Ce sera tout ?" demanda-t-il.

"Oui. Merci beaucoup!" dit-elle. "Bonne nuit, Legolas!"

"Bonne nuit, Jennifer !" répondit-il avec un sourire, puis il sortit de la chambre.

Jennifer rampa de nouveau dans son lit et quelques minutes plus tard, elle était plus profondément endormie qu'elle ne l'avait jamais été. Pendant ce temps, Legolas se trouvait dans la chambre à côté, et repensait aux évènements de la journée. Il pensa à l'étrange jeune fille humaine maintenant à côté de sa chambre. Jennifer, quel nom étrange. Ce n'était pas un nom qu'il aurait choisi. Il sonnait pourtant assez bien à ses oreilles elfiques. Puis il pensa à ses yeux. Comme ça devait être horrible de ne pas voir sans quelque chose sur son visage ou dans ses yeux ! Il n'avait pas rencontré beaucoup d'humains dans sa vie, mais celui qu'il connaissait vraiment avait une merveilleuse vision pour un humain.

Legolas jugea qu'elle ne devrait pas être privée d'une bonne vision, aussi, environ deux heures après qu'elle se soit couchée, Legolas se leva. Il se glissa dans sa chambre en ouvrant la porte sans faire un bruit. Il la referma derrière lui avec précaution et s'avança doucement vers le lit. Grâce à sa vision elfique, il vit qu'elle avait, dans son sommeil, jeté tous ses oreillers par terre ou au pied du lit, sauf deux.

Lentement, avec précaution, il grimpa sur le lit et s'assit à côté d'elle en croisant les jambes. Il prit l'oreiller sur lequel reposait sa tête et le posa au creux de ses genoux, faisant ainsi reposer son cou sur ses chevilles. Il plaça gentiment ses mains chaudes sur ses yeux. Il commença à chanter doucement en elfique. Après quelques minutes de chant, il commença à tracer des spirales sur ses paupières fermées. Ses doigts touchaient à peine sa peau. Combien de temps il chanta, nul ne le sait. Quand sa chanson fut finie, il plaça une main sur son front et commença à chanter une autre chanson, une chanson de rêves. Il était en train de lui donner un rêve elfique. Quand il eut fini, il remit doucement l'oreiller avec sa tête sur le lit et sortit en silence de la chambre, un sourire sur le visage. Il était tout excité. Il havait hâte que Jennifer se réveille le lendemain matin.


N.A : Félicitations! Vous avez réussi à arriver à la fin du chapitre ! Donc, vous avez aimé ? Détesté ? Ne gardez pas les reviews pour vous! J'ai besoin de savoir ce que vous en pensez.

N.T : Et voilà, le premier chapitre de traduit, pfouh, quel boulot ! J'espère que ça va, c'est lisible, compréhensible et pas trop ennuyeux ? Vous voulez la suite ?